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‎BALZAC (Honoré de) / QUINT (Paul, ill.)‎

Reference : 406

(1926)

‎L'Héritier du diable‎

‎Paris Éditions René Kieffer 1926 In-8° (240 x 190 mm), [2] ff. bl. - [1] pl. - 96 pp. - [2] ff. - [97] pl. - [2] ff. bl., veau rouge estampé, dos lisse orné, décor doré à la plaque sur les plats, contregardes et gardes de papier marbré, tête dorée, couvertures et dos conservés (Reliure de René Kieffer, étiquette estampée sur la première garde blanche).‎


‎L'héritier a-t-il le diable aux trousses ? Un des 50 exemplaires de tête sur Japon (n° 48) comprenant 2 aquarelles originales inédites (soit une de plus qu'annoncé à la justification) et une suite en noir. Suivent 50 sur vélin de cuve avec 1 suite et 500 sur vélin pur fil, pour un tirage limité à 600 exemplaires numérotés. L'ouvrage est truffé de 2 lettres autographes signées et d'une carte postale autographe signée de Paul Quint, illustrateur de l'ouvrage. L'une porte sur la remise des illustrations de L'Héritier du diable, l'autre, datée de 1929, sur l'avancée de l'aquarelle originale destinée à Kieffer et sur sa vie à Strasbourg. La carte postale représente la kermesse de la ville de Hrdt. L'ouvrage est habillé d'une reliure éditeur dont la surface est entièrement estampée d'un motif imitant une peau de reptile et dont le décor à la plaque est ici frappé à l'or. Il met en scène dans une arcade une tête de diable de profil, tenant un sac rempli de monnaie sur lequel est inscrit « 100 000 ». L'exemplaire est décrit par Sanjuan. Cette édition présente un texte entièrement calligraphié par l'illustrateur. Les dessins ne furent pas au goût de tout le monde comme en témoigne cette citation de Bertrand Guégan, critique littéraire : « Sur la couverture en papier marbré, une hideuse main, d'un rouge hideux, jette des pièces d'or à travers un guichet. Cela est d'une vulgarité lamentable ; le reste du volume l'est d'avantage encore et veut imiter Joseph Hémard. » Guégan (Bertrand), « L'il du bibliophile », dans Arts et métiers graphiques, Paris, 15 juillet 1929 (n° 12) (Sanjuan p. 748). Collaborateur de plusieurs journaux humoristiques (Sourire, Rire, Fantasia, Mode illustrée, etc.), Paul Boiraud, dit Quint (Paris : 1884 - Strasbourg : 1953), fait ses armes en tant qu'illustrateur chez Georges Crès avec Le Rouge et le Noir (1922). Pour Kieffer, il illustre 3 ouvrages de Balzac : Le Moyne Amador, dans un premier temps, puis Le Père Goriot (1922) dans un style moins truculent, et enfin L'hériter du diable. Chez Messein, Quint orne d'aquarelles les Chansons pour Elle de Verlaine (1923) ; Kieffer, qui souscrit le tirage de tête, a vraisemblablement contribué à la conception de cette dernière édition. Quint s'installera à Strasbourg, où une exposition lui sera consacrée en 1954. L'Héritier du diable est un très court roman de Balzac, inspiré du langage rabelaisien, qui s'inscrit dans Les Contes drolatiques. Monod 840 ; Sanjuan 82 (planches XXII et LXXII) Mors légèrement frottés ‎

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‎BALZAC (Honoré de) / QUINT [BOIRAUD (Paul)] (ill.)‎

Reference : 382

(1921)

‎Sur le Moyne Amador qui feut ung glorieux abbé de Turpenay‎

‎Paris René Kieffer 1921 In-8° (235 x 215 mm), [1] pl. - 81 pp. - [1] f. bl. - 81 pp., maroquin caramel, bande centrale de basane noire, recouvrant plats, dos lisse et chasse des contreplats, décor typographique mosaiqué et doré sur le plat supérieur, double filet intérieur noir et doré, contregardes et gardes de papier marbré doré et argenté, tête dorée, couvertures et dos conservés, étui bordé (reliure signée RENÉ KIEFFER - INV / PIERRE LEGRAIN au contreplat supérieur et avec l'étiquette imprimée du premier à la première garde blanche). ‎


‎Une reliure « typographique » d'après une maquette de Pierre Legrain. Tirage limité à 580 exemplaires sur vélin de cuve, celui-ci le n°48, portant à la justification la mention autographe « Réservé à ma / bibliothèque / personnelle / René Kieffer ». Il est agréménté d'une suite en noir sur Chine (réservée au 80 premiers exemplaires) ainsi que d'une aquarelle originale inédite de Quint (dessin non retenu) normalement réservée aux 30 premiers. Exemplaire habillé d'une reliure « typographique » réalisée par Kieffer d'après une maquette de Pierre Legrain. Celle-ci diffère de la reliure éditeur, ornée d'un décor à la plaque illustratif en 6 cases vraisemblablement dessiné par Quint. Pierre Legrain, formé comme dessinateur, s'initie à la reliure en 1917 ; engagé comme décorateur par le couturier Jacques Doucet, il prend bientôt en charge l'habillage des ouvrages de son immense collection, concevant pour lui des décors géométriques d'un style nouveau. Pour mettre à bien ses projets, Legrain fait appel à des artisans de talent : entre 1919 et 1923, notamment, il travaille avec René Kieffer. En février 1923, Legrain s'installe à son compte, événement qui marque la fin de leur collaboration. Kieffer continuera néanmoins de s'inspirer de son style géométrique. Déjà portraituré par Gustave Doré, le Moyne Amador, protagoniste de l'un des Cent Contes drôlatiques, reparaît ici - avec son escorte de belles pécheresses - sous la plume de Quint, qui signe les nombreuses illustrations colorées au pochoir et, vraisemblablement, le texte calligraphié. Kieffer produisit plusieurs de ces éditions dites « enluminées » (pages comprenant le texte calligraphié et l'illustration reproduites photomécaniquement) des Contes drôlatiques : Le Vieulx-par-chemins (chez Crès, 1914), Le péché véniel (1922), Les trois clercs de Saint Nicholas (1926), L'héritier du diable (1926), et enfin Le dangier d'estre trop cocquebin (1928). Si la formule semble avoir plu au public, d'autre la jugèrent quelque peu lassante. Un critique des Arts et Métiers Graphiques ironisait ainsi : « Que feront les « enlumineurs » quand ils auront enluminé tous les Contes drôlatiques ?» (N°12, 1929, p. 748) Collaborateur de plusieurs journaux humoristiques (Sourire, Rire, Fantasia, Mode illustrée, etc.), Paul Boiraud, dit Quint (Paris : 1884 - Strasbourg : 1953), fait ses armes en tant qu'illustrateur chez Georges Crès avec Le Rouge et le Noir (1922). Pour Kieffer, il illustre 3 ouvrages de Balzac : Le Moyne Amador, dans un premier temps, puis Le Père Goriot (1922) dans un style moins truculent, et enfin L'hériter du diable, autre Conte « enluminé » (1926). Chez Messein, Quint orne d'aquarelles les Chansons pour Elle de Verlaine (1923) ; Kieffer, qui souscrit le tirage de tête, a vraisemblablement contribué à la conception de cette dernière édition. Quint s'installera à Strasbourg, où une exposition lui sera consacrée en 1954. Sanjuan 27. Petites reprises de teinte au mors et dos ‎

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