1897 1897 Paris. Alphonse Lemerre. 1897. 1 volume in-8, demi-percaline brique à coins à la Bradel, dos lisse orné, couvertures conservées. [4] pp. ; 54 pp. ; [6] pp.
Edition en partie originale. 1 des 500 exemplaires numérotés sur Hollande, avec paraphe de l'éditeur. Talvart et Place I, 219.
1878 Paris, V. Palmé, Bruxelles, G. Lebrocquy, Société générale de librairie catholique, 1878. 1 volume in-12, broché.XXIII pp., 1 p. bl., 346 pp.
Edition originale.Réquisitoires contre les femmes de lettres, rassemblées sous la bannière consacrée de «Bas bleus», de madame de Staël à George Sand en passant par Louise Colet. Ouvrage publié par l’auteur comme cinquième volume de la première série de sa vaste entreprise de critique intitulée «XIXème siècle. Les Œuvres et les hommes».Petites rousseurs dans le texte et sur les plats de couverture. Dos légèrement jauni.Talvart et Place, I, p. 222.
Première édition Lemerre.Envoi signé.Précieux exemplaire relié, sur la commande de Barbey, par Gayler-Hirou, son relieur attitré. Charnière supérieure fragile. Paris, Alphonse Lemerre, 1879. 1 vol. (85 x 150 mm) de 1, [2] f., 234 p., [1] et 1 f. Chagrin citron, dos à nerfs orné, pièce de titre, plats ornés d'un encadrement de filets dorés enrichi au premier plat d'un écusson mosaïqué en maroquin bleu avec trois fleurs de lys, dentelle intérieure, tranches bicolores dorées et peintes (reliure signée Gayler-Hirou). Première édition Lemerre. Envoi signé : « à Mademoiselle Mathilde Biéli, son respectueux Jules Barbey d’Aurevilly ».
Le Chevalier des Touches fut publié à Paris en douze feuilletons dans Le Nain jaune du 18 juillet au 2 septembre 1863, et en volume chez Michel Lévy en 1864. La rédaction de ce roman historique, maintes fois interrompue en raison du manque de documentation ou de la préférence accordée par l’auteur à d’autres travaux, dura douze ans. Cet ouvrage s’inscrit à l’origine dans un vaste projet : Barbey d’Aurevilly avait décidé d’écrire plusieurs romans consacrés à la chouannerie et de les regrouper sous le titre général Ouest. Il renoncera ensuite à cette entreprise, si bien que L’Ensorcelée et Le Chevalier des Touches sont désormais deux ouvrages autonomes. Exemplaire relié pour Barbey d’Aurevilly par Gayler-Hirou, son relieur favori, aux armes royales évoquant l’engagement de son héros, avec des tranches décorées de façon bicolore. On relève dans le texte 3 corrections manuscrites, sans doute de la main de Barbey, aux pages 25, 53 et 208. On sait que l’écrivain faisait relier, selon son goût, des exemplaires de ses livres pour en faire présent à ses familiers, comme il l’indique lui-même dans plusieurs lettres. Ce précieux exemplaire a figuré à l’exposition organisée pour le centenaire de la mort de l’écrivain à la Bibliothèque historique de la ville de Paris en 1989 (cf. Catalogue Barbey d’Aurevilly, n° 115). Il a ensuite été la propriété de Joël Dupont, récemment disparu, éminent spécialiste de Barbey d’Aurevilly et conservateur du Musée Barbey d’Aurevilly à Saint-Sauveur le Vicomte depuis 1970. Il repose aujourd’hui, sur dérogation municipale exceptionnelle, au pied du château et près de la tombe de Barbey d’Aurevilly. Charnière supérieure fragile. Des bibliothèque J.M. et Joël Dupont, avec ex-libris.
B. Mancel, Caen 1845, 11,5x15cm, relié.
Édition originale, un des rarissimes exemplaires sur Hollande fort, seuls grands papiers avec quelques exemplaires sur papier de couleur. Reliure en demi chagrin noir, dos à quatre nerfs orné de filets noirs, plats de cartonnage noir, coins légèrement émoussés, reliure de l'époque. Envoi autographe signé de Trébutien à Georges Lesnard. Quelques petites rousseurs sur les gardes. Dans les Annales de Normandie, Jean-Luc Piré analysant la collaboration entre Barbey et Trébutien consacre un paragraphe au Dandysme qui met l'accent sur l'importante participation de Trébutien à ce petit ouvrage, parmi les plus rares et recherchés de Barbey?: «?On connait la monumentale correspondance que Barbey entretint «?dominicalement?» avec son ami durant vingt-six ans. [...] La présence de Trébutien est quasi constante dans l'univers aurevillien. Le «?Sagittaire?» n'avait pas l'enseigne menteuse lorsqu'il annonçait à son correspondant?: «?Votre nom, entrelacé dans le mien, est aussi connu que mon nom [...]. Qui dit d'Aurevilly dit Trébutien.?» Au cur même du Dandysme, Barbey rend hommage à son éditeur et ami?: «?Je demande aux trente ou quarante personnes qui me liront la permission de leur présenter M. Trébutien comme un ami qui vaut mieux que moi et dont l'imagination et la science - séparées souvent, mais unies en lui - n'ont pas besoin de l'amitié pour être appréciées pour ce qu'elles valent.?» L'histoire du Dandysme, plus que toute autre uvre de Barbey est liée à son éditeur, ami et collaborateur actif. D'abord envisagé sous la forme d'un simple article sur Brummell mort trois ans plus tôt, Du Dandysme va devenir un livre grâce aux nombreux documents fournis par Trébutien qui servit de documentaliste à Barbey?: «?à propos de Brummell, j'ai suivi littéralement tous vos conseils. J'ai lu tout ce que vous m'aviez indiqué?». Après avoir essuyé deux refus de publication dans la Revue des Deux Mondes et le Journal des Débats, d'Aurevilly donne le feu vert à Trébutien pour l'impression. Barbey va prendre à cur cette édition?: l'échange des épreuves et des corrections est incessant; en octobre, il décide d'adjoindre des notes à l'ouvrage. La collaboration de Trébutien acquiert une signification particulière?: «?Vous m'avez fait réaimer le Brummell. Sans vous, je l'aurais jeté au feu pour le récompenser des déceptions dont il a été la cause [...]. Vous m'avez fait y reprendre goût, et voilà que maintenant poussé par vous, entraîné par vous, j'arrive au culte du détail, au pointillé, à la hachure inquiète, à toutes ces corrections qui font le fini et dont je n'ai pas la puissance, moi, qui suis un homme de premier jet, un brutal et rapide artiste, animalisé par les passions?!?» Lorsqu'en 1850 Trébutien se propose de publier les Prophètes du Passé, Barbey acquiesce en ces termes?: «?Nous corrigerons les épreuves comme celles du Brummell, n'est-ce pas, mon ami?? J'aime cette manière de travailler. Elle est fécondante. Une pensée, une note, une modification quelconque me vient, et je vous l'envoie?». Si l'édition originale renforce l'amitié du poète et de son éditeur, J-L. Piré note que la réédition sera au contraire sujet de discorde?: Barbey avait proposé à son ami, le 2 juillet 1858, de faire réimprimer le Brummell chez Poulet-Malassis ?: «?si vous m'autorisez à traiter avec le Poulet au citron. Nous partagerons en frères, ce qu'il donnera du Brummell et de sa réimpression?». Or Trébutien abhorre Poulet-Malassis?: «?un socialiste de la pire espèce [...], il fut rédacteur d'un des journaux les plus ignobles de l'époque [...]. Il a fondé à Paris une librairie où il réédite toutes les impuretés et les impiétés du XVIIIè siècle?». (Piré Jean-Luc in Hors-série des Annales de Normandie. G.-S. Trébutien [Préface par J.-Cl. Polet ] 1985. pp. 3-198.) Exceptionnel exemplaire imprimé sur grand papier de Hollande dans une stricte reliure de l'époque. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Caen, au bureau de la Revue de Caen, 1832. In-8 de [2] ff., iii-40 pp. Prospectus de M. Du Méril de 8 pages joint en bon état. Rousseurs, petite déchirure réparée à la seconde couverture. Broché, couverture imprimée, sous chemise cartonnage marbrée à rabat, pièce de titre en maroquin turquoise au dos, et étui.
Rarissime première édition de la deuxième nouvelle écrite par Barbey (après Le Cachet d'onyx), publiée dans La Revue de Caen, fondée par Barbey et quelques amis, tels qu'Edelestand du Méril ou Trébutien. La nouvelle occupe pp. 15-39, elle est datée de juillet 1832. Avec le prospectus de la Revue (8 pp.) Trebutien avait demblée discerné le talent de Barbey, dont il a assuré la publication des premières uvres, en commençant par sa nouvelle "Léa" dans lunique numéro de la «Revue de Caen» en 1832 quils fondèrent ensemble avec le cousin de Barbey, Edelestand du Méril, juste avant leurs installations respectives en 1833 et 1834 dans la capitale. Léa est l'histoire d'un amour impossible entre Reginald, qui est probablement Barbey lui-même, et Léa, une fille épuisée et malade. L'auteur dépeint une passion fougueuse, dramatique et byronienne, qui semble inspirée de son premier amour avec Ernestine du Méril, sur d'Edelestand du Méril. Toutefois, l'imagination aurevillienne détache la nouvelle de la réalité, lui ajoutant un caractère violent bien plus aigu chez les personnages que les sentiments ressentis par l'auteur pendant cette relation amoureuse. REVUE DE CAEN Seul numéro paru de cette revue fondée par Stanislas Trébutien. Textes de Jules Barbey dAurevilly (« Léa »), de Scudo, ami de Barbey sous le pseudonyme de Fra-Paoloo], De Chênedollé, Stanislas Trébutien pour l'introduction.
CONRAD (Joseph) / BARBEY (Valdo, ill.) / HARCOURT (Gabrielle d', trad.)
Reference : 421
(1931)
Paris Les exemplaires 1931 In-4° (290 x 200 mm), [1] pl. - 284 pp. - [1] f. - [1] f. bl., maroquin bleu nuit, dos lisse orné à froid avec pièces de titre en maroquin vert d'eau, décor doré à la plaque au centre des plats mosaïqué de maroquin bleu, encadrement à froid se poursuivant sur les contreplats, contregardes et gardes de papier marbré, tête dorée, couvertures et dos conservés, étui bordé (reliure signée RENÉ KIEFFER au contreplat supérieur et avec son étiquette estampée sur la première garde blanche).
Un dessin original de Valdo Barbey pour René Kieffer. Première édition illustrée, tirée à 99 exemplaires sur vélin d'arches, le n° 22 « imprimé pour Monsieur René Kieffer » et signé par l'éditeur à la justification. L'ouvrage est truffé d'un dessin original inédit à l'encre de Valdo Barbey portant un envoi « à mon cher René Kieffer, son ami Valdo Barbey » ainsi que de 2 lettres autographes signées du même, datées du 22 octobre 1942 et du 30 août 1945. Il est revêtu d'une reliure à décor de feuilles de palmier. Le peintre suisse Valdo Barbey (Valeyre-sous-rances : 1880 - Paris : 1964) orne de 20 eaux-fortes cette nouvelle de Conrad. Élève des Beaux-Arts de Paris, Barbey expose dès 1906. Mobilisé, il est réformé en 1916. En épousant la fille du directeur de l'Opéra de Paris, Barbey entre dans le monde du spectacle et réalise des décors et costumes d'opéra, ballet et théâtre. Tout en continuant ses activités de peintre, il illustre quelques livres et en écrit même un, intitulé Lettres à Julien, Flandre et Sicile. Il obtient en 1947 le titre de peintre officiel de la marine. En 1949, René Kieffer commandera à Claude Farrère le texte De Londres à Venise par New-York pour illustrer des eaux-fortes qu'il avait achetées à Barbey. Joseph Conrad, célèbre pour son roman Au cur des ténèbres, a également écrit des nouvelles comme The End of Tether, traduit par Gabrielle d'Harcourt par Au bout du rouleau. Ce texte, paru pour la première fois en 1902, n'est traduit en français qu'en 1931. Conrad, mousse puis capitaine, s'inspire de ses voyages sur la mer : Au bout du rouleau narre l'histoire du capitaine Whalley qui veut aider son unique fille mal mariée. Pour lui apporter une aide financière, il doit reprendre la navigation avec un équipage lâche et avide du secret du vieux capitaine. Monod 3080. Pièces de titre insolées. petite habile restauration à la pointe en tête du mors supérieur
BARBEY D'AUREVILLY. Les Cahiers Aurevilliens. 9/10 Bulletins de la Société Barbey d'Aurevilly. (Manque le numéro 3, décembre 1936). N° 1 - Mai 1935 - 1/250 ex. n° - 102 pages. N° 2 - Décembre 1935 - 1/500 ex. n° - 179 pages. N° 3 - Juin 1936 - 1/350 ex. n°- 95 pages. N° 5 - Juin 1937 - 1/350 ex. n° - 101 pages. N° 6 - Décembre 1937 - 1/600 ex. n° - 103 pages. N° 7 - Juin 1938 - 1/500 ex. n° - 93 pages. N° 8 - Décembre 1938 - 1/350 ex. n° - 100 pages. N° 9 - Juin 1939 - 1/350 ex. n° - 111 pages. N° 10 - Décembre 1939 - 1/350 ex. n° - 100 pages. 1935 à 1939, Société Barbey d'Aurevilly. 9 Vol. in-8 brochés (13,5 x 20,5 cm). Exemplaires imprimés sur beau papier Vélin d'Arches. Certains exemplaires comportent des illustrations, des photographies, des fac-similés de manuscrits... Bon état général, bel ensemble. Très bon
Fragment manuscrit de premier jet et en partie inédit de la préface de Jules Barbey d'Aurevilly pour le premier livre de Léon Bloy, Le Révélateur du globe. [Paris, 1884]. 2 pages en 1 f. (200 x 340 mm). Encre et mine de plomb. Précieux fragment manuscrit de premier jet et en partie inédit de la préface de Jules Barbey d’Aurevilly pour le premier livre de Léon Bloy, Le Révélateur du globe. Cette préface paraîtra seule en pré-originale dans Le Gaulois, à la veille de sa parution en volume chez A. Sauton. Cette version princeps est assez éloignée de l’édition et comporte maints passages dont la formulation est inédite. Des 14 paragraphes de la préface publiée, ce manuscrit en concerne 5 dans lesquels il s’insère de manière fragmentée.
Léon Bloy n’a que vingt et un ans lorsqu’il vient se présenter à son illustre voisin de la rue Rousselet, Jules Barbey d’Aurevilly, de trente-huit ans son aîné : « L’écrivain normand se fera aussitôt le mentor littéraire du jeune homme dont il avait deviné les dons, le guidera dans ses lectures, l’encouragera à apprendre le latin, lui fera découvrir la Bible, les Pères de l’Église et les mystiques […] » (Catalogue de l’Exposition Léon Bloy. Paris, BN, 1968). Avec Georges Landry, le jeune Bloy occupera quelque temps le rôle de secrétaire auprès de Barbey. Lors de la publication de son premier livre, Le Révélateur du globe, c’est à son maître devenu son ami qu’il demandera d’en rédiger la préface. Barbey y sera visionnaire, prédisant le retentissement de ce livre inaugural et l’avenir littéraire du jeune écrivain. Les deux hommes resteront proches et Bloy sera du cercle d’intimes qui entoureront Barbey à ses derniers instants : « M. d’Aurevilly est mort ce matin dans mes bras […] » (lettre à Maurice de Fleury, mardi 23 avril 1889).
Édition originale, de toute rareté, du premier texte en prose de Barbey d'Aurevilly.Précieux exemplaire de celui qui fut le conservateur du dit Musée Barbey d'Aurevilly à Saint-Sauveur. Caen, Au Bureau de la Revue de Caen, rue des Carmélites, n°4, (30 octobre) 1832. 1 vol. (150 x 240 mm) de [2] f., III et 40 p. Bradel cuir de Russie rouge, titre doré au dos, couvertures conservées (reliure signée G. R. P., avec ex-libris au contreplat). Édition originale, de toute rareté, du premier texte en prose de Barbey d’Aurevilly, paru sept années après sa première publication, un poème, « Aux héros des Thermopyles », et neuf ans avant son premier grand roman, L’Amour impossible.
Léa ne connaîtra une édition séparée qu’en 1907, à la Société normande, en petit tirage (90 exemplaires) ; il faudra attendre 1919 pour la première édition publique. La Revue de Caen dans laquelle elle paraît est toute aussi rare qui n’aura qu’une seule livraison. À partir de 1829, Barbey d’Aurevilly étudie le droit à Caen : il y fait la connaissance du libraire Stanislas Trébutien et décide de fonder avec lui une « publication républicaine », la Revue de Caen, pendant républicain de la revue royaliste que son frère Léon Barbey d’Aurevilly avait fondé, Le Momus normand. La revue se prépare dès le début de l’année 1832, grâce à l’aide financière de son cousin Edelestand du Méril. Elle peut paraître en fin, précédé d’un prospectus de huit pages, non signé (mais rédigé par Trébutien) qui annonce la prochaine sortie du numéro qui ne viendra jamais. Cette édition est d’une insigne rareté. On ne peut recenser que huit autres exemplaires : en plus des deux en collections publiques héritées du dépôt légal (Caen, Bibliothèque municipale, fond normand ; Paris, Bibliothèque nationale, Réserve des livres rares), on ne peut citer que les exemplaires suivants : Piolenc (vente, 1913) ; E.D. (vente, 1917) ; Schück [puis Lucien-Graux] (vente, 1931, 1956) ; Villeboeuf ; André Vasseur (Ader, 2023, n° 36) ; et un dernier, relié en demi-basane verte d’époque, avec le prospectus (cat. Librairie Walden, n° 6, 2005). Carteret, p.100, « plaquette de la plus grande rareté ». Elle manque à Vicaire, et à Escoffier. C’est la seule pièce imprimée d’importance absente du Musée de Saint-Sauveur-le Vicomte. Précieux exemplaire de celui qui fut le conservateur du dit Musée Barbey d’Aurevilly, Joël Dupont, avec ex-libris. Il en fit l’acquisition en 2006, se promettant d’en traquer un autre exemplaire pour le Musée, qu’il ne trouva jamais. Très bel exemplaire, très frais, à grandes marges, bien relié, avec ses deux couvertures. Léa y occupe les pages 15-39.
Paris, Alexandre Cadot, 1853. Trois volumes in-8 de 2 feuillets, 327 pages, table du premier volume au verso de la dernière page; 2 feuillets, 316 pages, 1 f. de table pour le deuxième tome; 2 ff., 341 pp., 1 f. de table pour le troisième tome (sans les rares 3 feuillets d'errata). Exemplaire enrichi d'un portrait de l'auteur gravé par H. Toussaint d'après Émile Lévy, en double état, et la suite des 10 eaux-fortes de Félix Buhot, tirées sur chine, pour l'édition Lemerre de 1873. Exemplaire du colonel Sicklès (IV, 1009) et Joêl Dupont, ancien conservateur du Musée Barbey d'Aurevilly. Demi-maroquin rouge avec coins, filet doré sur les plats, dos lisse orné dune tige feuillagée mosaïquée passant sous la pièce de titre de maroquin bleu nuit, tête dorée, non rogné, couvertures jaunes conservées (Bretault). Un mors parfaitement restauré. non rogné, couverture (Bretault).
Edition originale du premier grand roman de Barbey. Publiée en 1851 et remise en vente avec des titres de relais en 1852 et 1853. Vellini, l'héroïne, est le portrait d'une Espagnole avec laquelle l'auteur avait eu une liaison en 1841. On a monté en tête du tome I une belle lettre autographe signée de Barbey adressée à Octave Uzanne (2 pages in-12, datée du lundi de la Pentecôte de 1878 (10 juin 78), enveloppe avec cachet de cire rouge aux armes de Barbey); l'écrivain confirme l'annulation d'un dîner: Je ne crois pas que cela ait été expressement convenu ce jour-là, entre nous, mais comme je suis l'être le plus anxieux de la Terre (une Anglaise m'appelait Lord Anxious), je vous écris pour en finir avec mon anxiété. Il me serait impossible de passer la journée de demain ensemble. Des Normands m'arrivent de Normandie, attirés par cette badauderie de l'exposition. Je leur appartiens. Demain, ils ne seront plus là. Vous, vous y serez toujours pour m'appartenir. Tout à vous, cordialement. Jules Barbey d'Aurevilly. Le bibliophile et prolifique journaliste que fut Octave Uzanne (1852-1931) publia en 1927 une biographie de l'auteur des Diaboliques, dont il avait fait la connaissance en 1877. L'expostition dont il est fait mention est l'Exposition Universelle de Paris. Bel exemplaire à grandes marges (225 x 138 mm) dans une jolie reliure de Bretault. Joseph Bretault était un des ouvrier du relieur Victor Champs. Il est né en 1856 et s'est établi en 1880, 8 rue Bonaparte à Paris. A sa mort le 23 avril 1903 l'activité fut poursuivie par sa veuve, puis par son gendre, Blanchetière, à partir de 1906. (Fléty, Dictionnaire des relieurs français ayant exercé de 1800 à nos jours, Éditions Technorama, 1988, p. 33-34). Vicaire, Carteret.
Paris, Lecampion, 1908. Deux volumes in-8 avec un portrait de Barbey gravé par Noyon. Tirage sur beau papier à petit nombre. Broché, couvertures imprimées. Exemplaire en parfait état.
Trébutien était l'éditeur et grand ami de Barbey qui eut avec lui une très abondante correspondance. Les lettres de Barbey à Trébutien sont, en effet, de nature à satisfaire bien des curiosités. Nous n'avons pas là une correspondance occasionnelle, ne portant que sur des points précis, ni encore des bribes éparses. C'est toute une suite, c'est une série régulière et de grande étendue. De 1832 environ à 1857 ou 1858, Barbey s'est donné le plaisir d'envoyer à Trébutien non des billets d'amitié ou des souvenirs en trois lignes, mais des "lettres" dans toute la force du terme, dignes du "genre épistolaire" du siècle précédent. Provenance: Henry et André Lefai.
Paris, Librairie Lecampion / A. [Auguste] Blaizot, 1908. 2 vol. au format in-8 (34 x 153 mm) de 332 et 286 pp. Reliures uniformes de l'époque de demi-chagrin maroquiné olive, dos à nerfs ornés de filets en noir, titre doré, tomaison dorée, têtes mouchetées, couvertures conservées.
Ensemble complet des deux volumes la constituant. Le premier s'ouvre sur un joli portrait-frontispice inédit figurant Barbey ; gravé à l'eau-forte par Georges Noyon. Belle impression sur papier au filigrane Arches. ''Barbey enverra à Trébutien quelque quatre cent vingt-sept lettres de 1833 à 1856, dans lesquelles il le tenait au courant de tout ce qui touchait de près ou de loin à sa vie, à ses œuvres, à ses amitiés. Barbey d'Aurevilly est très attaché à Trébutien, allant jusqu'à déclarer : « pour moi, ce que Trébutien veut, Dieu le veut ! ». Barbey ne se dissimulait pas l’importance future des vingt-trois volumes transcrits par Trébutien, lorsqu’il appelait cette correspondance « la plus belle plume tombée de son aile », et qu’il ajoutait : « Le meilleur de moi est dans ces lettres où je parle ma vraie langue et en me fichant de tous les publics. ''» Dos et marge des plats passés. Du reste, très belle condition.
Caen, Hardel, 1854. In-16 de [2] ff. dont la justification du tirage à 36 exemplaires et les armes de Barbey d'Aurevilly imprimées, 47 pp., [2] ff. Broché, couverture d'attente muette (dos avec quelques manques), sous chemise à rabats demi-maroquin turquoise et étui à rebords.
Rarissime édition originale de la première plaquette de poèmes de l'auteur publiée par Trébutien, tirée à seulement 36 exemplaires sur Hollande et non mise dans le commerce. Elle comporte, au premier feuillet, une dédicace imprimée : À mon très-cher ami et éditeur G.-S. Trébutien, qui savait éditer comme Benvenuto Cellini ciselait, vous avez taillé mes cailloux comme on taille des diamants; et par là, vous avez fait vôtres et presque précieuses, ces quelques pierres brutes, noires et couleur de sang, dans lesquelles, sans vous, la lumière n'aurait jamais joué. Si la première oeuvre connue, composée et publiée par Barbey est un poème, l'Élégie aux héros des Thermopyles (1825), que le tout jeune homme dédia à Casimir Delavigne, il a toujours affirmé qu'il n'était « pas un poète officiel ». Il écrit à Trébutien, en 1851 : « Jamais vers de moi ne seront imprimés, mais il m'est agréable de conserver ces bouts-rimés, qui sont des dates de sentiments dans ma vie. On les montre à vingt-cinq personnes qu'on aime et voilà tout ! [] On les ferait tirer à vingt-cinq exemplaires [, mais] il faudrait vingt-cinq exemplaires joliment bien ! » Alors, quelque temps plus tard, lorsque le même Trébutien lui propose d'éditer ses « vers de prosateur », Barbey accepte, mais à la condition impérative que cela ressemble le moins que possible à un livre : la plaquette sera anonyme et sans titre ! Seules les armes de l'auteur reproduites en lieu et place du titre, et la préface, par laquelle Barbey « restitue » ses vers à Trébutien - sans qui ils n'existeraient pas - identifient l'auteur. Cette édition contient douze poèmes : Oh ! pourquoi voyager ? Si tu pleures jamais Oh ! comme tu vieillis ! LÉchanson La Beauté Sur un album Si javais sous ma mantille À Roger de Beauvoir Saigne, saigne mon coeur Les Nénuphars Je vivais sans coeur La Maîtresse rousse. Bel exemplaire tel que paru à toutes marges.
Paris, L. Frinzine, 1887. In-8 de 3 ff. et 300 pages. Intérieur quasiment sans rousseurs. Broché, dos cassé, premier plat renforcé à la charnière, petit manque refait à la pliure (1 cm). Envoi de l'auteur à l'encre rouge sur la page de garde "à mon ami Monsieur Salomon, ce Théâtre Contemporain. Qu'il le juge .... comme Salomon ! J. Barbey d'Aurevilly". Cette dédicace est retranscrit à la page 204 de l'ouvrage "Les Dédicaces à la main de Barbey d'Aurevilly" (Blaizot, 1908).
Édition originale. De sa série Les uvres et les Hommes. Un des exemplaires du tome I portant le nom d'éditeur Frinzine et à la date de 1887 (Le Théâtre Contemporain ayant été publié en 1888-1889 chez Quantin en 3 vol., en édition originale selon Vicaire, qui cite cette particularité). Adam Salomon, né le 9 janvier 1818 à La Ferté-sous-Jouarre et mort le 28 avril 1881 à Paris, est un sculpteur et photographe français. Il a réalisé notamment un beau portrait photographique de Barbey d'Aurevilly. Vicaire I, 307.
BARBEY d'AUREVILLY (Jules-Amédée) - BUHOT (Félix, eaux-fortes de).
Reference : 29932
(1951)
Paris, Alphonse Lemerre, s.d. [circa 1900]. Un vol. au format in-16 (158 x 97 mm) de 1 f. bl. 2 ff. n.fol., 1 frontispice gravé n.fol., 336 pp., 1 f. n.fol. et 1 f. bl. Reliure de l'époque de plein maroquin glacé cerise, plats jansénistes, dos à nerfs orné de filets gras à froid, titre doré, tête dorée, double filet doré sur les coupes, tranches dorées, dentelle intérieure dorée.
Exemplaire revêtu d'une délicieuse reliure de plein maroquin. Il s'ouvre sur un portrait-frontispice figurant Barbey par Rajon et recèle en outre 6 délicates eaux-fortes par Félix Buhot. ''Du point de vue pictural, le meilleur de l'oeuvre de Buhot réside dans les délicates illustrations qu'il exécuta pour quelques romans de Barbey d'Aurevilly, et notamment pour L'Ensorcelée, le Diable amoureux de Cazotte aussi, ainsi que les Lettres de mon moulin de Daudet. Comme graveur, il s'est particulièrement fait remarquer par l'expression intense de ses estampes et sa science approfondie des effets de lumière et d'ombre''. (in Bénézit). ''Au rang des oeuvres de Buhot les plus dignes d'intérêt, figurent ces esquisses, demeurées à l'état d'ébauches, destinées ou non à servir de modèles à d'éventuelles gravures''. (in Centorame). ''Dans une atmosphère de campagne barbare où interviennent des pâtres jeteurs de sorts et des vieilles femmes hantées par le souvenir de leurs débauches, Jeanne Le Hardouey, une aristocrate claudélienne mésalliée d'âme et de corps à un acquéreur de biens nationaux, est «ensorcelée» par un prêtre, l'abbé de La Croix-Jugan qui a tenté de se suicider par désespoir de la cause perdue et dont le visage monstrueux porte la trace des tortures que lui ont fait subir les Bleus. «J'ai tâché, disait Barbey, de faire du Shakespeare dans un fossé du Contentin.» Centorame, Les Illustrateurs de l'oeuvre de Barbey, p. 48 - Séguin, Barbey / Etude de bibliographie critique, p. 42 - Boucard & Goodfriend, p. 45 et suivantes - Bénézit II, Dictionnaire des peintres, p. 385 - Monod I, Manuel de l'amateur de livres illustrés modernes, 957 (pour une édition antérieure). Dos légèrement tâcheté. Très rares autant que claires rousseurs dans le corps d'ouvrage. Nonobstant, belle condition.
Paris, Librairie de Poulet-Malassis, 1861. Un vol. au format in-16 (163 x 103 mm) de 2 ff. n.fol., xvi - 169 pp. Reliure sans doute très légèrement postérieure de demi-percaline satinée cerise, dos lisse orné d'un fleuron central doré, doubles filets dorés, pièce de titre de maroquin miel, titre doré, couvertures conservées.
Seconde édition ; en partie originale. Publiée après la très rare originale imprimée par les soins de Trébutien (d'un tirage primitivement estimé à 30 exemplaires seulement). Relié en tête cette spirituelle note autographe d'un contemporain de Barbey rédigée à la plume : ''Il fut lui-même un type très original du Dandy : je l'ai connu, il est vrai sans avoir, il est vrai, de relations directes avec lui, mais je l'ai étudié dans son physique, dans sa mise, dans ses allures et je peux dire que ce livre, c'est lui. On y trouve une preuve d eplus que le style, c'est l'homme. Barbey d'Aurevilly est tout entier dans ce petit in-18''. ''Seconde édition augmentée et première mise dans le commerce''. (in Seguin). ''Marque au poulet. Seconde édition augmentée''. (in Vicaire). ''A la fois biographie et un essai philosophique, l'ouvrage mêle références historiques et détails anecdotiques et se propose de dresser le portrait d'un homme qui soumit à son goût, pendant vingt ans, la high class" londonienne. Brummell (1778-1840), "arbitre suprême de l'élégance", fut admiré tant par le futur roi Georges IV que par le poète Lord Byron. Jusqu'au jour où, criblé de dettes, il dut s'exiler en France. Loin de sa cour, Brummell connut vite la déchéance. Ruiné, malade, il séjourna en prison, puis à l'hospice où il mourut dément. Brummell fut la plus haute et la plus tragique incarnation du dandysme. Seul un autre dandy comme Barbey d'Aurevilly pouvait relater cette destinée." Grelé, Barbey / Essai de bibliographie générale, p. 37 - Seguin, Barbey / Etudes de bibliographie critique, p. 41 - Carteret I, Le Trésor du bibliophile romantique et moderne, p. 104 - Vicaire I, Maneul de l'amateur de livres du XIXème, 291. Dos passé. Coiffe de tête légèrement emboutie. Rares et discrètes rousseurs dans le texte. Nonobstant, belle condition. Exemplaire à grandes marges.
Paris, E. Dentu, 1864. In-12 de 2 feuillets et 135 pages, quelques rousseurs sinon bon état intérieur. Envoi de l'auteur "à Madame Du Moulin d'Arcy hommage d'un sentiment impérissable Jules Barbey d'Aurevilly." Demi-chagrin vert, dos à nerfs, plats de percaline chagrinée. Charmante reliure d'époque en parfaite condition.
Edition originale. La première parution de cette oeuvre est parue dans le Nain Jaune. Barbey d'Aurevilly l'avait signée du pseudonyme de Old Noll. Portrait au vitriol de l'Académie française en 1863. La dernière décennie du Second Empire est une vraie période creuse : ministres tombés, gloires déchues, auteurs passés de mode, tranquilles opposants de principe au régime en place... A part Victor Hugo, Alfred de Vigny qui vient de mourir et Mérimée, elle ne déborde pas de génies. Barbey d'Aurevilly est un écrivain qui se délecte à dépeindre toutes les nuances de la médiocrité. Le " connétable des lettres " montre de la pointe du sabre les usurpateurs occupant ces fauteuils qui auraient dû revenir, l'année où ils ont été élus, à Théophile Gautier, Honoré de Balzac, Alexandre Dumas, Charles Baudelaire, Stendhal... Barbey se fait leur vengeur. Lui qui aime jouer avec des encres de couleur, ses manuscrits en témoignent, trempe ici sa plume dans le vitriol et l'arsenic, l'encre antipathique, sa meilleure. Babelio pour le commentaire.
(Saint-Lô), L'Ecoute s'il pleut, (1996). Un vol. au format pt in-8 (214 x 138 mm) de 20 pp., en feuilles, sous couverture titrée à rabats rempliés.
Tirage unique à 400 exemplaires seulement ; plus quelques exemplaires de présent. Celui-ci, imprimé nominativement ; sous jolie couverture en papier de Daphné. ''Ce qui frappe à la lecture de ce texte (qui correspond au tout début de la ''liaison'' de Barbey avec Madame du Vallon) ce n'est pas tant la déception et le désenchantement presqu'immédiatement éprouvés par l'auteur qui, avant de la connaître, avait sûrement trop rêvé de la belle marquise, que la manière, très littéraire et précieuse à la fois, avec laquelle le portrait d'Armance est brossé : alors même qu'il fixe ses traits, au physique et au moral, Barbey est manifestement obsédé par la noble et pure Lélia. Le portrait de la marquise qui progressivement se dégage sous la plume - ou le pinceau - de Barbey est en fait une image en creux, un ''négatif'' en quelque sorte de l'héroïne de George Sand ; et il constitue par antithèse l'un des meilleurs et des premiers commentaires critiques qu'on en ait donnés''. Très belle condition.
Caen, Mancel, 1857. In-16 carré de 15 pages y compris le titre et la préface de G. S. Trébutien. Ex-dono manuscrit de Trébutien à Eugène de Beaurepaire (auteur d'une bio-bibliographie sur Trébutien, 1872), ex-libris Jean Morel. Broché à l'état neuf, couverture jaune imprimée, sous portefeuille moderne à rabats demi-maroquin turquoise à bande, p. de titre en maroquin turquoise sur le plat.
Édition originale rare de ce poème en prose de Barbey d'Aurevilly (et de sa traduction - en regard du texte de Barbey - par Madame Harriet Mary Carey). Le tirage ne serait que d'une trentaine d'exemplaires seulement, le nôtre est sur vergé. Préface de G. S. Trébutien. « La raison qui explique suffisamment la publication isolée que nous faisons du Laocoon de Jules Barbey d'Aurevilly, c'est la traduction qui l'accompagne et qui méritait d'être mise en lumière. Une anglaise aux consanguinités normandes, madame H.M. Carey de Rozel, a traduit Laocoon (qui n'est plus maintenant un Rhythme oublié) dans la langue la plus poétique de l'Europe... » (préface de Trébutien). Le Laocoon, traduit par Mme Carey, est l'un des Deux Rythmes oubliés (Laocoon et Les yeux caméléons) qui n'ont paru qu'après cette plaquette, la même année chez Mancel (tiré à 36 exemplaires non mis dans le commerce). Vicaire I, 298; Carteret I, 109.
Paris, Alphonse Lemerre, 1887. Un vol. au format pt in-12 (173 x 107 mm) de 1 f. bl., 2 ff. n.fol., 313 pp. et 1 f. bl. Reliure légèrement postérieure de demi-chagrin maroquiné et glacé acajou à coins, filets en noir portés sur les plats, dos à nerfs orné de filets gras en noir, titre doré, tête dorée sur témoins, couvertures et dos conservés.
Tome Ier seul. Précieux exemplaire de Barbey d'Aurevilly lui-même ; paraphé par l'éditeur au colophon. Lequel a ajouté cette mention manuscrite : ''pour l'auteur''. Un des 12 exemplaires du tirage sur Whatman. Second papier après les 20 de tête sur Chine ; mais plus petit papier par le nombre. Germaine ou La pitié qui deviendra Ce qui ne meurt pas constitue de l'aveu même de Barbey un roman qui «a été pour moi, de vous à moi, une des plus douloureuses choses de ma vie.» Mirbeau de considérer que c'est là ''le livre d'un grand artiste qui arrive juste à temps pour nous faire sortie de cette littérature de boudoir et d'arrière-boutique qui menace, chaque jour davantage, de nous envahir et de nous submerger. Les hommes ont beau être ici méchants, les choses laides, par-delà les cris, les blasphèmes, les passions hideuses, au-dessus des bouches tordues, à travers les poings convulsés, monte pourtant le triomphe de l'éternelle Bonté, de l'éternelle Beauté. L'ordure des mauvais livres nous rend plus précieuse encore la beauté des beaux livres, de même que le spectacle du vice abject fait resplendir plus lumineusement l'image sereine de la vertu. ''Ce qui ne meurt pas'', c'est la littérature. Elle a beau, à de certains jours, être déshonorée et salie par des Colombier et galvaudée par des boutiquiers de lettres, nous avons encore, Dieu merci, assez d'hommes courageux et fiers pour la défendre, pour la conserver belle et parée. je prends le titre de ce roman pour le mettre en épitaphe de tous les livres de Barbey et en fais la devise de ses armes littéraires''. (Les Grimaces, 22 décembre, 1883). Pour l'édition originale de 1884 : Carteret I, Le Trésor du bibliophile romantique et moderne, p. 113 - Vicaire I, Manuel de l'amateur de livres du XIXème siècle, 306 - Clouzot, Guide di bibliophile français, p. 25 Très rares autant que discrets frottements affectant le dos. Du reste, très belle condition. L'exemplaire a conservé de larges témoins.
S.l., L'Ecoute s'il pleut, (1999). Un vol. au format pt in-8 (217 x 143 mm) de 22 pp., en feuilles, sous couverture titrée.
Tirage unique à 400 exemplaires seulement (dont 100 hors-commerce). Belle impression sur vergé s'ouvrant sur un frontispice figurant Barbey primitivement publié dans Les Hommes d'aujourd'hui. ''Verlaine rédigea en 1886 la notice destinée à la série des hommes d'aujourd'hui que nous publions à nouveau aujourd'hui. Il se souviendra, certes, que Barbey a égratigné les poètes parnassiens et surtout symbolistes, il maintiendra qu'en tant que critique, Barbey est ''détestablement personnel, adorablement méchant et spirituel comme un mauvais diable. Verlaine de terminer pourtant son propos par un bel et franc éloge dont la justesse ne cesse de se vérifier''. Très belle condition.
Caen B. Mancel, Eugène Poisson 1857 grand in-16 broché Caen, Printed at the expense of B. Mancel, late publisher, by Eugène Poisson, 1857. 20 x 13 cm, grand in-16, 15 (1) pp., y compris le titre et la préface de Trébutien (numérotée en chiffres romains), plaquette cousue sous couverture imprimée.
Edition originale rare de ce poème de Barbey d'Aurevilly (et de sa traduction - en regard du texte de Barbey - par Madame Harriet Mary Carey). La préface est de Trébutien. Ce dernier y revendique la paternité de l'édition. Notre exemplaire comporte le timbre humide répété du libraire caennais Bernard Mancel ("galerie Mancel, ville de Caen"), qui revendique également cette paternité. De la bibliothèque du grand bibliophile Victor Mercier, avec, sur le papier de couvrure, son paraphe et la mention "collationné complet le 22 janvier 1896". Exemplaire très légèrement défraîchi, avec une trace de torsion dans le coin supérieur droit. (VICAIRE, I, 298 ; CARTERET, I, 109) Bon
Paris, A. Blaizot éditeur, 1908. 2 vol. in-8, 332 + 286 pp., broché, couverture originale imprimée, second volume non coupé (petites déchirures marginales des couverture).
Édition en partie originale, un des exemplaires sur Japon non numéroté comportant un double état du portrait de Barbey d'Aurevilly par Georges Noyon en frontispice. Cet exemplaire a été enrichi, au premier volume, d'un portrait photographique de Barbey d'Aurevilly par Melandri, d'une lettre autographe signée, sans lieu, ni date, 1 p. in-8 sur un double feuillet, adressée à "Cher Amphitryon", d'une note autographe signée, sans lieu, ni date, 1 p. in-16. Dans le second volume, une lettre autographe signée de Barbey d'Aurevilly à [ Hector de] "St Maur", sans lieu, ni date[juillet 1869], 1 p. in-8, qu'il souhaite voir bientôt avec Benjamin Antier et dans laquelle il fait une référence à Macbeth. De ces deux lettres, il semble que seule celle adressée à Saint Maur soit reproduite dans la Correspondance générale (au vol. VII, p., n°1869/11). * Voir photographie(s) / See picture(s) * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.
Félix Buhot (1847-1898), estampe originale (eau-forte), 2ème état. Tirage sur papier vergé. 1888. "Ex libris d'eaux-fortes pour L'Ensorcelée de Mr. J. Barbey d'Aurevilly. Lemerre ed." Format du cuivre 219 x 152 mm. Format de la feuille 286 x 192 mm. Superbe estampe originale publiée dans la livraison du 10 mars 1888 du Livre, revue bibliophilique et bibliographique fondée et dirigée par Octave Uzanne. Belle épreuve sur papier vergé. Protégée par son papier fin d'époque. Etching and drypoint. A very fine proof on laid paper. 2nd state of 2. Good margins. Félix Buhot était ami avec Octave Uzanne, ce qui explique que cette estampe inédite est donnée dans cette revue de luxe destinée aux bibliophiles. Référence : Bourcard et Goodfriend, 116, état définitif. L’Ensorcelée ou La Messe de la Croix-Jugan de Jules Barbey d’Aurevilly a été publiée pour la première fois en feuilleton en 1852, puis édité en 1854. Comme le rappelle Jean-Luc Dufresne, les illustrations pour L’Ensorcelée et Le Chevalier Destouches furent « réalisées spontanément, sans aucune commande » par Buhot, qui rencontra Barbey d’Aurevilly en 1872. Celui-ci le présenta à l’éditeur Alphonse Lemerre. Barbey d’Aurevilly appréciait grandement le travail de Buhot qui, disait-il, « [rêvait] avec une tête identique à la [sienne] ». Barbey meurt l'année suivante, en 1889 (23 avril). Les estampes originales de Félix Buhot sont très recherchées des amateurs.
Phone number : 06 79 90 96 36
Caen, Imprimerie Charles Valin, 1899. In-8 (245 x 165 mm), 1 f. bl., XV pp., 129 pp., 2 ff. bl. Broché, couverture imprimée rempliée d’éditeur, non rogné, rousseurs sur la couverture et les trois premiers feuillets.
Edition originale, tirée à 50 exemplaires tous hors-commerce. Le Comte Auguste de Blangy, historien et bibliophile normand, en rédigea l’avant-propos. Ce recueil de lettres comprend des extraits de la correspondance de Barbey d’Aurevilly, adressées à son ami et confident Guillaume Stanislas Trebutien entre 1843 et 1851. Seule la correspondance du poète fut conservée. Jeune étudiant en droit à Caen, Barbey d’Aurevilly entra un jour dans une librairie de la rue du Pont Saint-Jacques, ce fut le début d’une longue correspondance avec Guillaume Stanislas Trebutien (1800-1870), conservateur adjoint de la Bibliothèque et libraire-éditeur à Caen. Discernant très vite le talent du poète, il assura la publication de ses premières œuvres éditées à seulement quelques exemplaires, dont la nouvelle Léa et ses Poésies. Leur relation épistolaire dura 22 ans jusqu’à leur brouille définitive en 1858. Elle donna naissance à l’une des plus belles correspondances du XIXe siècle, révélant toute l’éloquence du poète dans son intimité. Bon exemplaire. LiseSabourin,"Jules Barbey d’Aurevilly,Lettres à Trébutien,1832-1858",Studi Francesi, 181 (LXI | I)|2017, 168.