Une des œuvres-clés de Balzac, pénétrée d'occultisme. Paris, Hippolyte Souverain, 1842. 2 volumes in-8 de 327 pp., 336 pp. Demi-chevrette rouge, dos lisses ornés de filets dorés et de fleurons noirs, entièrement non rognés. Reliure de l'époque 225 x 137 mm.
Édition originale rare. (Clouzot 30). Elle faisait défaut à la collection romantique de Maurice Escoffier. Vicaire, I, 217; Rahir, La Bibliothèque de l’amateur, 306; Catalogue Destailleur 1379. Une des œuvres-clés de Balzac, pénétrée d'occultisme. Balzac qualifiait de "privilégiée" l'histoire d'Ursule, "sœur heureuse d'Eugénie Grandet". Le roman ouvre les Scènes de la vie de province : une jeune fille parvient à triompher de la machination ourdie contre elle visant à la spolier. Ce portrait de jeune fille fut dédié par Balzac à sa nièce, Sophie Surville. La première partie d’Ursule Mirouet, « Les Héritiers alarmés », nous présente la bonne société de Nemours ou plutôt les quatre familles bourgeoises apparentées les unes aux autres qui, sous la Restauration, dominaient la petite ville. Minoret-Levrault, maître de poste, est une espèce d’Hercule stupide, dominé par sa femme, l'inquiétante Zélie; le couple vit pour son fils, Désiré, jeune dandy qui fait ses études de droit. Le docteur Minoret, ancien disciple des encyclopédistes et athée convaincu, a fait retour à sa ville d'origine, où il achève dans la retraite sa brillante carrière d'ex-médecin de l'Empereur. Le docteur n'a pas d'enfant, et ses neveux, dont le maître de poste, pensent qu'ils se partageront son héritage. Mais Minoret amène dans sa maison une orpheline, Ursule Mirouet, fille d'un chanteur, lui-même enfant naturel d'un organiste. Ursule est sa nièce et il l'élève comme sa fille, dirigeant lui-même son instruction avec l'aide de ses vieux amis, le curé Chaperon, le juge de paix Bongrand et le vieil officier de Jordy. En grandissant, la petite Ursule s'aperçoit que son oncle et parrain, ne partage pas sa foi, elle en éprouve une vive douleur. Le vieux docteur, brouillé depuis longtemps avec un ancien camarade qui s'est lancé dans l'étude du magnétisme, reçoit soudain de ses nouvelles. Son ami lui demande de le revoir à Paris. Minoret se rend au rendez-vous et assiste à une séance d'expériences magnétiques au cours de laquelle une voyante lui expose, point par point, les menus gestes de sa filleule restée à Nemours. De retour dans sa maison, le docteur constate que les dires de la voyante étaient scrupuleusement exacts. Ébranlé dans ses convictions, ému par la souffrance que cause à Ursule devenue une jeune fille son impiété, le vieil athée se convertit brusquement. Cet événement imprévu sème le trouble parmi les héritiers : Minoret ne va‑t‑il pas laisser ses biens à l’Église, pis encore, faire de sa filleule héritière ? Aussi entoure-t-on le vieillard de manœuvres et de suspicion. Mais le docteur est bien davantage troublé par une découverte qu'il vient de faire ; Ursule est amoureuse d’un jeune voisin, Savinien de Portenduère. Peu après, le jeune homme est mis en prison pour dettes; sa mère, veuve et pauvre, ne peut rien pour lui, et c'est le docteur Minoret qui avance l'argent nécessaire à sa libération; il va lui-même le tirer de prison. C’est au tour de Savinien de tomber amoureux de la belle Ursule. L'indulgent docteur Minoret est prêt à donner son consentement à cette union, si Savinien rachète sa conduite passée ; mais la fière Mme de Portenduère reste intraitable, son fils n'épousera pas une orpheline, fille d'un « capitaine de musique », lui-même fils naturel. Aussi Savinien quitte-t-il Ursule pour s'engager dans la marine lors de la conquête de l'Algérie. Il en revient gradé et glorieux, toutefois sa mère ne veut pas céder. Devant cette attitude, le docteur se voit obligé de fermer sa porte à Savinien. Cette première partie n'est que le prélude du drame qui s'ouvre avec la mort du docteur (IIè partie, « La Succession Minoret »). Les dispositions du vieillard avaient été prises, il avait dissimulé des titres au porteur pour sa filleule, laissant à ses héritiers légaux leur part normale d'héritage. Sur son lit de mort, le docteur remet à Ursule la clé qui ouvre le cabinet où se trouve caché l'argent qu'il lui destine ; mais la jeune fille, troublée, se laisse distancer par un des héritiers, le maître de poste Minoret-Levrault, lequel, dissimulé près de la chambre mortuaire, a tout entendu. Minoret-Levrault s'empare du magot et tout le monde s'étonne qu’Ursule n'ait reçu qu'une somme insignifiante. La jeune fille, en butte à la persécution des héritiers, se retire dans une petite maison avec une servante ; tout espoir d'épouser Savinien de Portenduère est maintenant perdu pour elle. Mais la présence d'Ursule dans la ville gêne Minoret-Levrault, qui n'a avoué à personne, pas même à sa femme, son larcin. Il demande à l'ignoble Goupil, clerc de notaire satanique et repoussant, de l'aider à chasser la jeune fille. Celui-ci commence alors une campagne de lettres anonymes qui fait planer la terreur sur la pauvre fille et la conduit bien près de la mort. Mais comme Minoret-Levrault qui s'est constitué une immense fortune ne paie pas suffisamment les services rendus par Goupil, celui-ci décide de se venger. Il avoue être l’auteur de la machination mais il n'a été qu'un instrument entre les mains de Minoret-Levrault. Les vieux amis du docteur, qui continuent à protéger Ursule et Savinien, demeuré fidèle, se demandent quelle raison a pu pousser Minoret-Levrault à vouloir à tout prix le départ d’Ursule. Celle-ci revoit son oncle en rêve, et le mort lui dévoile dans tous ses détails l'infamie de Minoret-Levrault. De présomption en présomption, on parvient à découvrir le vol. Le fils ainé de Minoret-Levrault meurt dans un accident qui avait été annoncé par le défunt à sa filleule; sa femme devient folle, quant à lui, durement éprouvé, il devient un vieillard blafard et dévot qui s'efforce de racheter son acte. Ursule épousera enfin Savinien et ils vivront dans le château acquis par le maitre de poste que celui-ci leur a abandonné. Il est à peine besoin de souligner la naïveté de l'intrigue, dans laquelle le magnétisme, les manifestations supra-terrestres, les apparitions jouent un très grand rôle. Balzac se laisse aller ici à ses convictions profondes sur la réalité des phénomènes occultes. Dans cet étrange mélodrame, d'ailleurs fort poignant, l'innocence est persécutée, mais elle recevra la récompense dont elle est digne, et les méchants seront châtiés. Seulement Ursule Mirouet est aussi un très émouvant récit des rapports entre un vieillard et une jeune fille, évocation pleine de délicatesse, inspirée par une connaissance délibérément optimiste du cœur humain, et, en contraste, une analyse impitoyable des mœurs provinciales et des malhonnêtetés, qui vont parfois jusqu'au crime, et auxquelles peuvent se laisser entraîner des bourgeois qui aspirent à une succession et estiment avoir des droits sur un héritage. Rarement Balzac est allé aussi loin dans sa rigueur et dans sa haine pour la bourgeoisie provinciale et pour les germes malsains qu'elle suscite, entretient et développe. Très bel exemplaire relié par Wagner, entièrement non rogné, pour Balzac lui‑même. Dans un article paru dans le Courrier balzacien, Thierry Bodin souligne combien "les exemplaires personnels de Balzac sont très rares. Ils ont été dispersés pour la plupart lors des ventes avant et après décès de Madame de Balzac [Madame Hanska] en mars et avril 1882." Les reliures ont toutes été exécutées soit par Spachmann, soit par Wagner, soit par les deux artisans lorsqu'ils travaillaient ensemble, selon les directives de l'écrivain. "Aussi se présentent-ils de façon à peu près uniforme : dos lisse en basane rouge (orné de quelques filets dorés et fleurons à froid) aux coutures assez souples qui permettent une bonne ouverture du livre, celui-ci non rogné, à pleines marges, et largement protégé par des plats plus grands revêtus de papier marbré, les gardes étant toujours de papier blanc sur lequel il serait possible d'écrire" (Thierry Bodin). Provenance : Honoré de Balzac - Madame Hanska, veuve d'Honoré de Balzac, dans la vente de laquelle environ 2 500 volumes furent proposés en lots (Paris, 25 avril 1882); Auguste Lambiotte (Cat. I, 1976, n° 48, reprod. pl. XII) ; Pierre Bergé, 14 décembre 2018, n° 904 (estimé 38 000 – 50 500 € frais inclus)
Superbe exemplaire provenant de la bibliothèque Guy Pellion avec ex-libris. Paris, Toussainct du Bray, P. Roccolet, Cl. Sonnius, 1631. In-4 de 27 pp., (1) p. d’extrait du Privilège, 400 pp., 56 pp. et (8) ff. Plein veau blond, triple filet doré encadrant les plats, dos à nerfs richement orné, pièces de titre et de tomaison de maroquin rouge et vert, double filet or sur les coupes, tranches dorées. Reliure du XIXe siècle signée Niédrée. 237 x 178 mm.
Édition originale du Prince, « l’œuvre qui contribua à fixer la langue et constitue l’un des plus beaux monuments de la prose française ». « Edition originale ornée d’un beau titre-frontispice offrant le portrait de Louis XIII ». Tchemerzine, I, 355. Jean-Louis Guez de Balzac (1597-1654) bénéficie désormais d’un nouvel éclairage. Si l’on reconnaît toujours en lui le restaurateur de la langue française célébré par Ménage, on scrute avec plus d’intérêt ses conceptions de la morale et de la politique, « sa vieille Maitresse ». « A son retour d’Italie où il avait suivi le cardinal de la Valette, Balzac s’était déjà rendu célèbre par ses Lettres. Il fut accueilli comme un triomphateur et recherché de tout le monde élégant et lettré ; Richelieu, en particulier, fit tout ce qu’il put pour s’attacher un aussi précieux esprit. C’est probablement dans le milieu de la cour, qu’il ne fréquentait plus guère cependant après 1624, que Balzac conçut son projet d’écrire ce livre : peut-être lui fut-il plus ou moins directement commandé. On raconte qu’ayant entendu citer par un gentilhomme l’indignation d’un de ses amis, alors prisonnier des pirates barbaresques, provoquées par les insultes qu’on prodiguait devant lui au nom de Louis xiii, Balzac aurait eu l’idée de consacrer sa plume à retracer le bonheur de la France de vivre sous un sceptre aussi glorieux que celui de ce roi. Bien que « Le Prince » prétende à quelque généralité et que le nom du roi n’y figure pas, c’est en fait une peinture idéalisée de Louis xiii, héros digne de l’Antiquité. Pleine d’harmonie et d’une grande rigueur, cette œuvre contribua, au moins autant que les « Lettres », à fixer la langue et constitue un des plus beaux monuments de la prose française. Les idées politiques de Balzac ne sont d’ailleurs pas indifférentes, elles sont la parfaite expression de l’esprit de son temps ». (Dictionnaire des Œuvres, V, 511). « C’est d’Italie qu’il commença d’écrire ses ‘Lettres’ qui devaient un jour lui assurer la gloire. D’emblée, ou peu s’en faut, il s’acquit l’admiration de la haute société française. C’est dire que lorsqu’il revint à Paris, l’année suivante (1622), il se vit déjà célèbre. L’un après l’autre, tous les grands personnages se mirent à le rechercher ; Richelieu lui-même fit tout ce qu’il put pour s’en faire bien voir, tant il tenait à s’attacher un esprit aussi remarquable [...] Sitôt qu’il vit le jour, le recueil obtint un succès prodigieux : non seulement en France, mais dans toute l’Europe [...] En somme, Guez de Balzac a rendu à la prose le même service que Malherbe à la poésie. Il a préparé l’éclosion de la prose classique. » (Dictionnaire des Auteurs, I, 208). Le Prince (1631), découronné d’un prélude pastoral, mais éclairé d’arguments en 1634, prétend peindre « la révolution morale » entraînée par l’impérieux pouvoir de Richelieu. Balzac, cette fois, plaide pour un paternalisme monarchique, où « la Prudence soulage la Justice » selon une raison d’Etat soucieuse du bien public. Dans cet ouvrage riche de « toutes les vertus oratoires », Balzac s’efforce d’atteindre à « la perfection du genre sublime » en faisant fond sur les « Lettres Sainctes » et la tradition de Cicéron et Sénèque. Par ses contradictions mêmes Balzac instaure un nouvel « humanisme », héroïque et moderne, embrassant sous le nom de politesse le cœur, le goût et la raison. Prosateur et poète latin du premier rang, il comble l’ambition majeure des statuts de l’Académie par le triomphe indiscuté des lettres françaises. Résigné au Dieu caché, il a foi en une création rationnelle et s’efforce de repenser selon la nature la société et l’art. « Observateur », il élabore une politique où la culture pourrait rendre « plus humains » princes et sujets. Chantre de la retraite, mais mondain toujours, il plaide pour l’urbanité contre la double trahison d’une arrogante ignorance et du pédantisme. « Atticiste » enfin, il témoigne pour un travail à la Malherbe qui n’étouffe pas la spontanéité ni « la raisonnable fureur » d’un Théophile. Force et majesté, mais douceur ; diversité, mais ordre, économie et choix ; sérieux, mais finesse de la raillerie et gaieté, telles sont les marques de l’art de plaire et persuader qu’il propose à la cour et à la bonne société, et qui fondent un authentique classicisme Louis XIII. Précieux et fort bel exemplaire provenant de la Bibliothèque Guy Pellion avec ex-libris.
Précieux exemplaire d’une grande pureté conservé dans sa reliure de l’époque. Paris, Werdet, 1er juin 1836. 2 tomes reliés en 2 volumes in-8 de: I/ (2) ff., 4 pp. pour la Chronique de Paris, lv pp., 325 pp., (1) f. de table ; II/ (2) ff., 344 pp. y compris la table. Demi-chagrin vieux rouge à coins, dos à nerfs ornés de filets dorés, tranches jaspées. Dos très légèrement plus clairs. Etui. Reliure de l’époque. 194 x 126 mm.
Précieuse édition originale de l’une des œuvres les plus recherchées de Balzac. Carteret, I, 72; Clouzot, Guide du bibliophile, 14; Vicaire, Manuel de l’amateur de livres du XIXe siècle, 202-203. «Rare et très recherché.» (Clouzot, 14). Dans ce grand roman d’amour, un peu à part dans l’œuvre de Balzac, l’écrivain, transposant dans une idylle aussi pure que passionnée son amour pour Laure de Berry, se remémore souvenirs d’enfance et de jeunesse et se fait le chantre ému de sa Touraine natale: «Ne me demandez plus pourquoi j’aime la Touraine; je ne l’aime ni comme on aime son berceau, ni comme on aime une oasis dans le désert, je l’aime comme un artiste aime l’art… sans la Touraine, peut-être ne vivrais-je plus». Le premier tome de cette édition originale reprend, avec de nombreuses variantes, le texte qui a commencé à paraitre dans «La Revue de Paris» du 22 novembre au 27 décembre 1835. Le roman est précédé de l’important«historique du procès auquel a donné lieu le Lys dans la vallée» qui n’a pas été maintenu dans les éditions postérieures. Balzac avait en effet confié la prépublication de son roman à la Revue de Paris. Ayant appris que Buloz, le directeur de cette revue, avait vendu à son insu à la Revue étrangère de Saint-Pétersbourg des épreuves du Lys dans la vallée, Balzac refusa de lui livrer la fin du roman. Furieux, Buloz intenta un procès à l’auteur. Après cinq pénibles mois, Balzac obtint satisfaction, et le roman parut début juin, précédé de cette mordante «Histoire du procès auquel a donné lieu ‘Le Lys dans la vallée’». Le retentissement de ce procès assura un succès immédiat au roman: 1800 des 2000 exemplaires imprimés furent écoulés le jour même de la mise en vente. «Le procès dont l’historique se trouve au commencement du tome I avait été intenté à Balzac par M. Buloz, directeur de la Revue de Paris, où a paru une partie du Lys dans la vallée. Balzac se plaignait de la publication de son roman à Saint-Pétersbourg, en octobre, alors que le premier feuilleton du Lys dans la vallée n’a paru à Paris que le 23 novembre. Balzac gagna son procès et le jour de la mise en vente, 1800 exemplaires furent enlevés, sur 2000 qui avaient été tirés» (Vicaire, 202-203). Précieux exemplaire d’une grande pureté conservé dans sa reliure de l’époque. L’exemplaire Hayoit, lavé et en reliure moderne, fut vendu pour 75000 francs à la vente Sotheby’s du 29 juin 2001 (soit environ 12000 €).
Rare réunion de deux textes recherchés de Guez de Balzac, dont son chef-d’œuvre Aristippe, reliés en vélin de l’époque à recouvrement. I -Paris, Augustin Courbé, 1657.II - Paris, Augustin Courbé, 1658. Soit 2 titres reliés en 1 volume in-12 de: I/ (49) ff. y compris le frontispice, le titre, l’épitre, la table, et le faux-titre, pp. 3 à 387, (1) p.bl. et (10) ff.; II/ (6) ff., pp. 3 à 278, (14) ff., (3) ff.bl. Plein vélin de l’époque à recouvrement, dos lisse avec le titre manuscrit. Reliure de l’époque. 132 x 75 mm.
I/ Première édition au format in-12, publiée l’année de l’originale in-4, plus rare et étonnamment plus chère que cette dernière (voir les enchères citées par Tchemerzine). Tchemerzine, I, 371; Brunet, I, 632. Les Entretiens sont un ensemble de petits essais sur divers sujets de littérature et d'histoire présentés sur le ton de la conversation et adressés à des seigneurs et hommes de lettres du temps, parmi lesquels Conrart, le marquis de Montausier (à qui d'ailleurs l'ensemble est dédié), Sarasin, Racan, Chapelain, Girard, … «Jean Louis Guez de Balzac (1595-1654) commença d’écrire d’Italie ses ‘Lettres’ qui devaient un jour lui assurer la gloire. D’emblée, il s’acquit l’admiration de la haute société française. Lorsqu’il revint à Paris en 1622, il se vit déjà célèbre. L’un après l’autre, tous les grands personnages se mirent à le rechercher; Richelieu lui-même fit tout ce qu’il put pour s’en faire bien voir, tant il tenait à s’attacher un esprit aussi remarquable. En 1634, il fut élu parmi les membres de l’Académie […] Partout sa phrase est construite à la perfection. En somme, Guez de Balzac a rendu à la prose le même service que Malherbe à la poésie. Il a préparé l’éclosion de la prose classique.» (Dictionnaire des Auteurs, I, 208). Cette édition posthume, publiée par Guillaume Girard, est ornée d'un beau frontispice, d’une vignette gravée sur le titre, ainsi que d'un bandeau et d'une lettrine au premier feuillet de l'épître dédicatoire au marquis de Montausier. C'est la seule édition, avec l’originale in-4, qui comporte 41 entretiens, le 40ème ayant été supprimé dans les éditions ultérieures. Cette première édition in-12 a de tout temps été la plus recherchée. Ainsi, il est intéressant de remarquer que Tchemerzine cite deux exemplaires de cette première édition in-12, reliés en veau et en vélin, qui furent vendus 125 fr. et 120 fr. avant 1918, alors que les deux exemplaires équivalents de la première édition in-4 étaient vendus 20 fr. et 10 fr. seulement à la même époque, soit 6 fois moins cher. II/ Première édition au format in-12 d’’Aristippe’, publiée l’année de l’originale in-4, plus rare et plus recherchée que cette dernière. Tchemerzine, I, 375; Brunet, I, 632. «Cet ouvrage est dédié à la reine Christine de Suède. Si, dans ‘Le Prince’, Balzac fait l’apologie de Louis XIII et de Richelieu, dans cet ouvrage, qui peut être considéré comme le chef-d’œuvre de l’auteur, Guez de Balzac étudie les mœurs de la cour et cherche les moyens de concilier le devoir avec la politique. Sainte-Beuve (‘Port-Royal’) loue Balzac d’avoir, le premier, donné à la prose française ‘les nombres’ et d’avoir possédé ‘cette sage économie du discours qui permet d’en continuer toujours la magnificence’. Ces remarques sont vraies pour les ‘Lettres’, mais lorsqu’on parle d’’Aristippe’, on doit ajouter que son style est soutenu, grave et élevé.» (Dictionnaire des Œuvres, I, 247). Bel exemplaire d’une grande pureté de ce recueil contenant deux textes recherchés de Guez de Balzac, conservé dans son vélin à recouvrement de l’époque. Aucune de ces deux éditions originales in-12 n’est passée sur le marché public depuis le début des relevés.
Ses « Lettres » demeurent un document de premier ordre sur l’histoire de la langue. Sonore, claire et harmonieuse, la prose de Balzac est un modèle des lettres classiques. Paris, Augustin Courbé, 1647. 2 tomes en 2 volumes in-8 de : I/ (12) ff. dont 1 frontispice, 640 pp., (8) ff., de table ; II/ (1) f., 683 pp., (17) pp. Ex libris manuscrit dans la marge blanche de la p. 15 du 1er volume, répété p. 31 du second volume.Plein veau brun granité, double filet doré encadrant les plats, dos à nerfs ornés, tranches marbrées. Reliure de l’époque.219 x 137 mm.
Édition originale des 258 lettres choisies de Guez de Balzac, écrites de 1637 à 1647, « son œuvre littéraire la plus significative ». Elle fut plusieurs fois réimprimée (Brunet, I, 632).Tchemerzine I, 415.L’un des rarissimes exemplaires de luxe imprimé sur grand papier mesurant 25 à 30 mm de plus que les exemplaires du tirage courant, conservé dans ses élégantes reliures de l’époque.« En 1647 paraissent les Lettres Choisies, 258 lettres en sept nouveaux livres (OC., L. X-XVI). Balzac y vise une éloquence du cœur, excitant les passions douces et humaines, où «la puissance de contraindre, est desguisée en Art de persuader », où règnent la raillerie fine et l’atticisme.Balzac instaure un nouvel « humanisme », héroïque et moderne, embrassant sous le nom de politesse le cœur, le goût et la raison. Prosateur et poète latin du premier rang, il comble l'ambition majeure des statuts de l'Académie par le triomphe indiscuté des lettres françaises. Résigné au Dieu caché, il a foi en une création rationnelle et s'efforce de repenser selon la nature la société et l'art.« Observateur », il élabore une politique où la culture pourrait rendre « plus humains » princes et sujets. Chantre de la retraite, mais mondain toujours, il plaide pour l'urbanité contre la double trahison d'une arrogante ignorance et du pédantisme. « Atticiste » enfin, il témoigne pour un travail à la Malherbe qui n'étouffe pas la spontanéité ni « la raisonnable fureur » d'un Théophile. Force et majesté, mais douceur ; diversité, mais ordre, économie et choix ; sérieux, mais finesse de la raillerie et gaieté, telles sont les marques de l'art de plaire et persuader qu'il propose à la cour et à la bonne société, et qui fondent un authentique classicisme Louis XIII. »« Ayant commencé cette correspondance durant son séjour à Rome, Balzac y emploie les termes raffinés d'une conversation de société. Il exprime ses jugements sur les œuvres du temps, raconte sa vie, témoigne de l'intérêt à tout ce qui lui semble digne d'être vécu. II réserve surtout ses épîtres élégantes à Chapelain, à Boisrobert, à Voiture et à Conrart, Dans une forme parfaite, mais aride, l'écrivain juge des choses de son époque et fait entendre sa voix de critique littéraire. »« Véritable oracle des « précieux » et de l’Hôtel de Rambouillet, il cherche à imposer la loi en matière de style ; sa compétence fait de lui le réformateur de la prose française comme Malherbe avait été celui de la poésie. II s'adresse, par exemple, au chancelier Séguier, pour lui dire sa gratitude et le louer de sa sagesse. Ou bien il remercie une dame pour quelque sachet de parfum ; ou un personnage, pour certaine recommandation ; ou encore des amis, pour quelque cadeau. Il lui arrive aussi de se défendre contre les critiques malveillants qui attaquent son style ou de proclamer que la vertu a plus de prix que la situation sociale. Il disserte sur la manière dont, à Rome, sont élus les Papes, ainsi que sur les plaisirs de la ville ; il cherche à ramener un litige à des justes proportions, il discute de politique et montre sa déférence à l'égard des Jésuites. Son argumentation raffinée, toujours sûre, est parfois présentée de manière pompeuse. »Ses « Lettres » demeurent un document de premier ordre sur l’histoire de la langue. Sonore, claire et harmonieuse, la prose de Balzac est un modèle des lettres classiques.Brunet (I, 632) ne cite qu’un seul exemplaire imprimé sur grand papier vendu au prix élevé de 95 F OR en 1858.De la bibliothèque Albert Natural avec ex-libris.
Rare édition originale dans sa reliure d'origine du seul grand roman d’amour de Balzac. Paris, Werdet, 1er juin 1836.2 tomes en 2 volumes in-8 de : I/ (2) ff., lv pp., 325 pp., (1) f. de table ; II/ (2) ff., 344 pp. y compris la table. Demi-toile bleue à coins, dos à lisses, pièces de tire de maroquin bordeaux, coiffes légèrement frottées, couvertures jaunes imprimées conservées, non rognés. Reliure de la fin du XIXe siècle.223 x 136 mm.
Précieuse édition originale, l’une des plus recherchées parmi les œuvres de Balzac.Carteret, I, 72 ; Vicaire, Manuel de l’amateur de livres du XIXe siècle, 202-203.« Rare et très recherché. » (Clouzot, Guide du bibliophile, 14).Dans ce grand roman d'amour, un peu à part dans l'œuvre de Balzac, l'écrivain, transposant dans une idylle aussi pure que passionnée son amour pour Laure de Berry, se remémore souvenirs d'enfance et de jeunesse et se fait le chantre ému de sa Touraine natale : « Là se découvre une vallée qui commence à Montbazon, finit à la Loire, et semble bondir sous les châteaux posés sur ces doubles collines ; une magnifique coupe d'émeraude au fond de laquelle l'Indre se roule par des mouvements de serpent. A cet aspect je fus saisi d'un étonnement voluptueux que l'ennui des landes ou la fatigue du chemin avait préparé - Si cette femme, la fleur de son sexe, habite un lieu dans le monde, ce lieu, le voici.L'amour infini, sans autre aliment qu'un objet à peine entrevu dont mon âme était remplie, je le trouvais exprimé par ce long ruban d'eau qui ruisselle au soleil entre deux rives vertes, par ces lignes de peupliers qui parent de leurs dentelles mobiles ce val d'amour, par les bois de chênes qui s'avancent entre les vignobles sur des coteaux que la rivière arrondit toujours différemment, et par ces horizons estompés qui fuient en se contrariant. Si vous voulez voir la nature belle et vierge comme une fiancée, allez là par un jour de printemps...En ce moment, les moulins situés sur les chutes de l'Indre donnaient une voix à cette vallée frémissante, les peupliers se balançaient en riant, pas un nuage au ciel, les oiseaux chantaient, les cigales criaient, tout y était mélodie. Ne me demandez plus pourquoi j'aime la Touraine ; je ne l'aime ni comme on aime son berceau, ni comme on aime une oasis dans le désert, je l'aime comme un artiste aime l'art.., sans la Touraine, peut-être ne vivrais-je plus. »« Le Lys dans la vallée tient, parmi l'œuvre de Balzac, toute proportion gardée, la place du Cantique des Cantiques dans la Bible ; c'est la montagne des aromates du Liban transplantée au sein de la Touraine, et la magnificence des poésies orientales prodiguée pour un amour obscur. L'auteur a fait à son lys une lumineuse atmosphère avec les souffles tremblants de la brise, les rougeurs pudiques de l'aurore et les brumes bleuâtres de l'encens ; il a trouvé pour le peindre de ces tons blancs comme en ont les anges de Swedenborg (…) Cette histoire psychologique, dont les événements consistent en un serrement de main furtif, une inflexion de voix plus ou moins attendrie, un battement de cœur aussitôt étouffé, demandait, pour être fixée sous la forme du roman, l'immense puissance de cristallisation que possédait Balzac ; lui seul a pu en faire un livre ». Théophile Gautier.Précieux exemplaire de cette édition originale rare, très grand de marges car non rogné (hauteur : 223 mm), relié avec les couvertures jaunes imprimées conservées.
A Tours, de l'Imprimerie de Mame, 1807-1809. Mémoire sur le scandaleux désordre causé par les jeunes filles trompées et abandonnées dans un absolu dénuement ; Et sur les moyens d'utiliser une portion de population perdue pour l'État et très-funeste à l'ordre social. A Tours, de l'Imprimerie de Mame, avril 1808. Mémoire sur les moyens de prévenir les vols et les assassinats, et de ramener les hommes qui les commettent aux travaux de la Société, et sur les moyens de simplifier l'Ordre judiciaire. A Tours, de l'Imprimerie de Mame, avril 1807. Ensemble 1 vol. grand in-8 à pagination continue de (4)-93 pp., veau havane raciné, dos lisse orné, double filet doré d'encadrement sur les plats (reliure de l'époque).
Réunion en un volume de trois brochures de Bernard-François Balzac, père de l'écrivain, adjoint au maire et administrateur de l'Hospice général de Tours. Dans le premier mémoire Balzac propose d'élever entre le Louvre et les Tuileries une pyramide colossale dédiée à la gloire de Napoléon. Il fait part au ministre de l'Intérieur de ce projet, auquel fut préféré l'Arc de Triomphe de Percier et Fontaine. « Ces brochures, d'une extrême rareté, révèlent en B.-F. Balzac un esprit curieux, disciple des encyclopédistes, ami des lumières et du progrès épris de liberté, mais partisan de l'ordre, quelque peu idéologue, mais aussi homme d'action d'esprit pratique et concret » (Catalogue de l'exposition Balzac, Bibliothèque nationale, 1950, n°16). Le présent exemplaire comporte en tête le curieux titre général reproduit ci-dessus, suivi d'une table analytique des matières des trois mémoires. Provenance : Jules Claretie (ex-libris) avec cette mention manuscrite : « Oeuvre du père d'Honoré de Balzac, Jules Claretie, 7 mars 1903 / chez Sapin » ; ex-libris Bibliothèque de M. Olivier de Gourcuff.Signature autographe de Bernard-François Balzac à la fin du premier mémoire. Bel exemplaire.
Edition originale « rare et précieuse » (Dirkx) de ce roman de Balzac. Paris, Dumont, 1844. 2 tomes en 2 volumes in-8 de : I/ 331 pp. ; II/ 319 pp. Qq. très légères piqûres. Demi-toile chagrinée verte, dos lisses ornés de filets dorés, tranches jaspées. Reliure de l’époque. 188 x 125 mm.
Edition originale « rare et précieuse » (Dirkx) de ce roman de Balzac. Carteret, I, 80 ; Clouzot P.24 ; Vicaire, I, 222. Ce récit avait d’abord paru en feuilleton en 1842 dans la revue La Législature sous le titre Le Danger de la mystification. On y retrouve Joseph Bridau, le peintre de La Rabouilleuse, élève d'Hippolyte Schinner. Dans ce court récit en trois parties, le personnage principal est un adolescent, Oscar, qui a honte de sa pauvreté, et de sa mère. Il est à l’âge où l’on rêve de « faire carrière ». Balzac y maintient avec talent le suspense dans un style vif qui semble un défi aux reproches qu’on pouvait lui faire sur ses descriptions interminables. Le point de départ du roman est un texte dû à la plume de sa sœur Laure Surville, publié sous la signature de Laure en 1854, sous le titre de Voyage en coucou. Balzac a remanié ce conte, le transformant en une étude plus approfondie. Il écrivit ce roman lors d'une de ses nombreuses visites à L'Isle-Adam. Il est difficile de trouver un exemplaire de cette originale dans une jolie reliure de l’époque. Séduisant exemplaire de l'édition originale de ce roman de Balzac, rare dans cette condition.
Précieux exemplaire conservé tel que paru, broché et non rogné. Scènes de la vie privée, avec une introduction.., par Félix Davin. - Première série. Paris, Madame Charles Déchet, 1834-1835, 4 volumes in-8. Imp. A. Barbier pour les tomes I, III, IV, et Fond. A. Everat pour le tome II. 1835, pour les deux premiers volumes ; 1834, pour les deux derniers. Tome I : (2) ff., 401 pp., (1) f. de table ; Tome II : 361 pp. y compris le faux-titre et le titre, (3) ff. ; Tome III : (2) ff., 386 pp., (1) f. ; Tome IV : 398 pp., (1) f. de table, (8) ff. d’annonces. Scènes de la vie de Province. - Deuxième série (édition originale). Paris, Madame Ch. Béchet, 1834-1837, 4 volumes in-8. 1834, Béchet pour les deux premiers volumes. Imp. A. Barbier ; 1837, Werdet pour les deux derniers. Imp. par Bourgogne et Martinet. Tome I contenant Eugénie Grandet : 384 pp., plus (1) f. table et 1 f. bl. (page 12 numérotée 20 par erreur) ; Tome II : 387 pp., plus (1) f. table ; Tome III : (2) ff., 359 pp. ; Tome IV : (4) pp. d’annonces, (2) ff., 357 pp., (1) f. de table, plus (4) ff. d’annonces. Les couvertures des volumes 4 et 5 ont été interverties au moment de l’impression. Scènes de la vie parisienne. 1834-1835. – Troisième série (édition originale) : Paris, Madame Ch. Béchet, 1834-1835, 4 volumes in-8. Imp. A. Barbier, pour les t. II et III ; Imp. A. Everat, pour les t. I et IV. Tome I : 339 pp. ; Tome II : (2) ff., 366 pp. plus (1) f. de table ; Tome III : (2) ff., 349 pp. plus (1) f. table ; Tome IV : 390 pp. (+ 1 f. de table inconnu des bibliographes), pte. déchirure anciennement restaurée p. 390. Ensemble de 12 volumes in-8, conservés brochés et non rognés, tels que parus. 223 x 140 mm.
Edition originale du premier essai de la Comédie humaine. « De plus en plus recherché. Plus rare encore en reliures uniformes d’époque qu’en reliures modernes avec couvertures. (Clouzot) Se divise en trois séries qui se vendent séparément : 1° Scènes de la vie privée. 1834-1835 ; 4 volumes. Reproduit le texte de l’édition de 1832 augmenté des œuvres suivantes en édition originale : la Fleur de Pois (devenu le Contrat de mariage), la Recherche de l’absolu et les deux derniers chapitres de la Femme de trente ans. 2° Scènes de la vie de province. 1834-1837. 4 volumes. Contient « Eugénie Grandet », « La Femme abandonnée », « La Grenadière », « L’illustre Gaudissart », « La Vieille Fille et les Illusions perdues (première partie), en éditions originales. Eugénie Grandet se vend souvent séparément. 3° Scènes de la vie parisienne. 1834-1835. 4 volumes. Contient en éditions originales : les Marana, Histoire des treize, la Fille aux yeux d’or, La Comtesse aux deux maris (devenu le Colonel Chabert) » (M. Clouzot). Riche en inédits et première forme complète de « La Comédie humaine », cette édition peut être considérée comme « l’un des grands événements de l'histoire littéraire ». C’est en 1834 que paraissent « Les Études de mœurs » dont « Les Scènes de la vie privée » ne forment qu’une simple subdivision à côté d'autres « Scènes » déjà écrites ou projetées, telles « Les Scènes de la Vie de province » ou « Les Scènes de la Vie Parisienne ». La Préface dictée par Balzac à l'un de ses amis Félix Davin, brosse pour la première fois le projet et le plan de la vaste entreprise du Romancier qui est de parvenir à l'étude de la Comédie Humaine : « Son unité devait être le monde, l'homme n'était que le détail ; car il s'est proposé de le peindre dans toutes les situations de sa vie… de montrer la société incessamment dissoute, incessamment recomposée ; enfin d'arriver au dessin de son ensemble en en reconstruisant un à un les éléments ». De nombreux romans de Balzac paraissent donc ici en édition originale, certains sous un titre différent de leur titre définitif : notamment « Eugénie Grandet » et le premier volet des « Illusions perdues », mais aussi « Le contrat de mariage », « La Recherche de l'absolu », « La Femme abandonnée », « La Grenadière », « L'illustre Gaudissart », « La Vieille fille », « Les Marana », « Ferragus », « La duchesse de Langeais », « La Fille aux yeux d'or ». Les bibliographes sont unanimes à souligner la rareté des beaux exemplaires de ce premier essai d’édition collective des Romans de Balzac. Précieux exemplaire particulièrement grand de marges (hauteur : 223 mm contre 201 mm pour un exemplaire relié à l’époque), conservé tel que paru, broché et non rogné, condition très recherchée pour les originales de Balzac.
Remarquable exemplaire d’une exceptionnelle grandeur de marges (hauteur 223 mm). Paris, Madame Charles-Béchet, 1834.1 volume in-8, demi-maroquin bleu à coins, dos lisse. Exemplaire à toutes marges, couvertures conservées.223 x 138 mm.
Edition originale de l’un des plus grands romans de Balzac et l’une des œuvres majeures de la littérature européenne.Elle forme le Tome V sur les 12 des Etudes de mœurs au XIXè siècle.« Cette série de 12 volumes des ‘Etudes de mœurs’ est fort rare aujourd’hui ; elle se rencontre parfois à l’état broché, elle est rarissime en belle reliure du temps. C’est l’édition originale de Eugénie Grandet qui en fait la valeur. C’est pour cette raison qu’on collectionne ce volume séparément portant sur le titre : Tome I (des Scènes de la vie de Province) et Tome V (des Etudes de mœurs).Eugénie Grandet est le premier grand livre de Balzac, quelques-uns disent son chef-d’œuvre.L’œuvre resplendit d’une force d’art incomparable : le personnage d’Eugénie et celui de son père sont justement considérés parmi les plus heureux de tous les portraits dus à la plume de ce créateur de génie. Le style se montre, ici, mobile, pénétrant et beaucoup moins minutieux et lourd que dans bien d’autres œuvres du même romancier : pas de longues digressions morales qui, si elles confèrent à certaines de ses œuvres un réel intérêt, en gâtent souvent la pureté de lignes.Dans ce roman, Balzac décrit le destin d’une jeune femme au XIXè siècle confrontée à l’avarice d’un père et à la tristesse provinciale. Dans l’épilogue (p. 382), qui disparaîtra par la suite, Balzac écrit : « chaque département a son Grandet » et dans l’introduction : « Si tout arrive à Paris, tout passe en province : là, ni relief, ni saillie ; mais là des drames dans le silence ; là, des mystères habilement dissimulés ; là, des dénouements dans un seul mot ; là, d’énormes valeurs prêtées par le calcul et l’analyse aux actions les plus indifférentes. On y vit en public » (p. 21).Magnifique exemplaire, l’un des rarissimes à toutes marges, avec ses couvertures d’origine conservées, d’une exceptionnelle grandeur de marges (hauteur : 223 mm), enrichi du portrait de Balzac.
Édition originale de La Vieille Fille, « l’un des tableaux les plus réussis de la vie de province», imprimée sur papier rose, conservée dans sa précieuse brochure de l’époque. Paris, Werdet, 1837. In-8 de (2) ff., 359 pp. Conservé broché, non rogné. 222 x 143 mm.
Rare exemplaire sur papier de couleur, broché, à toutes marges, avec sa couverture d’origine. Vicaire, I, p. 198; Talvart, I, p. 154; Carteret, I, p.69; Clouzot, p.21. Édition originale de La Vieille Fille et seconde édition de La Grande Bretèche. Il s’agit de l’un des très rares exemplaires sur papier de couleur, celui-ci sur papier rose. «De ces volumes des ‘Scènes de la vie de Province’ ont été tirés quelques exemplaires sur papier de couleur, que l’on rencontre séparément et qui sont fort recherchés.» Clouzot. Guide du bibliophile. La Vieille Fille: «‘La Vieille Fille’ est un roman d’une remarquable analyse psychologique: le personnage de MlleCormon est un des types les plus vivants de ‘La Comédie humaine’; Balzac, ici, ne simplifie pas, l’analyse est nuancée et profonde. Mais ‘La Vieille Fille’ est également un des tableaux les plus réussis de la vie de province: les soirées en ville, les mille intrigues, les intérêts politiques et financiers, les exclusives des classes entre elles, tout cela est dépeint avec un étonnant sens du réel et une grande fidélité.» (Dictionnaire des Œuvres, VI, 668). En 1816, à Alençon, une vieille fille de bonne famille bourgeoise, Rose Cormon, espère que le retour de la paix et des Bourbons lui amènera enfin un mari. De ce sujet drolatique, Balzac fait une fable politique, grâce à la rivalité de deux prétendants de partis opposés. La Grande Bretèche: La Grande Bretèche date des débuts du véritable Balzac, celui qui commence avec LeDernierChouan et La Physiologie du mariage. La Grande Bretèche raconte l'histoire de Madame de Merret que son mari surprend en flagrant délit d'adultère : son époux entreprend d'emmurer vivant l'amant de sa femme dans le cabinet où il s'est caché. «Dans ce court récit, Balzac veut donner un exemple frappant de drame de la jalousie. La découverte progressive du mystère est très habilement amenée et les coups de théâtre se succèdent, enfermant peu à peu cette femme coupable et victime dans les atroces conséquences de son faux serment». (Dictionnaire des Œuvres, III, 278). Cette édition originale, imprimée sur papier de couleur, est rare, et rarissime conservée dans sa brochure de l’époque. Un autre exemplaire de cette édition, sur papier jonquille mais, hélas, relié vers 1900 par Champs, et donc lavé, fut vendu le 29 juin 2001, il y a 11 ans, pour € 26000.
Paris, Les Bibliophiles de lOriginale, 1965, in-12 de XXXII et 451 pages à tranche supérieure dorée, reliure déditeur demi-basane, titre, filets, et fleurons dorés sur dos lisse, signet, portrait de Balzac en frontispice, fac-similés de manuscrits. Préface de Jean A. Ducourneau. Ce volume de la série des Romans de jeunesse de Balzac publiés en fac-similé daprès les éditions originales de 1822-1825 dans la collection Le cabinet romantique dirigée par Jean A. Ducourneau a été tiré sur vergé antique des Papeteries de Navarre. La reliure est identique à celle de Balzac conservée à la collection Lovenjoul à Chantilly . Le tirage de cette édition a été limité à mille cinq cent trente exemplaires numérotés : mille cinq cents exemplaires numérotés de 1 à 1500 réservés aux membres de lassociation Les bibliophiles de loriginale et trente exemplaires numérotés de I à XXX destinés aux animateurs de lassociation. Notre exemplaire : N° 755. Reliure solide et en bon état (une petite tache en tête de dos), corps très frais. Bel exemplaire.
S.l., s.n. [Tours, Impr. Pigé & Pioger], 1949. In-4 en feuilles sous couv. pacheminée à rabats de l'éditeur, [4] ff., [12] planches signées au crayon par l'artiste. Tirage limité à 235 ex., un des 200 num. sur papier de La Haye-Descartes.
Sont joints à cet exemplaire : une gravure de J. Jacqumart extraite de la Gazette des Beaux-Arts et représentant le pommeau de la canne de Balzac. ; une reproduction d'un portrait de Balzac d'après Devéria (tirée à 150 ex.) ; 2 tirages photographiques 23x16 montrant la statue de Balzac par Rodin. Bonne condition. - Frais de port : -France 4,95 € -U.E. 9 € -Monde (z B : 15 €) (z C : 25 €)
Paris, chez les Marchands de nouveautés, [Imprimerie de H. Balzac], 1826. In-32 de (5)-160 pp., demi-percaline, dos lisse orné de filets dorés, pièce de titre en maroquin vert, entièrement non rogné (relié vers 1860).
Édition originale très rare imprimée par Honoré de Balzac et rédigée par Brismontier, polygraphe talentueux, auteur, entre autres ouvrages, d'un Dictionnaire des Gens de Lettres vivants, écrit avec beaucoup d'esprit, publié en cette même année 1826.Bel exemplaire. Hanotaux et Vicaire, La Jeunesse de Balzac. Balzac imprimeur, 8.
Précieux exemplaire, immense de marges et l’un des rarissimes avec les titres datés 1843. Paris, Hippolyte Souverain, 1843. Deux volumes in-8 de : I/ 355 pp. ; II/ (2) ff., 325 pp. Quelques rares piqûres. Demi-veau blond, dos à nerfs, pièces de titre et de tomaison de maroquin rouge et vert, têtes dorées. Reliure de l'époque. 217 x 134 mm.
Édition originale dédicacée à Georges Sand. Carteret, I, 78 ; Talvart, Bibliographie des auteurs modernes, I, 161 ; Clouzot, 30 ; Vicaire, Manuel de l’amateur, I, 218. Ce texte, très original dans l'œuvre de Balzac, est l'un des rares composés sous forme d'une correspondance entre deux amies. « Ce roman d’Honoré de Balzac, qui fait partie des ‘Scènes de la vie privée’, est l’étude très minutieuse de deux caractères de femmes qui se révèlent à travers la correspondance qu’elles échangent, correspondance complétée par les lettres de différents personnages. » (Dictionnaire des Œuvres, IV, 478). Balzac s'en explique dans la préface. « La publication d'une correspondance, chose assez inusitée depuis bientôt quarante ans, ce mode si vrai de la pensée sur lequel ont reposé la plupart des fictions littéraires du dix-huitième siècle, exigeait aujourd'hui les plus grandes précautions. Le cœur est prolixe. Tout le monde approuvera le changement des noms, déférence due à des personnes qui sortent de maisons historiques dans deux pays. Cette correspondance, en désaccord avec les vives et attachantes compositions de notre époque si amoureuse de drame, et qui fait momentanément bon marché du style, pourvu qu'on l'émeuve, demande une certaine indulgence. Elle se place naturellement sous la protection des lecteurs choisis, rares aujourd'hui, et dont les tendances d'esprit sont en quelque sorte contraires à celles de leur temps. » Notre exemplaire est le seul cité par Carteret. Précieux exemplaire, immense de marges, avec de nombreux témoins, le seul cité par Carteret (Le Trésor du Bibliophile, I, page 78) et l’un des rarissimes avec les titres datés 1843. Provenance : H. Destailleur et Pierre Duché avec ex libris.
Paris, A la Revue Parisienne, 1840. 3 livraisons reliées en 1 vol. in-16 de (4)-396 pp., demi-maroquin bleu, dos orné à nerfs, couverture conservée, non rogné (reliure moderne).
Édition originale. Collection complète des trois livraisons publiées les 25 Juillet, 25 Août et 25 Septembre 1840. Balzac, associé avec Dutacq, fonda cette revue à la suite de l'hostilité systématique que la presse de l'époque lui témoignait, mais aussi dans l'espoir de remporter un succès analogue à celui des Guêpes d'Alphonse Karr. Au lieu de la fortune, ce fut une nouvelle fois l'échec. La publication cessa après trois numéros et le déficit se monta à 1.800 francs.Les trois livraisons entièrement rédigées par Balzac contiennent en édition originale, Z. Marcas, Les Fantaisies de Claudine (réimprimé sous le titre Un Prince de la Bohême), une étude féroce sur le Port-Royal de Sainte-Beuve, et, enfin, l'Étude sur M. Beyle, long et élogieux compte-rendu de La Chartreuse de Parme.Vicaire I, 215 ; Escoffier, 1402. Bel exemplaire.
Paris, P. Rouquette, 1881. Grand in-8 reliure demi-chagrin rouge, titre doré sur dos souligné de filets à froid, complet en frontispice de la vignette dessinée par Tony Johannot, sous serpente volante, 54 pages. Bel exemplaire frais dans une jolie reliure d'époque en parfait état. Etude peu courante destinée aux spécialistes, un "guide" des premières éditions de Balzac et des éditions ultérieures dont les particularités recommandent à l'attention des bibliophiles.
BRILLAT-SAVARIN - GRIMOD DE LA REYNIERE - BALZAC (Honoré de)
Reference : 32488
(1951)
Lausanne, chez Henri Kaeser, aux Editions du Grand Chêne, 1951. 3 volumes in-8 brochés (19 x 12,5 cm), sous coffret cartonné, XII-278-[6] / [8]-272-[8] / XII-270-[6]. Petit ex-libris. Bel exemplaire complet en 3 volumes, au tirage limité à 2000 exemplaires numérotés sur papier vélin (n° 1041). Très bon état.
Il s’agit de l’un des très rares exemplaires sur papier de couleur, celui-ci sur papier beige. Paris, Madame Charles-Béchet, 1835. In-8 de 361 pp., (7) pp. Conservé broché, non rogné. 217 x 146 mm.
Rare exemplaire sur papier de couleur, broché, à toutes marges, avec sa couverture d’origine. Vicaire I, p. 196 ; Clouzot p. 21 ; Carteret, I, 68-69; Talvart, I, 153. Edition originale de La Fleur des Pois. Il s’agit de l’un des très rares exemplaires sur papier de couleur, celui-ci sur papier beige. Des douze volumes des Etudes de mœurs « ont été tirés quelques exemplaires sur papier de couleur, que l’on rencontre séparément et qui sont fort recherchés » (Clouzot). La Fleur des Pois : Le Contrat de mariage, sous son titre initial La Fleur des pois a été imaginé, écrit, composé, corrigé, imprimé et mis en vente entre août et novembre 1835. Le manuscrit et les épreuves sont conservés dans la collection Lovenjoul. La conception de l'ouvrage date d'août 1835, si l'on en croit la lettre du 24 août à Mme Hanska, qui comporte la première trace écrite de l'intention de l'auteur. La Revue étrangère de Saint-Pétersbourg publie les bonnes feuilles entre octobre et décembre 1835. L'édition originale est publiée par Madame Charles-Béchet. Une deuxième édition est publiée chez Charpentier en 1839. Lassé de la vie parisienne et des cours d'Europe, le comte Paul de Manerville retourne dans sa province natale, à Bordeaux, avec l'intention de se marier et de mener une vie de gentilhomme. « La Fleur des Pois » est le surnom que reçoit le dandy Paul de Manerville à son arrivée à Bordeaux. Il ne tarde pas à tomber amoureux de la jeune fille la plus à la mode de la ville, Natalie Evangelista, dont le père était autrefois très riche. Il demande bientôt sa main mais découvre assez vite que Mme Evangelista tente, avec la complicité de sa fille, de lui subtiliser sa fortune. La Paix du ménage : Le manuscrit complet est conservé dans la bibliothèque Lovenjoul. Il s'agit de l'un des textes les plus anciens de Balzac après Les Chouans et la Physiologie du mariage. L'édition originale date d'avril 1830, la seconde de 1832. Il s'agit ici de la troisième édition avant l'entrée dans La Comédie humaine de 1842. Ce court roman est placé par Balzac lui-même sous le double signe du « brillant » et de la rapidité d'action : ce « petit imbroglio », ce « petit drame » se déroule en effet en une heure à peine, au cours d'un grand bal donné sous l'Empire, chez le comte de Gondreville. Le mépris de l'avenir provoque une passion pour le luxe et les amours sans lendemain. Une inconnue, une «petite dame bleue » attire par sa beauté les regards du comte de Montcornet et du baron Martial de La Roche-Hugon. Les deux séducteurs se livrent à des paris cyniques. Précieux et rare exemplaire sur papier de couleur, broché, à toutes marges, avec sa couverture d’origine.
Paris, 1834. Paris, Madame Charles-Béchet, 1834. In-8 de 384 pp., (1) f. de table. Demi-veau rouge cerise à coins, dos à nerfs orné de triple filets dorés et de fleurons estampés à froid. Elégante reliure de l’époque. 206 x 125 mm.
Précieuse édition originale d’ « Eugénie Grandet », chef-d’œuvre balzacien, conservée dans l’une des rarissimes reliures de l’époque non tomées spécialement réalisée à Paris pour cette œuvre remarquable. Carteret, I, 69 ; Vicaire, I, 197. Ce volume « contient : ‘Eugénie Grandet’ (inédit). C’est l’édition originale de ce roman » (Vicaire). L’édition originale d’« Eugénie Grandet », l’une des plus recherchées de l’œuvre balzacienne, se trouve généralement insérée dans les douze volumes tomés des « Études de Mœurs au XIXe siècle » et les bibliographes attirent notre attention sur le fait que, vendu isolément, l’on a généralement masqué la tomaison du volume sous un fleuron moderne. M. Clouzot (p. 21) écrit notamment : « Eugénie Grandet se vend souvent séparément. Ce volume en reliure d’époque porte en principe un numéro de tomaison au dos, chiffre souvent dissimulé sous un fleuron moderne. Se méfier. » D’où l’intérêt majeur de cet exemplaire relié séparément dès l’origine sans mention de tomaison. Eugénie Grandet publié vers la fin de 1833 est le premier des grands livres de Balzac. Quelques-uns disent son chef-d’œuvre. Dans la ville de Saumur, le terrible père Grandet, ex-tonnelier, a réuni grâce à une série d’heureuses spéculations une fortune qu’il augmente avec une héroïque et atroce avarice. Le lecteur est transporté au sein de la famille, qui comprend la fidèle servante Nanon, l’épouse de Grandet, femme sans volonté, et la fille de Grandet, la jeune Eugénie, un être d’une lumineuse beauté à l’âme noble et délicate, autour de laquelle se combattent les cupidités et les intrigues des deux grandes familles bourgeoises de la ville, les Cruchot et les Des Grassins, qui espèrent s’unir par un mariage à la très riche héritière. Le soir même de l’anniversaire d’Eugénie, occasion d’une petite fête chez les Grandet, arrive à l’improviste Charles Grandet, jeune Parisien élevé dans le luxe et l’oisiveté, fils d’un frère du vieux Grandet qui, à la suite d’une faillite de quatre millions, s’est fait sauter la cervelle. Le vieil avare apprend la mort de son frère par une lettre qui le prie de prendre soin de la liquidation et de fournir à son fils des moyens d’aller tenter fortune aux Indes. Durant les quelques jours que passe dans la maison ce jeune homme bouleversé par le malheur prend naissance chez Eugénie une profonde passion pour son cousin, un véritable grand amour que Charles, ému, semble partager. Puis le jeune homme part, non sans avoir prêté des serments d’éternelle fidélité. Cette première partie est la meilleure : les personnages ont un relief incomparable, les faits s’entremêlent et se développent d’une façon classique, l’amour d’Eugénie enfin est saisi avec une délicatesse qui ne fut peut-être jamais plus atteinte par Balzac. Le reste n’est que la conclusion, l’histoire d’Eugénie dépendant entièrement de ce premier épisode décisif auquel s’oppose le portrait classique de l’avare, le personnage du père, qui prend peu à peu une terrible importance. L’œuvre resplendit d’une force d’art incomparable : le personnage d’Eugénie et celui de son père sont justement considérés parmi les plus heureux de tous les portraits dus à la plume de ce créateur de génie. Le style se montre, ici, mobile, pénétrant et beaucoup moins minutieux et lourd que dans bien d’autres œuvres du même romancier ; pas de longues digressions morales qui, si elles confèrent à certaines de ses œuvres un réel intérêt, en gâtent souvent la pureté de lignes. L’un des plus beaux exemplaires répertoriés, non lavé et presque totalement dénué de rousseurs, de l’un des chefs-d’œuvre de la littérature mondiale.
Albin Michel, 1950. Grand in-8 broché, couverture rempliée rose-saumon, 557 pages, traduction de la préface et de l' introduction par Suzanne Belly, excellent état, très frais.
Paris, Les Bibliophiles de lOriginale, 1961, 2 volumes in-12 de 200, 215 pages et 245, 226 pages à tranche supérieure dorée comprenant 4 tomes, reliure déditeur demi-basane, titre, filets, et fleurons dorés sur dos lisse, signets. Cet ouvrage de la collection Le cabinet romantique reproduit en fac-similé lédition originale parue chez Hubert en 1822. Il a été tiré sur vergé antique de Bellegarde. La reliure est identique à celle lexemplaire personnel de Balzac conservé à la collection Lovenjoul à Chantilly . Le tirage de cette édition a été limité à mille cinq cent trente exemplaires numérotés : mille cinq cents exemplaires numérotés de 1 à 1500 réservés aux membres de lassociation Les bibliophiles de loriginale et trente exemplaires numérotés de I à XXX destinés aux animateurs de lassociation. Notre exemplaire : N° 755. Après ce tirage, il a été procédé à la destruction des plaques de cette édition. Reliure solide et en bon état, corps très frais. Bel exemplaire.
Paris, Les Bibliophiles de lOriginale, 1962, 2 volumes in-12 de IV, 273, 332 pages et 330, 296 pages à tranche supérieure dorée comprenant 4 tomes, reliure déditeur demi-basane, titre, filets, et fleurons dorés sur dos lisse, signets. Cet ouvrage de la collection Le cabinet romantique reproduit en fac-similé lédition originale parue chez Hubert en 1822. Il a été tiré sur vergé antique de Bellegarde. La reliure est identique à celle lexemplaire personnel de Balzac conservé à la collection Lovenjoul de Chantilly . Le tirage de cette édition a été limité à mille cinq cent trente exemplaires numérotés : mille cinq cents exemplaires numérotés de 1 à 1500 réservés aux membres de lassociation Les bibliophiles de loriginale et trente exemplaires numérotés de I à XXX destinés aux animateurs de lassociation. Notre exemplaire : N° 755. Après ce tirage, il a été procédé à la destruction des plaques de cette édition. Reliure solide et en bon état, corps très frais. Bel exemplaire.
Paris, Les Bibliophiles de lOriginale, 1962, 2 volumes in-12 de XXXI, 248, 233 pages et 244, 254 pages à tranche supérieure dorée comprenant 4 tomes, reliure déditeur demi-basane, titre, filets, et fleurons dorés sur dos lisse, signets. Cet ouvrage de la collection Le cabinet romantique reproduit en fac-similé lédition originale parue chez Pollet en 1822. Il a été tiré sur vergé antique de Bellegarde. La reliure est identique à celle de lexemplaire personnel de Balzac conservé à la collection Lovenjoul de Chantilly . Le tirage de cette édition a été limité à mille cinq cent trente exemplaires numérotés : mille cinq cents exemplaires numérotés de 1 à 1500 réservés aux membres de lassociation Les bibliophiles de loriginale et trente exemplaires numérotés de I à XXX destinés aux animateurs de lassociation. Notre exemplaire : N° 755. Après ce tirage, il a été procédé à la destruction des plaques de cette édition. Reliure solide et en bon état, corps très frais. Bel exemplaire.
Paris, Les Bibliophiles de lOriginale, 1963, 2 volumes in-12 de 228, 251 pages et 248, 244 pages à tranche supérieure dorée comprenant 4 tomes, reliure déditeur demi-basane, titre, filets, et fleurons dorés sur dos lisse, signets. Cet ouvrage de la collection Le cabinet romantique reproduit en fac-similé lédition originale parue chez Buissot en 1824. Il a été tiré sur vélin antique de Bellegarde. La reliure est identique à celle de lexemplaire personnel de Balzac conservé à la collection Lovenjoul de Chantilly . Le tirage de cette édition a été limité à mille cinq cent trente exemplaires numérotés : mille cinq cents exemplaires numérotés de 1 à 1500 réservés aux membres de lassociation Les bibliophiles de loriginale et trente exemplaires numérotés de I à XXX destinés aux animateurs de lassociation. Notre exemplaire : N° 755. Après ce tirage, il a été procédé à la destruction des plaques de cette édition. Reliure solide et en bon état, corps très frais. Bel exemplaire.