Une des œuvres-clés de Balzac, pénétrée d'occultisme. Paris, Hippolyte Souverain, 1842. 2 volumes in-8 de 327 pp., 336 pp. Demi-chevrette rouge, dos lisses ornés de filets dorés et de fleurons noirs, entièrement non rognés. Reliure de l'époque 225 x 137 mm.
Édition originale rare. (Clouzot 30). Elle faisait défaut à la collection romantique de Maurice Escoffier. Vicaire, I, 217; Rahir, La Bibliothèque de l’amateur, 306; Catalogue Destailleur 1379. Une des œuvres-clés de Balzac, pénétrée d'occultisme. Balzac qualifiait de "privilégiée" l'histoire d'Ursule, "sœur heureuse d'Eugénie Grandet". Le roman ouvre les Scènes de la vie de province : une jeune fille parvient à triompher de la machination ourdie contre elle visant à la spolier. Ce portrait de jeune fille fut dédié par Balzac à sa nièce, Sophie Surville. La première partie d’Ursule Mirouet, « Les Héritiers alarmés », nous présente la bonne société de Nemours ou plutôt les quatre familles bourgeoises apparentées les unes aux autres qui, sous la Restauration, dominaient la petite ville. Minoret-Levrault, maître de poste, est une espèce d’Hercule stupide, dominé par sa femme, l'inquiétante Zélie; le couple vit pour son fils, Désiré, jeune dandy qui fait ses études de droit. Le docteur Minoret, ancien disciple des encyclopédistes et athée convaincu, a fait retour à sa ville d'origine, où il achève dans la retraite sa brillante carrière d'ex-médecin de l'Empereur. Le docteur n'a pas d'enfant, et ses neveux, dont le maître de poste, pensent qu'ils se partageront son héritage. Mais Minoret amène dans sa maison une orpheline, Ursule Mirouet, fille d'un chanteur, lui-même enfant naturel d'un organiste. Ursule est sa nièce et il l'élève comme sa fille, dirigeant lui-même son instruction avec l'aide de ses vieux amis, le curé Chaperon, le juge de paix Bongrand et le vieil officier de Jordy. En grandissant, la petite Ursule s'aperçoit que son oncle et parrain, ne partage pas sa foi, elle en éprouve une vive douleur. Le vieux docteur, brouillé depuis longtemps avec un ancien camarade qui s'est lancé dans l'étude du magnétisme, reçoit soudain de ses nouvelles. Son ami lui demande de le revoir à Paris. Minoret se rend au rendez-vous et assiste à une séance d'expériences magnétiques au cours de laquelle une voyante lui expose, point par point, les menus gestes de sa filleule restée à Nemours. De retour dans sa maison, le docteur constate que les dires de la voyante étaient scrupuleusement exacts. Ébranlé dans ses convictions, ému par la souffrance que cause à Ursule devenue une jeune fille son impiété, le vieil athée se convertit brusquement. Cet événement imprévu sème le trouble parmi les héritiers : Minoret ne va‑t‑il pas laisser ses biens à l’Église, pis encore, faire de sa filleule héritière ? Aussi entoure-t-on le vieillard de manœuvres et de suspicion. Mais le docteur est bien davantage troublé par une découverte qu'il vient de faire ; Ursule est amoureuse d’un jeune voisin, Savinien de Portenduère. Peu après, le jeune homme est mis en prison pour dettes; sa mère, veuve et pauvre, ne peut rien pour lui, et c'est le docteur Minoret qui avance l'argent nécessaire à sa libération; il va lui-même le tirer de prison. C’est au tour de Savinien de tomber amoureux de la belle Ursule. L'indulgent docteur Minoret est prêt à donner son consentement à cette union, si Savinien rachète sa conduite passée ; mais la fière Mme de Portenduère reste intraitable, son fils n'épousera pas une orpheline, fille d'un « capitaine de musique », lui-même fils naturel. Aussi Savinien quitte-t-il Ursule pour s'engager dans la marine lors de la conquête de l'Algérie. Il en revient gradé et glorieux, toutefois sa mère ne veut pas céder. Devant cette attitude, le docteur se voit obligé de fermer sa porte à Savinien. Cette première partie n'est que le prélude du drame qui s'ouvre avec la mort du docteur (IIè partie, « La Succession Minoret »). Les dispositions du vieillard avaient été prises, il avait dissimulé des titres au porteur pour sa filleule, laissant à ses héritiers légaux leur part normale d'héritage. Sur son lit de mort, le docteur remet à Ursule la clé qui ouvre le cabinet où se trouve caché l'argent qu'il lui destine ; mais la jeune fille, troublée, se laisse distancer par un des héritiers, le maître de poste Minoret-Levrault, lequel, dissimulé près de la chambre mortuaire, a tout entendu. Minoret-Levrault s'empare du magot et tout le monde s'étonne qu’Ursule n'ait reçu qu'une somme insignifiante. La jeune fille, en butte à la persécution des héritiers, se retire dans une petite maison avec une servante ; tout espoir d'épouser Savinien de Portenduère est maintenant perdu pour elle. Mais la présence d'Ursule dans la ville gêne Minoret-Levrault, qui n'a avoué à personne, pas même à sa femme, son larcin. Il demande à l'ignoble Goupil, clerc de notaire satanique et repoussant, de l'aider à chasser la jeune fille. Celui-ci commence alors une campagne de lettres anonymes qui fait planer la terreur sur la pauvre fille et la conduit bien près de la mort. Mais comme Minoret-Levrault qui s'est constitué une immense fortune ne paie pas suffisamment les services rendus par Goupil, celui-ci décide de se venger. Il avoue être l’auteur de la machination mais il n'a été qu'un instrument entre les mains de Minoret-Levrault. Les vieux amis du docteur, qui continuent à protéger Ursule et Savinien, demeuré fidèle, se demandent quelle raison a pu pousser Minoret-Levrault à vouloir à tout prix le départ d’Ursule. Celle-ci revoit son oncle en rêve, et le mort lui dévoile dans tous ses détails l'infamie de Minoret-Levrault. De présomption en présomption, on parvient à découvrir le vol. Le fils ainé de Minoret-Levrault meurt dans un accident qui avait été annoncé par le défunt à sa filleule; sa femme devient folle, quant à lui, durement éprouvé, il devient un vieillard blafard et dévot qui s'efforce de racheter son acte. Ursule épousera enfin Savinien et ils vivront dans le château acquis par le maitre de poste que celui-ci leur a abandonné. Il est à peine besoin de souligner la naïveté de l'intrigue, dans laquelle le magnétisme, les manifestations supra-terrestres, les apparitions jouent un très grand rôle. Balzac se laisse aller ici à ses convictions profondes sur la réalité des phénomènes occultes. Dans cet étrange mélodrame, d'ailleurs fort poignant, l'innocence est persécutée, mais elle recevra la récompense dont elle est digne, et les méchants seront châtiés. Seulement Ursule Mirouet est aussi un très émouvant récit des rapports entre un vieillard et une jeune fille, évocation pleine de délicatesse, inspirée par une connaissance délibérément optimiste du cœur humain, et, en contraste, une analyse impitoyable des mœurs provinciales et des malhonnêtetés, qui vont parfois jusqu'au crime, et auxquelles peuvent se laisser entraîner des bourgeois qui aspirent à une succession et estiment avoir des droits sur un héritage. Rarement Balzac est allé aussi loin dans sa rigueur et dans sa haine pour la bourgeoisie provinciale et pour les germes malsains qu'elle suscite, entretient et développe. Très bel exemplaire relié par Wagner, entièrement non rogné, pour Balzac lui‑même. Dans un article paru dans le Courrier balzacien, Thierry Bodin souligne combien "les exemplaires personnels de Balzac sont très rares. Ils ont été dispersés pour la plupart lors des ventes avant et après décès de Madame de Balzac [Madame Hanska] en mars et avril 1882." Les reliures ont toutes été exécutées soit par Spachmann, soit par Wagner, soit par les deux artisans lorsqu'ils travaillaient ensemble, selon les directives de l'écrivain. "Aussi se présentent-ils de façon à peu près uniforme : dos lisse en basane rouge (orné de quelques filets dorés et fleurons à froid) aux coutures assez souples qui permettent une bonne ouverture du livre, celui-ci non rogné, à pleines marges, et largement protégé par des plats plus grands revêtus de papier marbré, les gardes étant toujours de papier blanc sur lequel il serait possible d'écrire" (Thierry Bodin). Provenance : Honoré de Balzac - Madame Hanska, veuve d'Honoré de Balzac, dans la vente de laquelle environ 2 500 volumes furent proposés en lots (Paris, 25 avril 1882); Auguste Lambiotte (Cat. I, 1976, n° 48, reprod. pl. XII) ; Pierre Bergé, 14 décembre 2018, n° 904 (estimé 38 000 – 50 500 € frais inclus)
Précieux exemplaire d’une grande pureté conservé dans sa reliure de l’époque. Paris, Werdet, 1er juin 1836. 2 tomes reliés en 2 volumes in-8 de: I/ (2) ff., 4 pp. pour la Chronique de Paris, lv pp., 325 pp., (1) f. de table ; II/ (2) ff., 344 pp. y compris la table. Demi-chagrin vieux rouge à coins, dos à nerfs ornés de filets dorés, tranches jaspées. Dos très légèrement plus clairs. Etui. Reliure de l’époque. 194 x 126 mm.
Précieuse édition originale de l’une des œuvres les plus recherchées de Balzac. Carteret, I, 72; Clouzot, Guide du bibliophile, 14; Vicaire, Manuel de l’amateur de livres du XIXe siècle, 202-203. «Rare et très recherché.» (Clouzot, 14). Dans ce grand roman d’amour, un peu à part dans l’œuvre de Balzac, l’écrivain, transposant dans une idylle aussi pure que passionnée son amour pour Laure de Berry, se remémore souvenirs d’enfance et de jeunesse et se fait le chantre ému de sa Touraine natale: «Ne me demandez plus pourquoi j’aime la Touraine; je ne l’aime ni comme on aime son berceau, ni comme on aime une oasis dans le désert, je l’aime comme un artiste aime l’art… sans la Touraine, peut-être ne vivrais-je plus». Le premier tome de cette édition originale reprend, avec de nombreuses variantes, le texte qui a commencé à paraitre dans «La Revue de Paris» du 22 novembre au 27 décembre 1835. Le roman est précédé de l’important«historique du procès auquel a donné lieu le Lys dans la vallée» qui n’a pas été maintenu dans les éditions postérieures. Balzac avait en effet confié la prépublication de son roman à la Revue de Paris. Ayant appris que Buloz, le directeur de cette revue, avait vendu à son insu à la Revue étrangère de Saint-Pétersbourg des épreuves du Lys dans la vallée, Balzac refusa de lui livrer la fin du roman. Furieux, Buloz intenta un procès à l’auteur. Après cinq pénibles mois, Balzac obtint satisfaction, et le roman parut début juin, précédé de cette mordante «Histoire du procès auquel a donné lieu ‘Le Lys dans la vallée’». Le retentissement de ce procès assura un succès immédiat au roman: 1800 des 2000 exemplaires imprimés furent écoulés le jour même de la mise en vente. «Le procès dont l’historique se trouve au commencement du tome I avait été intenté à Balzac par M. Buloz, directeur de la Revue de Paris, où a paru une partie du Lys dans la vallée. Balzac se plaignait de la publication de son roman à Saint-Pétersbourg, en octobre, alors que le premier feuilleton du Lys dans la vallée n’a paru à Paris que le 23 novembre. Balzac gagna son procès et le jour de la mise en vente, 1800 exemplaires furent enlevés, sur 2000 qui avaient été tirés» (Vicaire, 202-203). Précieux exemplaire d’une grande pureté conservé dans sa reliure de l’époque. L’exemplaire Hayoit, lavé et en reliure moderne, fut vendu pour 75000 francs à la vente Sotheby’s du 29 juin 2001 (soit environ 12000 €).
Précieux exemplaire, immense de marges et l’un des rarissimes avec les titres datés 1843. Paris, Hippolyte Souverain, 1843. Deux volumes in-8 de : I/ 355 pp. ; II/ (2) ff., 325 pp. Quelques rares piqûres. Demi-veau blond, dos à nerfs, pièces de titre et de tomaison de maroquin rouge et vert, têtes dorées. Reliure de l'époque. 217 x 134 mm.
Édition originale dédicacée à Georges Sand. Carteret, I, 78 ; Talvart, Bibliographie des auteurs modernes, I, 161 ; Clouzot, 30 ; Vicaire, Manuel de l’amateur, I, 218. Ce texte, très original dans l'œuvre de Balzac, est l'un des rares composés sous forme d'une correspondance entre deux amies. « Ce roman d’Honoré de Balzac, qui fait partie des ‘Scènes de la vie privée’, est l’étude très minutieuse de deux caractères de femmes qui se révèlent à travers la correspondance qu’elles échangent, correspondance complétée par les lettres de différents personnages. » (Dictionnaire des Œuvres, IV, 478). Balzac s'en explique dans la préface. « La publication d'une correspondance, chose assez inusitée depuis bientôt quarante ans, ce mode si vrai de la pensée sur lequel ont reposé la plupart des fictions littéraires du dix-huitième siècle, exigeait aujourd'hui les plus grandes précautions. Le cœur est prolixe. Tout le monde approuvera le changement des noms, déférence due à des personnes qui sortent de maisons historiques dans deux pays. Cette correspondance, en désaccord avec les vives et attachantes compositions de notre époque si amoureuse de drame, et qui fait momentanément bon marché du style, pourvu qu'on l'émeuve, demande une certaine indulgence. Elle se place naturellement sous la protection des lecteurs choisis, rares aujourd'hui, et dont les tendances d'esprit sont en quelque sorte contraires à celles de leur temps. » Notre exemplaire est le seul cité par Carteret. Précieux exemplaire, immense de marges, avec de nombreux témoins, le seul cité par Carteret (Le Trésor du Bibliophile, I, page 78) et l’un des rarissimes avec les titres datés 1843. Provenance : H. Destailleur et Pierre Duché avec ex libris.
Rare édition originale dans sa reliure d'origine du seul grand roman d’amour de Balzac. Paris, Werdet, 1er juin 1836.2 tomes en 2 volumes in-8 de : I/ (2) ff., lv pp., 325 pp., (1) f. de table ; II/ (2) ff., 344 pp. y compris la table. Demi-toile bleue à coins, dos à lisses, pièces de tire de maroquin bordeaux, coiffes légèrement frottées, couvertures jaunes imprimées conservées, non rognés. Reliure de la fin du XIXe siècle.223 x 136 mm.
Précieuse édition originale, l’une des plus recherchées parmi les œuvres de Balzac.Carteret, I, 72 ; Vicaire, Manuel de l’amateur de livres du XIXe siècle, 202-203.« Rare et très recherché. » (Clouzot, Guide du bibliophile, 14).Dans ce grand roman d'amour, un peu à part dans l'œuvre de Balzac, l'écrivain, transposant dans une idylle aussi pure que passionnée son amour pour Laure de Berry, se remémore souvenirs d'enfance et de jeunesse et se fait le chantre ému de sa Touraine natale : « Là se découvre une vallée qui commence à Montbazon, finit à la Loire, et semble bondir sous les châteaux posés sur ces doubles collines ; une magnifique coupe d'émeraude au fond de laquelle l'Indre se roule par des mouvements de serpent. A cet aspect je fus saisi d'un étonnement voluptueux que l'ennui des landes ou la fatigue du chemin avait préparé - Si cette femme, la fleur de son sexe, habite un lieu dans le monde, ce lieu, le voici.L'amour infini, sans autre aliment qu'un objet à peine entrevu dont mon âme était remplie, je le trouvais exprimé par ce long ruban d'eau qui ruisselle au soleil entre deux rives vertes, par ces lignes de peupliers qui parent de leurs dentelles mobiles ce val d'amour, par les bois de chênes qui s'avancent entre les vignobles sur des coteaux que la rivière arrondit toujours différemment, et par ces horizons estompés qui fuient en se contrariant. Si vous voulez voir la nature belle et vierge comme une fiancée, allez là par un jour de printemps...En ce moment, les moulins situés sur les chutes de l'Indre donnaient une voix à cette vallée frémissante, les peupliers se balançaient en riant, pas un nuage au ciel, les oiseaux chantaient, les cigales criaient, tout y était mélodie. Ne me demandez plus pourquoi j'aime la Touraine ; je ne l'aime ni comme on aime son berceau, ni comme on aime une oasis dans le désert, je l'aime comme un artiste aime l'art.., sans la Touraine, peut-être ne vivrais-je plus. »« Le Lys dans la vallée tient, parmi l'œuvre de Balzac, toute proportion gardée, la place du Cantique des Cantiques dans la Bible ; c'est la montagne des aromates du Liban transplantée au sein de la Touraine, et la magnificence des poésies orientales prodiguée pour un amour obscur. L'auteur a fait à son lys une lumineuse atmosphère avec les souffles tremblants de la brise, les rougeurs pudiques de l'aurore et les brumes bleuâtres de l'encens ; il a trouvé pour le peindre de ces tons blancs comme en ont les anges de Swedenborg (…) Cette histoire psychologique, dont les événements consistent en un serrement de main furtif, une inflexion de voix plus ou moins attendrie, un battement de cœur aussitôt étouffé, demandait, pour être fixée sous la forme du roman, l'immense puissance de cristallisation que possédait Balzac ; lui seul a pu en faire un livre ». Théophile Gautier.Précieux exemplaire de cette édition originale rare, très grand de marges car non rogné (hauteur : 223 mm), relié avec les couvertures jaunes imprimées conservées.
Edition originale « rare et précieuse » (Dirkx) de ce roman de Balzac. Paris, Dumont, 1844. 2 tomes en 2 volumes in-8 de : I/ 331 pp. ; II/ 319 pp. Qq. très légères piqûres. Demi-toile chagrinée verte, dos lisses ornés de filets dorés, tranches jaspées. Reliure de l’époque. 188 x 125 mm.
Edition originale « rare et précieuse » (Dirkx) de ce roman de Balzac. Carteret, I, 80 ; Clouzot P.24 ; Vicaire, I, 222. Ce récit avait d’abord paru en feuilleton en 1842 dans la revue La Législature sous le titre Le Danger de la mystification. On y retrouve Joseph Bridau, le peintre de La Rabouilleuse, élève d'Hippolyte Schinner. Dans ce court récit en trois parties, le personnage principal est un adolescent, Oscar, qui a honte de sa pauvreté, et de sa mère. Il est à l’âge où l’on rêve de « faire carrière ». Balzac y maintient avec talent le suspense dans un style vif qui semble un défi aux reproches qu’on pouvait lui faire sur ses descriptions interminables. Le point de départ du roman est un texte dû à la plume de sa sœur Laure Surville, publié sous la signature de Laure en 1854, sous le titre de Voyage en coucou. Balzac a remanié ce conte, le transformant en une étude plus approfondie. Il écrivit ce roman lors d'une de ses nombreuses visites à L'Isle-Adam. Il est difficile de trouver un exemplaire de cette originale dans une jolie reliure de l’époque. Séduisant exemplaire de l'édition originale de ce roman de Balzac, rare dans cette condition.
Précieux exemplaire conservé tel que paru, broché et non rogné. Scènes de la vie privée, avec une introduction.., par Félix Davin. - Première série. Paris, Madame Charles Déchet, 1834-1835, 4 volumes in-8. Imp. A. Barbier pour les tomes I, III, IV, et Fond. A. Everat pour le tome II. 1835, pour les deux premiers volumes ; 1834, pour les deux derniers. Tome I : (2) ff., 401 pp., (1) f. de table ; Tome II : 361 pp. y compris le faux-titre et le titre, (3) ff. ; Tome III : (2) ff., 386 pp., (1) f. ; Tome IV : 398 pp., (1) f. de table, (8) ff. d’annonces. Scènes de la vie de Province. - Deuxième série (édition originale). Paris, Madame Ch. Béchet, 1834-1837, 4 volumes in-8. 1834, Béchet pour les deux premiers volumes. Imp. A. Barbier ; 1837, Werdet pour les deux derniers. Imp. par Bourgogne et Martinet. Tome I contenant Eugénie Grandet : 384 pp., plus (1) f. table et 1 f. bl. (page 12 numérotée 20 par erreur) ; Tome II : 387 pp., plus (1) f. table ; Tome III : (2) ff., 359 pp. ; Tome IV : (4) pp. d’annonces, (2) ff., 357 pp., (1) f. de table, plus (4) ff. d’annonces. Les couvertures des volumes 4 et 5 ont été interverties au moment de l’impression. Scènes de la vie parisienne. 1834-1835. – Troisième série (édition originale) : Paris, Madame Ch. Béchet, 1834-1835, 4 volumes in-8. Imp. A. Barbier, pour les t. II et III ; Imp. A. Everat, pour les t. I et IV. Tome I : 339 pp. ; Tome II : (2) ff., 366 pp. plus (1) f. de table ; Tome III : (2) ff., 349 pp. plus (1) f. table ; Tome IV : 390 pp. (+ 1 f. de table inconnu des bibliographes), pte. déchirure anciennement restaurée p. 390. Ensemble de 12 volumes in-8, conservés brochés et non rognés, tels que parus. 223 x 140 mm.
Edition originale du premier essai de la Comédie humaine. « De plus en plus recherché. Plus rare encore en reliures uniformes d’époque qu’en reliures modernes avec couvertures. (Clouzot) Se divise en trois séries qui se vendent séparément : 1° Scènes de la vie privée. 1834-1835 ; 4 volumes. Reproduit le texte de l’édition de 1832 augmenté des œuvres suivantes en édition originale : la Fleur de Pois (devenu le Contrat de mariage), la Recherche de l’absolu et les deux derniers chapitres de la Femme de trente ans. 2° Scènes de la vie de province. 1834-1837. 4 volumes. Contient « Eugénie Grandet », « La Femme abandonnée », « La Grenadière », « L’illustre Gaudissart », « La Vieille Fille et les Illusions perdues (première partie), en éditions originales. Eugénie Grandet se vend souvent séparément. 3° Scènes de la vie parisienne. 1834-1835. 4 volumes. Contient en éditions originales : les Marana, Histoire des treize, la Fille aux yeux d’or, La Comtesse aux deux maris (devenu le Colonel Chabert) » (M. Clouzot). Riche en inédits et première forme complète de « La Comédie humaine », cette édition peut être considérée comme « l’un des grands événements de l'histoire littéraire ». C’est en 1834 que paraissent « Les Études de mœurs » dont « Les Scènes de la vie privée » ne forment qu’une simple subdivision à côté d'autres « Scènes » déjà écrites ou projetées, telles « Les Scènes de la Vie de province » ou « Les Scènes de la Vie Parisienne ». La Préface dictée par Balzac à l'un de ses amis Félix Davin, brosse pour la première fois le projet et le plan de la vaste entreprise du Romancier qui est de parvenir à l'étude de la Comédie Humaine : « Son unité devait être le monde, l'homme n'était que le détail ; car il s'est proposé de le peindre dans toutes les situations de sa vie… de montrer la société incessamment dissoute, incessamment recomposée ; enfin d'arriver au dessin de son ensemble en en reconstruisant un à un les éléments ». De nombreux romans de Balzac paraissent donc ici en édition originale, certains sous un titre différent de leur titre définitif : notamment « Eugénie Grandet » et le premier volet des « Illusions perdues », mais aussi « Le contrat de mariage », « La Recherche de l'absolu », « La Femme abandonnée », « La Grenadière », « L'illustre Gaudissart », « La Vieille fille », « Les Marana », « Ferragus », « La duchesse de Langeais », « La Fille aux yeux d'or ». Les bibliographes sont unanimes à souligner la rareté des beaux exemplaires de ce premier essai d’édition collective des Romans de Balzac. Précieux exemplaire particulièrement grand de marges (hauteur : 223 mm contre 201 mm pour un exemplaire relié à l’époque), conservé tel que paru, broché et non rogné, condition très recherchée pour les originales de Balzac.
Remarquable exemplaire d’une exceptionnelle grandeur de marges (hauteur 223 mm). Paris, Madame Charles-Béchet, 1834.1 volume in-8, demi-maroquin bleu à coins, dos lisse. Exemplaire à toutes marges, couvertures conservées.223 x 138 mm.
Edition originale de l’un des plus grands romans de Balzac et l’une des œuvres majeures de la littérature européenne.Elle forme le Tome V sur les 12 des Etudes de mœurs au XIXè siècle.« Cette série de 12 volumes des ‘Etudes de mœurs’ est fort rare aujourd’hui ; elle se rencontre parfois à l’état broché, elle est rarissime en belle reliure du temps. C’est l’édition originale de Eugénie Grandet qui en fait la valeur. C’est pour cette raison qu’on collectionne ce volume séparément portant sur le titre : Tome I (des Scènes de la vie de Province) et Tome V (des Etudes de mœurs).Eugénie Grandet est le premier grand livre de Balzac, quelques-uns disent son chef-d’œuvre.L’œuvre resplendit d’une force d’art incomparable : le personnage d’Eugénie et celui de son père sont justement considérés parmi les plus heureux de tous les portraits dus à la plume de ce créateur de génie. Le style se montre, ici, mobile, pénétrant et beaucoup moins minutieux et lourd que dans bien d’autres œuvres du même romancier : pas de longues digressions morales qui, si elles confèrent à certaines de ses œuvres un réel intérêt, en gâtent souvent la pureté de lignes.Dans ce roman, Balzac décrit le destin d’une jeune femme au XIXè siècle confrontée à l’avarice d’un père et à la tristesse provinciale. Dans l’épilogue (p. 382), qui disparaîtra par la suite, Balzac écrit : « chaque département a son Grandet » et dans l’introduction : « Si tout arrive à Paris, tout passe en province : là, ni relief, ni saillie ; mais là des drames dans le silence ; là, des mystères habilement dissimulés ; là, des dénouements dans un seul mot ; là, d’énormes valeurs prêtées par le calcul et l’analyse aux actions les plus indifférentes. On y vit en public » (p. 21).Magnifique exemplaire, l’un des rarissimes à toutes marges, avec ses couvertures d’origine conservées, d’une exceptionnelle grandeur de marges (hauteur : 223 mm), enrichi du portrait de Balzac.
Édition originale de La Vieille Fille, « l’un des tableaux les plus réussis de la vie de province», imprimée sur papier rose, conservée dans sa précieuse brochure de l’époque. Paris, Werdet, 1837. In-8 de (2) ff., 359 pp. Conservé broché, non rogné. 222 x 143 mm.
Rare exemplaire sur papier de couleur, broché, à toutes marges, avec sa couverture d’origine. Vicaire, I, p. 198; Talvart, I, p. 154; Carteret, I, p.69; Clouzot, p.21. Édition originale de La Vieille Fille et seconde édition de La Grande Bretèche. Il s’agit de l’un des très rares exemplaires sur papier de couleur, celui-ci sur papier rose. «De ces volumes des ‘Scènes de la vie de Province’ ont été tirés quelques exemplaires sur papier de couleur, que l’on rencontre séparément et qui sont fort recherchés.» Clouzot. Guide du bibliophile. La Vieille Fille: «‘La Vieille Fille’ est un roman d’une remarquable analyse psychologique: le personnage de MlleCormon est un des types les plus vivants de ‘La Comédie humaine’; Balzac, ici, ne simplifie pas, l’analyse est nuancée et profonde. Mais ‘La Vieille Fille’ est également un des tableaux les plus réussis de la vie de province: les soirées en ville, les mille intrigues, les intérêts politiques et financiers, les exclusives des classes entre elles, tout cela est dépeint avec un étonnant sens du réel et une grande fidélité.» (Dictionnaire des Œuvres, VI, 668). En 1816, à Alençon, une vieille fille de bonne famille bourgeoise, Rose Cormon, espère que le retour de la paix et des Bourbons lui amènera enfin un mari. De ce sujet drolatique, Balzac fait une fable politique, grâce à la rivalité de deux prétendants de partis opposés. La Grande Bretèche: La Grande Bretèche date des débuts du véritable Balzac, celui qui commence avec LeDernierChouan et La Physiologie du mariage. La Grande Bretèche raconte l'histoire de Madame de Merret que son mari surprend en flagrant délit d'adultère : son époux entreprend d'emmurer vivant l'amant de sa femme dans le cabinet où il s'est caché. «Dans ce court récit, Balzac veut donner un exemple frappant de drame de la jalousie. La découverte progressive du mystère est très habilement amenée et les coups de théâtre se succèdent, enfermant peu à peu cette femme coupable et victime dans les atroces conséquences de son faux serment». (Dictionnaire des Œuvres, III, 278). Cette édition originale, imprimée sur papier de couleur, est rare, et rarissime conservée dans sa brochure de l’époque. Un autre exemplaire de cette édition, sur papier jonquille mais, hélas, relié vers 1900 par Champs, et donc lavé, fut vendu le 29 juin 2001, il y a 11 ans, pour € 26000.
Il s’agit de l’un des très rares exemplaires sur papier de couleur, celui-ci sur papier beige. Paris, Madame Charles-Béchet, 1835. In-8 de 361 pp., (7) pp. Conservé broché, non rogné. 217 x 146 mm.
Rare exemplaire sur papier de couleur, broché, à toutes marges, avec sa couverture d’origine. Vicaire I, p. 196 ; Clouzot p. 21 ; Carteret, I, 68-69; Talvart, I, 153. Edition originale de La Fleur des Pois. Il s’agit de l’un des très rares exemplaires sur papier de couleur, celui-ci sur papier beige. Des douze volumes des Etudes de mœurs « ont été tirés quelques exemplaires sur papier de couleur, que l’on rencontre séparément et qui sont fort recherchés » (Clouzot). La Fleur des Pois : Le Contrat de mariage, sous son titre initial La Fleur des pois a été imaginé, écrit, composé, corrigé, imprimé et mis en vente entre août et novembre 1835. Le manuscrit et les épreuves sont conservés dans la collection Lovenjoul. La conception de l'ouvrage date d'août 1835, si l'on en croit la lettre du 24 août à Mme Hanska, qui comporte la première trace écrite de l'intention de l'auteur. La Revue étrangère de Saint-Pétersbourg publie les bonnes feuilles entre octobre et décembre 1835. L'édition originale est publiée par Madame Charles-Béchet. Une deuxième édition est publiée chez Charpentier en 1839. Lassé de la vie parisienne et des cours d'Europe, le comte Paul de Manerville retourne dans sa province natale, à Bordeaux, avec l'intention de se marier et de mener une vie de gentilhomme. « La Fleur des Pois » est le surnom que reçoit le dandy Paul de Manerville à son arrivée à Bordeaux. Il ne tarde pas à tomber amoureux de la jeune fille la plus à la mode de la ville, Natalie Evangelista, dont le père était autrefois très riche. Il demande bientôt sa main mais découvre assez vite que Mme Evangelista tente, avec la complicité de sa fille, de lui subtiliser sa fortune. La Paix du ménage : Le manuscrit complet est conservé dans la bibliothèque Lovenjoul. Il s'agit de l'un des textes les plus anciens de Balzac après Les Chouans et la Physiologie du mariage. L'édition originale date d'avril 1830, la seconde de 1832. Il s'agit ici de la troisième édition avant l'entrée dans La Comédie humaine de 1842. Ce court roman est placé par Balzac lui-même sous le double signe du « brillant » et de la rapidité d'action : ce « petit imbroglio », ce « petit drame » se déroule en effet en une heure à peine, au cours d'un grand bal donné sous l'Empire, chez le comte de Gondreville. Le mépris de l'avenir provoque une passion pour le luxe et les amours sans lendemain. Une inconnue, une «petite dame bleue » attire par sa beauté les regards du comte de Montcornet et du baron Martial de La Roche-Hugon. Les deux séducteurs se livrent à des paris cyniques. Précieux et rare exemplaire sur papier de couleur, broché, à toutes marges, avec sa couverture d’origine.
Paris, 1834. Paris, Madame Charles-Béchet, 1834. In-8 de 384 pp., (1) f. de table. Demi-veau rouge cerise à coins, dos à nerfs orné de triple filets dorés et de fleurons estampés à froid. Elégante reliure de l’époque. 206 x 125 mm.
Précieuse édition originale d’ « Eugénie Grandet », chef-d’œuvre balzacien, conservée dans l’une des rarissimes reliures de l’époque non tomées spécialement réalisée à Paris pour cette œuvre remarquable. Carteret, I, 69 ; Vicaire, I, 197. Ce volume « contient : ‘Eugénie Grandet’ (inédit). C’est l’édition originale de ce roman » (Vicaire). L’édition originale d’« Eugénie Grandet », l’une des plus recherchées de l’œuvre balzacienne, se trouve généralement insérée dans les douze volumes tomés des « Études de Mœurs au XIXe siècle » et les bibliographes attirent notre attention sur le fait que, vendu isolément, l’on a généralement masqué la tomaison du volume sous un fleuron moderne. M. Clouzot (p. 21) écrit notamment : « Eugénie Grandet se vend souvent séparément. Ce volume en reliure d’époque porte en principe un numéro de tomaison au dos, chiffre souvent dissimulé sous un fleuron moderne. Se méfier. » D’où l’intérêt majeur de cet exemplaire relié séparément dès l’origine sans mention de tomaison. Eugénie Grandet publié vers la fin de 1833 est le premier des grands livres de Balzac. Quelques-uns disent son chef-d’œuvre. Dans la ville de Saumur, le terrible père Grandet, ex-tonnelier, a réuni grâce à une série d’heureuses spéculations une fortune qu’il augmente avec une héroïque et atroce avarice. Le lecteur est transporté au sein de la famille, qui comprend la fidèle servante Nanon, l’épouse de Grandet, femme sans volonté, et la fille de Grandet, la jeune Eugénie, un être d’une lumineuse beauté à l’âme noble et délicate, autour de laquelle se combattent les cupidités et les intrigues des deux grandes familles bourgeoises de la ville, les Cruchot et les Des Grassins, qui espèrent s’unir par un mariage à la très riche héritière. Le soir même de l’anniversaire d’Eugénie, occasion d’une petite fête chez les Grandet, arrive à l’improviste Charles Grandet, jeune Parisien élevé dans le luxe et l’oisiveté, fils d’un frère du vieux Grandet qui, à la suite d’une faillite de quatre millions, s’est fait sauter la cervelle. Le vieil avare apprend la mort de son frère par une lettre qui le prie de prendre soin de la liquidation et de fournir à son fils des moyens d’aller tenter fortune aux Indes. Durant les quelques jours que passe dans la maison ce jeune homme bouleversé par le malheur prend naissance chez Eugénie une profonde passion pour son cousin, un véritable grand amour que Charles, ému, semble partager. Puis le jeune homme part, non sans avoir prêté des serments d’éternelle fidélité. Cette première partie est la meilleure : les personnages ont un relief incomparable, les faits s’entremêlent et se développent d’une façon classique, l’amour d’Eugénie enfin est saisi avec une délicatesse qui ne fut peut-être jamais plus atteinte par Balzac. Le reste n’est que la conclusion, l’histoire d’Eugénie dépendant entièrement de ce premier épisode décisif auquel s’oppose le portrait classique de l’avare, le personnage du père, qui prend peu à peu une terrible importance. L’œuvre resplendit d’une force d’art incomparable : le personnage d’Eugénie et celui de son père sont justement considérés parmi les plus heureux de tous les portraits dus à la plume de ce créateur de génie. Le style se montre, ici, mobile, pénétrant et beaucoup moins minutieux et lourd que dans bien d’autres œuvres du même romancier ; pas de longues digressions morales qui, si elles confèrent à certaines de ses œuvres un réel intérêt, en gâtent souvent la pureté de lignes. L’un des plus beaux exemplaires répertoriés, non lavé et presque totalement dénué de rousseurs, de l’un des chefs-d’œuvre de la littérature mondiale.
Superb wide-margined copy, with some untrimmed pages, preserved in its elegant signed contemporary binding. Paris, Bureaux de la Société générale de librairie, 1855.Grand in-8 de xxii pp., 614 pp., (1) p.Relié en plein maroquin rouge de l’époque, large encadrement de six filets dorés autour des plats, dos à nerfs orné du même encadrement de filets dorés dans les caissons, large roulette intérieure dorée, double filet doré sur les coupes, tranches dorées sur témoins. Etui. Reliure de l’époque signée Cuzin.206 x 124 mm.
Première édition illustrée des Contes drolatiques et premier tirage des 425 illustrations de Gustave Doré, gravées sur bois, considérées comme le chef-d’œuvre de l’artiste.Carteret, III, pp. 48-53 ; Bulletin de la Librairie Morgand et Fatout, II, 6445 ; Berny, Livres anciens, romantiques et modernes, III, 92 ; Rahir, VI, 1875.Précieux exemplaire, l’un des 25 hors commerce sur papier de Chine.« Il a été tiré quelques exemplaires sur papier de Chine, très probablement 25, non mis dans le commerce, qui sont d’une grande rareté » (Carteret).Cet ouvrage, considéré comme le chef-d’œuvre de Gustave Doré, est apprécié pour la qualité de son illustration variée et abondante : 425 compositions, vignettes et grands bois. Toute une pléiade de graveurs a concouru à la mise en œuvre des illustrations de M. Doré.« M. Henri Beraldi a écrit que... tout ce qui est amateur de livres a une dévotion spéciale aux contes drolatiques et que de tous les ouvrages de Doré,‘S’il n’en reste qu’un seul, ce sera celui-là ! ‘»Une illustration de toute beauté magnifiée par le support du papier de Chine.« Les épreuves sont très belles grâce à la qualité du papier de Chine, amoureux de l’impression ; les grands prix qu’atteignent ces rares exemplaires justifient leur qualité de grand papier et de premier tirage » Carteret.Superbe exemplaire à très grandes marges, avec témoins, conservé dans son élégante reliure signée de l’époque.
BALZAC (Honoré de) - ANICET-BOURGEOIS (Auguste) ; DUMANOIR - Soulié F.- Ponsard - Bayard et Jaime- Delphine de Girardin,Emile de Girardin, Mme - Dumanoir et Mazilier.
Reference : 26345
(1847)
1847 édition du Constitutionnel Imprimerie Boniface, 1847-1848 Paris,reliure in4 demi basane noire,dos lisse à filets dorés, pagination continue 172+ 240p.,texte encadré à 2 colonnes,timbre royal à quelques pages - rare reunion Le Colonel Chabert (version 3e originale),EL VERDUGO,La Grenadiere,Le Réquisitionnaire,La Femme de trente ans ,La Recherche de l’absolu, suivi du Magasin dramatique du Constitutionne comprennant les pieces :ANICET-BOURGEOIS (Auguste) ; DUMANOIR. Le docteur noir, drame en sept actes.edition originale; Soulié F, la cloiserie des Genets- edition originale;Ponsard Agnes de Merane tragedie,Ernest Jaime; Jean-François-Alfred Bayard :Le Réveil du lion, comédie-vaudeville en 2 actes, par MM. Bayard et Jaime ... [Paris, Gymnase dramatique, 2 octobre 1847.].edition originale;Emile de Girardin, Mme Cléopatre; tragédie en cinq actes, en vers, par Émile de Girardin.:edition originale- Le chevalier d'Essonne : comédie-vaudeville en trois actes -Auteur : Charles Dupeuty; Anicet-Bourgeois, M.; A Doche; Théâtre du vaudeville (Paris, France) 1847- edition originale;- Cléopatre; tragédie en cinq actes, en vers, par Émile de Girardin.[Paris, Théâtre-français, 13 novembre 1847.].- edition originale;Les cinq sens, ballet-pantomime en trois actes et cinq tableaux de MM. Dumanoir et Mazilier. Musique d'Adolphe Adam. Décorations de MM. Cambon et Thierry.- edition originale; bon état,trés rare
Textes parus dans le Constitutionnel et reliés ensemble supplément littéraire du Constitutionnel theatre magasin dramatique 1846/1847Le Colonel Chabert sera publié en feuilleton une nouvelle fois dans le supplément littéraire du Constitutionnel en 1847.BALZAC (Honoré de) supplément littéraire du Constitutionnel Eugenie Grandet -En avril 1847, Le Constitutionnel réimprime le roman en cahiers détachables. Le texte compte plusieurs moments de correction, depuis celles du manuscrit et des premières épreuves en placards pour L'Europe littéraire jusqu'à celles faites par Balzac sur le texte publié par Furne, puis le Furne corrigé. Ces modifications successives n'ont pas été sans compliquer quelques données du roman.edition en partie originale;EL VERDUGO (1829)- Œuvre dédiée par Honoré de Balzac A MARTINEZ DE LA ROSALa Grenadiere est une nouvelle d'Honoré de Balzac parue en 1832 dans la Revue de Paris.Le Réquisitionnaire est une nouvelle d’Honoré de Balzac, parue en 1831dans La Revue de Paris et reprise la même année en volume chez Gosselin, puis en 1832 dans les Contes philosophiques chez le même éditeur. Rééditée chez Werdet en 1835 dans la série des Études philosophiques, puis dans l’édition Furne de La Comédie humaine en 1846, elle paraît de nouveau dans Le Constitutionnel en 1847.La Femme de trente ans est un roman d’Honoré de Balzac écrit entre 1829 et 1842. L’ouvrage est classé dans les Scènes de la vie privée de La Comédie humaine et est dédié au peintre Louis Boulanger.La Recherche de l’absolu est un roman d’Honoré de Balzac, paru d’abord en 1834 dans le tome 3 des Études de mœurs, Scènes de la vie privée, puis, fréquemment remanié par l’auteur, il est publié dans une version raccourcie de 40 pages, en 1839, avec une dédicace à Joséphine Delannoy, bienfaitrice du romancier. Enfin, dans sa troisième version (1845), il est classé dans les Études philosophiques de La Comédie humaine.theatre magasin dramatique du Constitutionnel 1847 :ESCLAVAGE). ANICET-BOURGEOIS (Auguste) ; DUMANOIR ; . ANICET-BOURGEOIS (Auguste) ; DUMANOIR. Le docteur noir, drame en sept actes.edition originale;Dès sa création, ce drame fit courir tout Paris. Le célèbre Frédérick Lemaître y jouait le personnage dun esclave affranchi de lîle Bourbon, Fabien le mulâtre, connu dans lîle sous le nom de docteur noir, victime humiliée par amour pour une jeune héritière. « Le premier des blancs qui donnerait sa fille à un homme de couleur, celui-là aurait posé les fondements d'une alliance entre les deux races, celui-là aurait bien mérité de la patrie, celui-là serait un grand citoyen ! » (Acte III, scène 7).Soulié F, la cloiserie des genets- edition originale;Ponsard Agnes de Merane tragedie En 1846, son second ouvrage Agnès de Méranie, que l'on prétendit supérieur à Lucrèce, n'obtint pourtant pas le même succès- edition originale;Le Réveil du lion, comédie-vaudeville en 2 actes, par MM. Bayard et Jaime ... [Paris, Gymnase dramatique, 2 octobre 1847.].edition originale;Auteur : Ernest Jaime; Jean-François-Alfred BayardÉditeur: (Paris) : Impr. de Dondey-Dupré, (date de publication non identifiée)Le chevalier d'Essonne : comédie-vaudeville en trois actesAuteur : Charles Dupeuty; Anicet-Bourgeois, M.; A Doche; Théâtre du vaudeville (Paris, France) 1847- edition originale;Cléopatre; tragédie en cinq actes, en vers, par Émile de Girardin.[Paris, Théâtre-français, 13 novembre 1847.].- edition originale;Auteur : Delphine de GirardinAuteur : Emile de Girardin, Mme Cléopatre; tragédie en cinq actes, en vers, par Émile de Girardin.Les cinq sens, ballet-pantomime en trois actes et cinq tableaux de MM. Dumanoir et Mazilier. Musique d'Adolphe Adam. Décorations de MM. Cambon et Thierry.- edition originale;Auteur : Dumanoir, M.; N Mazillier; Adolphe Adam Représenté pour la première fois, à Paris, sur le théâtre de l'Académie royale de Musique, le 14 février 1848.Auteur : Dumanoir; N Mazillier; Adolphe Adam; Académie nationale de musique et de danse (France).Éditeur: [S.l.] : [s.n.], [s.d.] Extrait du Magasin dramatique du constitutionnel.Paginé 233-240.Description: [8] p. ; 4°Éditeur: [Paris?] [1848?]Auteur : Emile de Girardin, Mme
Paris, A la Cité des Livres - Aux Editions Lapina 1923, 1924, 1925, 1927, 1928, 205x135mm, broché. Papier cristal d’origine conservé. Exemplaires rassemblés dans les 500 exemplaires sur papier vergé à la forme des papeteries d’Arches. Exemplaire n.° 7 sur papier gris perle, numéroté n.° J / L, pour MM. Jérôme et Jean Tharaud. Bel exemplaire.
<meta charset="utf-8"><p data-mce-fragment="1">Sans avoir été familiers, Honoré de Balzac et Honoré Daumier se rejoignent par le regard aigu qu'ils ont porté sur leurs contemporains. L'écrivain a brossé un vaste panorama de la société, analysant les moeurs de la province comme celles de Paris, tandis que le dessinateur a surtout observé le petit peuple de la capitale.</p><p data-mce-fragment="1">Les concierges, les saute-ruisseau, les grisettes, les cuisinières, les employés et les petits commerçants trouvent ainsi une large place tant dans La<span data-mce-fragment="1"></span><i data-mce-fragment="1">Comédie humaine</i><span data-mce-fragment="1"></span>que dans l'oeuvre gravé de Daumier. Ici comme là, l'observation relève les travers, les petitesses et les ridicules, tout en témoignant d'une sensibilité profonde pour la grande humanité de chaque personnage.</p><p data-mce-fragment="1">Aux estampes, s'ajoutent des extraits de textes écrits par Honoré de Balzac et son art génial de la description. Les lunettes chaussées par les deux artistes restent efficaces - c'est la grande liberté et le génie de l'humour, lorsqu'il s'agit d'observer nos contemporains et de mieux les comprendre.</p> Paris, 2023 Paris Musées/Maison de Balzac 80 p., illustré, cartonnage éditeur. 24 x 35
Neuf
1927 Editions Lapina, Paris, 1927-1928. Quatre volumes in-8 brochés sous couvertures rempliées roses et étuis cartonnés, env. 60pp. par volume. Légère insolation au dos des étuis, sinon parfait état, exemplaires numérotés sur vergé d'Arches.
N° 5: Lettres de femmes adressées à Honoré de Balzac. Deuxième série (1837-1840). N° 6: Correspondance inédite de Honoré de Balzac avec la Duchesse de Castries (1831-1848). N° 7: Lettre sur Kiew par Honoré de Balzac, fragment inédit. N° 8: Correspondance inédite de Honoré de Balzac avec le Docteur Nacquart (1823-1850). La librairie est ouverte du mardi au samedi de 9h30 à 12h30 et de 13h30 à 19h00. Commandes par courriel ou téléphone. Envoi rapide, emballage soigné.
Hippolyte Souverain, Paris 1842, 13,5x22cm, relié.
Edition originale rare. Reliure en demi maroquin caramel, dos à cinq nerfs, contreplats et gardes de papier peigné, couvertures restaurées conservées, toutes tranches peignées. Rousseurs. Important envoi autographe signé d'Honoré de Balzac sur la page de faux-titre à son ami Laurent-Jan, dédicataire de Vautrin, modèle de Bixiou, de Léon de Lora et de nombreux autres personnages de La Comédie humaine. Il fut pour Balzac à la fois son meilleur ami, son secrétaire fondé de pouvoir, son nègre littéraire et peut-être même... son « dilectus ». « ... le singulier fait de l'inventeur qui fit manuvrer à Barcelone, au XVIème siècle un vaisseau par la vapeur, et qui le coula devant trois cent mille spectateurs sans qu'on sache ce qu'il est devenu, ni le pourquoi de cette rage. Mais j'ai deviné le pourquoi et c'est ma comédie. » (lettre à Mme Hanska) Les Ressources de Quinola, c'est tout à la fois Les Fourberies de Scapin et Les Noces de Figaro. L'ambition de Balzac à partir des années 1840 et jusqu'à sa mort fut en effet de conquérir une renommée semblable à celle de ses illustres prédécesseurs. Espoir aussi vain que tenace, il ne douta pourtant jamais, échec après échec, de l'imminence de son succès. Peut-être l'auteur de La Comédie humaine pensait-il que le principal ressort comique tient au personnage principal et à ses réparties cinglantes. Or justement, ce personnage, cet arlequin féroce et éloquent, Balzac le connaissait bien, il se nommait Laurent-Jan et ce fut le plus proche et le plus fidèle ami des dernières années de sa vie. Bien que la majeure partie de leur correspondance semble avoir disparu, on estime que leur rencontre est antérieure à 1835.(Albéric Second fait mention d'un diner rue Cassini où Balzac demeura de 1829 à 1835). Personnage excentrique et provocateur, Laurent-Jan occupe une place de choix dans la vie de bohème que Balzac mène durant ces années avec notamment Léon Gozlan, Charles Lassailly, Paul Gavarni et Albéric Second, auprès desquels l'écrivain « s'encanaille avec plaisir et profit » (Maurice Regard, Balzac et Laurent-Jan). Tous sont restés discrets sur les « excès » de ces années tumultueuses dont on conserve pourtant d'éloquentes traces dans leurs correspondances, comme cette missive dans laquelle Balzac invite Gavarni à une soirée chez Laurent-Jan pour « [s]'élonger un brin une chotepis très bien habillée » signée « TicTac dit vit d'ours ». Laurent-Jan fut le principal organisateur de ces orgies balzaciennes, dans sa demeure du 23 rue des Martyrs, qui ont inspirées quelques scènes de la Comédie Humaine : «Le sérail offrait comme le salon d'un bordel des séductions pour tous les yeux et des voluptés pour tous les caprices. Il y avait une danseuse nue sous des voiles de soie, des vierges factices, mais qui respiraient une religieuse innocence, des beautés aristocratiques, fières mais indolentes, une anglaise blanche et chaste des jeunes filles engageant la conversation en assénant quelques vérités premières comme : - La vertu, nous la laissons aux laides et aux bossues !» (cf. Hervé Manéglier, Les artistes au bordel, 1997) Ces années folles coïncident dans l'uvre de Balzac avec la création de personnages sexuellement ambivalents ou clairement homosexuels comme Zambinella et Séraphita les androgynes, Raphaël de Valentin qui a « une sorte de grâce efféminée», Louis Lambert, « toujours gracieux comme une femme qui aime », Lucien de Rubempré, et surtout celui que l'on considère aujourd'hui comme le premier homosexuel de la littérature française : Vautrin. Au regard de cet intérêt particulier pour les différentes formes de sexualité dont témoigne La Comédie humaine durant les années 1830 à 1836 (ni avant, ni après si l'on en croit Maurice Regard), de nombreux critiques se sont intéressés à la sexualité de Balzac durant cette période lors de laquelle l'écrivain connut la presque totalité de ses jeunes collaborateurs. Ainsi S. J. Bérard et P. Citron s'interrogent-ils sur les surprenantes saillies qui parsèment la correspondance de Balzac avec ses jeunes « protégés ». « Vous qui m'envoyez faire foutre [...], vous me prenez [...] par le sentiment que j'ai pour vous, venez donc vous faire foutre ici; et au plus vite» écrit-il à Latouche. Plus étranges encore, ses correspondances avec Eugène Sue se concluent par des formules pour le moins étonnantes: « à vous de glande pinéale » ; « à vous de périnée» ; « j'admire votre prépuce et je suis le vôtre » ... On n'a retrouvé aucune correspondance avec Laurent-Jan avant 1840, mais à cette date, celui-ci lui adresse des lettres s'ouvrant sur un « très aimé» ou « mon chéri » et s'achevant par un explicite « je me presse sur ton gros sein ». D'après les allusions de certains de ses contemporains, la double sexualité de Balzac semble avérée. Albéric Second compare ses relations masculines à celles de Nisus et Euryale, Roger de Beauvoir le surnomme « Seraphitus », et Edward Allet légende sa caricature de Balzac : « le R.P. dom Seraphitus culus mysticus Goriot(...) conçoit (...) une foule de choses inconcevables et d'incubes éphialtesticulaires.» [Référence à Ephialte qui prit à Revers Léonidas aux Thermopyles]. Pour les critiques actuels en revanche, la question de ce que Pierre Citron nomme « l'ambisexualité » de Balzac, reste posée. Parmi les hypothèses avancées par P. Citron, S. J. Bérard ou P. Berthier, les relations de Balzac avec Laurent-Jan, auquel on ne connaîtra pas d'aventures féminines, concordent avec l'hypothèse d'une homosexualité active ou fantasmée de Balzac. Si l'on ajoute que la pièce Vautrin est dédiée à Laurent-Jan - pour le remercier, écrira Gautier, d'avoir « sérieusement mis la main à la pâte » - Laurent-Jan apparaît comme une des principales figures liées aux « zones obscures de la psychologie de Balzac » (titre de l'étude que Pierre Citron consacre à ce sujet). A partir de 1841, la correspondance entre Balzac et Laurent-Jan s'avère moins ambiguë, et les excès de langage font place aux déclarations d'amitié et d'admiration réciproques jusqu'à la mort du Maître dont Laurent-Jan signe le 18 août 1850 l'acte de décès. Durant ces dix dernières années, celui que Gozlan considérait comme le « meilleur ami de Balzac » et Philibert Audebrant comme « le bras droit de l'auteur de La Comédie humaine » fut plus particulièrement le principal partenaire de Balzac dans sa grande aventure théâtrale, passion qui allait consumer le romancier endetté en quête de reconnaissance et de succès financier. Théophile Gautier relate qu'en 1840, lorsque Balzac le convie avec Laurent-Jan, Ourliac et de Belloy à lui écrire la pièce Vautrin qu'il a déjà vendue au théâtre de la Porte-Saint-Martin mais pas encore composée, seul Laurent-Jan se prête au jeu : « Balzac a commencé par me dire, en parlant de Vautrin, votre pièce puis, peu à peu, notre pièce et enfin... ma pièce. » Laurent-Jan héritera toutefois d'une prestigieuse dédicace imprimée, un honneur qu'il partage avec quelques illustres contemporains dont Victor Hugo, George Sand ou Eveline Hanska, auxquels Balzac dédia également certaines de ses uvres. L'interdiction de la pièce ne décourage pas Balzac qui persiste dans son rêve de fortune théâtrale, avec la collaboration active et enthousiaste de Laurent-Jan auquel le Maître confie l'écriture, la correction ou la réécriture de nombreuses pièces et ouvrages : Lecamus, Monographie de la presse parisienne, Le Roi des mendiants (« un scénario superbe pour une pièce à deux »), etc. « Aussi recevras-tu plusieurs scénarios qui pourront occuper tes loisirs, car je veux ta collaboration » lui écrit Balzac de Wierzchownia en 1849. L'année précédente, avant son départ en Pologne, Balzac avait officialisé cette collaboration par une procuration littéraire à Laurent-Jan établie le 19 septembre 1848 : « Je déclare avoir investi Monsieur Laurent-Jan de tous mes pouvoirs, en tout ce qui concerne la littérature. [...] Il pourra faire les coupures ou les ajouts, enfin tous les changements nécessaires ; [...] Enfin il me représentera entièrement. » Laurent-Jan accomplira sa mission avec le plus grand sérieux comme en témoignent ses multiples échanges avec le malheureux démiurge. Balzac ne connaîtra jamais le succès espéré, contrairement à ses amis Dumas et Hugo auxquels il se compare pourtant, même dans l'échec. Ainsi, après le four des Ressources de Quinola, écrit-il à Mme Hanska : « Quinola a été l'objet d'une bataille mémorable, semblable à celle d'Hernani. » Dont acte ! Le 10 décembre 1849, c'est un Balzac presque mourant qui associe encore Laurent-Jan à tous ses projets dans une lettre admirable de courage et d'espoir : « Allons mon ami, encore un peu de courage, et nous nous embarquerons sur la galère dramatique avec de bons sujets, pour aller vers les terres de Marivaux, de New-Beaumarchais, et de la nouvelle Comédie ». Il est très probable que le personnage de Quinola soit en partie inspiré de cet ami fidèle et admiré de Balzac qui concluait ses lettres de « mille amitiés » ; « tout à toi de cur » ou « ton maître respectueux et fier de son prétendu valet » (en réponse au titre que s'attribuait Laurent-Jan). Cet homme d'un esprit aussi brillant que vain ne produisit aucune uvre digne de ce nom mais fut sans doute une source d'inspiration considérable pour Balzac qui lui doit nombre de « bons mots » ponctuant ses uvres. Dans La Comédie humaine en particulier, Bixiou et Léon de Lora, sont directement inspirés de ce bohème excentrique, mais au-delà de ces deux personnages, écrit Maurice Regard : « Bien des ombres balzaciennes accompagnent ce vieux corps bossu et sec: Schinner, Steinbock, Gendrin » lui doivent «un peu d'eux même [et] beaucoup de leur esprit ». Balzac n'aura de cesse de communiquer à ses proches l'indéfectible affection qu'il éprouve pour son « misanthrope sans repentir » qui n'eut pas toujours bonne presse. « Il vaut mieux que ses apparences. Moi je l'aime beaucoup et sérieusement » (lettre à Laure de Surville). Quelques jours avant la mort de son mari, Eve de Balzac rapportait encore à sa nièce Sophie de Surville, l'effet salvateur des visites de son dilectus. « Votre oncle va beaucoup mieux, il a été fort gai, fort animé, toute la journée, et je l'attribue à une bonne visite de notre ami Laurent-Jan, qui a été plus éblouissant que jamais hier soir - il nous a fasciné véritablement, et mon cher malade a répété plusieurs fois hier et aujourd'hui : « avouez qu'on n'a pas plus d'esprit que ce garçon ». - Photos sur www.Edition-originale.com -
s.l. [Passy] « mardi matin » [28 décembre 1841], 13,5x21,6cm, une page sur un double feuillet, enveloppe jointe.
| Le succès damné d'Honoré |<br>* Lettre autographe signée d'Honoré de Balzac adressée à Jean-Baptiste Violet d'Epagny, directeur du théâtre de l'Odéon. Une page rédigée à l'encre noire sur un bifeuillet. Est jointe et collée sur la seconde page l'enveloppe qui accompagnait cette lettre, rédigée de la main de Balzac. «Mon cher directeur, aux termes de nos conventions, je suis prêt à lire, j'ai choisi demain mercredi et j'ai dit à votre régisseur les noms des comédiens auxquels je confie notre pièce. J'ai un peu fait votre métier, j'ai conquis madame Dorval qui vous enrichira, je l'amènerai moi-même. Trouvez ici, mon cher d'Épagny, mille amitiés, je vous ai donné les preuves de notre ancienne connaissance en vous choisissant Les Ressources de Quinola, j'attendrai du retour dans nos relations et j'ai droit à bien du zèle.» Les Ressources de Quinola, c'est tout à la fois Les Fourberies de Scapin et Les Noces de Figaro. L'ambition de Balzac à partir des années 1840 et jusqu'à sa mort fut en effet de conquérir une renommée semblable à celle de ses illustres prédécesseurs Molière et Beaumarchais. Espoir aussi vain que tenace, il ne douta pourtant jamais, échec après échec, de l'imminence de son succès. « Le 15 juillet 1841 d'Épagny obtint le privilège de la direction de l'Odéon [...] ainsi que tout directeur de théâtre l'eut fait à sa place, [il] profita des vacances estivales pour organiser sa campagne d'hiver. Il demanda une pièce à Balzac et celui-ci se rendit à ses désirs en choisissant les Ressources de Quinola. [...] On sait quel tapage se fit autour de la pièce de Balzac, avec quelle enfantine naïveté l'auteur voulut organiser une salle composée de la plus haute société parisienne et de l'élite de la colonie étrangère afin de donner aux snobs l'envie de se joindre à une si brillante assemblée. [...] Madame Dorval, plus avisée que l'auteur, refusa, dès la lecture faite par Balzac [...] le rôle qui lui était destiné. Elle fit bien car jamais échec ne fut plus complet. » (L'Amateur d'autographes, mai 1911) Intéressante lettre révélant les dessous de la création des Ressources de Quinola et le système de lecture de l'uvre par l'auteur soumise à l'appréciation des comédiens qui à la suite d'un vote acceptaient ou refusaient la pièce. Provenance : collection Arthur Meyer, puis « AGR » (tampon sur la lettre et l'enveloppe). - Photos sur www.Edition-originale.com -
Paris, Garnier, Frères, Libraires-Editeurs, sans date (circa 1873), 1 volume de 145x225 mm environ, xxxi-614 pages, reliure signée Bonleu, demi-chagrin à coins framboise, dos portant titres dorés, orné de motifs romantiques dorés, cuir souligné par un filet doré sur les plats, tranche de tête dorée, gardes marbrées, couvertures conservées, feuillets à toutes marges, non rognés. Papier de Chine, exemplaire non justifié, Huitième édition, illustrée de 425 dessins par Gustave Doré. Dos légèrement insolé, coins frottés, des rousseurs, sinon bon état.
Honoré de Balzac, né Honoré Balzac à Tours le 20 mai 1799 (1er prairial an VII du calendrier républicain), et mort à Paris le 18 août 1850 (à 51 ans), est un écrivain français. Romancier, dramaturge, critique littéraire, critique d'art, essayiste, journaliste et imprimeur, il a laissé l'une des plus imposantes uvres romanesques de la littérature française, avec plus de quatre-vingt-dix romans et nouvelles parus de 1829 à 1855, réunis sous le titre La Comédie humaine. À cela s'ajoutent Les Cent Contes drolatiques, ainsi que des romans de jeunesse publiés sous des pseudonymes et quelque vingt-cinq oeuvres ébauchées. Merci de nous contacter à l'avance si vous souhaitez consulter une référence au sein de notre librairie.
Paris : L. de Potter, (1854),4 vol. in-8 reliures demi basane,dos lisses,plats et coins frottés,texte moyen,
edition originale; page de titre manquante au tome 1, pages 135/136 manquantes au tome 2; tres rare - Le Depute d’Arcis fut laisse inacheve par Balzac. Dans le Catalogue de 1845 cette œuvre, placee dans les Scenes de la vie politique, est indiquee comme terminee : en realite Balzac n’en ecrivit jamais que la premiere partie, l’Election, qu’il publia en feuilleton de l’Union monarchique du 7 avril au 3 mai 1847.Le texte de Balzac s'arrête à la page 65 du tome II.
BALZAC (Honoré de) - BARBEY d'AUREVILLY (Jules, recueil établi par).
Reference : 9893
(1909)
Paris, Alphonse Lemerre, 1909. Un vol. in-12 (188 x 119 mm) de 71 pp., broché.
Edition originale en volume, faisant suite aux publications fragmentaires et interrompues au sein du journal Le Pays, en 1854. ''Nous ne sommes pas d'accord sur les mérites de Balzac. Grand homme de caractère et de génie, mort, comme Moïse, après avoir vu, sans y entrer, le Chaaman du bonheur domestique et de la gloire. Je suis convaincu que quand vous lirez ce travail d'extraction auquel je viens de me livrer sur cet Oural de diamants (les oeuvres complètes et inédites) de Balzac, vous modifierez vos opinions sur un pareil homme, et vous l'admirerez autant que moi. Vous le verrez alors par les côtés inconnus et obscurs, et qui seront, d'ici peu, croyez-moi, les côtés éclatants de sa pensée et de ses ouvrages''. (Lettre de Barbey à Trébutien). ''Recueillies dans ses oeuvres complètes et jusque dans ses lettres les plus intimes, avec la piété de l'admiration et la conscience de l'exactitude, des pensées frapperont le public comme une oeuvre qui viendrait tout à coup de sortir de la tête puissante que nous regrettons. Vaste travail, triange d'un magnifique écrin intellectuel entrepris avec le respect dû à tant de génie et à une si glorieuse mémoire, nous ne nous doutions pas, il faut bien l'avouer, de l'aspect nouveau sous lequel, ce curieux travail terminé, Balzac devait nous apparaître''. (in Préface). Discrètes plissures affectant les plats. Lesquels présentent en outre un éclat légèrement altéré. Petit manque au dos entraînant parfois une légère faiblesse du brochage. Du reste, bonne condition. Peu courant.
s.l. [Neuchâtel] [29 septembre 1833], 13,4x21,1cm, une page sur un double feuillet.
| Balzac rencontre Madame Hanska pour la première fois : "Je suis très content de ce que j'ai vu" | * Lettre autographe signée d'Honoré de Balzac adressée à son ami l'écrivainCharles de Bernard. Une page rédigée à l'encre noire sur un bifeuillet. Au verso du dernier feuillet, figure l'adresse du destinataire [Charles de Bernard du Grail] rédigée de la main de Balzac, ainsi que des tampons postaux et le cachet portant les armesdes Balzac d'Entraigues, que l'écrivains'était appropriées. Quelques infimes trous sans atteinte au texte, traces de plis inhérentes à l'envoi. Publiée dans sa correspondance (Paris, Calmann Lévy, 1876, CXIV, p. 252-253). Balzac écrit cette missive quatre jours après sa toute première rencontre et son premier baiser avec Madame Hanska à Neuchâtel, à la suite de longs mois d'échanges épistolaires. J'ai été très heureux ici. Je suis très content de ce que j'ai vu, le pays est délicieux; mais vous savez que Jupiter a deux tonneaux et que les dieux n'ont point de faveurs qui soient pures. Deux ans après la première lettre de « l'Étrangère »Eveline Rzewuska, un Balzac enamouré quitte Paris pour la retrouver en Suisse. L'écrivain faisant une « escale » à Besançon, servant de prétexte à son départ de la capitale, y avait brièvement vu son correspondant Charles de Bernard :«Il me semble que je vous ai bien peu remercié de la bonne journée que vous m'avez donnée; mais j'espère vous prouver que je ne suis point un ingrat. A mercredi donc; vous devez penser que j'aurai bien du plaisir à vous revoir, vous qui avez fait que mon voyage à Besançon n'a pas été inutile et que j'y ai trouvé du plaisir». Après cette journée à Besançon et un voyage en malle-poste chaotique, Balzac rencontra enfin sa belle, qu'il dut malheureusement partager avec son mari le comte Hanski. Profitant d'une absence de ce dernier, l'écrivain échangea, sur un antique banc de pierre de la colline du Crêt, un baiser tant attendu avec Madame Hanska. Tout au bonheur de cette première rencontre, il ne peut s'empêcher cependant de citer l'omineuse fable de la Fontaine dans cette lettre : «mais vous savez que Jupiter a deux tonneaux et que les dieux n'ont point de faveurs qui soient pures». Ses amours avec Madame Hanska ne seront pas, en effet, d'un calme olympien, comme le résumera Gonzague Saint Bris:«dix-huit ans d'amour, seize ans d'attente, deux ans de bonheur et six mois de mariage». De Neuchâtel, ils garderont l'image d'un lieu symbolisant leur union. La ville figurera dans une soixantaine de leurs lettres :« Neuchâtel, c'est comme le lys blanc, pur, plein d'odeurs pénétrantes, la jeunesse, la fraîcheur, l'éclat, l'espoir, le bonheur entrevu », lui écrira-t-il. De Bernard, qui avait arrangé son transport vers la Suisse, est de nouveau missionné pour le retour de Balzac : «J'aurai le plaisir de vous revoir mercredi, 2 octobre. Voulez-vous avoir l'obligeance de me retenir une place àla malle pour Paris ?». Le voyage le séparant de nouveau de sa bien-aimée sera particulièrement misérable : « La Malle-poste était retenue pour 6 jours, en sorte que mon ami de Besançon [Charles de Bernard] n'a pu m'y avoir une place ; j'ai donc fait la route sur l'impériale d'une diligence en compagnie de 5 Suisses du canton de Vaud qui m'ont traité corporellement comme un animal qu'on mène au marché et qui ont singulièrement aidé les paquets à me contusionner» (lettre à Madame Hanska, 6 octobre 1833). Balzac livre dans ces lignes sa toute première impression de ses premiers moments passés avec l'objet de sa plus vive passion, à qui il devait plus tard donner son nom. - Photos sur www.Edition-originale.com -
DE BALZAC Honoré - Marcel Bouteron, Henri Longnon (texte révisé et annoté par) - Charles Huard (illustrations de) - Pierre Gusman (gravées sur bois par)
Reference : 96186
(1910)
1910 Louis Conard libraire-éditeur - 1910 - In-8 broché, dans un coffret - 345 pages - quelques illustrations
Bon état, ombre sur le premier et le quatrième plat, légères salissures sur le quatrième plat
[Huard, Charles.] - Balzac, Honoré de.
Reference : LCI-348
(1948)
ISBN : Huard, Charles.
1948 1948 Paris Louis Conard 1948 35 in 4 carré Broché * UVRES COMPLÈTES / de Honoré de Balzac. - Paris, Louis Conard, 19I2-1940. 35 vol. Texte révisé et annoté par Marcel Bouteron et Henri Longnon. Illustrations de Charles Huard, gravées sur bois par Pierre Gusman.I-XXXIII. La Comédie humaine. Tomes n°1-2-3-4-5-6-7-8-9-10-11-12-13-14-15-16-17-18-19-21-22-24-25-26-27-28-33XXXIV-XXXV. Théâtre. XXXVI-XXXVII. Les Contes drolatiques. I-2XXXVIII-XL. uvres diverses. Tomes n° 1 1*Etudes Analytiques : Tomes n° 1-2Etudes Philosophiques : Tomes n° 4-5[Première édition d'uvres complètes annotée].
Format 21x15,5 cm Etat de conservation Excellent, Etat Neuf Frais de port inclus vers France métropole au tarif normal, délai d'acheminement sous 72h, pour les commandes > à 80 euros et poids < 1kg. Disponibilité sous réserve de vente en Boutique. Frais de port inclus vers France métropole au tarif normal, délai d'acheminement sous 72h, pour les commandes > à 80 euros et poids < 1kg. Disponibilité sous réserve de vente en Boutique. Disponibilité sous réserve de vente en boutique, prix valable frais de port inclus pour commande > 90 € et poids < 1 Kg
Paris, Pressédition, 1948. Collection ""Oeuvres oubliées de Balzac"". Illustrations de Daumier. 2 vols in-12, brochés. bon état.
dos jaunis,