L'Harmattan, 1989, in-8°, 422 pp, préface de Nikita Elisséeff, 30 gravures à pleine page, 4 cartes, tableaux, annexes, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Histoire et perspectives méditerranéennes)
"La thèse d'Yvelise Bernard étudie les récits de dix-huit voyageurs français du XVIe siècle qui se sont rendus en Orient à des fins diverses. L'auteur s'appuyant sur des récits détaillés, nous fait non seulement part des réactions des voyageurs, mais nous retrace aussi, comme le souligne son préfacier, une image de la société musulmane de l'époque telle qu'elle la perçoit à travers ses sources. Elle nous présente, dans une première partie, les voyageurs, leur biographie quand cela est possible, leurs récits de voyage, les itinéraires et conditions de celui-ci. Puis elle aborde, dans une seconde partie, ce que livrent les sources sur les hommes, les femmes et les enfants, les traits de civilisation (coutumes alimentaires, hygiène, rapports entre individus), les divertissements, la médecine et la mort. Le chapitre suivant est consacré à Mahomet et à la religion musulmane. Puis elle s'intéresse au sultan et à la manière dont est gérée cette société qui se présente sous la forme d'un État structuré, religieux, policier ,qui a été à son apogée sous Soliman le magnifique (1520-1566) et connaît un premier fléchissement sous Sélim II (1566-1574) avec la défaite de Lépante (1571). La troisième partie reprend la cosmographie de François Belleforest, sorte de synthèse faite au XVIe siècle par un homme de la Renaissance à partir des ouvrages de ses congénères. Des tableaux, des graphiques, une analyse quantitative sur les sujets traités, des planches, des cartes illustrent ce travail minutieux qui s'intéresse surtout au cœur de l'Empire (la capitale) et aux contrées arabes, et ne prétend pas donner une vue exhaustive de l'ensemble de l'Empire ottoman. De même, à travers les récits de ces voyageurs, on perçoit peu la société rurale. En réalité, on s'intéresse surtout au monde urbain civilisé (Turcs et Mores), moins aux Arabes répertoriés comme non civilisés. On assiste chez la majorité des auteurs à une lutte entre le legs médiéval (l'islam, religion de l'Antéchrist) et la volonté de connaissance rationnelle et globale qui caractérise l'homme de la Renaissance. On n'a pas encore de l'Orient une vision exotique : on ne recherche pas un type d'Orient déterminé. On en est surtout au stade de la rencontre, de la connaissance de l'autre que l'on côtoie durant des jours au cours de périples lents. Contraste donc avec notre époque où la vitesse et la précipitation dominent les rapports humains. Rien que pour ce dépaysement, l'ouvrage vaut une lecture attentive." (Robert Santucci, Revue française d'histoire d'outre-mer, 1991)
Armand Colin. 1993. In-8. Broché. Etat d'usage, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 309 pages.. . . . Classification Dewey : 940.1-Moyen-Age
Auteurs : Vincent-Cassy Mireille, Zimmermann Michel Classification Dewey : 940.1-Moyen-Age
L'Harmattan Couverture souple S. l. 1989
Très bon In-8. 422 pages. Léger accroc au dos. Coll."Histoire et perspectives Méditérranéennes". Illustrations.
L'Harmattan, 1988, in-8 br., 422 p., coll. "Histoire et Perspectives méditerranéennes", préface de Nikita Eliséeff, 30 planches, 10 tableaux, 4 cartes, bon état.
Travail de thèse de doctorat de 3ème cycle - La couverture porte le titre : "L'Orient du XVIe siècle. Une société musulmane florissante". Récit très vivant et bien documenté. Au XVIe siècle les voyages se multiplient ; certes le Nouveau Monde attira de plus en plus mais le Levant fascine toujours et le voyage est rendu d'autant plus facile de par les nouvelles conditions politiques établies au début du siècle. Des capitulations ont été signées entre Soliman le Magnifique et François 1er en 1535 et, depuis lors, les voyageurs circulent plus aisément. Voir le sommaire sur photos jointes