Armand Colin, 1904, in-12, 340 pp, 20 photos sur 12 pl. hors texte, broché, bon état
Etude sociologique. Commerçant, ayant exercé son activité de longues années en Chine, l'auteur, qui présidait le conseil d’administration de la concession française de Shanghai, évoque ses souvenirs dans des pages précises et argumentées. La politesse chinoise, le dédain de la sincèrité et de la précision, le mépris du temps, la femme chinoise, le culte des ancêtres, les superstitions, la monnaie en Chine, la justice chinoise, etc. — "Je crois que c'est la première fois qu'un commerçant écrit sur la Chine, au moins dans notre langue. À un moment où ce vaste empire retient l'attention du monde civilisé, qui le considère volontiers comme un pays fabuleux, je crois que l'œuvre de vulgarisation que je présente au lecteur offrira quelque intérêt. J'ai vu la Chine et les Chinois avec les yeux d'un homme d'affaires, et j'ai évité, dans la mesure du possible, de tomber dans l'optimisme exagéré de certains auteurs de livres sur la Chine : globe-trotters ou missionnaires, de même que j'ai essayé de ne pas obéir à l'esprit de dénigrement systématique habituel à la plupart des Européens, lorsqu'on leur parle des Chinois. Certaines de leurs coutumes, en opposition avec les nôtres, nous heurtent et nous froissent, mais combien de défauts que nous leur reprochons amèrement se retrouvent chez les peuples d'Europe les plus orgueilleux de leur civilisation : « Tout le monde est fait comme notre famille »... On reproche beaucoup de choses aux Chinois, entre autres leur ruse et leur duplicité. En sont-ils plus pourvus que le madré paysan d'Europe ? En y regardant de près, on pourrait pousser la comparaison assez loin." (Préface)