État : Très bon état - Année : sd (1994?) - Format : in 8° - Pages : 272pp - Editeur : Visibilis - Lieu d'édition : Lyon - Type : Broché-cousu - Commander rapidement : https://www.bons-livres.fr/livre/henri-beraud/9813-la-gerbe-d-or?lrb
Belle préface par Jean Butin (le spécialiste d'Henri Béraud auteur de sa biographie de référence). Edition récente en gros caractères. Les souvenirs de jeunesse de Béraud, dans la boulangerie paternelle et au coeur du vieux Lyon, plein de charme, d'humanité et de poésie, écrit dans une langue qui sent bon les saveurs du pays réel. Du très grand Béraud qui, au-dela du polémiste redoutable, se montre ici comme un mémorialiste d'une grande sensibilité proche du ˮpetit peupleˮ de France.
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État : Bon état - Année : 1936 - Format : in 12° - Pages : 229pp - Editeur : Les Editions de France - Lieu d'édition : Paris - Type : Reliure demi-basane - Divers : Voir description dans fiche de lecture. - Commander rapidement : https://www.bons-livres.fr/livre/henri-beraud/8197-ciel-de-suie?lrb
Troisième volet du cycle qu'Henri Béraud a lui-même qualifié de ˮtrilogie du painˮ, ce roman raconte, après ˮLe bois du templier penduˮ au moyen-âge et ˮLes lurons de Sabolasˮ avec la révolte des canuts, la vie des riches familles de soyeux dans le lyonnais de la fin du XIXe siècle. C'est un roman d'atmosphère où les passions, amoureuses ou mercantiles, sont exacerbées. ˮBéraud est un romancier profondément touché par l'aventure sociale... L'art de Béraud est extraordinairement évocateur, ce qui donne à ses informations une singulière puissance de pénétration.ˮ (Pierre Mac Orlan) Edition établie dans une agréable reliure (plats de couv conservés) en demi-basane rouge, dos à 11 nerfs avec auteur et titre or, en bon état (dos très légèrement insolé et coins du cartonnage légèrement frottés). Intérieur bien propre malgré pages un peu jaunies et tranche de tête légèrement salie.
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État : Très bon état - Année : sd (1971) - Format : in 8° - Pages : 207pp - Editeur : La Belle Edition - Lieu d'édition : Paris - Type : Broché sous couv rempliée - Divers : très légers plis de lecture au dos. Coiffe très légèrement frottée. Une petite tache de rouille au coin haut du dernier plat de couv (voir photo). - Commander rapidement : https://www.bons-livres.fr/livre/henri-beraud/8413-la-gerbe-d-or?lrb
Les souvenirs de jeunesse de Béraud, dans la boulangerie paternelle et au coeur du vieux Lyon, plein de charme, d'humanité et de poésie, écrit dans une langue qui sent bon les saveurs du pays réel. Du très grand Béraud qui, au-dela du polémiste redoutable, se montre ici comme un mémorialiste d'une grande sensibilité proche du ˮpetit peupleˮ de France. Dans une édition brochée sous couv rempliée et emboitage carton illustrée (par Pierre Leroy) tirée à 1400 exemplaire sur vélin de Lana (seul le premier livre ˮCiel de suieˮ est numéroté).
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État : Très bon état - Année : 1987 - Format : in 12° - Pages : 252pp - Editeur : Albin Michel - Lieu d'édition : Paris - Type : Broché - Divers : Légers plis de lecture au dos. - Collection : Bibliothèque Albin Michel - Commander rapidement : https://www.bons-livres.fr/livre/henri-beraud/9790-le-vitriol-de-lune?lrb
Un roman qui a pour thème central les vingt dernières années difficiles du règne du roi Louis XV. Deux personnages centraux imaginaires, le Genois Giamlbattista et son neveu Blaise, oeuvrent dans l'ombre pour assassiner le roi. ils arment le bras du régicide Damiens en 1757 et, à l'aide d'un poison très subtile, le vitriol de lune, tuent le roi en faisant croire à une mort par la variole. Prix Goncourt en 1922. Sur une trame historique rigoureuse avec une grande minutie dans la description des scènes historiques (l'exécution de Damiens et la mort du roi) et un don particulier pour camper les personnages, qu'ils soient réels ou fictifs, Henri Béraud nous donne un véritable roman policier que nous appelerions aujourd'hui ˮThrillerˮ.
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État : Assez bon état - Année : 1929 - Format : in 12° - Pages : 260pp - Editeur : Les Editions de France - Lieu d'édition : Paris - Type : Broché-cousu - Divers : Couv usagée avec dos insolé plis et manque en queue (voir photos). Intérieur propre avec pages un peu jaunies et parfois qqes rares peites tâche brunes. Mention 46° mille mais année de la première édition. - Commander rapidement : https://www.bons-livres.fr/livre/henri-beraud/9106-ce-que-j-ai-vu-a-rome?lrb
Henri Béraud, le Flâneur salarié, honnête et curieux, va à la recontre des événements. Après Moscou et le communisme, Berlin et la république de Weimar, il voyage en Italie et découvre, à la fois, une société en décomposition et un phénomène qui, sans obtenir son adhésion, l'intrigue et le fascine: le Fascisme et surtout son chef Mussolini. Un ouvrage, parfois critique mais toujours objectif, sur un système politique qui, encore aujourd'hui, ne peut être observé avec l'objectivité de l'étude historique. Une vision de l'homme du peuple, putôt à gauche, sur une idéologie naissante qui va marquer la première moitié du XXe siècle riche en impressions de voyage, en anecdotes et en réflexions, et, de plus, écrit dans une belle langue française.
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État : Bon état - Année : 1924 - Format : in 12° - Pages : 158pp - Editeur : Editions du Siècle - Lieu d'édition : Paris - Type : Broché-cousu - Divers : Dos un peu frotté et sali avec un petit manque en coiffe de queue (voir photo). Mors un peu frottés. Pages un peu jaunies. Mention 4e édition. - Collection : Les pamphlets du siècle - Commander rapidement : https://www.bons-livres.fr/livre/henri-beraud/8682-la-croisade-des-longues-figures?lrb
Dans ce livre béraud engage une polémique, toute sur le plan de l'éthique littéraire, contre les tendances qui se manifestent à la Nouvelle revue Française qui, à ses yeux, façonnent une littérature artificielle. Pour ce lyrique aux écoutes de la voix populaire, les grands bourgeois que sont Gide, claudel, suarès, formés par l'université, choyés par leurs pairs et comblés d'honneurs et d'avantages, manque d'immagination. Année de la première édition (mention 4e édition).
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État : Bon état - Année : sd - Format : in 12° - Pages : 254pp - Editeur : Albin Michel - Lieu d'édition : Paris - Type : Reliure demi-basane - Divers : Voir description dans fiche de lecture. - Commander rapidement : https://www.bons-livres.fr/livre/henri-beraud/9581-au-capucin-gourmand?lrb
C'est au début du XVIIIe siècle qu'un jeune homme va se faire soldat pour retrouver les auteurs du viol de sa femme et se venger. Il sera sergent à force de bravoure et de fidélité et trouvera vengeance mais, de retour au pays, il sera déçu par les outrages du temps, se fera brigand pour l'amour d'une belle et finira par se repentir sur le suplice. Un beau roman sur le Dauphiné, sur Lyon et sur les méfaits du temps sur les uns et de la guerre sur les autres. Sans être moralisateur, dans ce roman, la révolte fait place, in fine, au repentir et la morale reprend ses droits au moment de mourir. Edition établie dans une agréable reliure (plats de couv conservés) en demi-basane rouge, dos à 11 nerfs avec auteur et titre or, en bon état (dos très légèrement insolé et coins du cartonnage légèrement frottés). Intérieur bien propre malgré pages un peu jaunies et tranche de tête légèrement salie.
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État : Bon état - Année : sd (1942?) - Format : in 12° - Pages : 308pp - Editeur : Editions de France - Lieu d'édition : Paris - Type : Reliure demi-basane - Divers : Voir description dans fiche de lecture. - Commander rapidement : https://www.bons-livres.fr/livre/henri-beraud/9580-sans-haine-et-sans-crainte?lrb
ˮRecueil d'articles publiés dans Gringoire entre le printemps de 1938 et la fin de l'été de 1941. Ce recueil est nécessairement incomplet. Un jour viendra où tout ce qui fut dit et écrit trouvera sa juste place. Pour l'instant nous nous contentons de publier l'essentiel d'une campagne qui s'efforça d'avertir l'opinion française en dénonçant les responsables d'un malheur imminent.ˮ ˮCes reflets de l'époque, on peut les relire un demi-siècle (un siècle) plus tard: le trait est juste, l'ambiance saisissante. Les portraits y sont vivants, diverdissant.ˮ (Paul Chambrillon) Edition sd (de l'année de la première édition - 1942?) établie dans une agréable reliure (plats de couv conservés) en demi-basane rouge, dos à 11 nerfs avec auteur et titre or, en bon état (dos très légèrement insolé et coins du cartonnage légèrement frottés). Intérieur bien propre malgré pages un peu jaunies et tranche de tête légèrement salie.
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État : Bon état - Année : 1928 - Format : in 12° - Pages : 232pp - Editeur : Editions de France - Lieu d'édition : Paris - Type : Reliure demi-basane - Divers : Voir description dans fiche de lecture. - Commander rapidement : https://www.bons-livres.fr/livre/henri-beraud/9578-rendez-vous-europeens?lrb
ˮIl s'agissait d'aller voir chez elles, sous le nez, les ˮgrandes vedettes de la politique européenne. Mon itinéraire était Balwin, Chamberlain, Mussolini, Streseman, Primo de Rivera, Seipel, Benès, Masaryk, Pilsudsky, Mustapha Kemal, c'est à dire Londres, Rome, Madrid, Vienne, Berlin, Prague, Karslbad (Tchéquie), Varsovie, Belgrade, Constantinople - et retour.ˮ Reportages parus dans Le Petit Parisien du 21 août au 25 octobre 1928. ˮCes reflets de l'époque, on peut les relire un demi-siècle (un siècle) plus tard: le trait est juste, l'ambiance saisissante. Les portraits y sont vivants, diverdissant.ˮ (Paul Chambrillon) Edition de 1928 (de l'année de la première édition - 24éme mille) établie dans une agréable reliure (plats de couv conservés) en demi-basane rouge, dos à 11 nerfs avec auteur et titre or, en bon état (dos très légèrement insolé et coins du cartonnage légèrement frottés). Intérieur bien propre malgré pages un peu jaunies et tranche de tête légèrement salie.
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État : Bon état - Année : sd - Format : in 12° - Pages : 242pp - Editeur : Albin Michel - Lieu d'édition : Paris - Type : Reliure demi-basane - Divers : Voir description dans fiche de lecture. - Commander rapidement : https://www.bons-livres.fr/livre/henri-beraud/9577-le-martyre-de-l-obese?lrb
Ce roman fut à l'origine une nouvelle frivole, de commande, qui se charpenta et devint volumineuse; elle obtint, en 1922, le prix Goncourt avec un autre roman, plus sérieux, ˮLe vitriol de luneˮ. C'est l'histoire d'un ˮgrosˮ tombé amoureux d'une femme, belle mais sotte, qui quitte son mari qui la trompe. Le narrateur raconte ses amours contrariés avec humour sans trop se prendre au sérieux. En fait, tout en restant léger et un peu superficiel, ce roman n'est pas aussi négligeable que certains le pensent. Il est écrit dans une belle langue, bien française, et les réflexions qu'il suscite sont souvent très subtiles. ˮLe Martyre vaut bien mieux que sa réputation de pochade humoristiqueˮ (Francis Bergeron). Edition établie dans une agréable reliure (plats de couv conservés) en demi-basane rouge, dos à 11 nerfs avec auteur et titre or, en bon état (dos très légèrement insolé et coins du cartonnage légèrement frottés). Intérieur bien propre malgré pages un peu jaunies et tranche de tête légèrement salie.
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État : Assez bon état - Année : sd - Format : in 12° - Pages : 242pp - Editeur : Albin Michel - Lieu d'édition : Paris - Type : Reliure demi-cuir - Divers : Reliure bien frottée. Pages légèrement jaunies. - Commander rapidement : https://www.bons-livres.fr/livre/henri-beraud/6850-le-martyre-de-l-obese?lrb
Ce roman fut à l'origine une nouvelle frivole, de commande, qui se charpenta et devint volumineuse; elle obtint, en 1922, le prix Goncourt avec un autre roman, plus sérieux, ˮLe vitriol de luneˮ. C'est l'histoire d'un ˮgrosˮ tombé amoureux d'une femme, belle mais sotte, qui quitte son mari qui la trompe. Le narrateur raconte ses amours contrariés avec humour sans trop se prendre au sérieux. En fait, tout en restant léger et un peu superficiel, ce roman n'est pas aussi négligeable que certains le pensent. Il est écrit dans une belle langue, bien française, et les réflexions qu'il suscite sont souvent très subtiles. ˮLe Martyre vaut bien mieux que sa réputation de pochade humoristiqueˮ (Francis Bergeron). Exemplaire établi dans une modeste reliure en demi-cuir brun bien usagée et frottée en coiffes et aux mors (le mors du dernier plat est fendu en tête sur 2cm); le cartonnage est frotté aux franges et aux coins. Intérieur bien propre même si le papier est un peu jauni.
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État : Bon état - Année : 1925 - Format : in 12° - Pages : 254pp - Editeur : Albin Michel - Lieu d'édition : Paris - Type : Broché - Divers : Couv un peu frottée et usagée avec petite trace d'ancienne mouillure sur le dos (uniquement sur la couv). Intérieur bien propre (sans rousseur). Exemplaire sur alfa de l'édition originale. - Commander rapidement : https://www.bons-livres.fr/livre/henri-beraud/7780-au-capucin-gourmand?lrb
C'est au début du XVIIIe siècle qu'un jeune homme va se faire soldat pour retrouver les auteurs du viol de sa femme et se venger. Il sera sergent à force de bravoure et de fidélité et trouvera vengeance mais, de retour au pays, il sera déçu par les outrages du temps, se fera brigand pour l'amour d'une belle et finira par se repentir sur le suplice. Edition originale sur alfa. Un beau roman sur le Dauphiné, sur Lyon et sur les méfaits du temps sur les uns et de la guerre sur les autres. Sans être moralisateur, dans ce roman, la révolte fait place, in fine, au repentir et la morale reprend ses droits au moment de mourir.
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État : Bon état - Année : 1925 - Format : in 12° - Pages : 254pp - Editeur : Albin Michel - Lieu d'édition : Paris - Type : Broché - Divers : Couv un peu frottée et usagée. Intérieur bien propre (sans rousseur). Exemplaire sur alfa de l'édition originale. - Commander rapidement : https://www.bons-livres.fr/livre/henri-beraud/6265-au-capucin-gourmand?lrb
C'est au début du XVIIIe siècle qu'un jeune homme va se faire soldat pour retrouver les auteurs du viol de sa femme et se venger. Il sera sergent à force de bravoure et de fidélité et trouvera vengeance mais, de retour au pays, il sera déçu par les outrages du temps, se fera brigand pour l'amour d'une belle et finira par se repentir sur le suplice. Edition originale sur alfa. Un beau roman sur le Dauphiné, sur Lyon et sur les méfaits du temps sur les uns et de la guerre sur les autres. Sans être moralisateur, dans ce roman, la révolte fait place, in fine, au repentir et la morale reprend ses droits au moment de mourir.
Phone number : 09 63 58 85 14
État : Bon état - Année : sd (1925) - Format : in 12° - Pages : 254pp - Editeur : Albin Michel - Lieu d'édition : Paris - Type : Cartonnage amateur (plats de couv conservés). - Divers : Mention 18e mille. Catonnage un peu frotté. Dos un peu insolé. Papier un peu jauni. Intérieur bien propre et solide. Couv et dos légèrement insolés et salis. Pages jaunies. - Commander rapidement : https://www.bons-livres.fr/livre/henri-beraud/6067-au-capucin-gourmand?lrb
C'est au début du XVIIIe siècle qu'un jeune homme va se faire soldat pour retrouver les auteurs du viol de sa femme et se venger. Il sera sergent à force de bravoure et de fidélité et trouvera sa vengeance mais, de retour au pays, il sera déçu par les outrages du temps sur sa femme. Il se fera brigand pour l'amour d'une belle et finira par se repentir sur le suplice. Un beau roman sur le Dauphiné, sur Lyon et sur les méfaits du temps sur les uns et de la guerre sur les autres. Sans être moralisateur, dans ce roman, la révolte fait place, in fine, au repentir et la morale reprend ses droits au moment de mourir.
Phone number : 09 63 58 85 14
État : Bon état - Année : 1925 - Format : in 12° - Pages : 254pp - Editeur : Albin Michel - Lieu d'édition : Paris - Type : Broché - Divers : Mention 21e mille. Couv et dos légèrement insolés et salis. Pages jaunies.s - Commander rapidement : https://www.bons-livres.fr/livre/henri-beraud/3138-au-capucin-gourmand?lrb
C'est au début du XVIIIe siècle qu'un jeune homme va se faire soldat pour retrouver les auteurs du viol de sa femme et se venger. Il sera sergent à force de bravoure et de fidélité et trouvera sa vengeance mais, de retour au pays, il sera déçu par les outrages du temps sur sa femme. Il se fera brigand pour l'amour d'une belle et finira par se repentir sur le suplice. Un beau roman sur le Dauphiné, sur Lyon et sur les méfaits du temps sur les uns et de la guerre sur les autres. Sans être moralisateur, dans ce roman, la révolte fait place, in fine, au repentir et la morale reprend ses droits au moment de mourir.
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S.n., Poissy 22 Septembre 1945, 13,5x21cm, trois pages.
Belle lettre autographe datée et signée d'Henri Béraud adressée à sa belle-mère alors qu'il est incarcéré à la prison de Poissy (43 lignes à l'encre bleue sur une page recto-verso) au lendemain de son 60ème anniversaire. La lettre est à en-tête de l'infirmerie de la maison centrale de Poissy, trace de pliure inhérente à la mise sous pli, Henri Béraud a erronément indiqué dans la date l'année 1942 en lieu et place de l'année 1945. Henri Béraud se confond en remerciements : "... quel époustouflant colis cette semaine ! Il n'y manquait que les petites bougies du rituel gâteau..." et se projette dans un avenir plus heureux et libre : "Espérons qu'au 21 septembre prochain nous le mangerons en famille... avec une bougie de plus." Il se réjouit des réussites professionnelles de ses beaux-frères pour mieux se caricaturer en vilain petit canard :" ... vous seriez, chère maman comblée par la vie, si votre gendre ne vous donnait, à lui seul, plus de souci que toute la famille réunie ne vous en a jamais donné. Ce n'est pas mon moindre chagrin, vous le savez..." et en assisté: "... il m'est cruel, après toute une vie de travail, d'être une charge, pour les miens et de ne pouvoir leur apporter que le poids d'une destinée affreuse, encore qu'immeritée, pour vous plus encore que pour moi." Henri Béraud est également tourmenté par son épouse Germaine qu'il pressent malheureuse bien qu'elle veuille le lui cacher : "... il faut qu'elle me dise tout. J'ai tellement confiance en elle, qu'elle ne doit rien me cacher. Nous la savons si courageuse ! mais mon propre courage a besoin de tout savoir..." Après les préoccupations psychologiques, Henri Béraud bascule dans les impératifs matériels si cruciaux pour le prisonnier qu'il est : " j'aurais besoin d'un tube de brillantine, si toutefois il est possible d'en trouver. Je voudrais aussi que mes caleçons fussent prêts..." s'intéressant même au potager familial : "... il faudra utiliser, cette semaine au jardin, la seconde moitié des grains envoyés par Pierre. C'est le moyen qu'ils ne soient pas tous perdus..." Bon vivant natif de Lyon, Henri Béraud est un journaliste et reporter international (Le canard enchaîné, Le Crapouillot, Petit Parisien, France-Soir et Gringoire) et un écrivain prolifique (Prix Goncourt 1922 pour Le martyre de l'obèse et Le vitriol de lune paru un an plus tôt) dont l'évolution politique, passant de l'extrême gauche à l'extrême droite pro-collaborationniste, est caractéristique de l'inexorable montée en puissance des totalitarismes de l'entre-deux guerres et du dévoiement de nombreux intellectuels français. Ami de Roland Dorgelès, Albert Londres et surtout de Joseph Kessel qu'il rencontra en 1922 en Irlande alors récemment et partiellement libérée du joug britannique, Henri Béraud défend des opinions très à gauche. Mais après un voyage en U.R.S.S., il commence à réviser ses positions tout en dérivant vers l'antiparlementarisme, l'anglophobie (Faut-il réduire l'Angleterre en esclavage ? paru en 1935 et dédié à Joseph Kessel), l'antisémitisme "sans s'en rendre compte" selon son ami le journaliste Jean-Galtier Boissière. C'est l'affaire Stavisky et son corollaire les émeutes des ligues fascistes et antiparlementaristes du 6 Février 1934 qui déclenchent chez Henri Béraud son passage manifeste à l'extrême droite allant jusqu'à rompre son amitié avec son grand ami Joseph Kessel. En 1936, ses violents articles dans Gringoire conduiront au suicide du ministre de l'intérieur du Front Populaire Roger Salengro accusé de désertion pendant la Première Guerre Mondiale. Arrêté enseptembre 1944 etcondamné à mort le29 décembre 1944pour intelligence avec l'ennemi, il est gracié par le général De Gaulle. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Roanne, Imprimerie Ferlay, 1873 ; in-32 (104 x 67 mm), broché ; 16 pp., couverture ocre, armes de Bresse au centre.
Edition originale de cet almanach-réclame, avec calendrier, édité par le pharmacien Béraud, inventeur du médicament miraculeux Thé-Béraud : "Je possède à Bourg (Ain) de grandes cultures de plantes nécessaires à mon produit et depuis cinquante années, le Thé-Béraud y est préparé sous mes yeux. [...] Le Thé Béraud est donc journellement ordonné : 1- comme purgatif... 2- pour expulser la bile... 3- comme laxatif... 4- comme dérivatif... 5- comme dépuratif... 6- pour absorber les gaz... 7- comme vermifuge... les sages femmes recommandent ce médicament aux femmes en couches...". Document édifiant. Il ne reste plus à la municipalité de Bourg en Bresse qu'à donner le nom de Thé-Béraud à une rue de la ville, en reconnaissance de la prospérité apportée pendant plus de 50 ans et à la découverte médicale qui est restée dans toutes les mémoires ! Amusant document en bel état.
Phone number : 06 60 22 21 35
S.n., Poissy 6 Octobre1945, 13x21cm, deux pages.
Touchante lettre autographe datée et signée d'Henri Béraud adressée à sa belle-mère alors qu'il est incarcéré à la prison de Poissy (46 lignes à l'encre bleue sur une page recto-verso) relatant sa situation de prisonnier et s'inquiétant de la santé vacillante de sa belle-mère. La lettre est à en-tête de l'infirmerie de la maison centrale de Poissy, trace de pliure inhérente à la mise sous pli. Henri Béraud est bien triste de n'avoir pu voir sa belle-mère qui rencontre quelques problèmes de santé lui interdisant ses réconfortantes visites à Poissy : "... j'ai été bien peiné de ne pas vous voir jeudi..." mais gage de la revoir bientôt en pleine forme : "... que du moins après cela je vous retrouve en belle santé et toute gaie, comme toujours..." Il demande des nouvelles de la famille de sa secourable belle-mère et se pose en vilain petit canard de la famille" :" ... seul, en somme, votre gendre vous donne du souci. Que voulez-vous, il faut bien que dans toutes les familles, y comprises les meilleures, on compte un mauvais sujet ..." Enfin, Henri Béraud ironise sur sa condition de manière à ne pas trop faire culpabiliser "sa chère maman" de manquer leurs rendez-vous au parloir, seule source d'évasion vers le monde exérieur d'Henri Béraud : "... ne vous fatiguez pas surtout, comme je vous soupçonne de le faire, pour les colis de ce chenapan. Il est infiniment trop gâté, et une fois de plus, il vous remercien de tout coeur, pour la peine que vous prenez..." Bon vivant natif de Lyon, Henri Béraud est un journaliste et reporter international (Le canard enchaîné, Le Crapouillot, Petit Parisien, France-Soir et Gringoire) et un écrivain prolifique (Prix Goncourt 1922 pour Le martyre de l'obèse et Le vitriol de lune paru un an plus tôt) dont l'évolution politique, passant de l'extrême gauche à l'extrême droite pro-collaborationniste, est caractéristique de l'inexorable montée en puissance des totalitarismes de l'entre-deux guerres et du dévoiement de nombreux intellectuels français. Ami de Roland Dorgelès, Albert Londres et surtout de Joseph Kessel qu'il rencontra en 1922 en Irlande alors récemment et partiellement libérée du joug britannique, Henri Béraud défend des opinions très à gauche. Mais après un voyage en U.R.S.S., il commence à réviser ses positions tout en dérivant vers l'antiparlementarisme, l'anglophobie (Faut-il réduire l'Angleterre en esclavage ? paru en 1935 et dédié à Joseph Kessel), l'antisémitisme "sans s'en rendre compte" selon son ami le journaliste Jean-Galtier Boissière. C'est l'affaire Stavisky et son corollaire les émeutes des ligues fascistes et antiparlementaristes du 6 Février 1934 qui déclenchent chez Henri Béraud son passage manifeste à l'extrême droite allant jusqu'à rompre son amitié avec son grand ami Joseph Kessel. En 1936, ses violents articles dans Gringoire conduiront au suicide du ministre de l'intérieur du Front Populaire Roger Salengro accusé de désertion pendant la Première Guerre Mondiale. Arrêté enseptembre 1944 etcondamné à mort le29 décembre 1944pour intelligence avec l'ennemi, il est gracié par le général De Gaulle. - Photos sur www.Edition-originale.com -
S.n., Poissy 2 Juin 1945, 13x21cm, trois pages.
Touchante lettre autographe datée et signée d'Henri Béraud adressée à sa belle-mère alors qu'il est incarcéré à la prison de Poissy (65 lignes à l'encre bleue puis noire sur trois pages) relatant sa situation de prisonnier tout en louant l'amour de cette dernière et de sa femme qui veillent sur lui et qui lui permettent d'envisager la vie carcérale sous de meilleurs auspices. La lettre est à en-tête de l'infirmerie de la maison centrale de Poissy, trace de pliure inhérente à la mise sous pli. Henri Béraud se réjouit d'avoir pu voir sa belle-mère en bonne santé et s'inquiète des sacrifices qu'elle s'inflige pour le bien-être de son beau-fils détenu : "... j'ai été heureux jeudi de vous voir avec si bonne mine...je pense aux difficultés... je crains que toujours que vous ne vous priviez pour moi..." tout en restant lucide sur l'avanie de sa condition de prisonnier qui ne lui permet pas de protéger les siens : "... je compte tellement sur vous pour veiller sur notre Germaine (la femme d'Henri Béraud) pour l'obliger à se soigner et à se ménager..." Il estime son arrestation et son emprisonnement illégitimes et abusifs et se montre confiant pour son avenir avec sa mère et son épouse "à ses côtés" : "... le triste et injuste sort qui m'est fait. C'est cela qui me donne le plus de confiance dans l'avenir - cela et votre bonté à mon égard chère maman et, bien sûr, l'amour de la plus noble et de la plus belle des épouses..." Enfin, Henri Béraud poursuit à l'encre noire en se fendant d'une recommandation pour sa femme : "... en ce qui concerne sa visite à l'ami d'H. Espiau, je la laisse naturellement juge d'orienter cette conversation... au mieux de mes intérêts immédiats..." Bon vivant natif de Lyon, Henri Béraud est un journaliste et reporter international (Le canard enchaîné, Le Crapouillot, Petit Parisien, France-Soir et Gringoire) et un écrivain prolifique (Prix Goncourt 1922 pour Le martyre de l'obèse et Le vitriol de lune paru un an plus tôt) dont l'évolution politique, passant de l'extrême gauche à l'extrême droite pro-collaborationniste, est caractéristique de l'inexorable montée en puissance des totalitarismes de l'entre-deux guerres et du dévoiement de nombreux intellectuels français. Ami de Roland Dorgelès, Albert Londres et surtout de Joseph Kessel qu'il rencontra en 1922 en Irlande alors récemment et partiellement libérée du joug britannique, Henri Béraud défend des opinions très à gauche. Mais après un voyage en U.R.S.S., il commence à réviser ses positions tout en dérivant vers l'antiparlementarisme, l'anglophobie (Faut-il réduire l'Angleterre en esclavage ? paru en 1935 et dédié à Joseph Kessel), l'antisémitisme "sans s'en rendre compte" selon son ami le journaliste Jean-Galtier Boissière. C'est l'affaire Stavisky et son corollaire les émeutes des ligues fascistes et antiparlementaristes du 6 Février 1934 qui déclenchent chez Henri Béraud son passage manifeste à l'extrême droite allant jusqu'à rompre son amitié avec son grand ami Joseph Kessel. En 1936, ses violents articles dans Gringoire conduiront au suicide du ministre de l'intérieur du Front Populaire Roger Salengro accusé de désertion pendant la Première Guerre Mondiale. Arrêté enseptembre 1944 etcondamné à mort le29 décembre 1944pour intelligence avec l'ennemi, il est gracié par le général De Gaulle. - Photos sur www.Edition-originale.com -
S.n., Poissy 8 Juin 1946, 13x21cm, une page recto verso.
Belle lettre autographe datée et signée d'Henri Béraud adressée à sa belle-mère alors qu'il est incarcéré à la prison de Poissy (45 lignes à l'encre bleue sur une page recto-verso) souffrant psychologiquement de sa situation de prisonnier. La lettre est à en-tête de l'infirmerie de la maison centrale de Poissy, trace de pliure inhérente à la mise sous pli. Le prisonnier Henri Béraud se remémore l'intense joie d'avoir eu la visite consolatrice de sa belle-mère de manière un peu plus privée qu'à l'accoutumée : "... l'heureux hasard qui nous donna ce parloir tout intime. Souhaitons que ce ne soit là qu'un coup d'essai, et que tout concourra désormais à en faire une réconfortante habitude..." Il prie sa femme Germaine de lui faire parvenir quelques objets qui permettraient de le soulager un peu de sa condition d'incarcéré :" Il me faudrait un flacon d'encre bleue-noire waterman pour remplir le bel encrier dû à la gentillesse de mon épouse ! Une ou deux têtes d'ail, un ou deux crayons très tendres..." Enfin, Henri Béraud, conscient de tout le soutien psychologique et matériel qu'on lui témoigne, manifeste sa reconnaissance : "... Chère maman Mickey, je vous embrasse avec toute ma tendresse en vous disant à bientôt ..." Bon vivant natif de Lyon, Henri Béraud est un journaliste et reporter international (Le canard enchaîné, Le Crapouillot, Petit Parisien, France-Soir et Gringoire) et un écrivain prolifique (Prix Goncourt 1922 pour Le martyre de l'obèse et Le vitriol de lune paru un an plus tôt) dont l'évolution politique, passant de l'extrême gauche à l'extrême droite pro-collaborationniste, est caractéristique de l'inexorable montée en puissance des totalitarismes de l'entre-deux guerres et du dévoiement de nombreux intellectuels français. Ami de Roland Dorgelès, Albert Londres et surtout de Joseph Kessel qu'il rencontra en 1922 en Irlande alors récemment et partiellement libérée du joug britannique, Henri Béraud défend des opinions très à gauche. Mais après un voyage en U.R.S.S., il commence à réviser ses positions tout en dérivant vers l'antiparlementarisme, l'anglophobie (Faut-il réduire l'Angleterre en esclavage ? paru en 1935 et dédié à Joseph Kessel), l'antisémitisme "sans s'en rendre compte" selon son ami le journaliste Jean-Galtier Boissière. C'est l'affaire Stavisky et son corollaire les émeutes des ligues fascistes et antiparlementaristes du 6 Février 1934 qui déclenchent chez Henri Béraud son passage manifeste à l'extrême droite allant jusqu'à rompre son amitié avec son grand ami Joseph Kessel. En 1936, ses violents articles dans Gringoire conduiront au suicide du ministre de l'intérieur du Front Populaire Roger Salengro accusé de désertion pendant la Première Guerre Mondiale. Arrêté enseptembre 1944 etcondamné à mort le29 décembre 1944pour intelligence avec l'ennemi, il est gracié par le général De Gaulle. - Photos sur www.Edition-originale.com -
S.n., Poissy 22 Juin 1946, 13x21cm, une page recto verso.
Belle lettre autographe datée et signée d'Henri Béraud adressée à sa belle-mère alors qu'il est incarcéré à la prison de Poissy (43 lignes à l'encre bleue sur une page recto-verso) souffrant psychologiquement de sa situation de prisonnier. La lettre est à en-tête de l'infirmerie de la maison centrale de Poissy, trace de pliure inhérente à la mise sous pli. Affecté moralement, le prisonnier Henri Béraud tente de faire preuve d'optimisme en relativisant sur ses avanies : "... Mauvaise période ! Mais après la pluie le beau temps. Celui qui a trouvé cela est un consolateur qui en vaut bien d'autre, et qui, somme toute, n'est pas le plus bête..." Il prie sa femme Germaine de lui faire parvenir :" ... Si elle en a la possibilité, elle peut forcer sur le pain d'épices, qui vraiment est d'un grand secours..." et se réjouit ironiquement de sa condition : "... Pour le reste, madame la marquise, tout va très bien, trop bien ! " Enfin, Henri Béraud attend impatiemment une nouvelle photographie de son épouse: "... pour cela, je suis insatiable. Et ma cellule, pourtant, en est illuminée dejà ! ..." Bon vivant natif de Lyon, Henri Béraud est un journaliste et reporter international (Le canard enchaîné, Le Crapouillot, Petit Parisien, France-Soir et Gringoire) et un écrivain prolifique (Prix Goncourt 1922 pour Le martyre de l'obèse et Le vitriol de lune paru un an plus tôt) dont l'évolution politique, passant de l'extrême gauche à l'extrême droite pro-collaborationniste, est caractéristique de l'inexorable montée en puissance des totalitarismes de l'entre-deux guerres et du dévoiement de nombreux intellectuels français. Ami de Roland Dorgelès, Albert Londres et surtout de Joseph Kessel qu'il rencontra en 1922 en Irlande alors récemment et partiellement libérée du joug britannique, Henri Béraud défend des opinions très à gauche. Mais après un voyage en U.R.S.S., il commence à réviser ses positions tout en dérivant vers l'antiparlementarisme, l'anglophobie (Faut-il réduire l'Angleterre en esclavage ? paru en 1935 et dédié à Joseph Kessel), l'antisémitisme "sans s'en rendre compte" selon son ami le journaliste Jean-Galtier Boissière. C'est l'affaire Stavisky et son corollaire les émeutes des ligues fascistes et antiparlementaristes du 6 Février 1934 qui déclenchent chez Henri Béraud son passage manifeste à l'extrême droite allant jusqu'à rompre son amitié avec son grand ami Joseph Kessel. En 1936, ses violents articles dans Gringoire conduiront au suicide du ministre de l'intérieur du Front Populaire Roger Salengro accusé de désertion pendant la Première Guerre Mondiale. Arrêté enseptembre 1944 etcondamné à mort le29 décembre 1944pour intelligence avec l'ennemi, il est gracié par le général De Gaulle. - Photos sur www.Edition-originale.com -
S.n., Poissy 29 Septembre 1945, 13,5x21cm, une page recto verso.
Touchante lettre autographe datée et signée d'Henri Béraud adressée à sa belle-mère alors qu'il est incarcéré à la prison de Poissy (36 lignes à l'encre bleue sur une page recto verso) relatant sa situation de prisonnier tout en louant l'amour de cette dernière et de sa femme qui veillent sur lui et qui lui permettent d'envisager la vie carcérale sous de meilleurs auspices, grâce notamment aux colis qui améliorent son ordinaire. La lettre est à en-tête de l'infirmerie de la maison centrale de Poissy où Henri Béraud est soigné, traces de pliures inhérentes à la mise sous pli. Henri Béraud sait sa belle-mère souffrante et déplore son absence au parloir de la semaine dernière : "... j'ai été peiné de ne pas vous voir jeudi..." et espère sa prompte guérison : "... je forme les voeux les plus fervents pour que vos piqûres donnent de bons résultats..." grâce notamment à son intervention : "... grâce à mon collègue, dont le père est pharmacien, vous aurez peut-être de l'endopancrine..." Il remercie sa chère belle-mère pour tous les soins affectifs et matériels dont elle l'entoure et qui embellissent sa condition de prisonnier malade : "... le colis de jeudi dernier était comme à l'ordinaire magnifique..." Combien je vous remercie toutes deux de tant de soins et de peine ! " Il réclame aussi papier et enveloppe pour s'évader épistolairement de la noirceur de son quotidien carcéral : "... ne manquez pas de mettre enveloppe et papier dans votre lettre..." et demande des nouvelles de ses proches : "donnez-moi des nouvelles de votre belle-famille, qui est aussi la mienne, et qui me manifeste tant de généreuse affection..." Bon vivant natif de Lyon, Henri Béraud est un journaliste et reporter international (Le canard enchaîné, Le Crapouillot, Petit Parisien, France-Soir et Gringoire) et un écrivain prolifique (Prix Goncourt 1922 pour Le martyre de l'obèse et Le vitriol de lune paru un an plus tôt) dont l'évolution politique, passant de l'extrême gauche à l'extrême droite pro-collaborationniste, est caractéristique de l'inexorable montée en puissance des totalitarismes de l'entre-deux guerres et du dévoiement de nombreux intellectuels français. Ami de Roland Dorgelès, Albert Londres et surtout de Joseph Kessel qu'il rencontra en 1922 en Irlande alors récemment et partiellement libérée du joug britannique, Henri Béraud défend des opinions très à gauche. Mais après un voyage en U.R.S.S., il commence à réviser ses positions tout en dérivant vers l'antiparlementarisme, l'anglophobie (Faut-il réduire l'Angleterre en esclavage ? paru en 1935 et dédié à Joseph Kessel), l'antisémitisme "sans s'en rendre compte" selon son ami le journaliste Jean-Galtier Boissière. C'est l'affaire Stavisky et son corollaire les émeutes des ligues fascistes et antiparlementaristes du 6 Février 1934 qui déclenchent chez Henri Béraud son passage manifeste à l'extrême droite allant jusqu'à rompre son amitié avec son grand ami Joseph Kessel. En 1936, ses violents articles dans Gringoire conduiront au suicide du ministre de l'intérieur du Front Populaire Roger Salengro accusé de désertion pendant la Première Guerre Mondiale. Arrêté enseptembre 1944 etcondamné à mort le29 décembre 1944pour intelligence avec l'ennemi, il est gracié par le général De Gaulle. - Photos sur www.Edition-originale.com -
S.n., Poissy 15 Juin 1946, 13,5x21cm, une page recto verso.
Touchante lettre autographe datée et signée d'Henri Béraud adressée à sa belle-mère alors qu'il est incarcéré à la prison de Poissy (40 lignes à l'encre bleue sur une page recto verso) relatant sa situation de prisonnier tout en louant l'amour de cette dernière et de sa femme qui veillent sur lui et qui lui permettent d'envisager la vie carcérale sous de meilleurs auspices, grâce notamment aux colis qui améliorent son ordinaire. La lettre est à en-tête de l'infirmerie de la maison centrale de Poissy où Henri Béraud est soigné, traces de pliures inhérentes à la mise sous pli. Un tampon imprimé de l'administration péniteintiaire "Vu et contrôlé" en marge gauche et supérieure de la lettre Henri Béraud se réjouit de la bonne santé de sa belle-mère qui l'autorise à le visiter à nouveau : "... A présent que vous avez retrouvé le chemin de Poissy, il ne faudra plus l'oublier..." même si le temps n'est pas de la partie :" ... On est à se demander si le soleil s'est mis en grève ou s'il est allé se promener au pays lointain de la vraie justice et du bon sens ..." établissant ainsi un parallèle entre sa sombre condition de prisonnier et la noirceur du ciel. Il espère revoir sa femme Germaine : "... avec la coiffure qui lui va si bien..." et recevoir de nouvelles photographies d'elle. L'auteur du Martyre de l'obèse veut rassurer sa famille grâce au soutien de laquelle il fait face : "Dites-leur que le moral est toujours ferme - et les colis admirables." et achève sa missive, en pamphlétaire qu'il reste, par une saillie anti-américaine : Je vous embrasse avec ma tendresse profonde et respectueuse, quoique respect et Mickey jurent un peu ! " Il réclame aussi papier et enveloppe pour s'évader épistolairement de la noirceur de son quotidien carcéral : "... ne manquez pas de mettre enveloppe et papier dans votre lettre..." et demande des nouvelles de ses proches : "donnez-moi des nouvelles de votre belle-famille, qui est aussi la mienne, et qui me manifeste tant de généreuse affection..." Bon vivant natif de Lyon, Henri Béraud est un journaliste et reporter international (Le canard enchaîné, Le Crapouillot, Petit Parisien, France-Soir et Gringoire) et un écrivain prolifique (Prix Goncourt 1922 pour Le martyre de l'obèse et Le vitriol de lune paru un an plus tôt) dont l'évolution politique, passant de l'extrême gauche à l'extrême droite pro-collaborationniste, est caractéristique de l'inexorable montée en puissance des totalitarismes de l'entre-deux guerres et du dévoiement de nombreux intellectuels français. Ami de Roland Dorgelès, Albert Londres et surtout de Joseph Kessel qu'il rencontra en 1922 en Irlande alors récemment et partiellement libérée du joug britannique, Henri Béraud défend des opinions très à gauche. Mais après un voyage en U.R.S.S., il commence à réviser ses positions tout en dérivant vers l'antiparlementarisme, l'anglophobie (Faut-il réduire l'Angleterre en esclavage ? paru en 1935 et dédié à Joseph Kessel), l'antisémitisme "sans s'en rendre compte" selon son ami le journaliste Jean-Galtier Boissière. C'est l'affaire Stavisky et son corollaire les émeutes des ligues fascistes et antiparlementaristes du 6 Février 1934 qui déclenchent chez Henri Béraud son passage manifeste à l'extrême droite allant jusqu'à rompre son amitié avec son grand ami Joseph Kessel. En 1936, ses violents articles dans Gringoire conduiront au suicide du ministre de l'intérieur du Front Populaire Roger Salengro accusé de désertion pendant la Première Guerre Mondiale. Arrêté enseptembre 1944 etcondamné à mort le29 décembre 1944pour intelligence avec l'ennemi, il est gracié par le général De Gaulle. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Roanne, Éd. Horvath, 1979, fort in-8, br., couv. ill., 508 pp., cahier d'illustrations en noir hors-texte, chronologie. (S5B66)
De la Gerbe d'Or au Pain noir, la longue marche d'Henri Béraud. Couv. défraîchie et marque d'humidité sur la tranche. Joint Bibliographie d'Henri Béraud, par Alain de Benoist. Éd. Association rétaise des Amis d'Henri Béraud à Loix-n-Ré. Cahiers Henri Béraud, V - automne 2000 (32 pp.).
L’année 1926 est encore bien proche de la fin de la première guerre mondiale quand le journaliste et écrivain Henri Béraud se rend à Berlin pour y décrire « ce qu’il y a vu ». Ce qui frappe, c’est combien les esprits sont occupés par l’idée d’une prochaine guerre, et c’est avec ce filtre que Béraud tâche de percevoir les signes inquiétants ou rassurants que lui offre l’Allemagne. Parmi ceux qui le rassurent, l’indéniable bonne volonté de Stresemann, le chancelier de la République de Weimar, mais qui parait bien mince face aux nostalgiques du Kaiser, qui défilent dans les rues sur des airs militaires, suivis, cela dit, par les communistes défilant dans le même apparat. Béraud cherche à « comprendre l’âme allemande » et se sent fort déconcerté par ce mélange de raffinement et de prosaïsme, de bonhomie et d’excentricité, par ce grégarisme presque mécanique. Surtout, il met en exergue la " duplicité " des Allemands , et rappelle à ce sujet l’épisode de la tentative de rachat en sous-main d’Eupen-Malmédy à la Belgique, après l’occupation de la Ruhr, au mépris des clauses du Traité de Versailles. Il est en de même pour le réarmement en catimini de l’Allemagne, qu’il subodore à partir de toutes sortes d’indices. Béraud s’émerveille du formidable redressement économique de l’Allemagne après le désastre monétaire des années 22-23, mais là encore il s’interroge sur les causes de ce miracle lié au nouveau mark. Ici, l’auteur se montre très précis, voire technique en matière financière, pour suggérer l’existence de réserves d’or cachées. On le voit, l’époque est encore à l’incompréhension et à la méfiance réciproque. Mais les observations ne se limitent pas à ces considérations politiques. Elles brossent aussi un tableau assez précis de la vie à Berlin cette année-là : les « jardins de bière », la propreté des rues, où pas un mégot ne traîne, - comme aujourd’hui -, les montagnes de victuailles, qui offrent à l’auteur l’occasion d’un morceau de bravoure littéraire (« Ce ne sont qu’astragales de saucisses et festons de jambonneaux. Sous une langouste pour douze convives qui agite convulsivement les ors verdâtres d’un bronze de Benvenuto, le caviar, à pleins baquets, étale les bruns noirs luisants et somptueux d’un paysage de Ruysdael… »). L’architecture ne semble pas le séduire beaucoup, puisqu’il parle d’un « océan de bâtisses », d’une « débauche de maçonnerie », de « lapidomanie », de « régiments d’immeubles », d’« hôtels-colosses ». Description qui pourtant fait rêver, au regard du Berlin d’aujourd’hui. Le nom d’Hitler est cité une seule fois, à l’occasion d’un déplacement rapide à Munich, encore hantée par le souvenir du putsch. C’est cependant à Berlin que Béraud est profondément choqué par un antisémitisme virulent, exprimé sans vergogne dans des réunions nationalistes. Outre de belles intuitions (« S’il l’on veut réunir les nations du « cap européen » en États unis, l’axe, la poutre maitresse de la structure, passe par Paris et Berlin ») et de sombres prémonitions (« la conduite par T.S.F. de torpilles aériennes ou sous-marines », « L’Anschluss, le Corridor polonais, ce sont là des nids à difficultés »), le récit d’Henri Béraud contient de nombreux morceaux de bravoure littéraire, enchâssés dans une prose continuellement savoureuse, qui ne laisse jamais son lecteur en chemin. vol. relié demi-cuir, 18x12, bon état intérieur, 241pp.Peu courant Paris, Edition de France, 1926 ref/85