BELLANGER (Claude), J. Godechot, P. Guiral et F. Terrou (dir.).
Reference : 33916
(1969)
PUF, 1969, fort gr. in-8°, 465 pp, 24 pl. hors texte d'illustrations reproduites en héliogravure, biblio, index des noms, index des titres de journaux et périodiques, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état
Tome 2 seul (sur 5). — "Rendre compte du contenu de ces deux gros volumes illustrés revient, pour l'essentiel, à la réconfortante constatation que l'œuvre est à la hauteur de ses ambitions et offre un panorama complet des deux cent quarante premières années de la presse française. L'érudition des auteurs, mise en valeur par un bon appareil de références bibliographiques et deux gros index (titres et personnes) assure à ces deux premiers tomes une exceptionnelle richesse. L'esprit de synthèse qui les inspire, a évité à l'ouvrage de n'être qu'une histoire des journaux et surtout de tomber dans le trop fréquent travers de l'histoire à travers les journaux. L'équilibre de l'ensemble est bon et aucun des multiples aspects de ce vaste sujet n'est négligé. (...) Louis Charlet et Robert Ranc présentent au début de chaque volume les caractéristiques de l'évolution des techniques d'impression des journaux, de Gutenberg à Marinoni. Fernand Terrou brosse dans le second tome la genèse et les grands principes libéraux qui ont inspiré l'évolution de la législation sur la presse et dresse un très utile catalogue des divers textes juridiques et administratifs qui ont marqué l'histoire agitée des rapports de la presse et du pouvoir de 1789 à 1870. Louis Trénard analyse longuement la période des origines à 1788 ; il dresse un bilan très complet et son étude apporte beaucoup. Le doyen Godechot, dans une magistrale synthèse, retrace la naissance de la presse révolutionnaire, son développement anarchique jusqu'au 10 août 1792, ses épreuves sous la Terreur, sa remarquable expansion... Son étude nourrie de nombreuses monographies de titres montre le rôle joué par les journaux dans le processus révolutionnaire et la place désormais acquise par la presse dans la vie politique et sociale française. A Charles Ledré revient la présentation de la presse parisienne de 1815 à 1848 et le récit des multiples épisodes de son assaut contre la monarchie ; il mène cette étude avec une finesse et une précision remarquables, mais autant que sur l'aspect politique, son attention a été retenue par les transformations de la presse et les débuts de l'élargissement de son audience populaire. A.-J. Tudesq décrit un aspect souvent négligé de la vie de la presse : la presse provinciale qui acquiert alors, au milieu de bien des difficultés, une importance considérable et dont le rôle politique commence à s'affirmer. De la révolution de 1848 à la Commune la presse a fait des progrès et son audience s'est élargie dans des proportions notables. Avec de précision et un sens aigu des nuances, Pierre Guiral a su rendre compte, à travers la multiplication de ses titres, que l'arbitraire impérial a difficilement réussi à freiner, du rôle de la presse dans les crises politiques. Mais plus peut-être que l'analyse de la montée de la contestation à travers les journaux dans les années 1868-1870, qui fut pour beaucoup dans la chute de l'Empire et la de Commune et dont la présentation est en quelque sorte classique, on est heureux de trouver dans son étude une description de diversification du contenu des journaux et de leurs catégories et en particulier une analyse originale du phénomène Petit Journal qui fut la première réussite mondiale de la presse populaire à bon marché." (Pierre Albert, Revue d'histoire moderne et contemporaine, 1971)
BELLANGER (Claude), J. Godechot, P. Guiral et F. Terrou (dir.).
Reference : 33918
(1969)
PUF, 1969, fort gr. in-8°, xv-633 pp, préface de Pierre Renouvin, 24 pl. hors texte d'illustrations reproduites en héliogravure, biblio, index des noms, index des titres de journaux et périodiques, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état
Tome 1 seul (sur 5). — "Rendre compte du contenu de ces deux gros volumes illustrés revient, pour l'essentiel, à la réconfortante constatation que l'œuvre est à la hauteur de ses ambitions et offre un panorama complet des deux cent quarante premières années de la presse française. L'érudition des auteurs, mise en valeur par un bon appareil de références bibliographiques et deux gros index (titres et personnes) assure à ces deux premiers tomes une exceptionnelle richesse. L'esprit de synthèse qui les inspire, a évité à l'ouvrage de n'être qu'une histoire des journaux et surtout de tomber dans le trop fréquent travers de l'histoire à travers les journaux. L'équilibre de l'ensemble est bon et aucun des multiples aspects de ce vaste sujet n'est négligé. (...) Louis Charlet et Robert Ranc présentent au début de chaque volume les caractéristiques de l'évolution des techniques d'impression des journaux, de Gutenberg à Marinoni. Fernand Terrou brosse dans le second tome la genèse et les grands principes libéraux qui ont inspiré l'évolution de la législation sur la presse et dresse un très utile catalogue des divers textes juridiques et administratifs qui ont marqué l'histoire agitée des rapports de la presse et du pouvoir de 1789 à 1870. Louis Trénard analyse longuement la période des origines à 1788 ; il dresse un bilan très complet et son étude apporte beaucoup. Le doyen Godechot, dans une magistrale synthèse, retrace la naissance de la presse révolutionnaire, son développement anarchique jusqu'au 10 août 1792, ses épreuves sous la Terreur, sa remarquable expansion... Son étude nourrie de nombreuses monographies de titres montre le rôle joué par les journaux dans le processus révolutionnaire et la place désormais acquise par la presse dans la vie politique et sociale française. A Charles Ledré revient la présentation de la presse parisienne de 1815 à 1848 et le récit des multiples épisodes de son assaut contre la monarchie ; il mène cette étude avec une finesse et une précision remarquables, mais autant que sur l'aspect politique, son attention a été retenue par les transformations de la presse et les débuts de l'élargissement de son audience populaire. A.-J. Tudesq décrit un aspect souvent négligé de la vie de la presse : la presse provinciale qui acquiert alors, au milieu de bien des difficultés, une importance considérable et dont le rôle politique commence à s'affirmer. De la révolution de 1848 à la Commune la presse a fait des progrès et son audience s'est élargie dans des proportions notables. Avec de précision et un sens aigu des nuances, Pierre Guiral a su rendre compte, à travers la multiplication de ses titres, que l'arbitraire impérial a difficilement réussi à freiner, du rôle de la presse dans les crises politiques. Mais plus peut-être que l'analyse de la montée de la contestation à travers les journaux dans les années 1868-1870, qui fut pour beaucoup dans la chute de l'Empire et la de Commune et dont la présentation est en quelque sorte classique, on est heureux de trouver dans son étude une description de diversification du contenu des journaux et de leurs catégories et en particulier une analyse originale du phénomène Petit Journal qui fut la première réussite mondiale de la presse populaire à bon marché." (Pierre Albert, Revue d'histoire moderne et contemporaine, 1971)