14 Septembre 1917. Gaston Boutitie expose les tourments qu’il rencontre concernant l’édition illustrée de cet ouvrage à un confrère. « A la suite de votre aimable lettre, j’avais poussé activement les négociations pour l’édition du livre du Feu et c’était à peu près réglé quand tout revient d’être mis en question. J’irai vous voir lundi matin 17. Si vous pouvez me recevoir je crois que vous pourrez m’apporter une aide très efficace. ». 20 Septembre 1917. Afin de tenir informé son confrère, il lui adresse une coupure de presse concernant un article de Barbusse, parue le 19 Août 1917 dans le « Cri de Paris ». Dans cet article, on constate que l’auteur du « Feu » se défend et explique sa position pour mettre fin aux critiques et allégations dirigées contre lui. Il y a en effet de forts enjeux politiques dans ce récit et son engagement pacifiste dérange tout autant que la terrible description des scènes de guerre qu’il dépeint sur le front. (Cette version des faits fut contestée par John Norton Cru en 1920 dans « l’Essai d’analyse et de critique des souvenirs de combattants », notamment à propos des tranchées). Coupure de presse jointe. Dans la dernière lettre, il résume son dernier entretien avec deux directeurs littéraires de Flammarion, Alex et Max Fisher. Si cette édition se réalise, tout sera fait selon les conditions exclusives de la maison d’édition Flammarion. Il évoque également la polémique suscitée par l’ouvrage et suggère que Barbusse écrive quelques pages pour contrer ses détracteurs: « le livre a surtout été fait pour les générations futures car le meilleur moyen d’éviter des guerres futures est de décrire les horreurs de celle-ci […] J’ai du reste constaté auprès de tous les poilus qui avaient lu le livre un enthousiasme sans mélange ». Il termine en lui précisant qu’il recherche rapidement un illustrateur, pour favoriser l’édition illustrée du « Feu » : « Si vous voyez quelqu’un qui peut s’intéresser à cette affaire, je lui donnerai en plus bien volontiers en garantie pour 20000 d’eaux fortes ou de lithos originales de mes éditions. Vous savez mieux que moi quelle est leur valeur. Je cèderai volontiers une bonne partie des bénéfices que peut donner l’affaire pour qu’elle porte mon nom d’éditeur, à cause de l’élan que cela me donnerait pour l’avenir. » . Dans sa lettre du 11 Juillet 1918, Henri Barbusse précise à Boutitie qu’il passera le voir le lendemain. A cette occasion, il évoquera son entretien avec Max et Alex Fisher qui pourraient intervenir en sa faveur bénévolement et amicalement concernant les négociations de l’illustration de ce livre. La première édition illustrée du « Feu » fut réalisée en 1918 par Gaston Boutitie. C’est Raymond Renefer (1879-1957) qui réalisera les 96 croquis, dont 86 seront gravés par Eugène Dété, puis dix eaux-fortes originales gravées directement depuis le front.
Chaleureuse lettre de Barbusse à son ami le félicitant pour ses travaux et cette « admirable série ». Fidèle admirateur de son talent, il ajoute que « Cette édition exquise vous place au premier rang des premiers… heureux d’être votre admirateur et fier de me dire votre ami ».
Henri BARBUSSE - [Asnières-sur-Seine 1873 - Moscou 1935] - Ecrivain français
Reference : 33529
1 page 1/2 in4 - trés bon état - En tête du journal heddomadaire "Monde" -
Très belle lettre sur Béraud et la critique : Il trouve son article sur Béraud bien fait, avec un véritable talent de "polémiste et de pamphlétaire" mais avec, au début, "des choses un peu brutales" qui "affaiblissent la portée de cet article" - De plus "il n'y a pas de raison que nous donnions un éreintement de Béraud qui ne serait pas accompagné d'autres exécutions" - Si on fait de la "critique de justiciers", il faut en critiquer d'autres: Vautel, Louis Forest, Henry Torrès, Pierre Benoit, Daudet...même si les uns méritent "des coups d'assomoir" et d'autres, "des coups de pattes" les uns étant "antipathiques", les autres "simplement des nullités" - Qu'il parle de ce projet avec Habaru et se souvienne du fait "qu'avec des expressions modèrées", on est plus crédible qu'avec l'invective et le sarcasme -
Henri BARBUSSE - [Asnières-sur-Seine 1873 - Moscou 1935] - Ecrivain français
Reference : 35180
1 page 1/2 in4 - trés bon état - En tête de "Lecture pour tous" - petites fentes au pli -
Il est chargé de lui dire qu'ils publieront très volontiers, plutôt qu'un article sur les négociations turco-bulgares, l'interview seule du Grand Vizir - Il faudrait lui donner l'étendue d'un article - Ils pensent que l'exposé un peu détaillé au point de vue turc "émanant d'une personnalité de l'importance du Grand Vizir", présenté dans un décor vivant et coloré, "fera le maximum d'impression, et, en frappant d'un seul coup, frappera plus fort" - Ils lui enverront volontiers la somme demandée, soit en paiement de cette interview, soit en avance sur d'autres articles -
Henri BARBUSSE - [Asnières-sur-Seine 1873 - Moscou 1935] - Ecrivain français
Reference : 35181
1 page in8 - trés bon état -
Il a reçu sa charmante lettre - Elle n'a pas à le remercier - "Je suis ravi d'avoir pu, dans ma modeste sphère, être agréable à quelqu'un qui est à la fois la grâce et la bonne grâce en personne" -
Henri BARBUSSE - [Asnières-sur-Seine 1873 - Moscou 1935] - Ecrivain français
Reference : 35182
1 page in8 - trés bon état - En tête: Librairie Hachette
Il lui adresse les "félicitations les plus empressées et les plus sincères" -
Henri BARBUSSE - [Asnières-sur-Seine 1873 - Moscou 1935] - Ecrivain français
Reference : 35183
1 page in8 - trés bon état - En tête: Librairie Hachette
"Avez vous renoncé à votre idée de vous rendre incessamment dans les Balkans?" - Il lui rappelle le projet d'interviews relatives au futur statut et aux projets futurs des alliés - "Cela tient-il toujours en principe?" -
Henri BARBUSSE - [Asnières-sur-Seine 1873 - Moscou 1935] - Ecrivain français
Reference : 35184
1 page in8 - trés bon état - En tête: Librairie Hachette
Au sujet de l'interview de Ferdinand de Bulgarie - "Nous ne demandons pas une profession de foi politique!" - Il voudrait le voir avant son déart au sujet de cet article qui les interesse fort -
Henri BARBUSSE - [Asnières-sur-Seine 1873 - Moscou 1935] - Ecrivain français
Reference : 35185
1 page 1/2 in8 - trés bon état -
Ils renoncent finalement à l'article sur le Comte de Chambord, car d'une part, il ne pourrait paraitre qu'en octobre, "c'est à dire trop longtemps après l'incident du soi-disant testament", et ensuite à cause de son côté politique - Quant à l'interview du "tsar des Bulgares", elle les interesse fort à condition que ce soit sur son pays, pas sur sa vie -
Henri BARBUSSE - [Asnières-sur-Seine 1873 - Moscou 1935] - Ecrivain français
Reference : 35186
1 page in8 - trés bon état -
Il demande qu'on l'excuse pour avoir manqué à sa parole - Il est allé à Buc, près de Versailles, et une panne d'automobile l'a empêché de rentrer - Il n'a pu le faire qu'à 8h - Il s'est ensuite précipité à une réunion de la Société des Gens de Lettres - "J'ai du me passer de diner" -
Henri BARBUSSE - [Asnières-sur-Seine 1873 - Moscou 1935] - Ecrivain français
Reference : 35445
1 page in8 - carte pneumatique - adresse au dos - bon état - Jeanne Charrot fut sa marraine de guerre -
Il annule un rendez vous - "obstacle inopiné" - Il a été la veille au T. - On lui a demandé un modèle à l'essai - Il espère que ça ira -
Henri BARBUSSE - [Asnières-sur-Seine 1873 - Moscou 1935] - Ecrivain français
Reference : 35446
1 page in8 - carte pneumatique - adresse au dos - bon état - Jeanne Charrot fut sa marraine de guerre -
Mr Reinach lui a écrit un mot charmant pour lui dire qu'il n'avait pu voir le ministre mais seulement son chef de cabinet, Mr Hautfort - Il l'engageait à aller le voir, ce qu'il a fait - Mr Hautfort lui a dit que le mieux serait que Reinach voit le Ministre directement - Ils ont pris rendez vous à l'audience du lendemain - "L'impression de Hautfort est que Reinach peut ...décrocher la chose" - Mais est-il à Paris? -
Henri BARBUSSE - [Asnières-sur-Seine 1873 - Moscou 1935] - Ecrivain français
Reference : 35447
1 page in8 - carte pneumatique - adresse au dos - bon état - Jeanne Charrot fut sa marraine de guerre -
Il a tardé à répondre mais comme il est retiré dans sa province, le courrier n'a pas suivi - "cas de force majeure" - Il passera la voir samedi soir - Si elle ne peut être là, qu'elle lui fixe un autre rendez vous par son concierge -
Henri BARBUSSE - [Asnières-sur-Seine 1873 - Moscou 1935] - Ecrivain français
Reference : 35448
1 page in8 - enveloppe - bon état - Jeanne Charrot fut sa marraine de guerre -
Il est éreinté et vient de décommandé un diner en ville - Il s'excuse aussi de ne pouvoir la voir - Il se contentera de manger "un morceau de pain au bureau" - Il espère l'y voir avant son départ -
Henri BARBUSSE - [Asnières-sur-Seine 1873 - Moscou 1935] - Ecrivain français
Reference : 35449
1 page in8 - enveloppe - bon état - Jeanne Charrot fut sa marraine de guerre -
Il avait un diner d'affaires et il s'est mis tellement en retard qu'il n'a pu que s'y précipiter - Il était commencé - "Pardonnez la confusion de ce mot, image de ma propre confusion" - Il ira la voir mercredi -
Henri BARBUSSE - [Asnières-sur-Seine 1873 - Moscou 1935] - Ecrivain français
Reference : 35450
1 page in8 - enveloppe - bon état - Jeanne Charrot fut sa marraine de guerre -
Il est navré qu'elle n'aille pas mieux et lui conseille de "voir un médecin, deux médecins, trois médecins" pour tirer cette affaire au clair - Il va aller voir Mortier, avec qui il est très amis, pour parler sérieusement avec lui en espérant que son intervention ne sera pas inutile - "Quant à Pioch", qu'il connait fort bien, il lui dit "confidentiellement" qu'il lui sera difficile de lui refuser quelque chose -
Henri BARBUSSE - [Asnières-sur-Seine 1873 - Moscou 1935] - Ecrivain français
Reference : 35451
1 page in8 - enveloppe - En tête: Librairie Hachette - bon état - Jeanne Charrot fut sa marraine de guerre -
Il la prie de dire à "Mlle Sorel" que la "Vie Heureuse" consacrera volontiers un grand article à sa nouvelle installation ("au moins trois pages illustrées") - Il demande "sinon l'exclusivité, du moins la priorité"