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‎Recueil de pièces sur la Bazoche.‎

‎Paris : 1756 -1759 Réunion de 24 plaquettes, certaines manuscrites, en un volume in-4. Veau marbré de l'époque, dos à nerfs orné de fleurons dorés, pièce de titre de maroquin rouge : "Procès de la Bazoche", encadrement d'un double filet à froid sur les plats.‎

‎Charnières fendues sur quelques centimètres en tête et en queue, dos frotté avec petits manques de cuir en queue. Intéressant recueil sur "la Bazoche régnante en titre et triomphe d'honneur". La Bazoche désignait la corporation des clercs du Palais de justice de Paris et autres tribunaux de province, instituée par Philippe le Bel en 1303. Les bazochiens élisaient leur chef, le "roi de la bazoche", qui portait, comme insigne de sa royauté, une toque royale. Dotée de privilèges importants, la Bazoche s'administrait elle-même, veillait à l'intérêt de ses membres et exerçait un droit de justice souveraine sur tous ses ressortissants. Le Châtelet avait aussi sa Bazoche, exclusivement composée de ses clercs et dérivée de la Bazoche du Palais, à laquelle elle resta toujours subordonnée, non toutefois sans résistance et sans combat, comme l'illustrent certains documents de ce recueil. "Lors des grandes querelles parlementaires du XVIIIe siècle, la Basoche fut toujours là pour vexer et ridiculiser les intrus qui osaient prendre la place des parlementaires, et pour célébrer par des fêtes splendides les rentrées d'exilés, avec accompagnement de coups et d'injures pour les manants, comme à Bezançon, et dans tout le royaume en 1775, 1788, etc. La principale préoccupation de la Basoche était d'écarter des offices de procureurs ceux qui les voudraient prendre sans avoir les dix années requises de cléricatures…" (M. Marion, Dictionnaire des institutions de la France aux XVIIe et XVIIIe siècles) Les pièces réunies ici confirment l'image d'une communauté extrêmement jalouse de ses privilèges et prérogatives, rappelant les origines anciennes de la Bazoche, réaffirmant ses statuts et défendant leur stricte application. De nombreux documents présentent des requêtes contre l'accession ou la prétention de certains clercs non homologués par le Châtelet aux offices de procureurs. - Plainte et requête des « Anciens & Principaux de la Communauté des Clercs des Procureurs ausdits Châtelet & Siége Présidial de Paris » à « Monsieur le Prévôt de Paris, Messieurs les Lieutenants, et Messieurs tenants le Châtelet & Siége Présidial de Paris » contre la prétention d’un « Clerc de Commissaire, que nous n’avons jamais vû travailler chez les Procureurs au Châtelet » de reprendre la charge d’un défunt Procureur du Châtelet. Paris : Imprimerie de D’Houry, 1756. 14 pages in-folio pliées. - Requête de la communauté des clercs des procureurs au Châtelet à « Monsieur Quillet, Conseiller du Roi en son Châtelet de Paris » en faveur de l’application stricte de son règlement dans l’accession aux offices de procureurs. Paris : Imprimerie de D’Houry, [1756]. 12 pages in-4.- Réponse à l’Avis des Procureurs de Communauté pour la Communauté des Clercs du Châtelet de Paris. Où l’on fait voir l’origine & les droits de la Communauté des Clercs de la Bazoche. S. l. n. d. [Paris : ca 1756]. 20 pages in-folio pliées.- Avis des Procureurs de Communauté du Chastelet de Paris, Anciens, Syndics & Officiers en Charge. En exécution de la sentence rendue en la Chambre du Conseil du Châtelet, le 7 Décembre 1756. Paris : Imprimerie de D’Houry, 1757. 42 pages in-folio pliées.- Sentence du Chastelet de Paris, rendue en la Chambre du Conseil, la Compagnie assemblée. Du premier Juillet 1757. Paris : P. G. Simon, 1759. 6 pages in-4.- Sentence du Chastelet de Paris, rendue en la Chambre du Conseil, la Compagnie assemblée. Du 2 Août 1757. Paris : P. G. Simon, 1759. 8 pages in-4.- Statuts pour la Bazoche et Communauté des Clercs du Châtelet de Paris. Homologués par Sentence rendue audit Châtelet, la Compagnie assemblée, le premier Septembre 1757. Paris : L. -Ch. D’Houry, 1759. 16 pages in-4.- Affiche informant « tous les principaux Clercs » de la tenue d’« élections d’un Prévôt, d’un Avocat Général, d’un Procureur Général, & d’un Greffier des Clercs de la Bazoche dudit Châtelet », le 11 juillet 1757. Paris : L. -Ch. D’Houry, 1757. 1 feuillet in-folio plié en quatre, avec les signatures autographes de Boullemer de La Martinière, Michaut et Jobert, les 2 premiers anciens clercs et le dernier huissier audiencier au Châtelet.- Sentence du Chastelet de Paris, rendue Larousse du XIXe siècle.‎