SPM, 2000, in-8°, 410 pp, un portrait et 30 illustrations dans le texte, annexes, broché, couv. illustrée, bon état
Originaire d'Amboise et de Blois, Pierre-Jacques Orillard de Villemanzy, jeune commissaire des guerres de l'armée Rochambeau en Amérique, se retrouve commissaire général de l'armée du Rhin sous la Révolution. Prisonnier de l'Autriche, le Directoire le récupère et le désigne ordonnateur en chef de l'armée d'Italie auprès de Bonaparte. Puis ce sera l'inspection générale, le camp de Boulogne, la Grande Armée, où il succède à Petiet comme intendant général. Sa carrière mouvementée se poursuit, toujours comme intendant général, aux armées du Rhin et d'Allemagne, conjointement à l'administration des Territoires conquis, puis des pays entre l'Elbe et l'Oder. Entre temps, il est élu sénateur au titre de l'Indre-et-Loire. Et on le retrouve pair de France sous la Restauration, où il assume encore diverses responsabilités, dont la présidence de la nouvelle Caisse des dépôts et consignations. Respectueux de la hiérarchie comme de ses subordonnés, diplomate avec les autorités étrangères, réformateur des services et de la formation des armées, économiste et financier, il aura été un grand serviteur de l'État sous six régimes différents. Mais l'auteur nous fait aussi découvrir un homme sensible, qui s'efforce de veiller à l'organisation de sa vie de famille. — "La carrière de ce haut fonctionnaire connut une longévité remarquable, puisqu'elle commence à l'âge de 25 ans comme commissaire des guerres, en 1777, pour se terminer en août 1830, comme pair de France. Entre temps, il aura servi sous tous les régimes, sans jamais quitter l'administration militaire, si on excepte la période terminale, lorsqu'il siégea au Sénat d'Empire, puis à la Chambre des Pairs de la Restauration. Cette carrière vouée tout entière au service de l'État ne fut menacée dans son déroulement rectiligne qu'à deux moments, lorsque le cours des événements faillit rompre la trame fragile de la continuité du service public, en 1793 et en 1815. En 1793, Villemanzy, entré dans la carrière de commissaire des guerres dans l'ombre de Choiseul, passé en Amérique avec le corps expéditionnaire de Rochambeau, puis employé comme commissaire ordonnateur, le plus haut grade de l'administration militaire, à Strasbourg, en 1792, apparaît comme l'archétype du fonctionnaire d'Ancien Régime, suspect à plus d'un titre, et dénoncé comme «aristocrate ». C'est alors que sa capture par les Autrichiens vient le soustraire à un avenir incertain. Il est réintégré dans l'administration militaire en 1796. Au début de la Restauration, il figure au nombre des «girouettes », en raison du rôle qu'il joua à la tête de l'administration militaire, de l'armée d'Italie à l'armée d'Allemagne, en passant par le camp de Boulogne, où il devait gagner le poste d'intendant général de la Grande Armée. Il allait y perdre une bonne partie de sa santé, et le repli sur le Sénat Conservateur à partir de 1809 fait figure de retraite. Comme pour nombre de ses collègues, le ralliement à Louis XVIII fut une sorte de pente naturelle et, par-delà l'épisode des Cent Jours où il se confina dans un prudent silence, la monarchie selon la Charte pouvait apparaître comme le meilleur des régimes possibles. Villemanzy pouvait terminer sa carrière comme membre assidu et scrupuleux de plusieurs commissions de la Chambre des pairs, et comme président du collège électoral d'Indre-et-Loire, orateur officiel attendu appelant les électeurs à faire les «bons choix ». C'est à cette époque que le fixe pour la postérité le baron Gros, dans cet extraordinaire portrait qui figure en page de garde et partiellement en couverture. Ce beau livre présente le tableau minutieux de la fortune d'un notable, entre patrimoine familial et gestion des dotations sénatoriales, entre l'Indre-et-Loire, Paris, la Seine-et-Marne, et les majorats allemands. Une fortune qui est essentiellement tournée vers les acquisitions foncières, que la succession, elle aussi minutieusement retracée, devait morceler au cours du 19e siècle. Un ouvrage important, solidement appuyé sur des sources tant publiques que privées, avec des documents fort intéressants figurant en annexe." (Bernard Gainot, Dix-Huitième Siècle, 2001)
2000 SPM LETTRAGE Soft cover
Le comte de Villemanzy: L'intendant général des armées de Napoléon 1751-1830 - Kronos N° 33 couverture broché , 220 x 150 mm, 414 pp, en bon état
Editions S.P.M. 15 x 22 Tours 2000 In-8 broché, couverture illustrée, 410 p. Bibliographie et index. Nombreuses illustrations. Dos sans pliure, très légères usures d'usage. Bon exemplaire.(C57)
Paris SPM 2000 Fort In8 - broché - 410 pages - illustrations hors texte
Très bon