Première édition Lemerre.Envoi signé.Précieux exemplaire relié, sur la commande de Barbey, par Gayler-Hirou, son relieur attitré. Charnière supérieure fragile. Paris, Alphonse Lemerre, 1879. 1 vol. (85 x 150 mm) de 1, [2] f., 234 p., [1] et 1 f. Chagrin citron, dos à nerfs orné, pièce de titre, plats ornés d'un encadrement de filets dorés enrichi au premier plat d'un écusson mosaïqué en maroquin bleu avec trois fleurs de lys, dentelle intérieure, tranches bicolores dorées et peintes (reliure signée Gayler-Hirou). Première édition Lemerre. Envoi signé : « à Mademoiselle Mathilde Biéli, son respectueux Jules Barbey d’Aurevilly ».
Le Chevalier des Touches fut publié à Paris en douze feuilletons dans Le Nain jaune du 18 juillet au 2 septembre 1863, et en volume chez Michel Lévy en 1864. La rédaction de ce roman historique, maintes fois interrompue en raison du manque de documentation ou de la préférence accordée par l’auteur à d’autres travaux, dura douze ans. Cet ouvrage s’inscrit à l’origine dans un vaste projet : Barbey d’Aurevilly avait décidé d’écrire plusieurs romans consacrés à la chouannerie et de les regrouper sous le titre général Ouest. Il renoncera ensuite à cette entreprise, si bien que L’Ensorcelée et Le Chevalier des Touches sont désormais deux ouvrages autonomes. Exemplaire relié pour Barbey d’Aurevilly par Gayler-Hirou, son relieur favori, aux armes royales évoquant l’engagement de son héros, avec des tranches décorées de façon bicolore. On relève dans le texte 3 corrections manuscrites, sans doute de la main de Barbey, aux pages 25, 53 et 208. On sait que l’écrivain faisait relier, selon son goût, des exemplaires de ses livres pour en faire présent à ses familiers, comme il l’indique lui-même dans plusieurs lettres. Ce précieux exemplaire a figuré à l’exposition organisée pour le centenaire de la mort de l’écrivain à la Bibliothèque historique de la ville de Paris en 1989 (cf. Catalogue Barbey d’Aurevilly, n° 115). Il a ensuite été la propriété de Joël Dupont, récemment disparu, éminent spécialiste de Barbey d’Aurevilly et conservateur du Musée Barbey d’Aurevilly à Saint-Sauveur le Vicomte depuis 1970. Il repose aujourd’hui, sur dérogation municipale exceptionnelle, au pied du château et près de la tombe de Barbey d’Aurevilly. Charnière supérieure fragile. Des bibliothèque J.M. et Joël Dupont, avec ex-libris.
Édition originale, de toute rareté, du premier texte en prose de Barbey d'Aurevilly.Précieux exemplaire de celui qui fut le conservateur du dit Musée Barbey d'Aurevilly à Saint-Sauveur. Caen, Au Bureau de la Revue de Caen, rue des Carmélites, n°4, (30 octobre) 1832. 1 vol. (150 x 240 mm) de [2] f., III et 40 p. Bradel cuir de Russie rouge, titre doré au dos, couvertures conservées (reliure signée G. R. P., avec ex-libris au contreplat). Édition originale, de toute rareté, du premier texte en prose de Barbey d’Aurevilly, paru sept années après sa première publication, un poème, « Aux héros des Thermopyles », et neuf ans avant son premier grand roman, L’Amour impossible.
Léa ne connaîtra une édition séparée qu’en 1907, à la Société normande, en petit tirage (90 exemplaires) ; il faudra attendre 1919 pour la première édition publique. La Revue de Caen dans laquelle elle paraît est toute aussi rare qui n’aura qu’une seule livraison. À partir de 1829, Barbey d’Aurevilly étudie le droit à Caen : il y fait la connaissance du libraire Stanislas Trébutien et décide de fonder avec lui une « publication républicaine », la Revue de Caen, pendant républicain de la revue royaliste que son frère Léon Barbey d’Aurevilly avait fondé, Le Momus normand. La revue se prépare dès le début de l’année 1832, grâce à l’aide financière de son cousin Edelestand du Méril. Elle peut paraître en fin, précédé d’un prospectus de huit pages, non signé (mais rédigé par Trébutien) qui annonce la prochaine sortie du numéro qui ne viendra jamais. Cette édition est d’une insigne rareté. On ne peut recenser que huit autres exemplaires : en plus des deux en collections publiques héritées du dépôt légal (Caen, Bibliothèque municipale, fond normand ; Paris, Bibliothèque nationale, Réserve des livres rares), on ne peut citer que les exemplaires suivants : Piolenc (vente, 1913) ; E.D. (vente, 1917) ; Schück [puis Lucien-Graux] (vente, 1931, 1956) ; Villeboeuf ; André Vasseur (Ader, 2023, n° 36) ; et un dernier, relié en demi-basane verte d’époque, avec le prospectus (cat. Librairie Walden, n° 6, 2005). Carteret, p.100, « plaquette de la plus grande rareté ». Elle manque à Vicaire, et à Escoffier. C’est la seule pièce imprimée d’importance absente du Musée de Saint-Sauveur-le Vicomte. Précieux exemplaire de celui qui fut le conservateur du dit Musée Barbey d’Aurevilly, Joël Dupont, avec ex-libris. Il en fit l’acquisition en 2006, se promettant d’en traquer un autre exemplaire pour le Musée, qu’il ne trouva jamais. Très bel exemplaire, très frais, à grandes marges, bien relié, avec ses deux couvertures. Léa y occupe les pages 15-39.
Fragment manuscrit de premier jet et en partie inédit de la préface de Jules Barbey d'Aurevilly pour le premier livre de Léon Bloy, Le Révélateur du globe. [Paris, 1884]. 2 pages en 1 f. (200 x 340 mm). Encre et mine de plomb. Précieux fragment manuscrit de premier jet et en partie inédit de la préface de Jules Barbey d’Aurevilly pour le premier livre de Léon Bloy, Le Révélateur du globe. Cette préface paraîtra seule en pré-originale dans Le Gaulois, à la veille de sa parution en volume chez A. Sauton. Cette version princeps est assez éloignée de l’édition et comporte maints passages dont la formulation est inédite. Des 14 paragraphes de la préface publiée, ce manuscrit en concerne 5 dans lesquels il s’insère de manière fragmentée.
Léon Bloy n’a que vingt et un ans lorsqu’il vient se présenter à son illustre voisin de la rue Rousselet, Jules Barbey d’Aurevilly, de trente-huit ans son aîné : « L’écrivain normand se fera aussitôt le mentor littéraire du jeune homme dont il avait deviné les dons, le guidera dans ses lectures, l’encouragera à apprendre le latin, lui fera découvrir la Bible, les Pères de l’Église et les mystiques […] » (Catalogue de l’Exposition Léon Bloy. Paris, BN, 1968). Avec Georges Landry, le jeune Bloy occupera quelque temps le rôle de secrétaire auprès de Barbey. Lors de la publication de son premier livre, Le Révélateur du globe, c’est à son maître devenu son ami qu’il demandera d’en rédiger la préface. Barbey y sera visionnaire, prédisant le retentissement de ce livre inaugural et l’avenir littéraire du jeune écrivain. Les deux hommes resteront proches et Bloy sera du cercle d’intimes qui entoureront Barbey à ses derniers instants : « M. d’Aurevilly est mort ce matin dans mes bras […] » (lettre à Maurice de Fleury, mardi 23 avril 1889).
Rare suite complète de 6 planches en tirage princeps, avant suppression des marges symphoniques et réduction des cuivres. Tirage unique à 12 exemplaires. Superbes épreuves imprimées avec teinte de fond. S.l.n.d. [1873]. 6 eaux-fortes et pointes sèches (115 x 175 mm chacune), sous passe-partout. Rare suite complète de 6 planches en tirage princeps, avant suppression des marges symphoniques et réduction des cuivres. Tirage unique à 12 exemplaires. Cette suite comprend : - « Le Pâtre » ; - « Un Chemin de perdition » ; - « Elle venait lentement » ; - « Thomas Le Hardouay » ; - « La Vision » ; - « L’Enterrement ».
Superbes épreuves imprimées avec teinte de fond. Elles sont référencées par Bourcard & Goodfriend 85 à 90 (B. & G. 85, 3e état/6 ; B. & G. 86 à 90, 3e état/5). Elles serviront pour l’édition de 1878, ajoutées au texte inaugural des Œuvres complètes de Barbey d’Aurevilly, que publiera Lemerre entre 1878 et 1889. Comme le rappelle Jean-Luc Dufresne, les illustrations pour L’Ensorcelée et Le Chevalier Destouches furent « réalisées spontanément, sans aucune commande » par Buhot, qui rencontra Barbey d’Aurevilly en 1872, ce dernier le présentant ensuite à l’éditeur Alphonse Lemerre. Barbey d’Aurevilly appréciait grandement le travail de Buhot qui, disait-il, « [rêvait] avec une tête identique à la [sienne] » ; Bénézit dit que, pour ce peintre, « le meilleur de son œuvre réside dans les délicates illustrations qu’il exécuta pour quelques romans de Barbey d’Aurevilly… Comme graveur il s’est fait remarquer par l’expression intense de ses estampes et sa science approfondie des effets de lumières et d’ombre… ». L’Ensorcelée ou La Messe de la Croix-Jugan de Jules Barbey d’Aurevilly a été publié pour la première fois en feuilleton dans L’Assemblée nationale du 7 janvier au 11 février 1852, et en volume sous son titre définitif chez Cadot en 1855. Très rare.
Paris, L. Frinzine, 1887. In-8 de 3 ff. et 300 pages. Intérieur quasiment sans rousseurs. Broché, dos cassé, premier plat renforcé à la charnière, petit manque refait à la pliure (1 cm). Envoi de l'auteur à l'encre rouge sur la page de garde "à mon ami Monsieur Salomon, ce Théâtre Contemporain. Qu'il le juge .... comme Salomon ! J. Barbey d'Aurevilly". Cette dédicace est retranscrit à la page 204 de l'ouvrage "Les Dédicaces à la main de Barbey d'Aurevilly" (Blaizot, 1908).
Édition originale. De sa série Les uvres et les Hommes. Un des exemplaires du tome I portant le nom d'éditeur Frinzine et à la date de 1887 (Le Théâtre Contemporain ayant été publié en 1888-1889 chez Quantin en 3 vol., en édition originale selon Vicaire, qui cite cette particularité). Adam Salomon, né le 9 janvier 1818 à La Ferté-sous-Jouarre et mort le 28 avril 1881 à Paris, est un sculpteur et photographe français. Il a réalisé notamment un beau portrait photographique de Barbey d'Aurevilly. Vicaire I, 307.
François beauval 1972 in12. 1972. Cartonné.
bon état de conservation intérieur propre
S.E.C.A 1966 in12. 1966. Relié.
bon état intérieur propre dos insolé intérieur propre dorure en tête
Paris Editeur Bordas 1946 204 pages in-8. 1946. broché. 204 pages. In-8 carré (238x191 mm) 204 pages. Livre broché couverture illustrée et rempliée. Illustrations en couleurs dans et hors-texte de Roger Carle. Ex. n° 423 sur Vélin chiffon de Renage (Un des 700). Couverture et intérieur propres. Poids : 680 gr
Paris Le club français du livre 1963 159 pages in-8. 1963. relié. 159 pages. In-8 (214x142 mm) 159 pages. Cartonnage toilé et illustré. Gravures en rouge et noir hors-texte de Félix Buhot. Maquettes de Jacques Daniel - Reliure Schmitt - Exemplaire numéroté. Une infime coupure au rhodoïd en tête de dos - Très bon état. Poids : 230 gr
Livre club du libraire 1962 332 pages In-8. 1962. Cartonnage décoré sous jaquette rhodoïd. 332 pages. Edition augmentée de deux autres "Diaboliques". Illustrations de Pierre Gauthier
Bon état avec deux petites coupures au rhodoïd
Bordas 1947 167+196 pages In-4. 1947. Couvertures rempliées Chemise et étui cartonnés. 167+196 pages. Illustrations hors-texte et lithographies de Roger Carle. Ex. n° 867 (Un des 800) sur vélin des Papeteries de Rives à la forme
Très bon état
Le grand livre du mois 1997 346+166+333 pages collection Les trésors de la littérature. in-8. 1997. Skyvertex sous étui. 346+166+333 pages.
Bon état. Deux coupures aux angles de l'étui sinon très bon état
Alphonse Lemerre (Collection Guillaume et Lemerre) 284 pages in-8. Sans date. broché avec couverture d'attente. 284 pages. Illustrations en noir de Marold et Mittis
Etat correct. Quelques coupures à la couverture d'attente. Intérieur propre
Jules-Amédée Barbey d'Aurevilly Pierre Glaudes Jean Decottignies
Reference : 100109882
(1985)
ISBN : 2253036544
Le livre de poche 1985 416 pages 11x17x2cm. 1985. Poche. 416 pages.
tranches fânées intérieur propre
Mercure de France 1949 in12. 1949. Relié.
Bon état cependant couverture défraîchie tranche ternie intérieur propre jauni étiquette ex-libris dans les plats intérieurs
Le livre de poche 1967 in12. 1967. Broché.
Bon état bonne tenue intérieur propre
Bibliothèque mondiale 1957 190 pages in12. 1957. broché. 190 pages.
bon état
Charpentier 1964 185 pages in12. 1964. Broché. 185 pages.
Bon Etat. Pages légèrement jaunies sur les bords
Sand George barbey D'aurevilly De L'isle Adam Villiers De Balzac Honoré
Reference : 278515
(1974)
Beauval 1974 300 pages in12. 1974. Relié. 300 pages.
Bon Etat
Paris, E. Dentu, 1864. In-12 de 2 feuillets et 135 pages, quelques rousseurs sinon bon état intérieur. Envoi de l'auteur "à Madame Du Moulin d'Arcy hommage d'un sentiment impérissable Jules Barbey d'Aurevilly." Demi-chagrin vert, dos à nerfs, plats de percaline chagrinée. Charmante reliure d'époque en parfaite condition.
Edition originale. La première parution de cette oeuvre est parue dans le Nain Jaune. Barbey d'Aurevilly l'avait signée du pseudonyme de Old Noll. Portrait au vitriol de l'Académie française en 1863. La dernière décennie du Second Empire est une vraie période creuse : ministres tombés, gloires déchues, auteurs passés de mode, tranquilles opposants de principe au régime en place... A part Victor Hugo, Alfred de Vigny qui vient de mourir et Mérimée, elle ne déborde pas de génies. Barbey d'Aurevilly est un écrivain qui se délecte à dépeindre toutes les nuances de la médiocrité. Le " connétable des lettres " montre de la pointe du sabre les usurpateurs occupant ces fauteuils qui auraient dû revenir, l'année où ils ont été élus, à Théophile Gautier, Honoré de Balzac, Alexandre Dumas, Charles Baudelaire, Stendhal... Barbey se fait leur vengeur. Lui qui aime jouer avec des encres de couleur, ses manuscrits en témoignent, trempe ici sa plume dans le vitriol et l'arsenic, l'encre antipathique, sa meilleure. Babelio pour le commentaire.
Paris, Alexandre Cadot, 1853. Trois volumes in-8 de 2 feuillets, 327 pages, table du premier volume au verso de la dernière page; 2 feuillets, 316 pages, 1 f. de table pour le deuxième tome; 2 ff., 341 pp., 1 f. de table pour le troisième tome (sans les rares 3 feuillets d'errata). Exemplaire enrichi d'un portrait de l'auteur gravé par H. Toussaint d'après Émile Lévy, en double état, et la suite des 10 eaux-fortes de Félix Buhot, tirées sur chine, pour l'édition Lemerre de 1873. Exemplaire du colonel Sicklès (IV, 1009) et Joêl Dupont, ancien conservateur du Musée Barbey d'Aurevilly. Demi-maroquin rouge avec coins, filet doré sur les plats, dos lisse orné dune tige feuillagée mosaïquée passant sous la pièce de titre de maroquin bleu nuit, tête dorée, non rogné, couvertures jaunes conservées (Bretault). Un mors parfaitement restauré. non rogné, couverture (Bretault).
Edition originale du premier grand roman de Barbey. Publiée en 1851 et remise en vente avec des titres de relais en 1852 et 1853. Vellini, l'héroïne, est le portrait d'une Espagnole avec laquelle l'auteur avait eu une liaison en 1841. On a monté en tête du tome I une belle lettre autographe signée de Barbey adressée à Octave Uzanne (2 pages in-12, datée du lundi de la Pentecôte de 1878 (10 juin 78), enveloppe avec cachet de cire rouge aux armes de Barbey); l'écrivain confirme l'annulation d'un dîner: Je ne crois pas que cela ait été expressement convenu ce jour-là, entre nous, mais comme je suis l'être le plus anxieux de la Terre (une Anglaise m'appelait Lord Anxious), je vous écris pour en finir avec mon anxiété. Il me serait impossible de passer la journée de demain ensemble. Des Normands m'arrivent de Normandie, attirés par cette badauderie de l'exposition. Je leur appartiens. Demain, ils ne seront plus là. Vous, vous y serez toujours pour m'appartenir. Tout à vous, cordialement. Jules Barbey d'Aurevilly. Le bibliophile et prolifique journaliste que fut Octave Uzanne (1852-1931) publia en 1927 une biographie de l'auteur des Diaboliques, dont il avait fait la connaissance en 1877. L'expostition dont il est fait mention est l'Exposition Universelle de Paris. Bel exemplaire à grandes marges (225 x 138 mm) dans une jolie reliure de Bretault. Joseph Bretault était un des ouvrier du relieur Victor Champs. Il est né en 1856 et s'est établi en 1880, 8 rue Bonaparte à Paris. A sa mort le 23 avril 1903 l'activité fut poursuivie par sa veuve, puis par son gendre, Blanchetière, à partir de 1906. (Fléty, Dictionnaire des relieurs français ayant exercé de 1800 à nos jours, Éditions Technorama, 1988, p. 33-34). Vicaire, Carteret.
B. Mancel, Caen 1845, 11,5x15cm, relié.
Édition originale, un des rarissimes exemplaires sur Hollande fort, seuls grands papiers avec quelques exemplaires sur papier de couleur. Reliure en demi chagrin noir, dos à quatre nerfs orné de filets noirs, plats de cartonnage noir, coins légèrement émoussés, reliure de l'époque. Envoi autographe signé de Trébutien à Georges Lesnard. Quelques petites rousseurs sur les gardes. Dans les Annales de Normandie, Jean-Luc Piré analysant la collaboration entre Barbey et Trébutien consacre un paragraphe au Dandysme qui met l'accent sur l'importante participation de Trébutien à ce petit ouvrage, parmi les plus rares et recherchés de Barbey?: «?On connait la monumentale correspondance que Barbey entretint «?dominicalement?» avec son ami durant vingt-six ans. [...] La présence de Trébutien est quasi constante dans l'univers aurevillien. Le «?Sagittaire?» n'avait pas l'enseigne menteuse lorsqu'il annonçait à son correspondant?: «?Votre nom, entrelacé dans le mien, est aussi connu que mon nom [...]. Qui dit d'Aurevilly dit Trébutien.?» Au cur même du Dandysme, Barbey rend hommage à son éditeur et ami?: «?Je demande aux trente ou quarante personnes qui me liront la permission de leur présenter M. Trébutien comme un ami qui vaut mieux que moi et dont l'imagination et la science - séparées souvent, mais unies en lui - n'ont pas besoin de l'amitié pour être appréciées pour ce qu'elles valent.?» L'histoire du Dandysme, plus que toute autre uvre de Barbey est liée à son éditeur, ami et collaborateur actif. D'abord envisagé sous la forme d'un simple article sur Brummell mort trois ans plus tôt, Du Dandysme va devenir un livre grâce aux nombreux documents fournis par Trébutien qui servit de documentaliste à Barbey?: «?à propos de Brummell, j'ai suivi littéralement tous vos conseils. J'ai lu tout ce que vous m'aviez indiqué?». Après avoir essuyé deux refus de publication dans la Revue des Deux Mondes et le Journal des Débats, d'Aurevilly donne le feu vert à Trébutien pour l'impression. Barbey va prendre à cur cette édition?: l'échange des épreuves et des corrections est incessant; en octobre, il décide d'adjoindre des notes à l'ouvrage. La collaboration de Trébutien acquiert une signification particulière?: «?Vous m'avez fait réaimer le Brummell. Sans vous, je l'aurais jeté au feu pour le récompenser des déceptions dont il a été la cause [...]. Vous m'avez fait y reprendre goût, et voilà que maintenant poussé par vous, entraîné par vous, j'arrive au culte du détail, au pointillé, à la hachure inquiète, à toutes ces corrections qui font le fini et dont je n'ai pas la puissance, moi, qui suis un homme de premier jet, un brutal et rapide artiste, animalisé par les passions?!?» Lorsqu'en 1850 Trébutien se propose de publier les Prophètes du Passé, Barbey acquiesce en ces termes?: «?Nous corrigerons les épreuves comme celles du Brummell, n'est-ce pas, mon ami?? J'aime cette manière de travailler. Elle est fécondante. Une pensée, une note, une modification quelconque me vient, et je vous l'envoie?». Si l'édition originale renforce l'amitié du poète et de son éditeur, J-L. Piré note que la réédition sera au contraire sujet de discorde?: Barbey avait proposé à son ami, le 2 juillet 1858, de faire réimprimer le Brummell chez Poulet-Malassis ?: «?si vous m'autorisez à traiter avec le Poulet au citron. Nous partagerons en frères, ce qu'il donnera du Brummell et de sa réimpression?». Or Trébutien abhorre Poulet-Malassis?: «?un socialiste de la pire espèce [...], il fut rédacteur d'un des journaux les plus ignobles de l'époque [...]. Il a fondé à Paris une librairie où il réédite toutes les impuretés et les impiétés du XVIIIè siècle?». (Piré Jean-Luc in Hors-série des Annales de Normandie. G.-S. Trébutien [Préface par J.-Cl. Polet ] 1985. pp. 3-198.) Exceptionnel exemplaire imprimé sur grand papier de Hollande dans une stricte reliure de l'époque. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
Précieux tirage des eaux-fortes et pointes sèches sur papier de Chine, éditées sous portfolio éditeur.Suite complète des cinq planches de Buhot, enrichi du portrait de l'auteur par Rajon. Paris, Lemerre, 1879. 6 planches (60 x 100 mm). En feuilles, à très grandes marges (210 x 305 mm), sous portefeuille éditeur. Précieux tirage des eaux-fortes et pointes sèches sur papier de Chine, éditées sous portfolio éditeur. Suite complète des cinq planches de Buhot : - « Le Bruit de deux sabots traînant » ; - « Le Soir même » ; - « À cette lueur soudaine » ; - « Je fis ce qu’on appelle un bon marché » ; - « On allume les cierges » auxquelles est ajouté le portrait de l’auteur par Rajon. Quelques rousseurs en marges des gravures.
L’édition Lemerre de 1878 forme le texte inaugural des Œuvres complètes de Barbey d’Aurevilly, que publiera l’éditeur jusqu’en 1889. Buhot ne considérait pas ces gravures comme de simples illustrations, mais comme des prolongements du texte. Comme le rappelle Jean-Luc Dufresne, les illustrations pour L’Ensorcelée et Le Chevalier Destouches furent « réalisées spontanément, sans aucune commande » par Buhot, qui rencontra Barbey d’Aurevilly en 1872 ; lequel le présenta à l’éditeur Alphonse Lemerre. Barbey d’Aurevilly appréciait grandement le travail de Buhot qui, disait-il, « [rêvait] avec une tête identique à la [sienne] » ; Bénézit dit que, pour ce peintre, « le meilleur de son œuvre réside dans les délicates illustrations qu’il exécuta pour quelques romans de Barbey d’Aurevilly… Comme graveur il s’est fait remarquer par l’expression intense de ses estampes et sa science approfondie des effets de lumières et d’ombre… » Lemerre, lors de la publication de ses volumes, vendait les suites à part pour qu’elles soient ensuite intégrées aux volumes. Deux tirages existent : l’un sur vergé, l’autre sur chine.