Leipzig, H. Barsdorf, 1888 2 vol. in-8, [4]-IV-358 et 359 pp., avec un portrait-frontispice, demi-percaline Bradel grise, couvertures illustrées conservées (reliure de l'époque). Ex-libris Kergorlay. Bon exemplaire.
Tirage limité à 300 exemplaires numérotés à la main (262/300). La première édition ne parut qu'en 1810, mais d'autres tirages suivirent vite. Comme l'on sait, ces intéressants Mémoires de la soeur préférée du Grand Frédéric ne couvrent que les années 1712 à 1742 (la princesse mourut en 1758). Ils demeurent essentiels pour la connaissance de l'Allemagne du XVIIIe siècle. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
PRUSSE (Frédérique Sophie Wilhelmine de, margravine de Bayreuth).
Reference : 808
(1909)
P., Louis Michaud, 1909, pt in-8°, 190 pp, 35 gravures, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. historique illustrée)
Sophie Wilhelmine, comme son frère Frédéric II, aimait les décorations rococo, les chinoiseries, les ornements capricieux, peints ou sculptés, avec beaucoup de feuillages, de fleurs, de perroquets, de guirlandes et de rubans. La plume à la main, elle devenait autre : un mémorialiste féroce, réaliste, sans pitié, qui, à distance, effarouchait Sainte-Beuve. Les Mémoires de la Margrave ne se rapportent qu'à sa jeunesse et à son mariage. C'est le tableau le plus vivant, le plus coloré et certainement le plus exact de la cour prussienne au temps du terrible roi-sergent, Frédéric-Guillaume Ier, le collectionneur de grenadiers géants. C'est aussi le tableau de la petite cour de Bayreuth, assez misérable par la faute d'une mauvaise administration, avec un vieux prince ivrogne, qui était néanmoins populaire, parce que son seul plaisir était d'aller au cabaret. Ces Mémoires font penser parfois au plus féroce Saint-Simon. Ils font découvrir une Allemagne que nous ne connaissons guère, et aussi un écrivain français pittoresque, amusant et cruel.