Colmar 18 octobre 1868, 13,5x20,7cm, 2 pages sur un feuillet.
Lettre autographe signée et datée du sculpteur Auguste Bartholdiadressée à l'écrivain Edmond About. Deuxpages à l'encre noire sur un feuillet. Traces de plis transversaux inhérents à l'envoi. Bartholdi reçoit avec enthousiasme les félicitations d'Edmond About à l'occasion de son mariage ; cependant, la "future Mme Bartholdi" n'existe pas ! Al'époque de cette lettre, le sculpteur n'a aucune intention de convoler en noces, malgré la cérémonieuse lettre qu'il adresse ici à son ami About, son compagnon de débauche aux côtés de Gustave Doré. Le célèbre sculpteur adresse cette énigmatiquelettre àEdmond About, autrement célèbre pour ses romans tel L'Homme à l'oreille cassée (1862) ou pour ses écrits en tant que journaliste républicain et anticlérical dans Le Figaro, Le Gaulois et même son propre journal Le XIXe siècle qu'il créeraen 1871. Dans son livre Alsace 1871-1872, ilfera notamment un portrait de la sévère Madame Bartholdi, mère du sculpteur, qui souhaitait adremment que son fils trouve épouse. Bien que cette lettre indique le contraire, Bartholdi se mariera seulement huit ans plus tard, en 1876, à Jeanne-Émilie Baheux de Puysieux,nancéienne d'origine modeste: l'union scandaleuse sera célébrée à la hâte de l'autre côté de l'Atlantique au grand dam de sa mère, également dans le butd'apaiser les investisseurs américains de la Statue de la Liberté qui n'approuvaient pas sasituation de célibataire. Selon André Gschedler, la mère de Bartholdi aurait annoncé le mariage de son filsplusieurs années même avant que ce dernier ne rencontre sa future femme, dans le but d'apaiser son entourage. Ceci pourrait expliquer les étonnantes lignes de cette lettre : "Je suis très sensible aux félicitations que vous m'adressez, au sujet demon mariage. Je suis coupable de vous l'avoir fait apprendre par d'autres que par moi ; mais je dois vous avouer que je me réservais le plaisir de vous l'annoncer personnellement". Le sculpteur mentionneégalement son agréablerencontre avec Hector Giacomelli, aquarelliste et dessinateur. Précieuse et esthétiquelettre du futur auteur de la Statue de la Liberté, dévoilant un épisode peu connu de ses biographes. "Mon cher ami, j'ai reçu la visite de M. Giacomelli et vous remercie du plaisir que vous m'avez procuré. Il s'est arrêté trop peu de temps malheureusement à Colmar mais j'espère l'y ramener une autre fois. Je suis très sensible aux félicitations que vous m'adressez, au sujet de mon mariage. Je suis coupable de vous l'avoir fait apprendre par d'autres que par moi ; mais je dois vous avouer que je me réservais le plaisir de vous l'annoncer personnellement. [...] Veuillez je vous prie me rappeler au souvenir de Madame About en lui présentant tous mes hommages. Je la remercie bien ainsi que vous des sentiments que vous témoignez d'avance à la future Mme Bartholdi et me réjouis infiniment de vous la présenter. Ma mère me charge de vous remercier de votre meilleur souvenir et moi je vous renouvelle tous mes remerciements du plaisir que vous m'avez fait en me faisant connaître un fort aimable artiste que j'aimais déjà par ses oeuvres. [...]" - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Bordeaux, édité par la revue L'Artiste, 1858, 315x450mm (avec marges), 231x335mm (hors marges), gravure en noir sur papier de Chine, contrecollée sur vélin, dessinée et gravée par Auguste Guillaumot. Projet commandé par la mairie de Bordeaux afin de réaliser une fontaine place des Quinconces, composée et exécutée par Auguste Bartholdi. Le projet fut d'abord refusé par la mairie de Bordeaux en 1858 quand Bartholdi n'avait que 23 ans, puis une seconde fois trente ans plus tard, suite à des désaccords entre la mairie et l'artiste. C'est finalement en 1890 que la mairie de Lyon récupère la projet de Bartholdi, la fontaine sera érigée place des Terreaux. PHOTOS SUR DEMANDE. PHOTOS AVAILABLE. Légères rousseurs en marge, trace de pli centrale (gravure en double page) sinon très bon état.
22 juin 1869, 13,4x20,9cm, 3 pages sur un bifeuillet.
Lettre autographe signée et datée d'Auguste Bartholdiadressée à l'écrivain Edmond About. Troispages à l'encre noire sur un bifeuillet à son en-tête. Traces de plis transversaux inhérents à l'envoi. Bartholdi revientd'Egypte après avoir présenté son projet de statue-phare pour le canal de Suez, qui verra finalement le jour aux Etats-Unis sous le nom deStatue de la Liberté. Le sculpteurdonne ses impressions après ce périple, etrapporte des soieries et des tapis persansdu bazar pour son ami. De mars à avril 1868, Bartholdi séjourne en Égypte pour soumettre son projet de monument au vice-roi Ismaïl-Pacha. L'idée d'une statue érigée à l'entrée du canal de Suez était née de la visite du sculpteur aupavillon de la société du canal à l'Exposition universelle de Paris. Ces travaux de percement méritaient à ses yeux une uvre pharaonesque : il imagine alors un colosseféminin de cinquante mètres,tendant son bras vers le ciel et brandissant une lanterne - qu'il baptise «L'Egypte apportant la lumière à l'Asie»,ou« L'Egypte éclairant l'Orient». Le pacha ainsi que le constructeur en chef du canal Ferdinand de Lesseps ne furent pas conquis : «De mon entreprise je ne puis pas vous donner de renseignements intéressants. Je ne sais vraiment pas moi-même si j'ai réussi ou non. Il faut attendre, j'ai trouvé un accueil bienveillant ; mais rien de caractérisé, à la mode Egyptienne.» L'idée prendra finalement germe outre-Atlantique, où son colosse sera accueilli avec enthousiasme par l'union franco-américaine et lui assurera une renommée internationale. Outre ses excursions à dos de baudet pour trouver un emplacement à son uvre sur les bords du canal, le sculpteur se prit à flâner dans les rues d'Alexandrie et du Caire, réalisant de nombreux croquis: «Je comptais retourner compléter mes études au bazar ; quand étant indisposé, j'ai été amené à partir brusquement [...] j'ai eu le plaisir de voir votre ami Arackel qui a été pour moi aussi aimable que votre lettre».Bartholdi remercie également About pour son élogieuse critique de ses uvresparue le 1er juin: «Il a fallu votre aimable petit mot dans la Revue des deux mondes pour me fourrer la plume dans les mains. Merci bien de votre caresse amicale» et l'entretient longuement à propos de soies et tapis qu'il lui avait promis: «L'habaye [abbaya] de soie bleue et or coûtait 180 au lieu de 175 et on ne me la laissait qu'a 130 dernier prix. Les tapis de Caramanie coûtaient 60 dernier prix, et je n'en ai vu que deux ou trois qui fussent beaux». Précieuse et esthétiquelettre de Bartholdi, dont l'infructueuse entreprise en Egypte se traduira aux Etats-Unis par son immortelle statue, devenue le symbole de toute une nation. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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A. Bartholdi, Paris 15 février 1899, 13,9x8,9cm, une carte postale.
Carte postale autographe signée du sculpteur Auguste Bartholdi adressée à Emile Straus : "Tous mes compliments à Papyrus [l'un des pseudonymes de Straus] pour l'oeuvre si originale qu'il m'a adressée, avec mes remerciements pour le sentiment si amical qui inspire son envoi". Le recto présente une reproduction d'un dessin en noir et blanc représentant la citadelle de Belfort et son célèbre lion, ainsi que la statue des trois sièges. Grand passionné d'art épistolaire, Emile Straus fonda en 1899 La Carte postale illustrée, bulletin de liaison de l'association qu'il venait de lancer, l'International Poste-Carte Club. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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A. Bartholdi, Paris 1er janvier 1900, 13,9x8,9cm, une carte postale.
Carte postale autographe signée du sculpteur Auguste Bartholdi adressée à Emile Straus : "Avec mes remerciements pour vos bons souhaits.". Le recto présente une reproduction d'un dessin en noir et blanc représentant la citadelle de Belfort et son célèbre lion, ainsi que la statue des trois sièges. Grand passionné d'art épistolaire, Emile Straus fonda en 1899 La Carte postale illustrée, bulletin de liaison de l'association qu'il venait de lancer, l'International Poste-Carte Club. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Paris Publications du Journal Le Génie Civil 1883 in 8 (24x15,5) 1 volume broché, couverture imprimée (défraichie), frontispice, 35 pages, avec des illustrations et diagrammes, dont planches hors texte, et 2 grands plans dépliants en noir et blanc in fine (in-text illustrations and diagrams, including frontispiece, 2 mid-page figures and one full-page figure, and 2 large folding plates), des petites rousseurs. Frédéric Auguste Bartholdi, Colmar 1834 - Paris 1904, sculpteur et peintre français, concepteur de '' La Statue de la Liberté ''. Technical description of the construction of the Statue of Liberty. Tiré à part, extrait du Journal Le Génie Civil. On joint un très rare carton souvenir imprimé et illustré de l'époque ''Souvenir d'une visite aux travaux de la Statue de la Liberté '' Union Franc-Américaine 1883. Très rare ensemble. Bon exemplaire ( Photographies sur demande / We can send pictures of this book on simple request )
Assez bon Broché 1ère Édition
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Paris Musée des Arts Décoratifs. Sélection du Reader's Digest 1986 grand in 4 (30,5x23) Un volume broché, couverture illustrée, 335 pages, avec de nombreuses photographies en noir et blanc, et en couleurs. Frédéric Auguste Bartholdi, Colmar 1834 - Paris 1904, sculpteur et peintre français, concepteur de '' La Statue de la Liberté ''. Très bel exemplaire ( Photographies sur demande / We can send pictures of this book on simple request )
Très bon Broché
- Photographie 4 x 7, 5 cm. Notice biographique collée au dos.
Photo. Né à Colmar en 1834. Photo P. Nadar. Félix Potin, Début XXe. Vers 1900.
- Photographie 4 x 7, 5 cm. Notice biographique collée au dos.
Photo. Né à Colmar en 1834. Photo P. Nadar. Félix Potin, Début XXe. Vers 1900.
- Photographie 4 x 7, 5 cm, collée sur carton.
Photo. Né à Colmar en 1834. Photo P. Nadar. Félix Potin, Début XXe. Vers 1900.
[entre 1875 et 1876]. 685 x 478 mm.
Exceptionnelle estampe, de toute rareté, figurant La Liberté éclairant le Monde, plus connue sous le nom de Statue de la Liberté, à l'entrée du port de New York. Elle a été lithographiée en deux tons et imprimée par Jules Chéret à Paris, sur les pierres de la Compagnie Générale des Carrières de Pierres Lithographiques, située à Paris. En bas à droite de l'estampe figure la mention Bartholdi scup.t, pour Bartholdi, sculpteur du monument. Cette estampe, lithographiée et imprimée entre 1875 et 1876, est l'une des toutes premières vues projetées de la Statue de la Liberté, quelques années avant qu'elle ne soit construite, érigée et inaugurée en 1886 sur Bedloe's Island (renommée Liberty Island en 1956), face à Long Island, là où débuta la Guerre d'Indépendance le 27 août 1776. Autour du piédestal de la statue, construit par les Américains sur les fondations du Fort Wood, ancien fort reconnaissable à son plan en étoile à 11 branches, construit entre 1806 et 1811, on aperçoit quelques promeneurs et des pêcheurs. Cette vue plongeante nous offre au second plan un large panorama de la ville, avec Manhattan, le fleuve Hudson, l'East River et le quartier de Brooklyn. Le pont de Brooklyn n'est pas visible puisqu'il sera inauguré en 1883. Le port de New York est animé de voiliers et de bateaux à vapeur. Sur la droite, on aperçoit également la pointe de l'île de Governors Island, avec la fortification de Castle Williams. Né le 2 août 1834 dans une famille de notables de Colmar (Haut-Rhin), Frédéric Auguste Bartholdi présenta très tôt des aptitudes certaines pour les arts. Après avoir essayé la peinture et la photographie, c'est vers la sculpture qu'il se tourne, essentiellement monumentale. Après un voyage initiatique en Orient, il travaille sur sa première commande, une statue du Général Rapp, haut personnage de l'Alsace ; inaugurée en 1856 à Colmar, elle contribuera grandement à le faire connaître. Patriote et républicain, Bartholdi est profondément révolté par l'annexion de l'Alsace et de la Lorraine par la Prusse en 1870, suite à la défaite de Sedan. Pour rendre hommage aux belfortains qui ont bravement affronté un terrible siège au cours du conflit, il sculpte le monumental Lion de Belfort en 1879, dont une réplique trône aujourd'hui place Denfert-Rochereau à Paris (Bartholdi, les Bâtisseurs de la Liberté. Exposition de photographies (1876-1886). Musée des Arts et Métiers, 2004-2005). En 1871, Édouard Lefebvre de Laboulaye, président du Comité de l'Union Franco-Américaine, souhaite sceller l'amitié entre la France et les États-Unis, et demande à Bartholdi de réaliser un monument commémoratif de l'Indépendance des États-Unis (1776-1876) qui sera offert par la France aux États-Unis. La construction de la statue débute en 1875 dans les ateliers Monduit et Bechet, situés à Paris. Le sculpteur élabore un premier modèle de son œuvre, d'une taille de 2,11 mètres, à partir duquel les ouvriers opèrent un découpage méthodique des différentes parties de la statue. L'architecte Eugène Viollet-Le-Duc, puis l'ingénieur Gustave Eiffel, participeront au projet. L'installation de la structure métallique et l'assemblage de l'enveloppe de la statue ont lieu en 1886 à New York. À leur arrivée le 25 octobre 1886, les membres de la délégation française entourant Auguste Bartholdi, découvrent, du pont du paquebot Bretagne, une œuvre monumentale de 93 mètres. La statue sera inaugurée le 28 octobre. La Liberté éclairant le monde connut d'emblée un immense succès. Elle restera l'oeuvre majeure du sculpteur Bartholdi, à laquelle il aura consacré quinze années de sa vie. Jules Chéret (1836-1932) est l'affichiste majeur de la Belle Époque. En 1866, il ouvre à Paris une imprimerie qui est la première à proposer des affiches illustrées lithographiées en couleurs. Il répond à la forte demande publicitaire liée à l'apparition de nouveaux produits, à l'évolution des modes de vente et au développement intense de l'industrie du spectacle. Il a ainsi joué un rôle décisif dans l'avènement de la publicité commerciale et culturelle. Inventeur de l’affiche en couleurs et de l'affiche illustrée publicitaire en France, surnommé par ses contemporains « le roi de l’affiche», sa production d’affiches pour les spectacles et la publicité entre le Second Empire et 1900 est considérable. Il a réalisé plus de 1 400 affiches qui ont accompagné l'entrée de la France dans la vie moderne. Parallèlement à sa carrière d'affichiste, il consacra la seconde partie de sa vie à la peinture décorative, et réalisa des œuvres pour ses mécènes mais aussi pour l'Hôtel de Ville de Paris, le musée Grévin, ou encore la préfecture de Nice (Bargiel & Le Men, La Belle Époque de Jules Chéret. De l’affiche au décor. Les Arts Décoratifs, Paris, 2010). Cette estampe, d'une extrême rareté, est absente des collections publiques, françaises comme américaines. Elle manque également à toutes les bibliographies consacrées à Jules Chéret : Maindron, Les Affiches Illustrées (1886-1895), Paris, 1896 ; Beraldi, Les graveurs du XIXe siècle. Guide de l'amateur d'estampes modernes, 1886, Tome IV ; Broido, The Posters of Jules Chéret, Toronto, 1980 ; et enfin la plus récente, Bargiel & Le Men, La Belle Époque de Jules Chéret. De l’affiche au décor. Les Arts Décoratifs, Paris, 2010. Cette dernière bibliographie est la plus complète de toutes. Elle recense les 1430 affiches de Jules Chéret, avec une illustration pour chaque affiche. Elle mentionne une planche intitulée La Liberté éclairant le Monde. Centième anniversaire de l'Indépendance des États-Unis. Union Franco-Américaine. 1776-1876, mais celle-ci est plus petite que notre affiche (59 x 46 cm). C'est l'une des rares à ne pas être illustrée, car l'auteur de la bibliographie n'a pas été en mesure de la localiser. Notre vue est l'une des toutes premières vues projetées de la Statue de la Liberté. On retrouve cette illustration sur l'affiche publicitaire de Jules Chéret annonçant le diorama représentant le monument commémoratif de l'Indépendance des États-Unis d'Amérique, présenté au Palais de l'Industrie sur les Champs-Élysées. Ce diorama avait été réalisé dans le cadre d'une campagne de promotion lancée, dès 1875, par le Comité de l'Union Franco-Américaine, afin de lever des fonds. Le diorama fut présenté une première fois en août 1877 au Palais de l'Industrie (journal quotidien Le Rappel du 28 août 1877), puis une seconde fois aux Tuileries en 1878 (journal quotidien Le Rappel du 3 avril 1878). Un exemplaire de cette affiche publicitaire se trouve au Musée Bartholdi à Colmar ; le musée lui attribue la date de 1874 ; mais si l'on s'en tient à l'article du quotidien Le Rappel, cette date est erronée. Un autre exemplaire de cette affiche annonçant le diorama se trouve à la Bibliothèque Nationale de France, qui la date de 1876, mais la date est ici également erronée. On peut donc penser que notre affiche a été réalisée avant celle annonçant le diorama, plus précisément entre 1875, date de lancement de la campagne pour la levée des fonds, et 1876, date du centenaire. Exemplaire en très bonne condition. Deux petites restaurations anciennes dans les marges gauche et droite, très légères cassures dans la partie haute de l'estampe, petites taches claires au bas du titre anglais. BARTHOLDI (Frédéric Auguste). La Liberté éclairant le Monde. Centième anniversaire de l'Indépendance des États-Unis. Union Franco-Américaine. 1776-1876. - Liberty enlightning the World. Centennial anniversary of United States Independance. French-American Union. 1776-1876. Bartholdi scup.t. Imprimé par JULES CHÉRET, 18, rue Brunel, PARIS, Sur les Pierres de la COMPAGNIE GÉNÉRALE DES CARRIÈRES DE PIERRES LITHOGRAPHIQUES, 3, rue Rossini, PARIS. [between 1875 and 1876]. 685 x 478 mm. 10 000 € Exceptional print, of an extreme rarity, depicting Liberty Enlightening the World, better known as the Statue of Liberty, at the entrance to the port of New York. It was lithographed in two tones and printed by Jules Chéret in Paris, on the stones of the Compagnie Générale des Carrières de Pierres Lithographiques, located in Paris. At the bottom right of the print appears the mention Bartholdi scup.t, for Bartholdi, sculptor of the monument. This print, lithographed and printed between 1875 and 1876, is one of the very first projected views of the Statue of Liberty, a few years before it was built, erected and inaugurated in 1886 on Bedloe's Island (renamed Liberty Island in 1956), facing Long Island, where the War of Independence began on August 27, 1776. Around the pedestal of the statue, built by the Americans on the foundations of Fort Wood, an old fort recognizable by its 11-pointed star plan, built between 1806 and 1811, we can see some walkers and fishermen. This bird's eye view offers us in the background a wide panorama of the city, with Manhattan, the Hudson River, the East River and the district of Brooklyn. The Brooklyn Bridge is not visible since it will be inaugurated in 1883. New York Harbor is bustling with sailboats and steamboats. On the right, we can also see the tip of Governors Island, with the fortification of Castle Williams. Born on August 2, 1834 in a family of notables from Colmar (Haut-Rhin), Frédéric Auguste Bartholdi showed very early some aptitudes for the arts. After trying painting and photography, he turned towards sculpture, essentially monumental. After an initiatory trip to the East, he worked on his first order, a statue of General Rapp, a high figure in Alsace; inaugurated in 1856 in Colmar, it will greatly contribute to making him known. A patriot and republican, Bartholdi was deeply revolted by the annexation of Alsace and Lorraine by Prussia in 1870, following the defeat of Sedan. To pay tribute to the people of Belfort who bravely faced a terrible siege during the conflict, he sculpted the monumental Lion of Belfort in 1879, a smaller replica of which now stands on Place Denfert-Rochereau in Paris (Bartholdi, les bâtisseurs de la Liberté. Exposition de photographies (1876-1886). Musée des Arts et Métiers, 2004-2005). In 1871, Édouard Lefebvre de Laboulaye, president of the Committee of the Franco-American Union, willing to seal the friendship between France and the United States, asked Bartholdi to work on a monument commemorating the Independence of the United States ( 1776-1876) which will be offered by France to the United States. Construction of the statue began in 1875 in the Monduit and Bechet workshops, located in Paris. The sculptor developed a first model of his work, measuring 2.11 meters, from which the workers carried out a methodical cutting of the different parts of the statue. The architect Eugène Viollet-Le-Duc, then the engineer Gustave Eiffel, will take part in the project. The installation of the metal structure and the assembly of the shell of the statue took place in 1886 in New York. Upon their arrival on October 25, 1886, the members of the French delegation surrounding Auguste Bartholdi, discovered, from the deck of the liner Bretagne, a monumental work of 93 meters. The statue will be unveiled on October 28. Liberty Enlightening the World was immediately a huge success. It will remain the major work of the sculptor Bartholdi, to which he devoted fifteen years of his life. Jules Chéret (1836-1932) was the major poster artist of the Belle Époque. In 1866, he opened a printing press in Paris which was the first to offer lithographed illustrated posters in color. He met the strong advertising demand linked to the appearance of new products, the evolution of sales methods and the intense development of the entertainment industry. He thus played a decisive role in the advent of commercial and cultural advertising. Inventor of the color poster and the illustrated advertising poster in France, nicknamed by his contemporaries "the king of the poster", his production of posters for shows and advertising between the Second Empire and 1900 was considerable. He produced more than 1,400 posters which accompanied France's entry into modern life. At the same time as his career as a poster artist, he devoted the second part of his life to decorative painting, and produced works for his patrons but also for the Hôtel de Ville in Paris, the Musée Grévin, or the prefecture of Nice (Bargiel & Le Men, La Belle Époque de Jules Cheìret. De l’affiche au deìcor. Les Arts Décoratifs, Paris, 2010). This extremely rare print is absent from public collections, both French and American. It is also missing from all the bibliographies devoted to Jules Chéret: Maindron, Les Affiches Illustrées (1886-1895), Paris, 1896 ; Beraldi, Les graveurs du XIXe siècle. Guide de l'amateur d'estampes modernes, 1886, Tome IV ; Broido, The Posters of Jules Chéret, Toronto, 1980 ; and the most recent, Bargiel & Le Men, La Belle Époque de Jules Chéret. De l’affiche au décor. Les Arts Décoratifs, Paris, 2010. This last bibliography is the most complete of all. It lists the 1,430 posters of Jules Chéret, with an illustration for each poster. It mentions a print entitled La Liberté éclairant le Monde. Centième anniversaire de l'Indépendance des États-Unis. Union Franco-Américaine. 1776-1876, with no other mention. But this one is smaller than our print (59 x 46 cm). It is one of the few not to be illustrated, as the author of the bibliography was unable to locate it (pp. 224-225, n°631, "Affiche non localisée"). This is one of the very first projected views of the Statue of Liberty. This illustration can be found on Jules Chéret's advertising poster announcing the diorama representing the monument commemorating the Independence of the United States of America, presented at the Palais de l'Industrie on the Champs-Élysées. This diorama had been made as part of a promotional campaign launched in 1875 by the Committee of the Franco-American Union, in order to raise funds. The diorama was presented for the first time in August 1877 at the Palais de l'Industrie (article in the daily newspaper Le Rappel of August 28, 1877), then a second time at the Tuileries in 1878 (article in the daily newspaper Le Rappel of April 3, 1878). The Bartholdi Museum in Colmar owns a copy of this advertising poster, and dates it from 1874, but from the article in the newspaper Le Rappel, this date is erroneous. The National Library of France also owns a copy of this poster announcing the diorama, and dates it from 1876, but again the date is erroneous. We can therefore assume that our poster was produced before the poster announcing the exhibition of the diorama, and more precisely between 1875, date of the launching of the campaign, and 1876, date of the centennial anniversary. Copy in very good condition. Two small old restorations in the left and right margins, very slight cracks in the upper part of the print, small light stains at the English title.
Paris, Sur les pierres de la Compagnie Générale des Carrières de pierre lithographiques, [entre 1875 et 1876]. Lithographie originale (68,5 x 47,8 cm).
Exceptionnelle estampe, de toute rareté, figurant La Liberté éclairant le Monde, plus connue sous le nom de Statue de la Liberté, à l'entrée du port de New York. Elle a été lithographiée en deux tons et imprimée par Jules Chéret à Paris, sur les pierres de la Compagnie Générale des Carrières de Pierres Lithographiques, située à Paris. En bas à droite de l'estampe figure la mention Bartholdi scup.t, pour Bartholdi, sculpteur du monument. Cette estampe, lithographiée et imprimée entre 1875 et 1876, est l'une des toutes premières vues projetées de la Statue de la Liberté, quelques années avant qu'elle ne soit construite, érigée et inaugurée en 1886 sur Bedloe's Island (renommée Liberty Island en 1956), face à Long Island, là où débuta la Guerre d'Indépendance le 27 août 1776. Autour du piédestal de la statue, construit par les Américains sur les fondations du Fort Wood, ancien fort reconnaissable à son plan en étoile à 11 branches, construit entre 1806 et 1811, on aperçoit quelques promeneurs et des pêcheurs. Cette vue plongeante nous offre au second plan un large panorama de la ville, avec Manhattan, le fleuve Hudson, l'East River et le quartier de Brooklyn. Le pont de Brooklyn n'est pas visible puisqu'il sera inauguré en 1883. Le port de New York est animé de voiliers et de bateaux à vapeur. Sur la droite, on aperçoit également la pointe de l'île de Governors Island, avec la fortification de Castle Williams . Né le 2 août 1834 dans une famille de notables de Colmar (Haut-Rhin), Frédéric Auguste Bartholdi présenta très tôt des aptitudes certaines pour les arts. Après avoir essayé la peinture et la photographie, c'est vers la sculpture qu'il se tourne, essentiellement monumentale. Après un voyage initiatique en Orient, il travaille sur sa première commande, une statue du Général Rapp, haut personnage de l'Alsace ; inaugurée en 1856 à Colmar, elle contribuera grandement à le faire connaître. Patriote et républicain, Bartholdi est profondément révolté par l'annexion de l'Alsace et de la Lorraine par la Prusse en 1870, suite à la défaite de Sedan. Pour rendre hommage aux belfortains qui ont bravement affronté un terrible siège au cours du conflit, il sculpte le monumental Lion de Belfort en 1879, dont une réplique trône aujourd'hui place Denfert-Rochereau à Paris (Bartholdi, les Bâtisseurs de la Liberté. Exposition de photographies (1876-1886) . Musée des Arts et Métiers, 2004-2005). En 1871, Édouard Lefebvre de Laboulaye, président du Comité de l'Union Franco-Américaine, souhaite sceller l'amitié entre la France et les États-Unis, et demande à Bartholdi de réaliser un monument commémoratif de l'Indépendance des États-Unis (1776-1876) qui sera offert par la France aux États-Unis. La construction de la statue débute en 1875 dans les ateliers Monduit et Bechet, situés à Paris. Le sculpteur élabore un premier modèle de son oeuvre, d'une taille de 2,11 mètres, à partir duquel les ouvriers opèrent un découpage méthodique des différentes parties de la statue. L'architecte Eugène Viollet-Le-Duc, puis l'ingénieur Gustave Eiffel, participeront au projet. L'installation de la structure métallique et l'assemblage de l'enveloppe de la statue ont lieu en 1886 à New York. À leur arrivée le 25 octobre 1886, les membres de la délégation française entourant Auguste Bartholdi, découvrent, du pont du paquebot Bretagne , une oeuvre monumentale de 93 mètres. La statue sera inaugurée le 28 octobre. La Liberté éclairant le monde connut d'emblée un immense succès. Elle restera l'oeuvre majeure du sculpteur Bartholdi, à laquelle il aura consacré quinze années de sa vie. Jules Chéret (1836-1932) est l'affichiste majeur de la Belle Époque. En 1866, il ouvre à Paris une imprimerie qui est la première à proposer des affiches illustrées lithographiées en couleurs. Il répond à la forte demande publicitaire liée à l'apparition de nouveaux produits, à l'évolution des modes de vente et au développement intense de l'industrie du spectacle. Il a ainsi joué un rôle décisif dans l'avènement de la publicité commerciale et culturelle. Inventeur de l’affiche en couleurs et de l'affiche illustrée publicitaire en France, surnommé par ses contemporains « le roi de l’affiche », sa production d’affiches pour les spectacles et la publicité entre le Second Empire et 1900 est considérable. Il a réalisé plus de 1 400 affiches qui ont accompagné l'entrée de la France dans la vie moderne. Parallèlement à sa carrière d'affichiste, il consacra la seconde partie de sa vie à la peinture décorative, et réalisa des oeuvres pour ses mécènes mais aussi pour l'Hôtel de Ville de Paris, le musée Grévin, ou encore la préfecture de Nice (Bargiel & Le Men, La Belle Époque de Jules Chéret. De l’affiche au décor . Les Arts Décoratifs, Paris, 2010). Cette estampe, d'une extrême rareté, est absente des collections publiques, françaises comme américaines . Elle manque également à toutes les bibliographies consacrées à Jules Chéret : Maindron, Les Affiches Illustrées (1886-1895) , Paris, 1896 ; Beraldi, Les graveurs du XIXe siècle. Guide de l'amateur d'estampes modernes , 1886, Tome IV ; Broido, The Posters of Jules Chéret , Toronto, 1980 ; et enfin la plus récente, Bargiel & Le Men, La Belle Époque de Jules Chéret. De l’affiche au décor. Les Arts Décoratifs , Paris, 2010. Cette dernière bibliographie est la plus complète de toutes. Elle recense les 1430 affiches de Jules Chéret, avec une illustration pour chaque affiche. Elle mentionne une planche intitulée La Liberté éclairant le Monde. Centième anniversaire de l'Indépendance des États-Unis. Union Franco-Américaine. 1776-1876 , mais celle-ci est plus petite que notre affiche (59 x 46 cm). C'est l'une des rares à ne pas être illustrée, car l'auteur de la bibliographie n'a pas été en mesure de la localiser. Notre vue est l'une des toutes premières vues projetées de la Statue de la Liberté. On retrouve cette illustration sur l'affiche publicitaire de Jules Chéret annonçant le diorama représentant le monument commémoratif de l'Indépendance des États-Unis d'Amérique, présenté au Palais de l'Industrie sur les Champs-Élysées. Ce diorama avait été réalisé dans le cadre d'une campagne de promotion lancée, dès 1875, par le Comité de l'Union Franco-Américaine, afin de lever des fonds. Le diorama fut présenté une première fois en août 1877 au Palais de l'Industrie (journal quotidien Le Rappel du 28 août 1877), puis une seconde fois aux Tuileries en 1878 (journal quotidien Le Rappel du 3 avril 1878). Un exemplaire de cette affiche publicitaire se trouve au Musée Bartholdi à Colmar ; le musée lui attribue la date de 1874 ; mais si l'on s'en tient à l'article du quotidien Le Rappel , cette date est erronée. Un autre exemplaire de cette affiche annonçant le diorama se trouve à la Bibliothèque Nationale de France , qui la date de 1876, mais la date est ici également erronée. On peut donc penser que notre affiche a été réalisée avant celle annonçant le diorama, plus précisément entre 1875, date de lancement de la campagne pour la levée des fonds, et 1876, date du centenaire. Exemplaire en très bonne condition. Deux petites restaurations anciennes dans les marges gauche et droite, très légères cassures dans la partie haute de l'estampe, petites taches claires au bas du titre anglais.
Photographie 7,5x4 cm - collée sur carton - vers 1900 -
Paris - Album Mariani - vers 1900 - 3 pages in8 comprenant une notice biographique de 2 pages, un portrait gravé et un fac-similé d'autographe -
Exemplaire sur japon - T.B.E.-