SEDES, 2003, gr. in-8°, 298 pp, notes, biblio, broché, couv. illustrée, qqs soulignures crayon, bon état (Coll. Regards sur l'Histoire)
La première moitié du XXe siècle a été marquée par deux conflits mondiaux d'une gravité exceptionnelle au point que l'historien G. L. Mosse a pu parler d'un processus de « brutalisation » de la guerre. Celle-ci, à la fois dans ses réalités et ses représentations, s'est accompagnée de mutations sociales d'une ampleur inconnue jusqu'alors : pertes militaires et civiles jamais vues pendant un laps de temps aussi court, utilisation grandissante d'armes de destruction massive, mobilisation quasi totale des économies, déplacements eux aussi massifs de population, déportations, emploi de plus en plus systématique du travail forcé et, par-dessus tout, extermination délibérée de certains peuples – au génocide arménien, dès le premier conflit mondial, a fait suite, à un niveau d'horreur jamais égalé, celui des juifs et des tziganes. À cet égard, il existe un devoir d'histoire, qui, en soi, justifie le choix de la question traitée dans le présent ouvrage. Ce devoir d'histoire a suscité une immense production historiographique dont le livre se fixe pour objectif d'exposer, à propos de chacune des grandes nations concernées (Allemagne, Espagne, États-Unis, France, Italie, Japon, Royaume-Uni, Russie-URSS) les grands débats et les conclusions essentielles. — Par Dominique Barjot, Jean-Paul Bled, Philippe Chassaigne, Olivier Dard, Olivier Faron, Didier Musiedlak, Yves-Henri Nouailhat, Nicolas Werth.
Picard/Editions Cénomane, 1991, gr. in-8°, 256 pp, préface de Pierre Chaunu, 16 pl. de gravures et photos hors texte, cartes, sources et biblio, 2 index, broché, bon état (Institut d'histoire moderne et contemporaine - CNRS)
Région par région, cette collection apporte un éclairage original sur une époque clé du développement économique français à travers ses agents essentiels : les entrepreneurs. — Premier d'une collection d'ouvrages régionaux sur «Les Patrons du Second Empire», le fascicule Anjou- Normandie-Maine est le fruit du travail d'une équipe de 36 collaborateurs animée par D. Barjot. C'est dire l'ampleur de la collecte, et la difficulté de la tâche. Cette enquête collective s'inscrit dans un vaste projet de prosopographie des élites françaises défini en 1979 par l'Institut d'Histoire Moderne et Contemporaine, mais qui, pour les hommes d'affaires, s'est finalement réduit dans un premier temps, moins ambitieux, à la coupe du Second Empire, phase déterminante dans les mutations économiques de la France du XIXe siècle, et qui plus est, tournant pour l'économie de l'Ouest français, avec la cure de libre-échange et la famine cotonnière qui mettent fin au grand mouvement d'industrialisation amorcé mi-XVIIIe siècle et amplifié sous la Monarchie de Juillet.
SEDES, 2009, gr. in-8°, 359 pp, 6 cartes, chronologie, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. CAPES-Agrégation)
Entre 1815 – fin des guerres napoléoniennes – et l'année 1931 qui consacre l'abandon de l'étalon-or et la reconnaissance officielle de l'indépendance des dominions, la Grande-Bretagne fait figure de leader mondial. S'organise autour d'elle tout un "monde britannique" qu'elle imprègne de son influence, mais qui contribue aussi à la transformer, par un mécanisme de transferts démographiques, économiques, politiques ou culturels. L'ouvrage analyse la constitution, le fonctionnement et les transformations du plus grand empire que le monde ait connu. Il s'intéresse au rôle international de la Grande-Bretagne, aux aléas de son expansion économique, longtemps fondée sur la foi dans les vertus du libre-échange. Il présente aussi le modèle qu'elle propose à l'imitation des autres (modèle politique de Westminster, mais aussi modèle culturel et social). Place est faite aux influences extérieures comme aux contestations (en Irlande, en Inde par exemple) auxquelles la Grande-Bretagne doit faire face et qui nuancent de bien des façons le concept de "monde britannique".