Université de Metz / Cerf, 1997, in-8 br. (14,5 x 23,5), 363 p., introduction de P.-M. Beaude et Bernard Sarrazin, envoi de P.-M. B., très bon état.
Abraham, Joseph, Esther, Ruth, Jésus... Combien de personnages de la Bible trouvent pour ainsi dire une seconde existence par la vertu d'écrivains qui les font revivre dans leurs romans et dans leurs poèmes. Souvent l'écart est grand entre le personnage biblique et sa nouvelle existence littéraire. Il témoigne d'une écriture personnelle et aussi des mouvements qui affectent la culture du temps. Le romantisme, par exemple, travaille les figures bibliques dans le sens de sa religion humanitaire. Renan fait de Jésus le modèle d'une folie libérale. Plus près de nous la Shoah ou encore la sécularisation de la culture marquent de leur empreinte le traitement du texte biblique. Honorée, parodiée, travestie, commentée, interprétée, la Bible continue de fournir ses figures et ses modèles et de s'offrir comme une sorte de grand vivier de "mythes littéraires" auquel l'écrivain, qu'il soit ou non croyant, ne se prive pas de recourir. Sans doute ces alliances entre la Bible et la littérature sont-elles facilitées par le fait que le livre sacré est lui-même une littérature, qui peut se lire et s'analyser comme telle, dans la richesse et la diversité de ses genres littéraires. Deux centres de recherche de l'université de Metz ont uni leurs efforts pour favoriser la rencontre de chercheurs en littérature, linguistique, exégèse et théologie. Cet ouvrage rassemble leurs travaux. Voir le sommaire des contributions sur photos jointes.