Leyde, veuve M. Cijfveer, fils de Jean, 1814 in-8, 24 pp., broché sous couverture d'attente de papier rose moucheté.
Très rare pièce de vers à connotation des plus satiriques : en cette fin d'occupation française, l'esprit des Néerlandais ne se portait pas vraiment à un amour immodéré de la "Grande Nation". Qu'on en juge par l'initium : "Cessez donc vos clameurs, mes chers compatriotes ! / Vos lamentations, vos plaintes sont bien sottes ; / Et je vais vous prouver, honnis, humiliés, / De fortune et d'enfants à l'envi spoliés, / Que vous devez encore hommage et gratitude / À l'auteur couronné d'un châtiment si rude".L'auteur est un peu spécieux dans ses ironies : il avait jusqu'en 1813 composé plusieurs pièces à la gloire de Napoléon (comme La Campagne des trois empereurs, poème, de 1806, sur Austerlitz). Écrivain hollandais d'expression française et néerlandophone, Abraham-Louis Barbaz (1770-1833) était le fils d'un horloger suisse fixé à Saint-Pétersbourg puis à Amsterdam.Un seul exemplaire au CCF (BnF). - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT