Loix-en-Ré, Association rétaise des amis d'Henri Béraud, 2011, in-8°, 40 pp, qqs dessins et photos, broché, bon état (Cahier Henri Béraud n° 26, été 2011). Tiré à 400 ex. numérotés seulement
Editions de France, 1941, in-12, 231 pp, broché, bon état
Première édition sur papier courant de ce deuxième volume de souvenirs de l’auteur, après “La Gerbe d’or” (1928) et avant “Les Derniers beaux jours” (1953). — "Béraud, en novembre 1933, est journaliste et écrivain, rien de plus. Homme de lettres somme toute assez célèbre, il a derrière lui une quinzaine d'ouvrages, romans pour la plupart, qui se vendent bien en librairie, surtout depuis qu'en 1922 le prix Goncourt lui a été attribué pour “Le vitriol de lune” et “Le martyre de l'obèse”, tous deux parus chez Albin Michel, en 1921 et 1922 respectivement. Novembre 1933, c'est justement la date d'impression de son dernier ouvrage de fiction, “Ciel de suie”, aux Éditions de France. Ensuite, plus rien. Béraud disparaît du monde des lettres jusqu'en avril 1941, moment où il achève son deuxième tome de Mémoires : “Qu 'as- tu fait de ta jeunesse ?”..." (Frédéric Monier,“ Les obsessions d'Henri Béraud”, Vingtième Siècle. Revue d'histoire, 1993)
Editions de France, 1928, in-12, 243 pp, reliure demi-chagrin vert bouteille, dos à 5 nerfs filetés et soulignés à froid, titres dorés, filet à froid sur les plats (rel. de l'époque), dos lég. et uniformément passé, papier lég. jauni, bon état. Première édition sur papier courant, enrichie d'un envoi a.s.
Les souvenirs d'enfance et jeunesse de Béraud dans le Lyon de la fin du XIXe siècle, autour de la boulangerie tenue par ses parents. "Né à Lyon en 1885, Henri Béraud peut être considéré comme le grand écrivain de cette ville, l'équivalent de ses contemporains Mauriac pour Bordeaux et Pagnol pour Marseille. Sa ville est omniprésente au long de son oeuvre et Béraud excelle à rendre son atmosphère florentine, impitoyable et feutrée. En 1922, il reçoit le prix Goncourt pour "le Martyre de l'Obèse" et le "Vitriol de Lune". Dans sa trilogie de la "Conquête du Pain", il fait d'abord revivre ses lointains ancêtres dauphinois, avec "le Bois du Templier pendu" (1926), puis la révolte de 1834 des canuts de la Croix-Rousse avec "les Lurons de Sabolas" (1932), enfin les atroces règlements de comptes de la bourgeoisie lyonnaise et du monde des soyeux avec "Ciel de Suie" (1933)." (Jean Butin)
P., Inter-France, 1944, in-12, 69 pp, fac-similé d'une lettre du maréchal Pétain à Henri Béraud en frontispice, broché, état correct. Edition originale (il n'est pas mentionné de grand papier)
Dans “Les Raisons d'un silence”, l'écrivain explique les raisons de son engagement de 1934 en faveur des manifestants du 6 février pour lequel il dut « renoncer à bien des joies, rompre de chères amitiés » ; pour l'essentiel, il s'agissait d'en finir au plus vite avec un « régime en pleine crevaison qui annonçait la guerre et le désastre ». Pour Jean Galtier-Boissière, ami de Béraud, celui-ci évolua de l'extrême gauche à l'extrême droite sans nettement s'en rendre compte, en suivant la pente de ses intérêts...
Hachette, 1929, in-12, 224 pp, broché, couv. lég. piquée, bon état (Coll. Le Passé vivant). Avec un dépliant volant de 4 pages contenant la liste des ouvrages consultés par Béraud pour « Le 14 juillet », un plan du quartier de la Bastille et une gravure
"Le peuple en marche, le soleil, la fumée, la gloire, le sang... Dans le 14 juillet, d'Henri Béraud, vous verrez la prise de la Bastille comme si vous y étiez !" — « Le 14 juillet » avait d’abord paru en feuilleton dans la revue “Les Annales politiques et littéraires” de février à avril 1925. Il est publié en 1929 chez Hachette.
S.n., Poissy 22 Septembre 1945, 13,5x21cm, trois pages.
Belle lettre autographe datée et signée d'Henri Béraud adressée à sa belle-mère alors qu'il est incarcéré à la prison de Poissy (43 lignes à l'encre bleue sur une page recto-verso) au lendemain de son 60ème anniversaire. La lettre est à en-tête de l'infirmerie de la maison centrale de Poissy, trace de pliure inhérente à la mise sous pli, Henri Béraud a erronément indiqué dans la date l'année 1942 en lieu et place de l'année 1945. Henri Béraud se confond en remerciements : "... quel époustouflant colis cette semaine ! Il n'y manquait que les petites bougies du rituel gâteau..." et se projette dans un avenir plus heureux et libre : "Espérons qu'au 21 septembre prochain nous le mangerons en famille... avec une bougie de plus." Il se réjouit des réussites professionnelles de ses beaux-frères pour mieux se caricaturer en vilain petit canard :" ... vous seriez, chère maman comblée par la vie, si votre gendre ne vous donnait, à lui seul, plus de souci que toute la famille réunie ne vous en a jamais donné. Ce n'est pas mon moindre chagrin, vous le savez..." et en assisté: "... il m'est cruel, après toute une vie de travail, d'être une charge, pour les miens et de ne pouvoir leur apporter que le poids d'une destinée affreuse, encore qu'immeritée, pour vous plus encore que pour moi." Henri Béraud est également tourmenté par son épouse Germaine qu'il pressent malheureuse bien qu'elle veuille le lui cacher : "... il faut qu'elle me dise tout. J'ai tellement confiance en elle, qu'elle ne doit rien me cacher. Nous la savons si courageuse ! mais mon propre courage a besoin de tout savoir..." Après les préoccupations psychologiques, Henri Béraud bascule dans les impératifs matériels si cruciaux pour le prisonnier qu'il est : " j'aurais besoin d'un tube de brillantine, si toutefois il est possible d'en trouver. Je voudrais aussi que mes caleçons fussent prêts..." s'intéressant même au potager familial : "... il faudra utiliser, cette semaine au jardin, la seconde moitié des grains envoyés par Pierre. C'est le moyen qu'ils ne soient pas tous perdus..." Bon vivant natif de Lyon, Henri Béraud est un journaliste et reporter international (Le canard enchaîné, Le Crapouillot, Petit Parisien, France-Soir et Gringoire) et un écrivain prolifique (Prix Goncourt 1922 pour Le martyre de l'obèse et Le vitriol de lune paru un an plus tôt) dont l'évolution politique, passant de l'extrême gauche à l'extrême droite pro-collaborationniste, est caractéristique de l'inexorable montée en puissance des totalitarismes de l'entre-deux guerres et du dévoiement de nombreux intellectuels français. Ami de Roland Dorgelès, Albert Londres et surtout de Joseph Kessel qu'il rencontra en 1922 en Irlande alors récemment et partiellement libérée du joug britannique, Henri Béraud défend des opinions très à gauche. Mais après un voyage en U.R.S.S., il commence à réviser ses positions tout en dérivant vers l'antiparlementarisme, l'anglophobie (Faut-il réduire l'Angleterre en esclavage ? paru en 1935 et dédié à Joseph Kessel), l'antisémitisme "sans s'en rendre compte" selon son ami le journaliste Jean-Galtier Boissière. C'est l'affaire Stavisky et son corollaire les émeutes des ligues fascistes et antiparlementaristes du 6 Février 1934 qui déclenchent chez Henri Béraud son passage manifeste à l'extrême droite allant jusqu'à rompre son amitié avec son grand ami Joseph Kessel. En 1936, ses violents articles dans Gringoire conduiront au suicide du ministre de l'intérieur du Front Populaire Roger Salengro accusé de désertion pendant la Première Guerre Mondiale. Arrêté enseptembre 1944 etcondamné à mort le29 décembre 1944pour intelligence avec l'ennemi, il est gracié par le général De Gaulle. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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S.n., Poissy 6 Octobre1945, 13x21cm, deux pages.
Touchante lettre autographe datée et signée d'Henri Béraud adressée à sa belle-mère alors qu'il est incarcéré à la prison de Poissy (46 lignes à l'encre bleue sur une page recto-verso) relatant sa situation de prisonnier et s'inquiétant de la santé vacillante de sa belle-mère. La lettre est à en-tête de l'infirmerie de la maison centrale de Poissy, trace de pliure inhérente à la mise sous pli. Henri Béraud est bien triste de n'avoir pu voir sa belle-mère qui rencontre quelques problèmes de santé lui interdisant ses réconfortantes visites à Poissy : "... j'ai été bien peiné de ne pas vous voir jeudi..." mais gage de la revoir bientôt en pleine forme : "... que du moins après cela je vous retrouve en belle santé et toute gaie, comme toujours..." Il demande des nouvelles de la famille de sa secourable belle-mère et se pose en vilain petit canard de la famille" :" ... seul, en somme, votre gendre vous donne du souci. Que voulez-vous, il faut bien que dans toutes les familles, y comprises les meilleures, on compte un mauvais sujet ..." Enfin, Henri Béraud ironise sur sa condition de manière à ne pas trop faire culpabiliser "sa chère maman" de manquer leurs rendez-vous au parloir, seule source d'évasion vers le monde exérieur d'Henri Béraud : "... ne vous fatiguez pas surtout, comme je vous soupçonne de le faire, pour les colis de ce chenapan. Il est infiniment trop gâté, et une fois de plus, il vous remercien de tout coeur, pour la peine que vous prenez..." Bon vivant natif de Lyon, Henri Béraud est un journaliste et reporter international (Le canard enchaîné, Le Crapouillot, Petit Parisien, France-Soir et Gringoire) et un écrivain prolifique (Prix Goncourt 1922 pour Le martyre de l'obèse et Le vitriol de lune paru un an plus tôt) dont l'évolution politique, passant de l'extrême gauche à l'extrême droite pro-collaborationniste, est caractéristique de l'inexorable montée en puissance des totalitarismes de l'entre-deux guerres et du dévoiement de nombreux intellectuels français. Ami de Roland Dorgelès, Albert Londres et surtout de Joseph Kessel qu'il rencontra en 1922 en Irlande alors récemment et partiellement libérée du joug britannique, Henri Béraud défend des opinions très à gauche. Mais après un voyage en U.R.S.S., il commence à réviser ses positions tout en dérivant vers l'antiparlementarisme, l'anglophobie (Faut-il réduire l'Angleterre en esclavage ? paru en 1935 et dédié à Joseph Kessel), l'antisémitisme "sans s'en rendre compte" selon son ami le journaliste Jean-Galtier Boissière. C'est l'affaire Stavisky et son corollaire les émeutes des ligues fascistes et antiparlementaristes du 6 Février 1934 qui déclenchent chez Henri Béraud son passage manifeste à l'extrême droite allant jusqu'à rompre son amitié avec son grand ami Joseph Kessel. En 1936, ses violents articles dans Gringoire conduiront au suicide du ministre de l'intérieur du Front Populaire Roger Salengro accusé de désertion pendant la Première Guerre Mondiale. Arrêté enseptembre 1944 etcondamné à mort le29 décembre 1944pour intelligence avec l'ennemi, il est gracié par le général De Gaulle. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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S.n., Poissy 2 Juin 1945, 13x21cm, trois pages.
Touchante lettre autographe datée et signée d'Henri Béraud adressée à sa belle-mère alors qu'il est incarcéré à la prison de Poissy (65 lignes à l'encre bleue puis noire sur trois pages) relatant sa situation de prisonnier tout en louant l'amour de cette dernière et de sa femme qui veillent sur lui et qui lui permettent d'envisager la vie carcérale sous de meilleurs auspices. La lettre est à en-tête de l'infirmerie de la maison centrale de Poissy, trace de pliure inhérente à la mise sous pli. Henri Béraud se réjouit d'avoir pu voir sa belle-mère en bonne santé et s'inquiète des sacrifices qu'elle s'inflige pour le bien-être de son beau-fils détenu : "... j'ai été heureux jeudi de vous voir avec si bonne mine...je pense aux difficultés... je crains que toujours que vous ne vous priviez pour moi..." tout en restant lucide sur l'avanie de sa condition de prisonnier qui ne lui permet pas de protéger les siens : "... je compte tellement sur vous pour veiller sur notre Germaine (la femme d'Henri Béraud) pour l'obliger à se soigner et à se ménager..." Il estime son arrestation et son emprisonnement illégitimes et abusifs et se montre confiant pour son avenir avec sa mère et son épouse "à ses côtés" : "... le triste et injuste sort qui m'est fait. C'est cela qui me donne le plus de confiance dans l'avenir - cela et votre bonté à mon égard chère maman et, bien sûr, l'amour de la plus noble et de la plus belle des épouses..." Enfin, Henri Béraud poursuit à l'encre noire en se fendant d'une recommandation pour sa femme : "... en ce qui concerne sa visite à l'ami d'H. Espiau, je la laisse naturellement juge d'orienter cette conversation... au mieux de mes intérêts immédiats..." Bon vivant natif de Lyon, Henri Béraud est un journaliste et reporter international (Le canard enchaîné, Le Crapouillot, Petit Parisien, France-Soir et Gringoire) et un écrivain prolifique (Prix Goncourt 1922 pour Le martyre de l'obèse et Le vitriol de lune paru un an plus tôt) dont l'évolution politique, passant de l'extrême gauche à l'extrême droite pro-collaborationniste, est caractéristique de l'inexorable montée en puissance des totalitarismes de l'entre-deux guerres et du dévoiement de nombreux intellectuels français. Ami de Roland Dorgelès, Albert Londres et surtout de Joseph Kessel qu'il rencontra en 1922 en Irlande alors récemment et partiellement libérée du joug britannique, Henri Béraud défend des opinions très à gauche. Mais après un voyage en U.R.S.S., il commence à réviser ses positions tout en dérivant vers l'antiparlementarisme, l'anglophobie (Faut-il réduire l'Angleterre en esclavage ? paru en 1935 et dédié à Joseph Kessel), l'antisémitisme "sans s'en rendre compte" selon son ami le journaliste Jean-Galtier Boissière. C'est l'affaire Stavisky et son corollaire les émeutes des ligues fascistes et antiparlementaristes du 6 Février 1934 qui déclenchent chez Henri Béraud son passage manifeste à l'extrême droite allant jusqu'à rompre son amitié avec son grand ami Joseph Kessel. En 1936, ses violents articles dans Gringoire conduiront au suicide du ministre de l'intérieur du Front Populaire Roger Salengro accusé de désertion pendant la Première Guerre Mondiale. Arrêté enseptembre 1944 etcondamné à mort le29 décembre 1944pour intelligence avec l'ennemi, il est gracié par le général De Gaulle. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Editions de France, 1929, in-12, vii-260 pp, broché, bon état. Edition originale, un des 115 ex. numérotés sur papier vélin pur fil Lafuma (3e papier)
Un chapitre du livre de reportages sur l'Italie fasciste, “Ce que j'ai vu à Rome”, publié à la fin de l'année 1929, intitulé « Ce qu'en pense l'homme de la rue », sert de point de départ à une réflexion critique qui porte sur la France : « Un raffermissement de l'autorité paraît souhaitable à tous, aussi bien qu'une urgente modification des moeurs parlementaires. Nous aussi aspirons à l'ordre ; nous aussi sommes las de certaines faiblesses, écoeurés de certains scandales, inquiets des ravages de la politique de clocher, des abus du contrôle parlementaire, et d'autres choses encore, dont je n'ai pas à traiter ici ». (p. 99). (F. Monier, Les obsessions d'Henri Béraud, 1993)
Editions de France, 1929, in-12, vii-260 pp, broché, bon état
Un chapitre du livre de reportages sur l'Italie fasciste, “Ce que j'ai vu à Rome”, publié à la fin de l'année 1929, intitulé « Ce qu'en pense l'homme de la rue », sert de point de départ à une réflexion critique qui porte sur la France : « Un raffermissement de l'autorité paraît souhaitable à tous, aussi bien qu'une urgente modification des moeurs parlementaires. Nous aussi aspirons à l'ordre ; nous aussi sommes las de certaines faiblesses, écoeurés de certains scandales, inquiets des ravages de la politique de clocher, des abus du contrôle parlementaire, et d'autres choses encore, dont je n'ai pas à traiter ici ». (p. 99). (F. Monier, Les obsessions d'Henri Béraud, 1993)
Editions de France, 1929, in-12, vii-260 pp, broché, édition originale, ex. du SP, bon état, envoi a.s.
Un chapitre du livre de reportages sur l'Italie fasciste, “Ce que j'ai vu à Rome”, publié à la fin de l'année 1929, intitulé « Ce qu'en pense l'homme de la rue », sert de point de départ à une réflexion critique qui porte sur la France : « Un raffermissement de l'autorité paraît souhaitable à tous, aussi bien qu'une urgente modification des moeurs parlementaires. Nous aussi aspirons à l'ordre ; nous aussi sommes las de certaines faiblesses, écoeurés de certains scandales, inquiets des ravages de la politique de clocher, des abus du contrôle parlementaire, et d'autres choses encore, dont je n'ai pas à traiter ici ». (p. 99). (F. Monier, Les obsessions d'Henri Béraud, 1993)
S.n., Poissy 8 Juin 1946, 13x21cm, une page recto verso.
Belle lettre autographe datée et signée d'Henri Béraud adressée à sa belle-mère alors qu'il est incarcéré à la prison de Poissy (45 lignes à l'encre bleue sur une page recto-verso) souffrant psychologiquement de sa situation de prisonnier. La lettre est à en-tête de l'infirmerie de la maison centrale de Poissy, trace de pliure inhérente à la mise sous pli. Le prisonnier Henri Béraud se remémore l'intense joie d'avoir eu la visite consolatrice de sa belle-mère de manière un peu plus privée qu'à l'accoutumée : "... l'heureux hasard qui nous donna ce parloir tout intime. Souhaitons que ce ne soit là qu'un coup d'essai, et que tout concourra désormais à en faire une réconfortante habitude..." Il prie sa femme Germaine de lui faire parvenir quelques objets qui permettraient de le soulager un peu de sa condition d'incarcéré :" Il me faudrait un flacon d'encre bleue-noire waterman pour remplir le bel encrier dû à la gentillesse de mon épouse ! Une ou deux têtes d'ail, un ou deux crayons très tendres..." Enfin, Henri Béraud, conscient de tout le soutien psychologique et matériel qu'on lui témoigne, manifeste sa reconnaissance : "... Chère maman Mickey, je vous embrasse avec toute ma tendresse en vous disant à bientôt ..." Bon vivant natif de Lyon, Henri Béraud est un journaliste et reporter international (Le canard enchaîné, Le Crapouillot, Petit Parisien, France-Soir et Gringoire) et un écrivain prolifique (Prix Goncourt 1922 pour Le martyre de l'obèse et Le vitriol de lune paru un an plus tôt) dont l'évolution politique, passant de l'extrême gauche à l'extrême droite pro-collaborationniste, est caractéristique de l'inexorable montée en puissance des totalitarismes de l'entre-deux guerres et du dévoiement de nombreux intellectuels français. Ami de Roland Dorgelès, Albert Londres et surtout de Joseph Kessel qu'il rencontra en 1922 en Irlande alors récemment et partiellement libérée du joug britannique, Henri Béraud défend des opinions très à gauche. Mais après un voyage en U.R.S.S., il commence à réviser ses positions tout en dérivant vers l'antiparlementarisme, l'anglophobie (Faut-il réduire l'Angleterre en esclavage ? paru en 1935 et dédié à Joseph Kessel), l'antisémitisme "sans s'en rendre compte" selon son ami le journaliste Jean-Galtier Boissière. C'est l'affaire Stavisky et son corollaire les émeutes des ligues fascistes et antiparlementaristes du 6 Février 1934 qui déclenchent chez Henri Béraud son passage manifeste à l'extrême droite allant jusqu'à rompre son amitié avec son grand ami Joseph Kessel. En 1936, ses violents articles dans Gringoire conduiront au suicide du ministre de l'intérieur du Front Populaire Roger Salengro accusé de désertion pendant la Première Guerre Mondiale. Arrêté enseptembre 1944 etcondamné à mort le29 décembre 1944pour intelligence avec l'ennemi, il est gracié par le général De Gaulle. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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S.n., Poissy 22 Juin 1946, 13x21cm, une page recto verso.
Belle lettre autographe datée et signée d'Henri Béraud adressée à sa belle-mère alors qu'il est incarcéré à la prison de Poissy (43 lignes à l'encre bleue sur une page recto-verso) souffrant psychologiquement de sa situation de prisonnier. La lettre est à en-tête de l'infirmerie de la maison centrale de Poissy, trace de pliure inhérente à la mise sous pli. Affecté moralement, le prisonnier Henri Béraud tente de faire preuve d'optimisme en relativisant sur ses avanies : "... Mauvaise période ! Mais après la pluie le beau temps. Celui qui a trouvé cela est un consolateur qui en vaut bien d'autre, et qui, somme toute, n'est pas le plus bête..." Il prie sa femme Germaine de lui faire parvenir :" ... Si elle en a la possibilité, elle peut forcer sur le pain d'épices, qui vraiment est d'un grand secours..." et se réjouit ironiquement de sa condition : "... Pour le reste, madame la marquise, tout va très bien, trop bien ! " Enfin, Henri Béraud attend impatiemment une nouvelle photographie de son épouse: "... pour cela, je suis insatiable. Et ma cellule, pourtant, en est illuminée dejà ! ..." Bon vivant natif de Lyon, Henri Béraud est un journaliste et reporter international (Le canard enchaîné, Le Crapouillot, Petit Parisien, France-Soir et Gringoire) et un écrivain prolifique (Prix Goncourt 1922 pour Le martyre de l'obèse et Le vitriol de lune paru un an plus tôt) dont l'évolution politique, passant de l'extrême gauche à l'extrême droite pro-collaborationniste, est caractéristique de l'inexorable montée en puissance des totalitarismes de l'entre-deux guerres et du dévoiement de nombreux intellectuels français. Ami de Roland Dorgelès, Albert Londres et surtout de Joseph Kessel qu'il rencontra en 1922 en Irlande alors récemment et partiellement libérée du joug britannique, Henri Béraud défend des opinions très à gauche. Mais après un voyage en U.R.S.S., il commence à réviser ses positions tout en dérivant vers l'antiparlementarisme, l'anglophobie (Faut-il réduire l'Angleterre en esclavage ? paru en 1935 et dédié à Joseph Kessel), l'antisémitisme "sans s'en rendre compte" selon son ami le journaliste Jean-Galtier Boissière. C'est l'affaire Stavisky et son corollaire les émeutes des ligues fascistes et antiparlementaristes du 6 Février 1934 qui déclenchent chez Henri Béraud son passage manifeste à l'extrême droite allant jusqu'à rompre son amitié avec son grand ami Joseph Kessel. En 1936, ses violents articles dans Gringoire conduiront au suicide du ministre de l'intérieur du Front Populaire Roger Salengro accusé de désertion pendant la Première Guerre Mondiale. Arrêté enseptembre 1944 etcondamné à mort le29 décembre 1944pour intelligence avec l'ennemi, il est gracié par le général De Gaulle. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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S.n., Poissy 29 Septembre 1945, 13,5x21cm, une page recto verso.
Touchante lettre autographe datée et signée d'Henri Béraud adressée à sa belle-mère alors qu'il est incarcéré à la prison de Poissy (36 lignes à l'encre bleue sur une page recto verso) relatant sa situation de prisonnier tout en louant l'amour de cette dernière et de sa femme qui veillent sur lui et qui lui permettent d'envisager la vie carcérale sous de meilleurs auspices, grâce notamment aux colis qui améliorent son ordinaire. La lettre est à en-tête de l'infirmerie de la maison centrale de Poissy où Henri Béraud est soigné, traces de pliures inhérentes à la mise sous pli. Henri Béraud sait sa belle-mère souffrante et déplore son absence au parloir de la semaine dernière : "... j'ai été peiné de ne pas vous voir jeudi..." et espère sa prompte guérison : "... je forme les voeux les plus fervents pour que vos piqûres donnent de bons résultats..." grâce notamment à son intervention : "... grâce à mon collègue, dont le père est pharmacien, vous aurez peut-être de l'endopancrine..." Il remercie sa chère belle-mère pour tous les soins affectifs et matériels dont elle l'entoure et qui embellissent sa condition de prisonnier malade : "... le colis de jeudi dernier était comme à l'ordinaire magnifique..." Combien je vous remercie toutes deux de tant de soins et de peine ! " Il réclame aussi papier et enveloppe pour s'évader épistolairement de la noirceur de son quotidien carcéral : "... ne manquez pas de mettre enveloppe et papier dans votre lettre..." et demande des nouvelles de ses proches : "donnez-moi des nouvelles de votre belle-famille, qui est aussi la mienne, et qui me manifeste tant de généreuse affection..." Bon vivant natif de Lyon, Henri Béraud est un journaliste et reporter international (Le canard enchaîné, Le Crapouillot, Petit Parisien, France-Soir et Gringoire) et un écrivain prolifique (Prix Goncourt 1922 pour Le martyre de l'obèse et Le vitriol de lune paru un an plus tôt) dont l'évolution politique, passant de l'extrême gauche à l'extrême droite pro-collaborationniste, est caractéristique de l'inexorable montée en puissance des totalitarismes de l'entre-deux guerres et du dévoiement de nombreux intellectuels français. Ami de Roland Dorgelès, Albert Londres et surtout de Joseph Kessel qu'il rencontra en 1922 en Irlande alors récemment et partiellement libérée du joug britannique, Henri Béraud défend des opinions très à gauche. Mais après un voyage en U.R.S.S., il commence à réviser ses positions tout en dérivant vers l'antiparlementarisme, l'anglophobie (Faut-il réduire l'Angleterre en esclavage ? paru en 1935 et dédié à Joseph Kessel), l'antisémitisme "sans s'en rendre compte" selon son ami le journaliste Jean-Galtier Boissière. C'est l'affaire Stavisky et son corollaire les émeutes des ligues fascistes et antiparlementaristes du 6 Février 1934 qui déclenchent chez Henri Béraud son passage manifeste à l'extrême droite allant jusqu'à rompre son amitié avec son grand ami Joseph Kessel. En 1936, ses violents articles dans Gringoire conduiront au suicide du ministre de l'intérieur du Front Populaire Roger Salengro accusé de désertion pendant la Première Guerre Mondiale. Arrêté enseptembre 1944 etcondamné à mort le29 décembre 1944pour intelligence avec l'ennemi, il est gracié par le général De Gaulle. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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S.n., Poissy 15 Juin 1946, 13,5x21cm, une page recto verso.
Touchante lettre autographe datée et signée d'Henri Béraud adressée à sa belle-mère alors qu'il est incarcéré à la prison de Poissy (40 lignes à l'encre bleue sur une page recto verso) relatant sa situation de prisonnier tout en louant l'amour de cette dernière et de sa femme qui veillent sur lui et qui lui permettent d'envisager la vie carcérale sous de meilleurs auspices, grâce notamment aux colis qui améliorent son ordinaire. La lettre est à en-tête de l'infirmerie de la maison centrale de Poissy où Henri Béraud est soigné, traces de pliures inhérentes à la mise sous pli. Un tampon imprimé de l'administration péniteintiaire "Vu et contrôlé" en marge gauche et supérieure de la lettre Henri Béraud se réjouit de la bonne santé de sa belle-mère qui l'autorise à le visiter à nouveau : "... A présent que vous avez retrouvé le chemin de Poissy, il ne faudra plus l'oublier..." même si le temps n'est pas de la partie :" ... On est à se demander si le soleil s'est mis en grève ou s'il est allé se promener au pays lointain de la vraie justice et du bon sens ..." établissant ainsi un parallèle entre sa sombre condition de prisonnier et la noirceur du ciel. Il espère revoir sa femme Germaine : "... avec la coiffure qui lui va si bien..." et recevoir de nouvelles photographies d'elle. L'auteur du Martyre de l'obèse veut rassurer sa famille grâce au soutien de laquelle il fait face : "Dites-leur que le moral est toujours ferme - et les colis admirables." et achève sa missive, en pamphlétaire qu'il reste, par une saillie anti-américaine : Je vous embrasse avec ma tendresse profonde et respectueuse, quoique respect et Mickey jurent un peu ! " Il réclame aussi papier et enveloppe pour s'évader épistolairement de la noirceur de son quotidien carcéral : "... ne manquez pas de mettre enveloppe et papier dans votre lettre..." et demande des nouvelles de ses proches : "donnez-moi des nouvelles de votre belle-famille, qui est aussi la mienne, et qui me manifeste tant de généreuse affection..." Bon vivant natif de Lyon, Henri Béraud est un journaliste et reporter international (Le canard enchaîné, Le Crapouillot, Petit Parisien, France-Soir et Gringoire) et un écrivain prolifique (Prix Goncourt 1922 pour Le martyre de l'obèse et Le vitriol de lune paru un an plus tôt) dont l'évolution politique, passant de l'extrême gauche à l'extrême droite pro-collaborationniste, est caractéristique de l'inexorable montée en puissance des totalitarismes de l'entre-deux guerres et du dévoiement de nombreux intellectuels français. Ami de Roland Dorgelès, Albert Londres et surtout de Joseph Kessel qu'il rencontra en 1922 en Irlande alors récemment et partiellement libérée du joug britannique, Henri Béraud défend des opinions très à gauche. Mais après un voyage en U.R.S.S., il commence à réviser ses positions tout en dérivant vers l'antiparlementarisme, l'anglophobie (Faut-il réduire l'Angleterre en esclavage ? paru en 1935 et dédié à Joseph Kessel), l'antisémitisme "sans s'en rendre compte" selon son ami le journaliste Jean-Galtier Boissière. C'est l'affaire Stavisky et son corollaire les émeutes des ligues fascistes et antiparlementaristes du 6 Février 1934 qui déclenchent chez Henri Béraud son passage manifeste à l'extrême droite allant jusqu'à rompre son amitié avec son grand ami Joseph Kessel. En 1936, ses violents articles dans Gringoire conduiront au suicide du ministre de l'intérieur du Front Populaire Roger Salengro accusé de désertion pendant la Première Guerre Mondiale. Arrêté enseptembre 1944 etcondamné à mort le29 décembre 1944pour intelligence avec l'ennemi, il est gracié par le général De Gaulle. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Plon, 1950, in-12, v-283 pp, broché, couv. illustrée, papier lég. jauni, bon état
"Récit des plus ambigus : Robespierre y est davantage dépeint en « pontife enivré de l'être suprême » ou en « politique impitoyable », qu'en héros national. C'est que Béraud revisite la Révolution française avec l'œil du romancier revenu de Rome et de Moscou. Son Robespierre ressemble à son Mussolini et à son Lénine..." (Frédéric Monier, Vingtième Siècle, revue d'histoire, 1993)
Cercle Lyonnais du Livre, 1931, 1 volume in-folio de 320x235 mm environ, 2ff.blancs, 10ff. ( justificatif de tirage, portrait-frontispice, titre imprimé en noir et or, dédicace et préface inédite de Henri Béraud), 196 pages, 1f.blanc, 1f. de liste des membres, 1f. d'achevé d'imprimé, 1f.blanc, en feuillets sous chemise à rabats toilés, dos vélin imprimé en or, étui cartonné crème. Un des 120 exemplaires nominatifs, imprimé par Daragnès pour le Cercle Lyonnais du Livre à 160 exemplaires dont 120 au nom de chacun des membres du Cercle, 20 numéros mis dans le commerce et 20 exemplaires numérotés réservés aux collaborateurs. Bel exemplaire en parfait état (étui changé). Illustré de 52 gravures sur cuivre dont le portrait de Béraud en frontispice, par Edmond Ceria.
Henri Béraud, né à Lyon le 21 septembre 1885 et mort à Saint-Clément-des-Baleines sur l'île de Ré le 24 octobre 1958, est un romancier et journaliste français. Merci de nous contacter à l'avance si vous souhaitez consulter une référence au sein de notre librairie.
Association Rétaise des Amis d'Henri Béraud 1997 Association Rétaise des Amis d'Henri Béraud, Cahiers Henri Béraud N°3, 1997, broché, environ 19x12cm, exemplaire numéroté 282/300, bon état.
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Tapuscrit complet du journal de prison d’Henri Béraud publié pour la première fois en 1997 par l’Association Rétaise des Amis d'Henri Béraud dans son troisième Cahiers Béraud. Loix-en-Ré, 1997, 105 pages A4 dactylographiées au recto.
Deux tapuscrits de 12 feuillets chacun, le premier sans correction, le second avec de nombreuses variantes autographes du précédent : ajouts (4 paragraphes entiers, au total environ 80 lignes), corrections de vocabulaire et de tournures, suppressions. Ce second tapuscrit corrigé constitue le texte définitif de l’article publié dans le Gringoire du 27 novembre 1936. Dans cet article qui suit immédiatement le suicide de Salengro, Béraud accuse Léon Blum, « ce septembriseur de boudoir » de vouloir supprimer la liberté de la presse : « Allez, messieurs… accablez nous d’amendes… rétablissez l’autorisation préalable, le cautionnement, le droit de timbre, le délit de fausses nouvelles, la censure préventive, la saisie, la suspension. Après cela, braves antifascistes, il ne vous restera qu’à réunir les chambres ardentes, à rétablir les lettres de cachet, à reconstruire la Bastille. »Joint l’article découpé par Béraud dans Gringoire et contrecollé sur 3 feuillets de papier rose.Provenance archives Henri Béraud.
Lyon, Pour les XXX de Lyon, 1933, 1 volume in-folio de 330x250 mm environ, 207 pages, en feuillets libres sous couverture-chemise ivoire imprimée en rouge et noir et emboîtage de l'éditeuravec dos en parchemin crème et plats en papier gauffré rouge avec étui assorti. Frottements sur l'étui, intérieur bon état. Un des 30 exemplaires nominatifs, illustré de 47 eaux-fortes d'André Villeboeuf (dont 16 à pleine page hors texte), d'un tirage total à 95 exemplaires sur vélin de Rives dont 30 nominatifs
Henri Béraud, né à Lyon le 21 septembre 1885 et mort à Saint-Clément-des-Baleines sur l'île de Ré le 24 octobre 1958, est un romancier et journaliste français. Merci de nous contacter à l'avance si vous souhaitez consulter une référence au sein de notre librairie.
S.n., s.l. 1946 - Pâques 1948, 13,5x21cm, 203 feuillets sous chemise et étui.
Manuscrit autographe complet, signé, rédigé aux feutres noir et rouge pour la page de titre et à l'encre bleue pour le texte. Notre manuscrit est présenté sous chemise et étui en pleine toile grise réalisés pour Henri Béraud, étiquette de titre encollée en tête de la chemise. Dos et plats de l'étui et de la chemise insolés et comportant des rousseurs. Manuscrit complet en 204 feuillets, dont 203 foliotés et de la page de titre signée des initiales de l'auteur et datée de 1946, au format in-12, recto seul et enrichi de dessins en couleurs in-texte et de lettrines de l'auteur. Provenance : de la bibliothèque rétaise d'Henri Béraud. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Les Editions de France. 1937. In-8°, reliure plein cuir vert émeraude, couverture conservée. 209 pages. E.O. 1/10 H.C. sur papier gris. [7 japon / 8 hollande / 13 vélin pur fil / 10 H.C. sur papier gris / 180 alfa]. Envoi autographe signé d'Henri Béraud. Exemplaire enrichi d'une lettre manuscrite d'Henri Béraud sur papier à lettre de deuil à en-tête de son adresse à Saint-Didier-au-Mont d'Or.
Bel exemplaire à toutes marges, non rogné.
23/09/1940 Dans l'attente d'une lettre qui doit décider de leurs projets, Henri Béraud n'a pu répondre plus tôt à son ami. Il s'étonne …Cette lettre n'est pas venue, ce qui est pour le moins singulier, puisque j'ai écrit le jour même du forfait matrimonial dont vous vous êtes fait le complice. Un mois déjà ! Les vieux époux s'ennuient bien de vous, cher Paul. Tout est mélancolique (…). Un jour viendra, peut-être (…) où nous dirons : « c'était le bon temps ! »… L'écrivain évoque ensuite l'atmosphère pesante de l'époque et tente de réconforter son ami : la lettre en question peut le dire, soit que Gringoire rentre à Paris, soit que je me trouve dans la nécessité de rejoindre Marseille. (…) Bonardi me dit que vous avez des commandes. J'en suis heureux. Il faut si « la vie artistique » reprend que vous soyez présent (…). Quant à peindre, vous le ferez aussi bien et peut-être mieux que dans ce triste va-et-vient de Paris… Il conclut joliment …Sans doute ne saurez vous jamais le secours que me fut votre amitié si franche et si simple. Entre le Lorrain et le Lyonnais, il y a des choses qui ne seront jamais tout à fait dites. Il suffit de les sentir…Grand reporter international au Petit Parisien et à Paris-soir, fougueux polémiste, Henri Béraud fut notamment l'éditorialiste de Gringoire. En 1945, il fut condamné à mort pour ses campagnes anti-anglaises avant dêtre gracié. Il est notamment l'auteur des romans La gerbe dOr (1928) et Qu'as-tu fait de ta jeunesse ? (1941).