Barbara Nestola, Benoît Dratwicki, Julien Dubruque, Thomas Leconte (eds)
Reference : 64299
, Brepols, 2023 Paperback, 440 pages, Size:178 x 254 mm, Illustrations:36 b/w, 23 col., 27 tables b/w., 8 exemples musicaux, Language(s): English, French. ISBN 9782503604787.
Summary As the forerunners to the Paris Opera, the Académie d'opéras (1669-1672) and the Académie royale de musique (1672-1791) inspired first historical then aesthetic research, research that appeared very steadily through the eighteenth, nineteenth, and twentieth centuries. At the beginning of the twenty-first century, researchers and performers alike began to change their perspective on the institution and its legacy, shifting away from the Académie's image as a tool used in the propaganda machine and towards a focus on aspects of performance practice. However, despite the scale and diversity of the current body of scholarship, many facets of the Académie royale de musique remain unexplored. It was first and foremost a cultural institution, one that developed its own identity and savoir-faire, some aspects of which still need to be uncovered. ? This study aims to reconsider the institution from a new angle, thanks to an interdisciplinary approach and three sustained motivations: questioning the institution's very nature, as well as its place and status in the French academic network; highlighting practical, logistical, and material questions as yet unexplored; and reevaluating not only its interactions with other theaters in Paris, at court, and in the provinces, but also the ways its repertoire spread in general. For once, poets and composers are not the main subject. We choose to concentrate instead on those who helped the pieces to exist and to come to life: directors and administrators, performers, teachers, and craftsmen. The papers focus on their hierarchical relationships, their decision-making authority, and their respective responsibilities, in order to better understand all that the fashioning of operas entails. Le développement de l'opéra en France est intrinsèquement lié à l'histoire de l'Académie royale de musique de Paris?: le genre et l'institution naissent et évoluent en parallèle, se nourrissant l'un de l'autre. L'institution en tant que telle reste cependant moins étudiée?: son administration, son modèle économique, sa gestion des carrières et des compétences, son personnel (artistes, artisans, maîtres de chant et de danse, employés), ses fournisseurs, son organisation quotidienne, l'interaction entre les corps de métier qui la composent (et notamment la notion de responsabilité, de droit ou de fait, incombant à chacun), son évolution dans le temps, la diffusion de son répertoire et de son image fournissent autant de pistes à explorer. Ces aspects sont déterminants pour comprendre la nature de l'institution, mais aussi celle de son répertoire. À la différence des autres académies établies par Louis XIV, l'Académie royale de musique est en effet avant tout une entreprise culturelle, qui «?fabrique du spectacle?» avec des contraintes de production, de rentabilité et d'attractivité. Unique théâtre de répertoire en Europe à l'époque, elle entretient des forces artistiques permanentes (orchestre, ballet, troupe) et gère des fonds considérables (musique, décors, costumes). Le succès public dépend tout autant de la qualité du spectacle et de l'interprétation que de la valeur intrinsèque du poème et de la musique. Ce fonctionnement particulier place l'?uvre au croisement de multiples considérations pragmatiques, dont l'étude permet de réévaluer le geste créateur et la notion d'?uvre elle-même. C'est ce que le CMBV a souhaité mettre en valeur dans un ouvrage collectif interdisciplinaire.