E. Dentu Libraire-Editeur Paris 1864 In-12 carré ( 185 X 120 mm ) de 135 pages, demi-maroquin vert émeraude à coins, dos à nerfs janséniste avec date dorée en queue, tête dorée, couvertures et dos conservés ( Reliure signée de G. HUSER ). EDITION ORIGINALE enrichie d'un bel ENVOI AUTOGRAPHE signé à l'encre rouge de Jules BARBEY D'AUREVILLY au poète Martiniste Emile MICHELET. Dos légèrement éclairci, bel exemplaire, bien relié, non rogné.
A. Blaizot, Editeur Paris 1908 2 volumes in-8 ( 230 X 145 mm ) de 332 et 286 pages, broché sous couvertures imprimées. En frontispice du tome 1 un portrait inédit gravé à leau-forte par Georges NOYON. Tirage à petit nombre sur vergé d'Arches non justifié après 5 exemplaires sur papier de couleur non mis dans le commerce et 10 exemplaires sur papier du Japon numéroté. Couvertures légèrement effrangées, bons exemplaires.
Première édition Lemerre.Envoi signé.Précieux exemplaire relié, sur la commande de Barbey, par Gayler-Hirou, son relieur attitré. Charnière supérieure fragile. Paris, Alphonse Lemerre, 1879. 1 vol. (85 x 150 mm) de 1, [2] f., 234 p., [1] et 1 f. Chagrin citron, dos à nerfs orné, pièce de titre, plats ornés d'un encadrement de filets dorés enrichi au premier plat d'un écusson mosaïqué en maroquin bleu avec trois fleurs de lys, dentelle intérieure, tranches bicolores dorées et peintes (reliure signée Gayler-Hirou). Première édition Lemerre. Envoi signé : « à Mademoiselle Mathilde Biéli, son respectueux Jules Barbey d’Aurevilly ».
Le Chevalier des Touches fut publié à Paris en douze feuilletons dans Le Nain jaune du 18 juillet au 2 septembre 1863, et en volume chez Michel Lévy en 1864. La rédaction de ce roman historique, maintes fois interrompue en raison du manque de documentation ou de la préférence accordée par l’auteur à d’autres travaux, dura douze ans. Cet ouvrage s’inscrit à l’origine dans un vaste projet : Barbey d’Aurevilly avait décidé d’écrire plusieurs romans consacrés à la chouannerie et de les regrouper sous le titre général Ouest. Il renoncera ensuite à cette entreprise, si bien que L’Ensorcelée et Le Chevalier des Touches sont désormais deux ouvrages autonomes. Exemplaire relié pour Barbey d’Aurevilly par Gayler-Hirou, son relieur favori, aux armes royales évoquant l’engagement de son héros, avec des tranches décorées de façon bicolore. On relève dans le texte 3 corrections manuscrites, sans doute de la main de Barbey, aux pages 25, 53 et 208. On sait que l’écrivain faisait relier, selon son goût, des exemplaires de ses livres pour en faire présent à ses familiers, comme il l’indique lui-même dans plusieurs lettres. Ce précieux exemplaire a figuré à l’exposition organisée pour le centenaire de la mort de l’écrivain à la Bibliothèque historique de la ville de Paris en 1989 (cf. Catalogue Barbey d’Aurevilly, n° 115). Il a ensuite été la propriété de Joël Dupont, récemment disparu, éminent spécialiste de Barbey d’Aurevilly et conservateur du Musée Barbey d’Aurevilly à Saint-Sauveur le Vicomte depuis 1970. Il repose aujourd’hui, sur dérogation municipale exceptionnelle, au pied du château et près de la tombe de Barbey d’Aurevilly. Charnière supérieure fragile. Des bibliothèque J.M. et Joël Dupont, avec ex-libris.
B. Mancel, Caen 1845, 11,5x15cm, relié.
Édition originale, un des rarissimes exemplaires sur Hollande fort, seuls grands papiers avec quelques exemplaires sur papier de couleur. Reliure en demi chagrin noir, dos à quatre nerfs orné de filets noirs, plats de cartonnage noir, coins légèrement émoussés, reliure de l'époque. Envoi autographe signé de Trébutien à Georges Lesnard. Quelques petites rousseurs sur les gardes. Dans les Annales de Normandie, Jean-Luc Piré analysant la collaboration entre Barbey et Trébutien consacre un paragraphe au Dandysme qui met l'accent sur l'importante participation de Trébutien à ce petit ouvrage, parmi les plus rares et recherchés de Barbey?: «?On connait la monumentale correspondance que Barbey entretint «?dominicalement?» avec son ami durant vingt-six ans. [...] La présence de Trébutien est quasi constante dans l'univers aurevillien. Le «?Sagittaire?» n'avait pas l'enseigne menteuse lorsqu'il annonçait à son correspondant?: «?Votre nom, entrelacé dans le mien, est aussi connu que mon nom [...]. Qui dit d'Aurevilly dit Trébutien.?» Au cur même du Dandysme, Barbey rend hommage à son éditeur et ami?: «?Je demande aux trente ou quarante personnes qui me liront la permission de leur présenter M. Trébutien comme un ami qui vaut mieux que moi et dont l'imagination et la science - séparées souvent, mais unies en lui - n'ont pas besoin de l'amitié pour être appréciées pour ce qu'elles valent.?» L'histoire du Dandysme, plus que toute autre uvre de Barbey est liée à son éditeur, ami et collaborateur actif. D'abord envisagé sous la forme d'un simple article sur Brummell mort trois ans plus tôt, Du Dandysme va devenir un livre grâce aux nombreux documents fournis par Trébutien qui servit de documentaliste à Barbey?: «?à propos de Brummell, j'ai suivi littéralement tous vos conseils. J'ai lu tout ce que vous m'aviez indiqué?». Après avoir essuyé deux refus de publication dans la Revue des Deux Mondes et le Journal des Débats, d'Aurevilly donne le feu vert à Trébutien pour l'impression. Barbey va prendre à cur cette édition?: l'échange des épreuves et des corrections est incessant; en octobre, il décide d'adjoindre des notes à l'ouvrage. La collaboration de Trébutien acquiert une signification particulière?: «?Vous m'avez fait réaimer le Brummell. Sans vous, je l'aurais jeté au feu pour le récompenser des déceptions dont il a été la cause [...]. Vous m'avez fait y reprendre goût, et voilà que maintenant poussé par vous, entraîné par vous, j'arrive au culte du détail, au pointillé, à la hachure inquiète, à toutes ces corrections qui font le fini et dont je n'ai pas la puissance, moi, qui suis un homme de premier jet, un brutal et rapide artiste, animalisé par les passions?!?» Lorsqu'en 1850 Trébutien se propose de publier les Prophètes du Passé, Barbey acquiesce en ces termes?: «?Nous corrigerons les épreuves comme celles du Brummell, n'est-ce pas, mon ami?? J'aime cette manière de travailler. Elle est fécondante. Une pensée, une note, une modification quelconque me vient, et je vous l'envoie?». Si l'édition originale renforce l'amitié du poète et de son éditeur, J-L. Piré note que la réédition sera au contraire sujet de discorde?: Barbey avait proposé à son ami, le 2 juillet 1858, de faire réimprimer le Brummell chez Poulet-Malassis ?: «?si vous m'autorisez à traiter avec le Poulet au citron. Nous partagerons en frères, ce qu'il donnera du Brummell et de sa réimpression?». Or Trébutien abhorre Poulet-Malassis?: «?un socialiste de la pire espèce [...], il fut rédacteur d'un des journaux les plus ignobles de l'époque [...]. Il a fondé à Paris une librairie où il réédite toutes les impuretés et les impiétés du XVIIIè siècle?». (Piré Jean-Luc in Hors-série des Annales de Normandie. G.-S. Trébutien [Préface par J.-Cl. Polet ] 1985. pp. 3-198.) Exceptionnel exemplaire imprimé sur grand papier de Hollande dans une stricte reliure de l'époque. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Caen, au bureau de la Revue de Caen, 1832. In-8 de [2] ff., iii-40 pp. Prospectus de M. Du Méril de 8 pages joint en bon état. Rousseurs, petite déchirure réparée à la seconde couverture. Broché, couverture imprimée, sous chemise cartonnage marbrée à rabat, pièce de titre en maroquin turquoise au dos, et étui.
Rarissime première édition de la deuxième nouvelle écrite par Barbey (après Le Cachet d'onyx), publiée dans La Revue de Caen, fondée par Barbey et quelques amis, tels qu'Edelestand du Méril ou Trébutien. La nouvelle occupe pp. 15-39, elle est datée de juillet 1832. Avec le prospectus de la Revue (8 pp.) Trebutien avait demblée discerné le talent de Barbey, dont il a assuré la publication des premières uvres, en commençant par sa nouvelle "Léa" dans lunique numéro de la «Revue de Caen» en 1832 quils fondèrent ensemble avec le cousin de Barbey, Edelestand du Méril, juste avant leurs installations respectives en 1833 et 1834 dans la capitale. Léa est l'histoire d'un amour impossible entre Reginald, qui est probablement Barbey lui-même, et Léa, une fille épuisée et malade. L'auteur dépeint une passion fougueuse, dramatique et byronienne, qui semble inspirée de son premier amour avec Ernestine du Méril, sur d'Edelestand du Méril. Toutefois, l'imagination aurevillienne détache la nouvelle de la réalité, lui ajoutant un caractère violent bien plus aigu chez les personnages que les sentiments ressentis par l'auteur pendant cette relation amoureuse. REVUE DE CAEN Seul numéro paru de cette revue fondée par Stanislas Trébutien. Textes de Jules Barbey dAurevilly (« Léa »), de Scudo, ami de Barbey sous le pseudonyme de Fra-Paoloo], De Chênedollé, Stanislas Trébutien pour l'introduction.
Gallimard NRF "Bibliothèque De La Pléiade" Paris 1964 In-12 ( 175 X 110 mm ) de LV-1473 pages, pleine basane verte, dos lisse orné de filets dorés sous jaquette illustrée, rhodoïd et étui de carton gris. ( Présentation de l'éditeur ). Textes présentés, établis et annotés par Jacques PETIT. Très bel exemplaire.
Gallimard NRF "Bibliothèque De La Pléiade" Paris 1982 In-12 ( 175 X 110 mm ) de LV-1475 pages, pleine basane verte, dos lisse orné de filets dorés sous jaquette illustrée, rhodoïd et étui de carton gris. ( Présentation de l'éditeur ). Textes présentés, établis et annotés par Jacques PETIT. Très bel exemplaire.
Librairie Alphonse Lemerre Paris 1950 In-12 carré ( 165 X 115 mm ) de 424 pages, broché sous couverture imprimée. Bel exemplaire.
Gallimard NRF "Bibliothèque De La Pléiade" Paris 2007 In-12 ( 175 X 110 mm ) de LV-1475 pages, pleine basane verte, dos lisse orné de filets dorés, sous rhodoïd et étui illustré. ( Présentation de l'éditeur ). Textes présentés, établis et annotés par Jacques PETIT. Très bel exemplaire.
Alphonse Lemerre, Editeur Paris 1897 In-8 ( 215 X 145 mm ) de 54 pages, demi-chagrin bronze, dos à nerfs orné de caissons et fleurons dorés, tête dorée, couvertures conservées. EDITION ORIGINALE tirée à 510 exemplaires, celui-ci ( N°268 ) un des 500 numérotés sur papier de Hollande. Bel exemplaire, bien relié.
Alphonse Lemerre, Editeur Paris 1897 In-8 ( 215 X 145 mm ) de 92 pages, demi-chagrin bronze, dos à nerfs orné de caissons et fleurons dorés, tête dorée, couvertures conservées. EDITION ORIGINALE tirée à 510 exemplaires, celui-ci ( N°268 ) un des 500 numérotés sur papier de Hollande. Bel exemplaire, bien relié.
Gallimard NRF "Bibliothèque De La Pléiade" Paris 1977 In-12 ( 175 X 110 mm ) de LV-1475 pages, pleine basane verte, dos lisse orné de filets dorés sous rhodoïd et étui de carton gris. ( Présentation de l'éditeur ). Textes présentés, établis et annotés par Jacques PETIT. Jaquette absente, très bel exemplaire.
Typographie François Bernouard Paris 1927 2 volumes in-8 ( 215 X 150 mm ) de 347 et 429 pages, demi-chagrin chocolat à coins, dos lisses ornés d'une vignette de titre de basane ébène, têtes dorées, couvertures et dos conservés. 1 des 200 exemplaires numéroté sur Arches. Bons exemplaires.
Gallimard NRF "Bibliothèque De La Pléiade" Paris 1984 In-12 ( 175 X 110 mm ) de 1705 pages, pleine basane verte, dos lisse orné de filets dorés, sous jaquette illustrée, rhodoïd et étui de carton gris. ( Présentation de l'éditeur ). Textes présentés, établis et annotés par Jacques PETIT. Très bel exemplaire.***
Gallimard NRF "Bibliothèque De La Pléiade" Paris 1966 In-12 ( 175 X 110 mm ) de 1705 pages, pleine basane verte, dos lisse orné de filets dorés, sous jaquette illustrée, rhodoïd et étui de carton gris. ( Présentation de l'éditeur ). Textes présentés, établis et annotés par Jacques PETIT. Très bel exemplaire.
Gallimard NRF "Bibliothèque De La Pléiade" Paris 1972 In-12 ( 175 X 110 mm ) de 1705 pages, pleine basane verte, dos lisse orné de filets dorés, sous jaquette illustrée, rhodoïd et étui de carton gris. ( Présentation de l'éditeur ). Textes présentés, établis et annotés par Jacques PETIT. Discret ex-dono manuscrit sur une garde, très bel exemplaire.
Rouveyre Et Blond Paris 1883 In-12 broché.Couverture imprimée rempliée.152 pages.Préface de Paul Bourget.Portrait à l'eau-forte gravé par Abot.Edition en partie originale.
Les Cahiers Du Sud Marseille 1927 In-12 ( 195 X 145 mm ) de 59 pages, broché. Edition originale, 1 des 36 exemplaires numérotés sur pur-fil ( No. 6 ). Parfait état.
CONRAD (Joseph) / BARBEY (Valdo, ill.) / HARCOURT (Gabrielle d', trad.)
Reference : 421
(1931)
Paris Les exemplaires 1931 In-4° (290 x 200 mm), [1] pl. - 284 pp. - [1] f. - [1] f. bl., maroquin bleu nuit, dos lisse orné à froid avec pièces de titre en maroquin vert d'eau, décor doré à la plaque au centre des plats mosaïqué de maroquin bleu, encadrement à froid se poursuivant sur les contreplats, contregardes et gardes de papier marbré, tête dorée, couvertures et dos conservés, étui bordé (reliure signée RENÉ KIEFFER au contreplat supérieur et avec son étiquette estampée sur la première garde blanche).
Un dessin original de Valdo Barbey pour René Kieffer. Première édition illustrée, tirée à 99 exemplaires sur vélin d'arches, le n° 22 « imprimé pour Monsieur René Kieffer » et signé par l'éditeur à la justification. L'ouvrage est truffé d'un dessin original inédit à l'encre de Valdo Barbey portant un envoi « à mon cher René Kieffer, son ami Valdo Barbey » ainsi que de 2 lettres autographes signées du même, datées du 22 octobre 1942 et du 30 août 1945. Il est revêtu d'une reliure à décor de feuilles de palmier. Le peintre suisse Valdo Barbey (Valeyre-sous-rances : 1880 - Paris : 1964) orne de 20 eaux-fortes cette nouvelle de Conrad. Élève des Beaux-Arts de Paris, Barbey expose dès 1906. Mobilisé, il est réformé en 1916. En épousant la fille du directeur de l'Opéra de Paris, Barbey entre dans le monde du spectacle et réalise des décors et costumes d'opéra, ballet et théâtre. Tout en continuant ses activités de peintre, il illustre quelques livres et en écrit même un, intitulé Lettres à Julien, Flandre et Sicile. Il obtient en 1947 le titre de peintre officiel de la marine. En 1949, René Kieffer commandera à Claude Farrère le texte De Londres à Venise par New-York pour illustrer des eaux-fortes qu'il avait achetées à Barbey. Joseph Conrad, célèbre pour son roman Au cur des ténèbres, a également écrit des nouvelles comme The End of Tether, traduit par Gabrielle d'Harcourt par Au bout du rouleau. Ce texte, paru pour la première fois en 1902, n'est traduit en français qu'en 1931. Conrad, mousse puis capitaine, s'inspire de ses voyages sur la mer : Au bout du rouleau narre l'histoire du capitaine Whalley qui veut aider son unique fille mal mariée. Pour lui apporter une aide financière, il doit reprendre la navigation avec un équipage lâche et avide du secret du vieux capitaine. Monod 3080. Pièces de titre insolées. petite habile restauration à la pointe en tête du mors supérieur
Fragment manuscrit de premier jet et en partie inédit de la préface de Jules Barbey d'Aurevilly pour le premier livre de Léon Bloy, Le Révélateur du globe. [Paris, 1884]. 2 pages en 1 f. (200 x 340 mm). Encre et mine de plomb. Précieux fragment manuscrit de premier jet et en partie inédit de la préface de Jules Barbey d’Aurevilly pour le premier livre de Léon Bloy, Le Révélateur du globe. Cette préface paraîtra seule en pré-originale dans Le Gaulois, à la veille de sa parution en volume chez A. Sauton. Cette version princeps est assez éloignée de l’édition et comporte maints passages dont la formulation est inédite. Des 14 paragraphes de la préface publiée, ce manuscrit en concerne 5 dans lesquels il s’insère de manière fragmentée.
Léon Bloy n’a que vingt et un ans lorsqu’il vient se présenter à son illustre voisin de la rue Rousselet, Jules Barbey d’Aurevilly, de trente-huit ans son aîné : « L’écrivain normand se fera aussitôt le mentor littéraire du jeune homme dont il avait deviné les dons, le guidera dans ses lectures, l’encouragera à apprendre le latin, lui fera découvrir la Bible, les Pères de l’Église et les mystiques […] » (Catalogue de l’Exposition Léon Bloy. Paris, BN, 1968). Avec Georges Landry, le jeune Bloy occupera quelque temps le rôle de secrétaire auprès de Barbey. Lors de la publication de son premier livre, Le Révélateur du globe, c’est à son maître devenu son ami qu’il demandera d’en rédiger la préface. Barbey y sera visionnaire, prédisant le retentissement de ce livre inaugural et l’avenir littéraire du jeune écrivain. Les deux hommes resteront proches et Bloy sera du cercle d’intimes qui entoureront Barbey à ses derniers instants : « M. d’Aurevilly est mort ce matin dans mes bras […] » (lettre à Maurice de Fleury, mardi 23 avril 1889).
Édition originale, de toute rareté, du premier texte en prose de Barbey d'Aurevilly.Précieux exemplaire de celui qui fut le conservateur du dit Musée Barbey d'Aurevilly à Saint-Sauveur. Caen, Au Bureau de la Revue de Caen, rue des Carmélites, n°4, (30 octobre) 1832. 1 vol. (150 x 240 mm) de [2] f., III et 40 p. Bradel cuir de Russie rouge, titre doré au dos, couvertures conservées (reliure signée G. R. P., avec ex-libris au contreplat). Édition originale, de toute rareté, du premier texte en prose de Barbey d’Aurevilly, paru sept années après sa première publication, un poème, « Aux héros des Thermopyles », et neuf ans avant son premier grand roman, L’Amour impossible.
Léa ne connaîtra une édition séparée qu’en 1907, à la Société normande, en petit tirage (90 exemplaires) ; il faudra attendre 1919 pour la première édition publique. La Revue de Caen dans laquelle elle paraît est toute aussi rare qui n’aura qu’une seule livraison. À partir de 1829, Barbey d’Aurevilly étudie le droit à Caen : il y fait la connaissance du libraire Stanislas Trébutien et décide de fonder avec lui une « publication républicaine », la Revue de Caen, pendant républicain de la revue royaliste que son frère Léon Barbey d’Aurevilly avait fondé, Le Momus normand. La revue se prépare dès le début de l’année 1832, grâce à l’aide financière de son cousin Edelestand du Méril. Elle peut paraître en fin, précédé d’un prospectus de huit pages, non signé (mais rédigé par Trébutien) qui annonce la prochaine sortie du numéro qui ne viendra jamais. Cette édition est d’une insigne rareté. On ne peut recenser que huit autres exemplaires : en plus des deux en collections publiques héritées du dépôt légal (Caen, Bibliothèque municipale, fond normand ; Paris, Bibliothèque nationale, Réserve des livres rares), on ne peut citer que les exemplaires suivants : Piolenc (vente, 1913) ; E.D. (vente, 1917) ; Schück [puis Lucien-Graux] (vente, 1931, 1956) ; Villeboeuf ; André Vasseur (Ader, 2023, n° 36) ; et un dernier, relié en demi-basane verte d’époque, avec le prospectus (cat. Librairie Walden, n° 6, 2005). Carteret, p.100, « plaquette de la plus grande rareté ». Elle manque à Vicaire, et à Escoffier. C’est la seule pièce imprimée d’importance absente du Musée de Saint-Sauveur-le Vicomte. Précieux exemplaire de celui qui fut le conservateur du dit Musée Barbey d’Aurevilly, Joël Dupont, avec ex-libris. Il en fit l’acquisition en 2006, se promettant d’en traquer un autre exemplaire pour le Musée, qu’il ne trouva jamais. Très bel exemplaire, très frais, à grandes marges, bien relié, avec ses deux couvertures. Léa y occupe les pages 15-39.
Paris, Alexandre Cadot, 1853. Trois volumes in-8 de 2 feuillets, 327 pages, table du premier volume au verso de la dernière page; 2 feuillets, 316 pages, 1 f. de table pour le deuxième tome; 2 ff., 341 pp., 1 f. de table pour le troisième tome (sans les rares 3 feuillets d'errata). Exemplaire enrichi d'un portrait de l'auteur gravé par H. Toussaint d'après Émile Lévy, en double état, et la suite des 10 eaux-fortes de Félix Buhot, tirées sur chine, pour l'édition Lemerre de 1873. Exemplaire du colonel Sicklès (IV, 1009) et Joêl Dupont, ancien conservateur du Musée Barbey d'Aurevilly. Demi-maroquin rouge avec coins, filet doré sur les plats, dos lisse orné dune tige feuillagée mosaïquée passant sous la pièce de titre de maroquin bleu nuit, tête dorée, non rogné, couvertures jaunes conservées (Bretault). Un mors parfaitement restauré. non rogné, couverture (Bretault).
Edition originale du premier grand roman de Barbey. Publiée en 1851 et remise en vente avec des titres de relais en 1852 et 1853. Vellini, l'héroïne, est le portrait d'une Espagnole avec laquelle l'auteur avait eu une liaison en 1841. On a monté en tête du tome I une belle lettre autographe signée de Barbey adressée à Octave Uzanne (2 pages in-12, datée du lundi de la Pentecôte de 1878 (10 juin 78), enveloppe avec cachet de cire rouge aux armes de Barbey); l'écrivain confirme l'annulation d'un dîner: Je ne crois pas que cela ait été expressement convenu ce jour-là, entre nous, mais comme je suis l'être le plus anxieux de la Terre (une Anglaise m'appelait Lord Anxious), je vous écris pour en finir avec mon anxiété. Il me serait impossible de passer la journée de demain ensemble. Des Normands m'arrivent de Normandie, attirés par cette badauderie de l'exposition. Je leur appartiens. Demain, ils ne seront plus là. Vous, vous y serez toujours pour m'appartenir. Tout à vous, cordialement. Jules Barbey d'Aurevilly. Le bibliophile et prolifique journaliste que fut Octave Uzanne (1852-1931) publia en 1927 une biographie de l'auteur des Diaboliques, dont il avait fait la connaissance en 1877. L'expostition dont il est fait mention est l'Exposition Universelle de Paris. Bel exemplaire à grandes marges (225 x 138 mm) dans une jolie reliure de Bretault. Joseph Bretault était un des ouvrier du relieur Victor Champs. Il est né en 1856 et s'est établi en 1880, 8 rue Bonaparte à Paris. A sa mort le 23 avril 1903 l'activité fut poursuivie par sa veuve, puis par son gendre, Blanchetière, à partir de 1906. (Fléty, Dictionnaire des relieurs français ayant exercé de 1800 à nos jours, Éditions Technorama, 1988, p. 33-34). Vicaire, Carteret.
Paris, Lecampion, 1908. Deux volumes in-8 avec un portrait de Barbey gravé par Noyon. Tirage sur beau papier à petit nombre. Broché, couvertures imprimées. Exemplaire en parfait état.
Trébutien était l'éditeur et grand ami de Barbey qui eut avec lui une très abondante correspondance. Les lettres de Barbey à Trébutien sont, en effet, de nature à satisfaire bien des curiosités. Nous n'avons pas là une correspondance occasionnelle, ne portant que sur des points précis, ni encore des bribes éparses. C'est toute une suite, c'est une série régulière et de grande étendue. De 1832 environ à 1857 ou 1858, Barbey s'est donné le plaisir d'envoyer à Trébutien non des billets d'amitié ou des souvenirs en trois lignes, mais des "lettres" dans toute la force du terme, dignes du "genre épistolaire" du siècle précédent. Provenance: Henry et André Lefai.
Rare suite complète de 6 planches en tirage princeps, avant suppression des marges symphoniques et réduction des cuivres. Tirage unique à 12 exemplaires. Superbes épreuves imprimées avec teinte de fond. S.l.n.d. [1873]. 6 eaux-fortes et pointes sèches (115 x 175 mm chacune), sous passe-partout. Rare suite complète de 6 planches en tirage princeps, avant suppression des marges symphoniques et réduction des cuivres. Tirage unique à 12 exemplaires. Cette suite comprend : - « Le Pâtre » ; - « Un Chemin de perdition » ; - « Elle venait lentement » ; - « Thomas Le Hardouay » ; - « La Vision » ; - « L’Enterrement ».
Superbes épreuves imprimées avec teinte de fond. Elles sont référencées par Bourcard & Goodfriend 85 à 90 (B. & G. 85, 3e état/6 ; B. & G. 86 à 90, 3e état/5). Elles serviront pour l’édition de 1878, ajoutées au texte inaugural des Œuvres complètes de Barbey d’Aurevilly, que publiera Lemerre entre 1878 et 1889. Comme le rappelle Jean-Luc Dufresne, les illustrations pour L’Ensorcelée et Le Chevalier Destouches furent « réalisées spontanément, sans aucune commande » par Buhot, qui rencontra Barbey d’Aurevilly en 1872, ce dernier le présentant ensuite à l’éditeur Alphonse Lemerre. Barbey d’Aurevilly appréciait grandement le travail de Buhot qui, disait-il, « [rêvait] avec une tête identique à la [sienne] » ; Bénézit dit que, pour ce peintre, « le meilleur de son œuvre réside dans les délicates illustrations qu’il exécuta pour quelques romans de Barbey d’Aurevilly… Comme graveur il s’est fait remarquer par l’expression intense de ses estampes et sa science approfondie des effets de lumières et d’ombre… ». L’Ensorcelée ou La Messe de la Croix-Jugan de Jules Barbey d’Aurevilly a été publié pour la première fois en feuilleton dans L’Assemblée nationale du 7 janvier au 11 février 1852, et en volume sous son titre définitif chez Cadot en 1855. Très rare.
Paris, Librairie Lecampion / A. [Auguste] Blaizot, 1908. 2 vol. au format in-8 (34 x 153 mm) de 332 et 286 pp. Reliures uniformes de l'époque de demi-chagrin maroquiné olive, dos à nerfs ornés de filets en noir, titre doré, tomaison dorée, têtes mouchetées, couvertures conservées.
Ensemble complet des deux volumes la constituant. Le premier s'ouvre sur un joli portrait-frontispice inédit figurant Barbey ; gravé à l'eau-forte par Georges Noyon. Belle impression sur papier au filigrane Arches. ''Barbey enverra à Trébutien quelque quatre cent vingt-sept lettres de 1833 à 1856, dans lesquelles il le tenait au courant de tout ce qui touchait de près ou de loin à sa vie, à ses œuvres, à ses amitiés. Barbey d'Aurevilly est très attaché à Trébutien, allant jusqu'à déclarer : « pour moi, ce que Trébutien veut, Dieu le veut ! ». Barbey ne se dissimulait pas l’importance future des vingt-trois volumes transcrits par Trébutien, lorsqu’il appelait cette correspondance « la plus belle plume tombée de son aile », et qu’il ajoutait : « Le meilleur de moi est dans ces lettres où je parle ma vraie langue et en me fichant de tous les publics. ''» Dos et marge des plats passés. Du reste, très belle condition.