Provenance : Tobias Kleselius, anno 1592. Nuremberg, Anton Koberger, 21 August 1486. Grand in-folio de (328) ff. (les premier et dernier ff. bl. servent de feuilles de garde), qq. espaces laissés pour les initiales ont été remplis par un lecteur de l’époque, trous de vers en marge des 35 premiers ff., 8 ff. plus courts en marge inf. Peau de truie estampée à froid sur ais de bois de l’époque, cinq cabochons de bois sur chacun des plats, coins protégés par des angles en laiton, restes de fermoirs en laiton et en cuir. Reliure de l’époque. 402 x 278 mm.
Seconde édition du « Catholicon » donnée par Koberger, la plus importante encyclopédie de la fin du Moyen âge. HC 2258; GW 3192; BMC II, 430; BSB-Ink B-15; CIBN B-20; Goff B-28 ; ISTC ib00028000 ; Pellechet 1706. « The ‘Catholicon’ was the first dictionary to be printed, and is the first printed text of any work in the field of secular knowledge ». Balbus était un frère Dominicain de Gênes qui acheva son ouvrage en 1286. Divisé en cinq parties, il comporte des traités sur l’orthographe, l’étymologie, la grammaire et la rhétorique mais il est surtout célèbre pour son dictionnaire étymologique du Latin qui occupe la majeure partie du livre et qui ne comporte pas moins de 14 000 entrées. Il demeura le dictionnaire Latin de référence jusqu’au XVIe siècle. Le grand nombre de manuscrits de cet ouvrage ayant survécu témoignent de sa popularité dès ses débuts. Pas moins de 24 éditions incunables furent imprimées. Le nom de l’ouvrage ‘Catholicon’ indique que sa portée visait à être universelle. Aux XIVe et XVe siècles, il était fréquemment utilisé pour enseigner le latin aux profanes. La première édition de cet ouvrage fut imprimée à l’aide d’une méthode révolutionnaire. Christophe Colomb possédait un exemplaire de la première édition de ce texte (Mainz, Johannes Gutenberg, 1460). Précieux exemplaire grand de marges conservé dans sa reliure d’atelier de l’époque en peau de truie estampée à froid ornée de cabochons de bois. La reliure de cet exemplaire est typique des reliures commandées par Koberger aux relieurs de Nuremberg. Provenance: quelques annotations manuscrites de l’époque - “Tobias Kleselius [?] Anno domini 1592".