Emmanuel Mounier (1905-1950), philosophe, fondateur de la revue Esprit, père du personnalisme, disciple d'Henri Bergson, Charles Péguy et Jacques Chevalier, secrétaire de Chevalier après Jean Guitton.
Reference : 013210
Emmanuel Mounier (1905-1950), philosophe, fondateur de la revue Esprit, père du personnalisme, disciple d'Henri Bergson, Charles Péguy et Jacques Chevalier, secrétaire de Chevalier après Jean Guitton. L.A.S., 17 mai 1927, 2p in-8 Très intéressante lettre du jeune Mounier au jeune Jean Guitton (1901-1999). Il parle notamment de son maître Jacques Chevalier (1882-1962), d'Henri Bergson, de René Cadiou (1900-1973). « Mon cher ami, Je ne réalise pas ce qu'a de douloureux ce sacrifice volontairement offert, et libéralement consenti puisque je reçois une note sur l'organisation du travail que je n'avais pas demandée, et, en double exemplaire, la conférence du Pr Berry [ou Perry]. J'apprécie cependant à sa juste valeur l'amputation acceptée par vos archives de la note 2, qui m'est précieuse. Vous m'avez trouvé, m'a-t-on dit, très ému dans ma dernière lettre. Du tout. Ou plutôt je n'ai pas été ému des faits signalés, mais de ce que Mr Chevalier, du moins le soir où il m'en a parlé, en ressentait un fort découragement. Voici maintenant nos comptes : Vous me devez Bergson 35 Blondel 44 (l'ex que je vous avais annoncé à 40 est à 42F) 79 Je vous apporte : Cotisation Pa. + Anglès [? Noms illisibles] - 40 (Je vous rappelle que ma cotisation s'est volatilisée ici en frais pour le groupe). En plus de cela, je vous demanderais de me rendre le service suivant. D'accord avec M. Chev., j'emploie les 25F qui me restent, en surplus de la souscription pour le Bergson - maroquin, à remercier M. Bergson de la photo qu'il a donnée pour l'ouvrage. Pourriez-vous commander chez un fleuriste une gerbe de 25F et demander qu'on la portât avec la carte ci-jointe ? Merci beaucoup. Cela fait à mon passif 65F Reste au vôtre 70-65 = 14F. Il est inutile de me les envoyer. Vous profiterez de la prochaine affaire que vous aurezà traiter avec M. Chev. ou tout autre philosophe grenoblois. J'ai fait connaissance avec les yeux [mots manquants] ami Cadiou. Je ne l'ai vu qu'une courte 1/2 heure après une réunion à Primerose, mais ce fut assez pour me faire regretter de ne pouvoir, par la faute des circonstances, accepter son invitation pour lendemain. J'espère le retrouver auprès de vous à Paris. Toujours bien à vous et tout autant à mon diplôme qui touche à sa fin. E Mounier [la fin de la signature manque] [Note en tête] Vous serez bien aimable de cacheter la carte ». Manque de papier en haut et en bas, dûs à l'ouverture de la lettre, avec quelques mots manquants. Cette lettre provient des papiers de l'abbé Fabre que Jean Guitton avait connu en captivité pendant la seconde guerre mondiale. [308-2]
Emmanuel Mounier (1905-1950), philosophe, fondateur de la revue Esprit, père du personnalisme, disciple d'Henri Bergson, Charles Péguy et Jacques Chevalier, secrétaire de Chevalier après Jean Guitton.
Reference : 013209
Emmanuel Mounier (1905-1950), philosophe, fondateur de la revue Esprit, père du personnalisme, disciple d'Henri Bergson, Charles Péguy et Jacques Chevalier, secrétaire de Chevalier après Jean Guitton. L.A.S., Grenoble, 5 février 1927, 2p in-8. Très intéressante lettre du jeune Mounier au jeune Jean Guitton (1901-1999). Il est question d'un ouvrage d'Henri Bergson, probablement la réédition de L'Intuition philosophique. Elle mentionne aussi Samuel Silvestre de Sacy (1905-1975) et son maître Jacques Chevalier (1882-1962). « Mon cher ami, Avec ce mot je vous envoie le bel exemplaire de Mr Chevalier et le vôtre. Le premier pour que vous demandiez à Bergson une dédicace promise (on vous conseille de prendre rendez-vous 1 jour 1/2 à l'avance : la précision n'est pas de moi). Quant à votre exemplaire, mon intermédiaire me fait savoir que l'absence de numéro n'en diminue pas la valeur. Je n'en ai pas encore facture. Merci beaucoup de votre cahier sur Sacy et des affectueuses pensées dont vous l'accompagnez. Mr Chevalier vous envoie aussi de l'espérance. Il vous aspire comme vous m'aspirez, notre groupe est vraiment plus aristotélicien qu'il ne parait, à cela près que la matière première (ne suis-je pas le benjamin ?) se blottit pour quelque temps encore tout contre la Forme pure. Je ne pourrai lire Trois jeunes saints qu'à partir du 10, et je tâcherai de vous envoyer les quelques lignes demandées vers le 15. C'est bien de Mlle L. de vous avoir donné son signalement. Je n'ai jamais trouvé ingénuité plus stylisée. Je vous laisse répondre aux questions angoissées d'une maurrassienne amie de ma soeur. Je vous livre cette courte phrase que j'ai recueillie, ces jours derniers, dans Romantisme et révolution, et qui me semble capitale. Il s'agit de Ch[arles] Jundzill, [mot illisible], qui représente avec beaucoup de netteté, dit M[aurras], le malaise qu'ont éprouvé presque tous les esprits qui, nés dans la tradition catholique, s'en sont éloignés par la suite : « on emploierait un langage bien inexact si l'on disait que Dieu lui manquait. Non seulement Dieu ne manquait pas à son esprit, mais son esprit sentais, si l'on peut s'exprimer ainsi, un besoin rigoureux de manque de Dieu : aucune interprétation théologique du monde et de l'homme ne lui était plus supportable » (p.95 des oeuvres complètes). Les quelques lignes qui suivent sont aussi très significatives. Je suis très pressé et très fidèlement à vous. E Mounier Une vieille chose joliment dire par Mr Ch., hier, à un cours, en réponse à une objection : « il n'y a de définition que de ce qui n'existe pas ». » Deux petits trous de classements mangeant des mots sans empêcher la compréhension. Cette lettre provient des papiers de l'abbé Fabre que Jean Guitton avait connu en captivité pendant la seconde guerre mondiale. [308-2]
Emmanuel Mounier (1905-1950), philosophe, fondateur de la revue Esprit, père du personnalisme, disciple d'Henri Bergson, Charles Péguy et Jacques Chevalier, secrétaire de Chevalier après Jean Guitton.
Reference : 013215
Emmanuel Mounier (1905-1950), philosophe, fondateur de la revue Esprit, père du personnalisme, disciple d'Henri Bergson, Charles Péguy et Jacques Chevalier, secrétaire de Chevalier après Jean Guitton. L.A.S., Paris, 15 janvier 1929, 2p in-8. Très intéressante lettre du jeune Mounier au jeune Jean Guitton (1901-1999). Il est notamment cité le père Guillaume Pouget (1847-1933), important religieux ayant influencer Bergson, Chevalier, Mounier, Guitton et tant d'autres ou encore Jean Daniélou (1905-1974) alors agrégé de grammaire, étudiant de philosophie, Gaëtan Bernoville (1889-1960), fondateur de la revue des Lettres et l'abbé Emmanuel Boyreau (1859-1937).. « Cher ami, Je pensais te voir hier chez le P. Pouget. Nous ne nous rencontrerons plus avant le jeudi 24, car je passe ces 8 jours à Tours où je vais travailler dans le calme et l'amitié. Tu pourras m'y faire toute communication éventuelle 13 rue François Clouet. N'ayant pas encore reçu ma carte pour la [bibliothèque] Nationale, ni trouvé la tienne[?] à Ste Geneviève, j'ai confié à Grenoble, où se trouve la collection, ton renseignement pour Louvain. Je dois recevoir de Mr Chev. sa 2e conférence d'Espagne, ms unique. Si tu ne le trouves pas chez le P. Pouget, c-à-d si je ne l'ai pas reçu avant mon départ, voudras-tu le prendre chez Daniélou (1er étage ch. 27), à qui je donne la consigne de le garder, - le lire au P.P. pour les retouches et l'envoyer sans retard recommandé à Bernoville, aux Lettres, 10 rue de la Pépinière, Paris 8e. Mr Chev. s'est montré assez ému des critiques que tu lui as portées à Grenoble (je dis portées, car il n'a vu en toi qu'une amitié attentive, et il ne lui vient pas à l'idée que nous puissions en partager quelqu'une). Je te parlerai de cela. « Amitiés à J.G. vous lui diez que les articles de Renard et de Charmoillaux dans notre dernier bulletin de l'U.N. ont fait un beau tapage et menace de ns conduire à une dislocation ; je vais tâcher de dénouer la crise et d'arranger les esprits : mais A.F. et jeunes démocrates sont à chier et chat, et je suis navré de voir la guerre et l'esprit de parti installés chez les catholiques ». Je passe. Mon souvenir respectueux au vénéré chanoine Boyreau, et toute mon amitié pour toi. E Mounier Connais-tu l'affaire de la NRF et de la "Nouvelle Revue des Jeunes"? ». Cette lettre provient des papiers de l'abbé Fabre que Jean Guitton avait connu en captivité pendant la seconde guerre mondiale. [308-2]
Emmanuel Mounier (1905-1950), philosophe, fondateur de la revue Esprit, père du personnalisme, disciple d'Henri Bergson, Charles Péguy et Jacques Chevalier, secrétaire de Chevalier après Jean Guitton.
Reference : 013217
Emmanuel Mounier (1905-1950), philosophe, fondateur de la revue Esprit, père du personnalisme, disciple d'Henri Bergson, Charles Péguy et Jacques Chevalier, secrétaire de Chevalier après Jean Guitton. L.A.S. (+enveloppe à une autre date), Grenoble, 10 octobre 1928, 2p in-8. Très intéressante lettre du jeune Mounier au jeune Jean Guitton (1901-1999), surnommé ici Nestor. Il mentionne notamment le père Guillaume Pouget (1847-1933), important religieux ayant influencer Bergson, Chevalier, Mounier, Guitton. « Mon cher Nestor, Je n'ai pas encore eu le temps, - car je suis toujours en vacances, - de vous remercier de vos démarches. J'attends les décisions ministérielles. C'est par ailleurs chose conclue avec Ste Geneviève. Il ne me manque plus qu'un nippon à 150f et mon temporel sera assuré. J'ai bien songé à tout l'embarras matériel amené par votre déménagement ; plus encore à ce qu'il emportait en vous, cette année surtout. Nous ne sommes jamais seuls, même là où nous ne voyons rien. Chaque soir je prends Mr Chev. à la sortie de son cours. Nous montons vers Montfleury quand les couchants sont beaux. Je serai à Paris autour du 1er nov. ne tarderons-nous pas à nous y voir ? Le P. Pouget m'attend. Vous qui sortez de la place, vous me direz si une candidature à Thiers en juin prochain, au besoin un peu préparée à l'avance, aurait des chances de succès. Je ne charge pas encore Mr Chev. de ces soucis qu'il faut régler les nôtres le plus possible hors de lui. C'est pourquoi je m'adresse au Premier Ciel. A bientôt. E Mounier ». Cette lettre provient des papiers de l'abbé Fabre que Jean Guitton avait connu en captivité pendant la seconde guerre mondiale. [308-2]
Emmanuel Mounier (1905-1950), philosophe, fondateur de la revue Esprit, père du personnalisme, disciple d'Henri Bergson, Charles Péguy et Jacques Chevalier, secrétaire de Chevalier après Jean Guitton.
Reference : 013218
Emmanuel Mounier (1905-1950), philosophe, fondateur de la revue Esprit, père du personnalisme, disciple d'Henri Bergson, Charles Péguy et Jacques Chevalier, secrétaire de Chevalier après Jean Guitton. L.A.S., Grenoble, 26 décembre 1929, 2p in-8. Très intéressante lettre du jeune Mounier au jeune Jean Guitton (1901-1999).Il mentionne notamment le père Guillaume Pouget (1847-1933), important religieux ayant influencer Bergson, Chevalier, Mounier, Guitton. « Mon cher Jean, Je pense que comme au Laus[?] tu dois avoir besoin d'une bonne lettre sereine. J'ai reçu la veille de Noël un mot un peu agité et ému de Mlle Silve qui me parle de je ne sais quelle lettre d'elle à M. Chev. qui s'est retrouvée chez le P. Pouget. Je n'y comprends pas grand chose si ce n'est que le maître a fait des siennes et que tu dois être une fois de plus agité et triste de ces écarts. A moins qu'avec les lettres qui m'arrivent de Paris j'en sois encore aux antépénultièmes évènements et que tout aille mieux provisoirement définitivement. Je pense que tu as un peu de paix maintenant. M. Chevalier est arrivé à cette époque où l'homme est trop pris par son milieu, par ses déceptions et par ses limites pour rester poète, [mot illisible]. Merci de tout ce que tu me dis sur ma thèse. J'y penserai quand j'aurai le temps de penser à autre chose qu'à Péguy, quand je serai dépossédé. Mr Ch. me déconseille énergiquement Fénelon : je serai amené, me dit-il, à beaucoup trop de théologie. Je suis las des conseils, plus las encore d'avoir à me fixer un but au lieu de travailler dans la joie en attendant les rencontres. Pour l'instant je vais toujours m'occuper de mon bon ami Jean des Anges. Je ne me sens pas une peau d'universitaire. Tarvernier, qui avait renoué avec Versailles, puis cessé une seconde fois, vient de trouver chez Hatier une place de chef de publicité à 1800 par mois pour débuter. J'ai oublié ton papier et ton Ravaisson avant mon départ. Tu auras cela à mon retour. Je serai à Paris, le 6 janvier. Qu'est-ce que cette oeuvre pougetienne que tu m'annonces et dont il n'y a pas trace dans ta lettre ? Je tiendrai à cette note du P.P. Si tu n'as pas le temps de la recopier, envoie la moi qq. jours, je m'en chargerai. Envoie de tes nouvelles. Pax vobiscum et à toi dans une amitié sans hâte. E.M. ». Cette lettre provient des papiers de l'abbé Fabre que Jean Guitton avait connu en captivité pendant la seconde guerre mondiale. [308-2]
Emmanuel Mounier (1905-1950), philosophe, fondateur de la revue Esprit, père du personnalisme, disciple d'Henri Bergson, Charles Péguy et Jacques Chevalier, secrétaire de Chevalier après Jean Guitton.
Reference : 013207
Emmanuel Mounier (1905-1950), philosophe, fondateur de la revue Esprit, père du personnalisme, disciple d'Henri Bergson, Charles Péguy et Jacques Chevalier, secrétaire de Chevalier après Jean Guitton. L.A.S., Tours, sd [dimanche soir, après le 9 janvier 1927], 2p in-8. Très intéressante lettre du jeune Mounier au jeune Jean Guitton (1901-1999) peu de temps avant la remise de son travail « Le conflit de l'anthropocentrisme et du théocentrisme dans la philosophie de Descartes ». Il est notamment question de la correction d'un autre travail par Jean Laporte (1886-1948) et Gustave Belot (1859-1929), les philosophes. La lettre parle aussi de leur ami Joseph Hossenlopp (1903-1969) et de leur maître Jacques Chevalier (1882-1962) nommé « M. Ch. ». « Mon cher Guitton, Je reçois ce matin votre lettre. Je suis aussi calme que vous, un peu moins optimiste. Car j'en suis toujours à me demander quel sera le sort de ma 1re copie. Je compte sur mon démon Laporte qui la corrigera avec Belot. Mes invitations sont laborieuses. Ma chambre a sa couleur, et sa vie, et son histoire, faite des amitiés qui y ont passé : vous y manquez encore. Mais ce ne sera pas encore samedi que vous viendrez y imprimer votre passage. Ma soeur insiste pour me garder toute la semaine encore, et mes arguments : notre rendez-vous et mon travail se sont trouvés maladroits et désarmés. Par le même courrier j'invite Hossenlopp, qui profite de sa situation militaire pour faire son tour de France dominical. Je pense l'avoir samedi et dimanche. Mon cher ami, si vous considérez cela, dans le deuil où vous êtes, non comme une partie de plaisir, mais comme une journée d'amitié, je vous dirais bien de l'accompagner, et nous mènerions nos trois philosophies vers quelque campagne ou quelque château. Je serais sans honte d'une invitation qui n'en est pas une, puisque je ne puis vous offrir de gîte, mais je crains que vous soyez trop pris ou trop désireux de calme. Voyez et dites-moi avec autant de simplicité que je vous offre, - assez tôt pour que vous puissiez vous entendre au besoin avec Hossenlopp. Il y a des jours où je songe, mon pauvre ami, quelle serait ma détresse si j'étais à votre place, - au fond de moi-même, malgré la vie et la gaité. J'ai reçu une bonne lettre de M. Ch. Il semble très ému de ces histoires récentes. Mais je crois que l'indésirable a « été agi » par la providence. M. Ch. n'eût plus pu rien faire. Merci de vos pensées et de vos prières. Je vous demanderai quelques trucs pour l'oral (éventuel). A bientôt de toutes manières, et à vous de tout coeur. E Mounier ». Nous n'avons pas trouvé de quel deuil il s'agit. Guitton a eu un deuil important tôt, sa maman, mais elle serait morte en 1928 alors que cette lettre est clairement de 1927, comme nous le confirme la lettre de Mounier du 4 janvier 1928 qui mentionne un triste anniversaire. Nous pensons qu'il s'agit bien de ce deuil et que les informations sur la maman sont erronées. Cette lettre provient des papiers de l'abbé Fabre que Jean Guitton avait connu en captivité pendant la seconde guerre mondiale. [308-2]
Emmanuel Mounier (1905-1950), philosophe, fondateur de la revue Esprit, père du personnalisme, disciple d'Henri Bergson, Charles Péguy et Jacques Chevalier, secrétaire de Chevalier après Jean Guitton.
Reference : 013208
Emmanuel Mounier (1905-1950), philosophe, fondateur de la revue Esprit, père du personnalisme, disciple d'Henri Bergson, Charles Péguy et Jacques Chevalier, secrétaire de Chevalier après Jean Guitton. L.A.S., Grenoble, 1er février [1927], 1p in-8. Très intéressante lettre du jeune Mounier au jeune Jean Guitton (1901-1999). La lettre parle de leur maître Jacques Chevalier (1882-1962) nommé « M. Ch. ». Il est question aussi de Sacy, c'est-à-dire Samuel Silvestre de Sacy (1905-1975). Le dernier personnage mentionné, Pierre Bailly, est un poète dont on retrouve des participations dans la revue Esprit. Il était aussi un des élèves de Jacques Chevalier (en 1910-1911 à Châteauroux) et de Maurice Legendre (1878-1955), ami de Chevalier et Bergson. Il ne semble pas avoir laissé beaucoup de traces. « Mon cher ami, Ci-inclus la liste demandée. Mr Ch. vous demande de signaler dans les prochaines notes la liste des cours qu'lon peur avoir chez Bailly : Principes de Pédagogie 11f. Le sens du réel. Raison et expérience. Et de ceux que je vais faire tirer (s'adresser à moi) Aristote - I - Logique et théorie de la science. Etude analytique des dialogues de Platon. Il vous enverra une note sur une question posée. Dans la liste ci-jointe, il me manque les n°2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 15, 17, 18, 19, 25, 32. Si quelqu'une de ces notes était de trop dans vos archives. les petites carrés indiquent celles que Mr Ch. me loue avec le plus de chaleur. Je tends une autre main, sur le conseil même de Mr Chevalier. Que M. De Sacy vous prête ma cause. Et merci de tout coeur. Je n'ai pas encore reçu l'ouvrage pour la V.C. Avec mon plus fidèle souvenir. E Mounier Au sujet de Sacy, Mr Ch. me dit qu'on peut abuser et vous donner l'adresse de ma soeur, 14 rue Diderot Tours. Mais, je vous en prie, si vos "à part" sont épuisés, ou en voie de l'être, soyez sans trouble. Mr Ch. n'a pas reçu les n° 54 à 59 compris en double exemplaire, comme d'habitude. Il demande à Bailly (par votre intermédiaire) de lui envoyer un exemplaire de chaque ». Deux petits trous de classements mangeant des mots sans empêcher la compréhension. Cette lettre provient des papiers de l'abbé Fabre que Jean Guitton avait connu en captivité pendant la seconde guerre mondiale. [308-2]
Emmanuel Mounier (1905-1950), philosophe, fondateur de la revue Esprit, père du personnalisme, disciple d'Henri Bergson, Charles Péguy et Jacques Chevalier, secrétaire de Chevalier après Jean Guitton.
Reference : 013211
Emmanuel Mounier (1905-1950), philosophe, fondateur de la revue Esprit, père du personnalisme, disciple d'Henri Bergson, Charles Péguy et Jacques Chevalier, secrétaire de Chevalier après Jean Guitton. L.A.S., Grenoble, 4 juillet [1927], 2p in-8. Très intéressante lettre du jeune Mounier au jeune Jean Guitton (1901-1999). Il mentionne Pierre Bailly, un poète dont on retrouve des participations dans la revue Esprit. Il était aussi un des élèves de Jacques Chevalier (en 1910-1911 à Châteauroux) et de Maurice Legendre (1878-1955), ami de Chevalier et Bergson. Il ne semble pas avoir laissé beaucoup de traces. Il mentionne aussi Emile Thouverez (1862-1939), philosophe, et Geneviève Barbillion, une étudiante en philosophie de Grenoble ayant soutenu sa thèse en 1927. « Mon cher ami, Je pars pour Tours demain matin et vous envoie précipitamment les notes promises. Voudrez-vous dire à Bailly, selon les engagements pris par moi, d'envoyer 1 exemplaire à Thouverez (prof. faculté, 1 rue du pont de Tounis, Toulouse) qui m'a communiqué le résumé de son rapport. 12 ex. à Mlle Geneviève Barbillion, 1 rue Villars, Grenoble, - avec facture qu'elle réglera comme convenu avec elle. Depuis une dizane de jours je suis diplômé avec mention bien « très bon poids » ajoute mon président, M. Mopillot [?] qui vit se succéder une dizaine de contre-temps et tout autant de décisions improvisées pour nous ramener à 11h 1/2 du matin du Villards de Lans, après 80km de voyage en France, et 1/4 d'heure de séjour au Villards. J'aurai Mr Chev. une journée à Tours. Si votre fantaisie vous guidait de ce côté (autour du 16), vous seriez le bienvenu. Hélas, il va nous falloir peut-être le laisser partir de chez nous. Je vous donne les nouvelles de dernière heure : Mr Ch. va demain à Lyon où il proposera de rester à Primerose et de faire grouper les cours en deux journées. Pourriez-vous me dire où et quand, dès qu'il paraîtra, je pourrais me procurer le programme d'agrégation (en dehors de l'officiel) ? On me dit que Vrin l'édite. Merci. Toujours bien à vous. À Tours ? E Mounier ». Cette lettre provient des papiers de l'abbé Fabre que Jean Guitton avait connu en captivité pendant la seconde guerre mondiale. [308-2]
Emmanuel Mounier (1905-1950), philosophe, fondateur de la revue Esprit, père du personnalisme, disciple d'Henri Bergson, Charles Péguy et Jacques Chevalier, secrétaire de Chevalier après Jean Guitton.
Reference : 013214
Emmanuel Mounier (1905-1950), philosophe, fondateur de la revue Esprit, père du personnalisme, disciple d'Henri Bergson, Charles Péguy et Jacques Chevalier, secrétaire de Chevalier après Jean Guitton. L.A. [incomplète de la fin], Grenoble, 9 janvier 1927, 2p in-8. Très intéressante lettre du jeune Mounier au jeune Jean Guitton (1901-1999). « Mon cher ami, Je vous dois des excuses pour avoir tant tarder à vous donner le cours sur le temps. Il y a des raisons à ma décharge, il y en a à ma charge : je n'insiste donc pas. Les notes sont depuis avant-hier entre les mains de Mr Ch. qui voulait y retrouver quelques formules spontanément jaillies, et il vous les enverra lui-même. Je vous remercie de vos affectueuses paroles. J'imagine que celui qui doit se réjouir de nos rapports prochains à Paris est bien celui qu'on pense. Vous m'éviterez sans aucun doute bien des tâtonnements. Puis-je vous demander dès maintenant un service je dirais presque alimentaire dont je ne veux pas importuner Mr Ch. pour deux raisons que vous devinez facilement. Je veux et je peux pendant 2 ans me consacrer entièrement à mon travail. Toutefois je serais heureux d'alléger la charge réelle que je suis pour les miens. Pourriez-vous vous renseigner sur ces bourses, je crois assez nombreuses, distribuées soit par une académie, soit par un office privé, et voir si l'une d'elles conviendrait à mon cas. Il doit y avoir, il me semble, quelque registre récapitulatoire dans les archives de Sorbonne. Excusez-moi, mais je crois qu'on ne peut avoir ces renseignements mieux que sur place. - D'autre part je donnerais volontiers 2 ou 3 heures par semaine à des leçons particulières ou à un cours dans un établissement qconque. Est-ce chose possible ? - je vous demande pardon, mon cher ami, d'abuser ainsi de vous, et avec si peu de formes, - mais je ne connais d'amitié que dépouillée, simple et confiante. Nos réunions du mercredi sont bien attachantes. Nous avons passé 2h 1/2 cette semaine sur les conversations et la correspondance de Mr Ch. au sujet de Bergson. Ne vous ai-je pas dit que j'avais obtenu de Plon le tirage d'un exemplaire de [la fin manque] ». Cette lettre provient des papiers de l'abbé Fabre que Jean Guitton avait connu en captivité pendant la seconde guerre mondiale. [308-2]
Emmanuel Mounier (1905-1950), philosophe, fondateur de la revue Esprit, père du personnalisme, disciple d'Henri Bergson, Charles Péguy et Jacques Chevalier, secrétaire de Chevalier après Jean Guitton.
Reference : 013213
Emmanuel Mounier (1905-1950), philosophe, fondateur de la revue Esprit, père du personnalisme, disciple d'Henri Bergson, Charles Péguy et Jacques Chevalier, secrétaire de Chevalier après Jean Guitton. L.A.S., Paris, 20 novembre 1928, 2p in-8. Très intéressante lettre du jeune Mounier au jeune Jean Guitton (1901-1999). Il y est notamment question de Jean Daniélou (1905-1974) alors agrégé de grammaire, étudiant de philosophie. Il sera prêtre et membre de l'Académie Française. Il est aussi question de Jean Laporte (1886-1948), Vignot (non identifié), Félix Ravaisson (1813-1900) conseillé par Laporte, Emile Bréhier (1876-1952), Etienne Gilson (1884-1978). « Cher ami, C'est fait. Le 1er décembre j'entre chez Daniélou, - avec enthousiasme, car dans le vide de ma liberté nouvelle, la place d'Anvers me semblait une relégation. Je n'aurai pas la place que tient Vignot, mais des choses accessoires, probablement, - et puis je suis dans une fourmilière à tapirs. Ce mouvement sera intéressant à côtoyer. J'en entends de toutes couleurs à son sujet. Ecrivez-moi donc jusqu'au 26 : 13, rue François Clouet à Tours, ne m'écrivez pas du 26 au 30 où je ne serai nulle part, et le 1er déc. allez à la maison de la Jeunesse, 1 rue du Four 6e. Ci-jointes qq. fiches. J'ai vu Laporte, qui ne semble pas s'intéresser énormément à une partie de mes préoccupations. Il m'a au passage signalé Ravaisson. Ce serait à voir pour ma petite thèse, car il m'intéresse fort. Quand je lui ai parlé des notions de faute, de péché, de sincérité (j'entends bcp de choses là dessous), etc. : il m'a dit : jusqu'au XIIIe, il n'y a qu'un homme à qui vs n'aurez pas à prêter pour tout cela : St Augustin. Je n'ai pu joindre Bréhier et le verrai au retour de mes 8 jours tourangeaux. Ne croyez-vous pas que je pourrais (ou devrais) attendre le retour de Gilson en janvier avant de m'engager (cela ne m'empêche pas de travailler, car je suis sur la ligne, si je ne connais pas le terminus) ? Vu Broche qui a dû vous envoyer vos revues, et m'a passé avec grâce tous ses échantillons. Il me demande de nourrir son texte : je lui passerai qqs anciens exposés qui entrent dans ses programmes, après adaptation légère (6F la page imprimée ! Il faut n'avoir pas de chinois). Songez que mon mal c'est de n'avoir pas de passé à Paris, et à peu près pas de relations intellectuelles. Je compte un peu sur vous pour m'ouvrir quelques voies. Et que nos relations d'affaires ne nous fassent pas oublier ce qu'il y a derrière. Je viens de recevoir une cascade de lettres et contre-lettres de M. Chev. sur l'affaire Belot. Finalement Charmoillaux accepte, et M. Chev. est heureux de satisfaire ainsi le conseil (?) de Mgr. C. Bien affectueusement à vous. E Mounier ». Cette lettre provient des papiers de l'abbé Fabre que Jean Guitton avait connu en captivité pendant la seconde guerre mondiale. [308-2]
Emmanuel Mounier (1905-1950), philosophe, fondateur de la revue Esprit, père du personnalisme, disciple d'Henri Bergson, Charles Péguy et Jacques Chevalier, secrétaire de Chevalier après Jean Guitton.
Reference : 013212
Emmanuel Mounier (1905-1950), philosophe, fondateur de la revue Esprit, père du personnalisme, disciple d'Henri Bergson, Charles Péguy et Jacques Chevalier, secrétaire de Chevalier après Jean Guitton. L.A.S., Grenoble, 4 janvier 1928, 2p in-8. Très intéressante lettre du jeune Mounier au jeune Jean Guitton (1901-1999). « Cher ami, Je serai pour t'offrir mes voeux l'ouvrier de la dernière heure. Ils en seront plus inattendus et plus remarqués. Je ne sais que te souhaiter, - et puis, comme les choses se sont nouées entre nous bien avant que nos corps se rencontrent, je ne suis pas bien à mon aise encore dans ce tu qui te rend étrangement présent. Il faudra te résigner à ce que pour quelques semaines encore je ne sache plus te dire ce que je vous aurais dit. Il nous faut passer de l'amitié à la camaraderie, c'est plus difficile que de passer de la camaraderie à l'amitié. J'ai prolongé mes vacances jusqu'à dimanche. Les journées sont les dernières journées anniversaires de mon pauvre ami. Tu conçois qu'elles soient un peu tristes. Elles m'animent à prier pour toi. Je conçois combien il doit être douloureux de tourner la page d'une année après certains évènements. Je te savais ici lundi. Mr Chev. m'a dit un mot hier soir de votre entretien et doit tout à l'heure de 4 1/2 à 5 m'exposer sa défense. Je t'en parlerai. Anglès va mieux. Une nouvelle vocation dominicaine vient de s'éveiller parmi les étudiants d'ici. Ma soeur te soeur te remercie de ton opuscule. Mlle Darbe est de nouveau très ébranlée par la grâce. Elle me fait demander des lectures. Il ne lui faut ni ?lo ni piété, - mais des choses qui attisent en elle l'inquiétude religieuse (p.ex. le porche du mystère de la 2e vertu, que je lui ai passé il y a 6 mois a eu sur elle une énorme influence). Dis-moi si tu vois qchose dans Newman. A bientôt, et toute mon amitié pour toi. E Mounier ». Cette lettre provient des papiers de l'abbé Fabre que Jean Guitton avait connu en captivité pendant la seconde guerre mondiale. [308-2]
Emmanuel Mounier (1905-1950), philosophe, fondateur de la revue Esprit, père du personnalisme, disciple d'Henri Bergson, Charles Péguy et Jacques Chevalier, secrétaire de Chevalier après Jean Guitton.
Reference : 013216
Emmanuel Mounier (1905-1950), philosophe, fondateur de la revue Esprit, père du personnalisme, disciple d'Henri Bergson, Charles Péguy et Jacques Chevalier, secrétaire de Chevalier après Jean Guitton. L.A.S., Grenoble, 29 octobre 1928, 2p in-8. Très intéressante lettre du jeune Mounier au jeune Jean Guitton (1901-1999). Il est notamment question de l'abbé Emmanuel Boyreau (1859-1937). « Mon cher ami, D'abord tant pis pour les chambres. C'est une déception. Mais il ne faut pas tout demander au ciel. - pour les adresses que vous avez, où et à quel prix ! Je suis à 150F (chaussé) square d'Anvers et ne voudrais changer que pour des avantages appréciables. Au 3e bureau, simplement savoir, s'il est possible, si ma demande de bourse est en bonne voie et quand je serai averti de l'attribution. Vous pouvez donner comme prétexte que, n'ayant pas reçu de poste, je m'inquiète d'avoir à rester entre 2 chaises. (Ce qui d'ailleurs est faux, car cette absence de nomination est un signe à peu près certain que ma bourse est agréée). Merci. Ste Geneviève - J'accepte, conditionnellement. 1h à Versailles, c'est 1/2 journée. Il faudrait grouper les heures. Et il faut que l'avantage soit suffisant. Que ces calculs ne vous choquent pas : j'ai à vivre. En tous cas le P. peut toujours m'écrire. - Vous savez que « j'accepterai avec reconnaissance » les autres petites ficelles semblables, cours ou tapirs, que vous pourriez m'avoir. Massiani revient titulaire à Grenoble. Tavernier prépare l'agrégation comme précepteur à Bruxelles. Girard à Mende comme profr de. grammaire. Jacques Chevalier, marchand de mouron à Paris, 45 ans, devient enrage et mord 3 personnes (les journaux). Le vrai arrive ce soir et je le verrai à 18 heures. Des camarades me vantent beaucoup les Hautes Etudes. Croyez-vous utile pour moi de suivre ça ? Soyez tout de même parisien assez souvent. J'aurais là-bas de l'amitié, mais serai assez isolé, intellectuellement parlant. Je compte un peu sur vous pour me guider. Et sur votre amitié aussi. Je suis avec vous de tout coeur, mon cher ami. Toute mon amitié. Tout mon souvenir respectueux à l'abbé Boyreau. E Mounier ». Cette lettre provient des papiers de l'abbé Fabre que Jean Guitton avait connu en captivité pendant la seconde guerre mondiale. [308-2]