EXEMPLAIRE UNIQUE DE CE LIVRE PEINT PAR CLAUDE VIALLAT AVEC SIX GRANDES AQUARELLES ORIGINALES FORMAT UNE GRANDE TOILE ENRICHI D’UN GRAND PROFIL DE TAUREAU CRAYONNÉ Bernard Noël, États de la langue, poèmes enluminés de six aquarelles originales de Claude Viallat, Nîmes, Éditions de la Palourde, 2006, première couverture blanche imprimée en gris et bordeaux, à rabats ; deuxième couverture papier fibre végétale moucheté enrichi d’un dessin original au crayon de l’artiste ; 8 double f., en feuilles, 27,5x36,5 cm ; emboîtage couleur crème de l’éditeur, dos titré en noir et bordeaux. Cette édition originale d’États de la langue ornée de peintures de Claude Viallat, a été achevé d’imprimer le 21 juin 2006 à Losne par Thierry Bouchard, pour le compte des Éditions La Palourde, à Nîmes. Il a été tiré 52 exemplaires dont 12 hors commerce. Celui-ci justifié n°24 et signé JYL (Jean-Yves Lacroix) au colophon. L’exemplaire est également signé au crayon par Claude Viallat et Bernard Noël au centre d’une double page muette suivant la page de titre. Exemplaire unique enrichi d’un dessin original au crayon de Claude Viallat sur la 2e couverture, grand profil de taureau, qui fonctionne comme une dédicace concédée à l’ancien propriétaire de l’exemplaire. Ce profil de taureau rappelle celui des empègues, ces petits dessins réalisés au pochoir autour des portes des maisons, dans certains villages du sud du département du Gard où les traditions taurines camarguaises sont très marquées. Ce motif, souvent choisi par Claude Viallat dans le cadre de dédicaces privées rappelle la tradition de la représentation des animaux emblématiques de la Camargue : cheval, taureau, flamant rose ou toute autre représentation de la bouvine. Les six aquarelles originales de Claude Viallat, mises côte à côte, forment une grande toile, l’artiste ayant disposé au sol l’ensemble des feuillets pour les peindre d’un seul tenant avant de reconstituer le livre suivant la logique de l’enchainement des quinze sections numérotées du recueil de poèmes de Bernard Noël. Acteur majeur de la poésie française contemporaine, Bernard Noel (1930-2021) a consacré sa vie et son oeuvre à dénoncer l'oppression, la violence, la censure - mais aussi la "sensure", ce terme qu'il avait forgé pour évoquer la privation de sens. En 2016, l'Académie française avait consacré l'ensemble de son œuvre poétique en lui attribuant son Grand Prix de poésie. Le poème imprimé ici interroge la fonction du langage et le rôle de la poésie en tant qu’acte de création. Extraits : « Longtemps il a fallu des pieds pour faire un vers / aujourd’hui il suffit d’une décision » « si vous dites : ceci est un poème / vous parlez du poème comme vous parlez de votre pied » « que ceci aie l’apparence d’un poème ne prouve en rien que ce soit un poème la lecture peut seule en décider » Superbe exemplaire, infiniment désirable, en magnifique état, unique par la dédicace dessinée qu'il contient. Envoi soigné, assurance comprise, avec remise contre signature.