Précieux ensemble autographe concernant le premier texte polémique de Bernanos : 21 lettres autographes, inédites, et cinq pages autographes concernant La Grande peur des bien pensants. Vésenex, Toulon, Hyères, août 1930 - c. septembre 1934. 56 f. de formats divers reliés en 1 vol. (235 x 285 mm). Demi-chagrin havane à coins, pièce de titre en long. Précieux ensemble autographe concernant le premier texte polémique de Bernanos. L’ensemble est composé des éléments suivants : - 1 portrait de l’auteur par Laure Albin-Guillot (tirage sur papier, 180 x 255 mm), signé dans la planche et daté 1927, avec envoi « à Pierre Bessand-Massenet, à son amitié si diligente et si discrète, avec ma très affectueuse gratitude, G. Bernanos » ; - 21 lettres autographes signées (formats divers), avec enveloppes conservées ; - 1 manuscrit autographe de 3 pages , rédigé à l’encre bleue : fragment de La Grande peur des bien-pensants ; - 2 pages autographes, rédigées à l’encre bleue, concernant des corrections à apporter ; - 1 tiré à part d’« Édouard Drumont. Conférence de M. Georges Bernanos », issu des Cours et conférences d’Action française (octobre 1929), dont c’est l’édition originale.
Importante correspondance inédite à Pierre Bessand-Massenet (1899-1985), collaborateur chez Grasset de 1926 à 1939, puis chez Plon dont la collection « La Palatine » deviendra sous son impulsion et celle de Maurice Bourdel (avec lequel Bernanos échangera également une correspondance) une véritable maison d’édition. En février 1933, Bernanos, de passage à Paris, forme avec Bessand-Massenet le projet de « cahiers » périodiques, qu’il rédigerait seul comme un « journal » qu’il donnerait à Grasset, réservant à Plon ses romans. La première lettre est écrite depuis Vésenex (22 août 1930), où réside Bernanos pendant la cure qu’il fait au village voisin de Divonne-les-Bains ; il y soignera une crise d’angoisse qui le tient depuis le mois de juin. Il vient de perdre coup sur coup sa mère et son ami l’abbé Sudre – les lettres de cette période sont ainsi sur papier de deuil. Il y est question comme pour une grande partie des lettres suivantes de La Grande Peur des bien-pensants, commencé en 1928. En cet été 1930, Bernanos arrive donc au terme de deux ans de travail sur le premier de ses textes polémiques dont le titre initial « Démission de la France » sera remisé pour celui de La Grande Peur… qu’il concéda de guerre lasse après avoir ferraillé : « Je tiens absolument à Démission de la France, avec - en sous-titre et en aussi gros caractères qu’il vous plaira : Ed. Drumont, prophète en son pays » (lettre du 28 novembre 1930). S’ensuit à ce sujet entre lui et Grasset un malentendu qu’il demande à Bessand-Massenet de dissiper (lettre du 19 mars). Bernanos avait encore imaginé un autre titre « Au bord des prochains charniers », dont il avait confié l’idée à Louis Brun (lettre écrite depuis Vésenex en juillet). Parti pour Toulon à la fin de l’été, il va séjourner avec sa famille d’abord à la villa « Sainte-Victoire » , puis à la villa « Les Algues » avant de s’établir plus durablement à la Bayorre (près d’Hyères) dans la villa « Fenouillet ». Les Bernanos ne quitteront la Côte d’Azur qu’en octobre 1934 pour rejoindre les îles Baléares ; les lettres de cet ensemble sont écrites, sauf exception, depuis Hyères ou Toulon. On y voit l’écrivain toujours en proie à de grandes difficultés financières : « l’équilibre de mon budget […] étant une sorte de miracle hebdomadaire » écrit-il à Bessand-Massenet (Toulon, 2 décembre 1930), il réclame quelque liquidité à la place d’un chèque dont il n’a visiblement pas le temps d’attendre l’encaissement. L’on sait que le propriétaire de la villa Fenouillet fit vendre « abusivement aux enchères le mobilier, les livres et les papiers de l’écrivain qui, dégoûté, ne s’y oppose pas ». Bientôt le livre va paraître et, pour le portrait qu’on lui demande, dont un tirage a été monté dans cet ensemble manuscrit, Bernanos indique « les meilleurs clichés sont chez Madame Albin-Guyot. Je crois qu’il y a un profil encore inédit, et capable de me faire grand honneur »…. Le 14 février 1931, alors que son livre est achevé d’imprimé, il se confie à son ami : « La moitié de ce que j’aurais voulu exprimer manque, hélas ! mais il y a des pages déchirantes, je les ai écrites avec une telle crispation du cœur. » Il ne se fait pas d’illusion quant à Grasset : « Je crains bien qu’il ne se fiche du bouquin comme de sa première et lointaine maîtresse » (Toulon, 1er avril). Entre mille difficultés, Bernanos, en contact avec la veuve de Drumont (dans le besoin), essaie de l’aider (lettre du 26 mai 1931). Le 22 juin, il est Hyères où il a installé toute sa famille et écrit à Bessand-Massenet ce qu’il rapportera d’ailleurs dans l’un de ses livres, pourquoi il préfère travailler dans un lieu public : « seul entre quatre murs, je puis me croire une espèce de génie. Au café sous le regard sceptique des garçons, ce n’est réellement pas possible ! » La dernière lettre de cette année 1931 (le 4 novembre), il sort d’une maladie où il a failli « dériver tout doucement au large de la mer sans rives, et sans l’autorisation du dictateur Bernard Grasset ». Toujours de Hyères, le 28 juin, Bernanos demande à Bessand-Massenet d’être le parrain de l’enfant que Jeanne attend et lui confie que leur amitié « a grandi presque malgré moi, ou du moins presque sans que j’y pense ». Fin août, il s’agit de l’Allemagne : « croyez-vous, ou ne croyez-vous pas possible une enquête sur Hitler, et la jeunesse allemande ? De toutes manières, je ne voudrais réellement pas mourir sans avoir dit quelque chose du drame wagnérien qui se joue en ce moment là-bas ». Son fils Jean-Loup est né le 30 septembre 1933 et il réitère sa demande à Bessand-Massenet pour qu’il en soit le parrain. Deux autres lettres viennent clore cette période avant le départ pour les Baléares. Bernanos qui avait eu en juillet un très grave accident de moto qui le laissera définitivement infirme s’en doute déjà : « J’ai vu hier ‘l’électrologue’ et le radiologue (ou graphe). Évidemment, je commence - ou plutôt continue à croire - que je traînerai la patte toute ma vie ». Cette précieuse réunion de lettres à Pierre Bessand-Massenet s’achève par une longue missive écrite depuis les îles Baléares en 1935. Bernanos est furieux contre l’éditeur Plon, la « veuve Garancière », dont il n’a pas reçu tout ce qu’il espérait en terme d’avances alors qu’il a achevé une bonne partie d’Un crime et de M. Ouine, et parle d’un « autre roman dont elle possède plus de deux cents pages et qu’il m’est très facile d’achever en cinquante », et de 110 pages « d’un autre livre [Journal d’un curé de campagne], lesquelles pages sont certainement les plus émouvantes que j’ai écrites […]. Tout ce travail (sauf M. Ouine) a été fait depuis fin avril 1934, c’est-à-dire en huit mois, en dépit d’un mois de maladie, et de cinq à six semaines perdues pour le déménagement (!), la vente de mon mobilier, l’installation ici »… Il aimerait pouvoir « travailler tout de suite à [s]on journal », à condition de le payer à la page : « Il me semble, je vous jure, que ce journal serait beau. Et demain, il sera sans doute trop tard. Tous crevés, même les salauds ! » Enfin, deux lettres, l’une à Pierre Gaxotte pour lui recommander Pierre Bessand-Massenet, « un des cœurs les plus réellement fiers que je connaisse » et une autre à un « ami » pour lui annoncer la naissance de Jean-Loup : « Un petit garçon vient de dégringoler en ce bas-monde - dégringoler est le mot qu’il faut. Un quart d’heure a suffi. […] Que ne puis-je aussi vite donner un livre à la Postérité ! » Le manuscrit de La Grande Peur… dont sont conservées ici les dernières pages de la conclusion est à notre connaissance le seul fragment autographe connu de ce texte, puisqu’on ignore tout du manuscrit, qui n’a jamais été vu et qui a probablement été détruit. C’est une mise au propre avec peu de ratures, signée par Bernanos et suivie de deux pages manuscrites relatives à des corrections relevées sur les épreuves de La Grande Peur… Bernanos a noté la page et la ligne et ce qu’il y faut rectifier - les pages 411 à 447. Précieux ensemble, d’un intérêt de premier ordre sur la composition et l’élaboration de La Grande Peur. C’est encore à Bessand-Massenet, par ailleurs historien, que Bernanos demandera des informations documentaires lorsqu’il travaillera (1938) à Jeanne d’Arc, relapse et sainte. Il fut de ceux que Bernanos considérera comme de ses fidèles amis, témoin de ces quelques années capitales (et la rupture définitive avec l’Action française en particulier), avant qu’il ne quitte la France.
Exceptionnelle lettre préface de Georges Bernanos consacrée au roman Sous le soleil de Satan. Elle sera publiée dans un numéro des Chroniques du Roseau d'or. S.l.n.d. [circa mai 1926]. 10 pages en 10 f. (210 x 270 mm) à l'encre bleue sur papier quadrillé. Exceptionnelle lettre préface de Georges Bernanos consacrée au roman Sous le soleil de Satan. Elle sera publiée dans un numéro des Chroniques du Roseau d'or. Bernanos a rédigé sa lettre en 17 paragraphes bien distincts et de longueur inégale. Le manuscrit ne comporte que de rares ratures et d'une autre encre deux ajouts ainsi que le titre "Lettre de Georges Bernanos à Frédéric Lefèvre".
Elle fait suite à la fameuse interview qu'il a donné au même Frédéric Lefèvre, alors directeur des Nouvelles littéraires, en avril - sans doute quelques jours ou semaines plus tôt. Dans cette dernière, Bernanos commençait par affirmer : « Je crois en effet que mon livre est un livre né de la guerre ». Alors que le roman ne représente nulle part la guerre, et n'y fait pas la moindre allusion. Et Frédéric Lefèvre d'exprimer sa surprise : « Je serais bien curieux de vous entendre exposer comment la guerre et les réactions de la guerre ont pu engendrer en vous ce roman puissant, dramatique et mystique, d'autant plus dramatique qu'il est mystique. » La réponse de Bernanos est alors très éclairante et d'une grande lucidité sur ce qu'il a voulu faire : " Ah ! voilà : il faut d'abord savoir comment je l'ai écrit. On peut dire de lui ce qu'on voudra. On peut réellement tout dire. Je m'y suis engagé à fond. Je m'y suis totalement donné. D'ailleurs, je l'ai commencé peu de mois après l'armistice. Le visage du monde avait été féroce. Il devenait hideux. La détente universelle était un spectacle insurmontable. Traqué pendant cinq ans, la meute horrible enfin dépistée, l'animal humain rentré au gîte à bout de forces, lâchait son ventre et évacuait l'eau fade de l'idéalisme puritain. Lequel d'entre nous ne se sentit alors dépossédé ? L'idéologie démocratique était encore supportable, dans notre pays latin, parce qu'elle avait pris jusqu'alors le masque jovial, bon enfant, de l'arrivisme politique. Pour la première fois, nous avions vu sa vraie figure. On nous avait tout pris. Oui ! quiconque tenait une plume à ce moment-là s'est trouvé dans l'obligation de reconquérir sa propre langue, de la rejeter à la forge. Les mots les plus sûrs étaient pipés. Les plus grands étaient vides, claquaient dans la main. On traitait communément, je ne dis même pas de héros, mais de saint, l'adjudant rengagé, tué par hasard au créneau. La douleur et la mort étaient devenues une espèce de monopole d'État. La patrie divinisée recevait l'encens de tous les cultes, - comme si le règne dont l'oraison dominicale implore l'avènement était celui de la Démocratie Universelle." Voilà qui était dit, mais peut-être pas assez. Et Lefèvre de revenir à la charge dans cette importante lettre, un véritable manifeste encore plus éclairant que l'interview elle-même : " vous voulez absolument que je parle encore de mon livre : je dois bien ce petit exercice à votre amitié (...) « Le malentendu essentiel, la cruauté absolue de la vie de l'écrivain m'apparaît chaque jour avec plus d'évidence...» «Le Soleil de Satan, au contraire, je l'ai écrit sincèrement, avec une belle imprudence.. .» Il est vrai que la guerre nous a contraints à une révision complète des valeurs morales [...] que nous nous sommes sentis révoltés, soulevés de haine comme la mystique que les grands quotidiens, offraient à ce pauvre peuple surmené : la religion de la déesse France et de Saint Poilu... » Quand Bernanos achevait la composition de son premier roman - durant l'hiver 1924-1925 -, il savait très bien l'effet que celui-ci allait produire. Un jeune prêtre (il s'agit de l'abbé Pierre Camonin tout juste sorti du séminaire) avait été amené à rendre visite à l'écrivain. Bernanos le reçut, dans la salle du rez-de-chaussée où il travaillait et lui dit en le raccompagnant : « Monsieur l'abbé, je suis en train d'écrire un livre qui fera du bruit parmi vos confrères ! », comme une annonce à venir du roman qui portera un titre de poème romantique et presque hugolien, en manière d'oxymore : Sous le soleil de Satan. Bernanos s'est souvent expliqué sur la conjoncture historique lors de la naissance de ce roman, et ses déclarations ont peu varié dans leur substance. Il sort de la guerre métamorphosé. Il avait été un militant insolent, un journaliste très polémique et un étudiant un peu dandy : « [...] j'aimais le bruit ». Une telle perspective et un tel vacarme ne le gênait guère ; cependant le fracas de celui-ci devait dépasser le pronostic, et loin de se limiter au cercle des presbytères, s'étendre à tout le monde littéraire français (on connaît la formule de Robert Vallery-Radot : « un coup de tonnerre dans le ciel des Lettres ». Interview de Bernanos par Frédéric Lefèvre, Les Nouvelles Littéraires, 17 avril 1926 ; Essais et Écrits de combat, I, p. 1039-1040.
P., Société des Amis de Georges Bernanos, 1949-1961, in-8, du n° 1 (décembre 1949) au n° 39/40 (septembre 1960), et n° 42 (juillet (1961), soit 41 n° en 28 fasc. agrafés. (S2B60)
Comité d'administration : Albert Béguin (secrétaire général), Maxence de Colleville, Gabriel Cordoin (trésorier), Michel Dard, Luc Estang (vice-président), Guy Hattu, Eugène Magnificat (président), André Rousseaux (vice-président), Jacques Vallery-Radot, etc.Lettres inédites, 1926-1947, 1933-1945, 1946-1948. Vie de Jésus, Bernanos au Brésil, Le Journal d'un curé de campagne, film de Robert Bresson. Monsieur Ouine, histoire d'un roman par Albert Béguin. Charles Péguy. Un ancêtre de Bernanos, flibustier, par Maurice Dubourg. Le premier article de Bernanos (1909). Ecrits du Brésil. Bernanos et Maurras (n°17-20, 1953, supplément dans le n°23). Les origines lorraines de Georges Bernanos par H. Tribout de Morembert (n°21). Textes du Brésil. Appels et messages (1940-1944). Textes de la 19e année (1907). Articles inédits de 1940. Journal de la guerre d'Espagne. Les grands cimetières sous la lune, pages inédites. Albert Béguin (numéro spécial, n°31, 1958). Chronique du dernier combat 1944-1948. La Commune de 1871, par Georges Bernanos (n°33-34, 1959). Du nouveau sur Monsieur Ouine. Les témoins qui se firent égorger, par G. Bernanos. Le film du P. Bruckberger est-il fidèle à Bernanos ? par Daniel Pezeril. Le Dialogue des carmélites jugé par la presse française.Joint extrait des statuts et le bulletin d'adhésion (supplément au n°1).Après avoir changé de titre, le bulletin cesse en 1974.Tête de collection.
Rio de Janeiro, Éditions France libre, (juillet) 1946 1 vol. (200 x 275 mm) de 115 p. et [1] f. Broché, non coupé, couvertures à rabats. Édition originale. Portrait-frontispice en héliogravure. Tirage unique à 250 exemplaires sur vélin, signés par l'auteur (n° 222).
"On ne comprend absolument rien à la civilisation moderne si l’on n’admet pas d’abord qu’elle est une conspiration universelle contre toute espèce de vie intérieure. » Le texte fut rédigé à la fin de l'année 1944, au Brésil, puis fut ensuite donné au Comité de la France Libre qui le fit imprimer et publier sur place dans cette édition à petit nombre. Cet essai visionnaire est sans doute le plus dense et le plus importants des essais de Bernanos, qui écrit ces lignes - "les dernières que j'écrirai au Brésil, après sept années d'exil -", dont le titre principal devait être "Hymne à la liberté". Georges Bernanos met en garde les hommes contre la civilisation des machines et la technique déshumanisante, dont l'objectif est de nier l'existence de l'âme et donc d'abolir la liberté. A l'homme productif, modèle de la société technicienne, Bernanos oppose le modèle antique de l'homme contemplatif. " C’est un membre du Comité de la France libre de Rio de Janeiro qui lui a suggéré de l’intituler « La France contre les robots ». Une puissante intuition. Le mot « robot » était encore neuf dans la langue française. Il était apparu dans une pièce de théâtre de l’écrivain tchèque Karel Čapek intitulée R.U.R, Rossum’s Universal Robots, jouée à Paris en 1924. En tchèque, robota signifie « travail forcé », « corvée ». Dans la pièce, les robots fabriqués à la chaîne condamnent les individus à l’oisiveté. Une guerre s’ensuit entre les hommes désœuvrés et les machines révoltées contre leurs créateurs. En 1944, avant que paraissent les nouvelles de science-fiction d’Isaac Asimov, le mot « robot » renvoyait encore à un automate à forme humaine, à l’homme-machine d’une civilisation nouvelle. Les robots n’avaient pas fait leur apparition dans les chaînes de production industrielle (1961) ou dans les tâches ménagères (1963). Leur nom évoquait une rivalité dangereuse avec l’espèce humaine. Quand le mot « robot » fait son entrée en littérature française en 1944, il le fait simultanément chez deux écrivains, Georges Bernanos et Antoine de Saint-Exupéry. Le 31 juillet 1944, avant d’embarquer pour son dernier vol, l’écrivain-aviateur a laissé cette lettre sur la table de sa chambre : « Si je suis descendu, je ne regretterai absolument rien. La termitière future m’épouvante. Et je hais leurs vertus de robots. Moi, j’étais fait pour être jardinier. » (in Georges Bernanos et la question de la technique, Revue des Deux Mondes, 2021, p. 106 et sq.) L'ouvrage est dédié à Auguste Rendu, justement Président du Comité de la France Libre au Brésil et à ses membres. La longue et importante préface est adressée Rendu et ses amis : " Vous étiez pour la plupart des hommes tranquilles et laborieux, attachés à leur métier, à leur négoce, à leur famille, et généralement peu soucieux de politique. La nouvelle de l’armistice vous a tous frappés de stupeur avant de vous enflammer de colère. Vous n’avez pas discuté l’armistice, vous avez refusé d’entrer dans les prétendues raisons de l’armistice. Vos adversaires en profitent pour vous accuser d’intransigeance, et même de fanatisme. Ils ont ainsi dupé un certain nombre de naïfs qui, dans le but de rassurer leur propre conscience, ne demandaient pas mieux que de vous croire aveuglés par la passion (…) Les événements vous ont donné raison, ils ont donné raison à vous et à l’honneur. Cela devrait clore le débat. Malheureusement ce n’est ni à vous, ni à l’honneur que se sont ralliés vos anciens adversaires ; ils ne se sont ralliés qu’au succès, afin d’en tirer parti (…) Nous souhaitons autant que personne l’union des Français ; je ne voudrais pas la retarder d’un jour, d’une heure. Mais, il y a quelque chose de plus précieux que l’union, ce sont les principes au nom desquels on s’unit. L’esprit de l’armistice est inséparable de l’esprit de collaboration, le drame de l’armistice et celui de la collaboration ne font qu’un seul et même drame, celui de la conscience nationale, obscurcie par les équivoques. La loyauté inflexible d’hommes tels que vous a dissipé ces équivoques. Il ne faut pas qu’elles se retrouvent un jour, sous une forme ou sous une autre, dans la conscience des futurs petits Français.". Les autres membres du Comité à qui l'ouvrage est dédié sont Marcel Layolle, Jean Hauser, André Faure, René Bouguié, Léon Reuché, René Wurmser, Maurice Cellier, Pierre Aubaud, Louis Hutier et Arthus Germain et Yves Mainguy. Le feuillet de dédicace ne sera imprimé que pour l'édition française paru chez Robert Laffont en 1947. L'ouvrage original, comme les précédents titres de Bernanos au Brésil (Lettre aux Anglais, Monsieur Ouine, Le Chemin de la Croix-des-Âmes) est imprimé sous la direction de Charles Ofaire, le fondateur des éditions Atlântica editora, et principal éditeur francophone au Brésil. Charles Ofaire aura exprimé son engagement en faveur de la France Libre par ce texte, mais aussi en publiant - en français comme en portugais - la biographie de Charles de Gaulle de Philippe Barres. Après la Guerre, il quitte Rio de Janeiro à l’appel de Charles de Gaulle qui compte lui confier, comme à Georges Bernanos, d’importantes responsabilités. Outre Bernanos, L’Atlantic Editora publia le Jeanne d’Arc de Jules Michelet, des ouvrages engagés en faveur des alliés comme L’Honneur des poètes, et mit en place une collection, « Les Cahiers de la Victoire », consacrée à des ouvrages de résistance.
Les Belles Lettres, nov. 1962. Bel in-8° , couverture éditeur , broché , pagination marmoréenne, 128 pages dont deux de biographies. Très propre.
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Archives des lettres modernes Archives des Lettres modernes, 1978. In-8 broché de 110 pages. Numéro 7. Interférences 2. Joseph Jurt Bernanos et Jouve. Michel Estève : Bernanos et Bresson. Très bon état
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Lunéville, Jeudi [1926]. 3 pages 1/2 en 1 f. (230 x 155 mm), papier bleuté, encre, env. conservée. Lettre autographe signée. Sous le soleil de Satan, ou les adieux au métier d’assureur. « Monsieur et cher confrère, Je suis très touché de votre aimable insistance. Je me doutais, sans d’ailleurs l’espérer, qu’un article de moi pouvait être utile à votre Revue, et agréable à vous-même, ainsi qu’à certains membres de votre conseil de rédaction envers lesquels j’ai une dette particulière de reconnaissance et d’admiration. Mais… mais à la veille de résilier mes fonctions d’inspecteur de la Nationale, je dois revoir les comptes de toutes mes agences. C’est un métier de chien, et même de chien savant – ou du moins calculateur. Triste nécessité pour moi qui, il y a quelques années encore, comptais sur mes doigts, comme tout le monde !… Accordez-moi donc un sursis de quelques semaines, si toutefois la chose est possible. Et croyez, Monsieur et cher confrère, à ma bien vive sympathie. G. Bernanos. 47 rue des Ducs, Bar-le-Duc. »
En 1919, au sortir d’une guerre qui l’aura profondément marqué, Bernanos accepte d’entrer dans la compagnie d’assurances « La Nationale », sur recommandation de son beau-père Maurice Talbert, lui-même assureur. Bernanos avait épousé en 1917 Jehanne Talbert d’Arc – une descendante directe de Pierre d’Arc, le frère de la sainte –, une sportive accomplie qui sera la partenaire en double de Suzanne Lenglen et l’une des meilleurs joueuses de tennis française des années 1920. À la Nationale, ses capacités vite reconnues, Bernanos se voit confier l’inspection de tous les départements de l’Est de la France, qu’il sillonne depuis Bar-le-Duc, où la famille s’est installée. C’est au cours de ses tournées dans le Grand Est qu’il compose, la soir, la nuit, le futur Sous le soleil de Satan : « Contraint de gagner ma vie en assurant la vie des gens sur la leur, je passe le plus clair de mon temps aux hôtels ou dans les gares. Une page ici une page là, dans la fumée des pipes ou l’innocente tempête déchaînée par les joueurs de manille sous le regard impavide de la caissière. Quand on arrache ainsi un livre de soi ligne après ligne, on peut compter qu’il est sincère ; les loisirs ont manqué de se composer devant le miroir » (lettre à Frédéric Lefèvre, février 1925). Le manuscrit fini, il l’adresse à Plon où le premier lecteur principal, Jacques Maritain, exigera des suppressions – que refusera l’auteur. Contre toute attente, le succès est foudroyant, au milieu d’une année qui voit paraître Les Bestiaires de Montherlant, Les Faux-Monnayeurs de Gide, Mont-Cinère de Green ou La Tentation de l’Occident de Malraux. Bernanos, cédant aux pressions de son éditeur et de son entourage, abandonne alors avec joie son métier d’assureur : « Je n’ai plus aucun intérêt à assurer la vie de mes contemporains qui, d’ailleurs, n’en vaut pas la peine. » Cette lettre confirme son départ prochain de La Nationale, différant la livraison d’un article pour la revue à laquelle collabore régulièrement le docteur Maurice Courtois-Suffit : La Revue européenne, diffusée par la Librairie Kra.
Quelques rousseurs marginales au premier et dernier feuillet. Rio de Janeiro, Atlantica Editora, coll. « Les Cahiers de la Victoire », 1944. 1 vol. (160 x 235 mm) de 162 p. et [1] f. Demi-chagrin rouge à coins, dos à nerfs, titre doré, fleurons dorés, première de couverture conservée (reliure de l'époque). Édition originale. Un des 120 premiers exemplaires sur « papier spécial » (n° 20), signé par l'auteur. Envoi signé : « pour Jean Desy, ambassadeur du Canada. Cher ami, qu'il me soit au moins permis de dire, dans une modeste dédicace sans prétention, que je souhaite pour mon pays vous voir bientôt représenter en France votre grande nation, à la fois si jeune et si traditionnelle, si hardie dans ses buts, si prudente et si patiente pour les atteindre, si prodigue de son travail et de son sang, mais si justement soucieuse de n'être pas dupe de sa générosité, votre nation toujours fidèle au Ciel, mais fidèle aussi à la chère terre des vivants… Ah ! oui, votre place et celle de Madame Désy est bien dans notre Paris retrouvé ! G. Bernanos ».
Lorsqu’il commence à rédiger ce qui constituera une somme de quelque trois cents articles, Bernanos est au Brésil. C’est dans des journaux brésiliens ou pour la BBC qu’il dénonce les responsabilités de la France de Vichy dans la défaite française, vilipende la collaboration et soutient la Résistance et de Gaulle. Quelques mois avant l’appel du 18 juin, dans Les Enfants humiliés, il prophétisait : « Mon pays est soigneusement tenu dans l’ignorance de ce qu’il défend, de ce qu’il risque de perdre, de ce qu’il est presque sûr de perdre si quelque miracle ne suscite pas au dernier moment un homme qui parle enfin à son cœur, à ses entrailles. » Jusqu’à dénoncer, et annoncer, une société dont le but « est la simple consommation de ce qui est […] à mesure qu’approche le jour attendu, infaillible, de la libération absolue de l’homme, non pas de l’Homo sapiens du philosophe antique, mais de l’homme total, qui ne se connaît ni Dieu ni maître, étant à soi seul sa propre fin ». C’est en 1942 que Bernanos rencontre Jean Désy, ainsi que son épouse, Corinne : il les reçoit à la fin de l’année 1943 dans sa maison au flanc d’une colline dénommée « Cruz das almas » (« Croix-des-âmes »), dans le Minas Gerais, à Barbacena, et leur remet à cette occasion un premier livre, un exemplaire de Monsieur Ouine, qu’il leur offre dédicacé. Suivront les volumes du Chemin de la Croix-des-Âmes, jusqu’à ce tome III, publié après la Libération de Paris, qu’il agrémente d’un envoi prémonitoire puisque Jean Désy sera bel et bien en poste à Paris à partir de 1954. Il était, depuis janvier 1939 ambassadeur du Canada d’abord en Belgique, puis aux Pays-Bas et devient en 1941 le premier ambassadeur canadien au Brésil, où il demeure six ans. Il sera ensuite nommé en France, poste prestigieux qu’il a occupé jusqu’à sa retraite en 1957. Les textes publiés au Brésil de Bernanos l’ont été par Charles Ofaire [en réalité Höfer], un exilé suisse un peu étrange, mi-aventurier, mi-homme de lettres, alors patron de la puissante Atlantica Editora, rencontré par Bernanos lors d’une de ses conférences à Rio. Après Monsieur Ouine, il éditera Les volumes du Chemin de la Croix-des-âmes.
Rio de Janeiro, Atlantica Editora, (février) 1942. 1 vol. (140 x 200 mm) de 303 p. et [1] f. Broché. Édition originale. Envoi signé : « Pour Dominique Braga, nous nous sentirons à nouveau chez nous à Paris. Affectueusement, Bernanos ».
C'est le premier ouvrage publié par Bernanos au Brésil, avant Le Chemin de la Croix-des-âmes et Monsieur Ouine, tous les deux en 1943. Tous seront édités par Charles Ofaire, un exilé suisse mi-aventurier, mi-homme de lettres, alors patron de la puissante Atlantica Editora. Cette Lettre aux anglais se veut un livre de « grand chemin », comme le surnomme les notes de La Pléiade : « Bernanos s'y est mis au large et à l'aise : il parle de l'avenir du monde aux citoyens du monde, et son apocalypse n'a pas encore fini d'épuiser ses révélations. Car il a pressenti, par-delà le conflit de 1939-1945, la guerre universelle dans laquelle nous sommes actuellement comme une lutte à mort de l'homme, ou de ce qu'il en reste, contre les puissances inhumaines de l'homme et de l'idéologie ». L'ouvrage est dédié à son fils Yves, qui rejoindra les FFL à Londres en 1942 et participera au débarquement allié en Normandie. Connu comme écrivain, Dominique Braga (Domingos de Figueiredo Braga) est brésilien, par ses parents. Né en 1892 à Paris, il y fit toute sa carrière : critique et directeur littéraires de l´Europe Nouvelle, critique musical au Monde nouveau, rédacteur en chef de la revue Europe, directeur littéraire des Editions Rieder et enfin directeur de la collection « La Grande Fable » à la Librairie Plon - où il fait la connaissance de Bernanos. Nommé, en 1929, chef de la section littéraire de l'Institut internationl de coopération intellectuelle de la Societé des Nations, il occupe ce poste jusqu'à s'exiler en 1940 au Brésil de ses aïeux et y retrouver Bernanos. Pionnier de la littérature sportive, il connut un succès avec 5 000, publié en 1925, monologue intérieur d'un coureur de 5 000 m pendant une épreuve des Jeux olympiques de 1924 à Paris - qui inspira au cinéma Les Chariots de feu - où il introduit la technique cinématographique du ralenti dans sa narration ; où le rythme de lecture s'accorde avec la foulée : la tête gamberge, les jambes sont à la peine et une communion de destins se noue sur la piste. « Les athlètes qui courent en groupe, quelles que soient les hostilités qui les divisent, trouvent dans l'escorte de leurs rivaux une assistance » écrit-il. Dans une autre de ses chroniques, Braga s'emballe pour la Finlande où « le sport est considéré presque comme un culte », regrette les mauvais gestes, s'inquiète d'un Tour de France trop commercial mais se délecte d'un tel spectacle sur les routes de l'été. Citons aussi une longue nouvelle, Quinze hommes à Twickenham, récit circonstancié d'un match de 1926 opposant l'Angleterre à la France lors du Tournoi des V Nations. Notre défaite (11-0) et la rencontre en elle-même ne prennent qu'une part infime dans cette épopée à hauteur d'hommes, embarquant le lecteur dans un voyage au coeur des Bleus pendant tout un week-end.
Paris, Plon, " Présences ", 1947. In-12, broché, 318 pp.
Un texte inédit de BERNANOS. Photos sur demande.
Paris, Gallimard, (19 mars) 1949. 1 vol. (125 x 190 mm) de 265 p. et [1] f. Broché, non coupé, chemise et étui. Édition originale. Un des 13 premiers exemplaires sur vergé de Hollande (n° VIII).
« En 1939 Bernanos écrit Les Enfants humiliés. C’est un journal et ce n’est pas un journal. C’est la guerre vue du Brésil, la France vue de la forêt, Dieu vu de l’enfance. Écrivant, Bernanos perd ses moyens d’écrire, oublie son métier et laisse filer de ses mains un livre ravaudé, brûlant de fièvre. Il ne se regarde pas écrire. Il est comme un pommier dans le jardin […]. On peut trouver beau un pommier en fleurs, et on peut avoir ce même jugement sur le livre de Bernanos. Mais il faut savoir que la beauté n’est pas le souci de l’arbre, ni de l’écrivain. Elle n’est qu’une conséquence, très secondaire, de la réponse qu’ils ont trouvée à la question posée par la douleur, dans un accès de fièvre. En 1939, le pommier Bernanos donne des pommes acides et vertes. Un peu par amour, un peu par colère – mais c’est peut-être au fond la même chose –, il fait revenir l’enfant qu’il a été, le petit garçon aux jambes grêles et aux yeux ronds. » (Christian Bobin, La Bartavelle, n°1, décembre 1994). Bel exemplaire. Rare en grand papier.
Gallimard, 1971, in-12 rel. cuir marron, LI-1712 p., coll. "Bibliothèque de la Pléiade", préface de Michel Estève, jaquette, rhodoïd, sous étui cartonné, très bon état.
Ce volume contient : Saint Dominique - Jeanne, relapse et sainte - La Grande peur des bien-pensants - Les Grands cimetières sous la lune - Scandale de la vérité - Nous autres Français - Les Enfants humiliés - Textes non rassemblés par Bernanos (1938-1945). Deux courants essentiels partagent l'œuvre de Bernanos. Un courant inspiré par la fiction ou courant romanesque, indissociable cependant des années 1920-1940. Un courant de caractère "politique", inspiré encore plus directement par l'histoire, auquel se rattachent des écrits, appelés d'ordinaire "pamphlets", que nous désignons ici même par les termes : "essais et écrits de combat". Pourquoi ? Parce que le genre littéraire auquel ils appartiennent les définit beaucoup moins que l'inspiration qui leur insuffle la vie, que le but visé par l'écrivain à travers eux. Qu'il s'agisse du courant "romanesque" ou du courant "politique", ce qui fait constamment problème - et retient toute notre attention - c'est le double destin charnel et surnaturel de l'homme et de la France engagés dans l'histoire. Quels que soient le genre et le registre adoptés, les tribunes ou les modes d'expression de la pensée utilisées, une inspiration fondamentale guide Bernanos : confronter notre vie, nos passions, notre être intérieur, notre pays, notre univers et notre temps avec son destin surnaturel, avec l'aventure du spirituel. L'homme, pour lui, n'est pas seulement corps ou âme, passions ou ascèse, appétit de bien-être ou soif de sainteté, courage ou lâcheté, mais l'un et l'autre. L'homme qui intéresse Bernanos, qu'il observe, auquel il s'adresse dans son œuvre avec colère, rage, passion et tendresse, n'est pas, si l'on veut reprendre un terme beaucoup employé, "unidimensionnel", mais au contraire "multidimensionnel".
Paris Plon, coll. "Présences" 1947 1 vol. Broché in-12, broché, XIX + 318 pp. Edition originale. Exemplaire du service de presse avec un bel envoi de l'auteur "à Maurice Nadeau, cette [Présence de Bernanos] vous est sans doute étrangère, sinon inutile. Je souhaite du moins qu'elle ne vous laisse pas indifférent !". En très bonne condition.
Le Rocher / Jean-Paul Bertrand, 1987, in-8 br. (14 x 23), 904 p., coll. "N.R.P. Littérature", nouvelle édition complétée, corrigée et annotée par Brigitte et Jean-Loup Bernanos d'après les manuscrits, augmentée de tous les articles et messages écrits au Brésil, bon état.
" En 1938, Bernanos quitte l'Europe pour le Brésil où il apprend, trois mois plus tard, la nouvelle es accords de Munich puis celle de la déclaration de guerre. Dans un profond isolement et sans grand moyen d'information, il souffre de l'éloignement. Afin de surmonter celui-ci, il commence la rédaction d'un journal de guerre qui lui rappelle celle de 1914-1918. Il intensifie peu à peu sa campagne en faveur de la France combattante dans la presse étrangère et dans les journaux clandestins. Ce n'est que des années après sa mort que ces textes ont été retrouvés. Cette édition est la première qui en permette la lecture chronologique. Elle est enrichie de nombreux inédits et son propos est de rassembler en un seul volume la totalité connue à ce jour des articles de guerre et des conférences rédigées par Bernanos au Brésil entre Septembre 1938 et mai 1945. Il en avait lui-même manifesté le désir, mais en avait été empêché par la trop grande dispersion de ces textes offerts aux uns et aux autres au fur et à mesure de leur rédaction.Cette publication, première édition complète du ""Chemin de la Croix-des-Ames"", est un document exceptionnel. Elle ranime, dans l'esprit tumultueux et tragique de la Seconde Guerre Mondiale, un esprit de clairvoyance que l'on apprécie mieux avec l'actualité. On y retrouve tout l'écrivain. On y écoute aussi le visionnaire, toujours attentif et présent, et son cri d'espérance. "
P., Plon, 1986, gr. in-8, br., couv. ill., 505 pp., cahier de photos en noir hors-texte, bibliographie, index des noms cités. (DG2)
Pliure au bas de la couv. sup. Notes manuscrites au crayon sur la première garde.
Revue des lettres modernes Revue des Lettres modernes, 1968. In-8 broché de 211 pages. volume 9. Nouvelle histoire de Mouchette, de Bernanos à Bresson. La revue des lettres modernes, N° 175 - 179. Rares passages discrètement soulignés au crayon de papier sinon très bon état
Toutes les expéditions sont faites en suivi au-dessus de 25 euros. Expédition quotidienne pour les envois simples, suivis, recommandés ou Colissimo.
Revue des lettres modernes Revue des Lettres modernes, 1982. In-8 broché de 205 pages. Volume 17. Bernanos et la fonction de l'écriture. Très bon état
Toutes les expéditions sont faites en suivi au-dessus de 25 euros. Expédition quotidienne pour les envois simples, suivis, recommandés ou Colissimo.
Plon Fort In Octavo, broché, couverture souple glacée et portrait en noir, 505 pages, ensemble un peu fané tout de même, bel exemplaire par ailleurs, doté d'une bonne biblio in fine.
Épuisé. Bon Etat Franco de port pour la France par MONDIAL RELAY dés 20 euros pour les ouvrages modernes . Paiement immédiat par Paypal . Chèques et virement acceptés. Votre Libraire vous accompagne dans toutes les étapes de vos achats. Achat et déplacement France Suisse.
Esprit, Paris Décembre 1948, 14,5x22,5cm, broché.
Edition originale du numéro de cette importante revue humaniste fondée par Emmanuel Mounier, un des 50 exemplaires numérotés sur alma du Marais, seuls grands papiers. Ce numéro est en partie consacré à Georges Bernanos disparu cinq mois plus tôt avec Albert Béguin "Bernanos n'appartient à personne", Georges Bernanos "J'ai mené une vie de chien", Bertanrd d'Astorg "Mort au champ de son honneur". Autres contributions de Paul Ricoeur "Dimension d'une recherche commune", Marius Gandilhon "Derrière le silence de l'Espagne", Jacques Ayencourt "Ils ont voté Roosevelt"... Rares rousseurs principalement marginales. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
S.A. Ricordi. 1957 Copyright. In-16. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 55 pages.. . . . Classification Dewey : 782.1-Théâtre musical, opéra
Musique de Francis Poulenc - Texte de la pièce de Georges Bernanos porté à l'opéra avec l'autorisation de Emmet Lavery - Scénario de philippe Agostii et du R. .V .Bruckberger - Classification Dewey : 782.1-Théâtre musical, opéra
Société des amis de George Bernanos 1953 1 vol. broché in-8, agrafé, 79 pp. Bon état.
Esprit Paris 1948 In-8 broché.Spécial Bernanos.Décembre 1948. N° 12.Béguin, Bernanos n'appartient à personne.Bernanos, J'ai mené une vie de chien.D'Astorg, Mort au champ de son honneur.Etc.
Paris, Plon - Gallimard, 1959. In-8 relié d'après la maquette de Paul Bonet, 1001 p. Avec 32 aquarelles par Guerrier, Fontanarosa, Chapelain-Midy, Roland Oudot, Jean Terles, Elie Lascaux. Très bon état.Tirage limité à 10250 ex. Exemplaire sur vélin No 2201 / 10000.Contient : Sous le soleil de Satan - Nouvelle histoire de Mouchette - L'Imposture - La Joie - Un Crime - Journal d'un curé de campagne - Monsieur Ouine - Un mauvais rêve.
[circa 1960]. Décor sur calque (305 x 240 mm) à l'encre noire et or : un semis de pointillé formant losange au centre du premier plat et rehaussé d'étoiles, titre en lettres or au dos, l'ensemble dessiné sur un tracé léger à la mine de plomb. Quelques indications manuscrites en marge inférieure. Maquette inédite de Paul Bonet pour l’un des maître-livres de Bernanos. Elle ne semble n’avoir jamais été exécutée ; Bonet ne cite, dans ses Carnets, qu’un seul titre de Bernanos, pour deux reliures, réalisées en 1964 et 1968 : Le Journal d’un curé de campagne.
Cette maquette préfigure soit une commande non réalisée, soit un essai de décor pour un cartonnage Nrf (les formats coïncident) qui n'aurait pas été réalisé non plus. Cachet de la vente Paul Bonet du 1er juin 1990, au verso. Jean-Étienne Huret, Les Cartonnages NRF, n°66.
Librairie Plon, 1926. In-12 br. E.O. sur papier d'édition. Coupures de presse et carte postal avec la portrait de Bernanos, par Laure Albin-Guillot joints.