BAILLIERE ET FILS. 1970. In-8. Broché. Etat passable, Couv. défraîchie, Dos satisfaisant, Fortes mouillures. 34 pages agraffées.. . . . Classification Dewey : 56-Catalogue
Classification Dewey : 56-Catalogue
Paris, sd (1911), in-8, np, broché, Catalogue abondamment illustré de dessins en noir et blanc. Très bel exemplaire! np
VACCINE et VARIOLE. VARIA. ( titre au dos) RECUEIL factice de QUATORZE PLAQUETTES in-8, demi- percaline bleu-foncé, dos à faux-nerfs à froid, titre doré (reliure de l’époque ; bel exemplaire, sans, ou avec peu, de rousseurs, sauf mention expresse). Tous ces textes possèdent un cachet de la « Bibliothèque de la Ville de Pau », apposé sur le titre, un autre p.51, le cas échéant. (manquent les photos des n° 11 et 13) MED 085-1 ROUGIER (Dr Casimir) : De la vaccine et de la supériorité de la vaccination animale. Marseille, Typ. et Lith. Barlatier-Feissat père et fils, 1869. 24pp. [dont faux-titre et titre]. « Mémoire lu à la Société Impériale de Médecine de Marseille le 11 décembre 1868 ». « Il y a toujours, au commencement de l’application d’une méthode nouvelle, des tâtonnements, des incertitudes que l’usage finit par surmonter » (p.6). In fine, cette conclusion… étonnante (n°10/12, p. 24) : « La vaccination de la vache à l’homme est la seule qui présente toutes les garanties de succès et de sécurité, et elle dégage la responsabilité du médecin ». MED 085-2 [« ANTIVAX »] - VILLETTE de TERZÉ (Gabriel-Claude) : La vaccine. Ses conséquences funestes Démontrées par les Faits, les Observations, l’Anatomie pathologique et l’Arithmétique. Réponse au questionnaire anglais relatif à la vaccine Adressé aux Académies par la Chambre des communes d’Angleterre. Paris, Germer Baillière, Londres [et] New-York, H. Baillière, Madrid, Bailly Baillière, 1857. (2) ff. [faux-titre, titre]-160 pp. (rousseurs éparses). Sur l’auteur (Paris, 1800- ?, 1876), voir « ClioTexte11 » Dès la préface , le ton est donné : l’auteur, « ami sincère de la vérité, indépendant par position, impartial par caractère, dévoué à l’intérêt de l’humanité », et « bien que [sa] brochure soit purement dogmatique, que la polémique ne soit pas [son] rôle », ne peut que constater « l’influence du vaccin sur la dégénérescence de l’espèce humaine, sur la mortalité et sur la population ». Malgré cela, l’Académie a donné « un petit prix, une petite couronne [à un] jeune prosélyte qui a montré du zèle et des sentiments dociles (…) moyen détourné de prouver aux vaccinomanes découragés qu’elle soutenait encore leur cause » (il s’agit de la thèse d’Eugène BERTIN : « Essai historique et critique sur les attaques dirigées contre la vaccine », Paris, 1856). On retiendra surtout la charge contre BERTILLON (voir n° MED 031-1) « qui a l’aplomb de se présenter chargé d’un fatras de statistiques officieuses, d’un amas confus de chiffres fantastiques, dont il est impossible de vérifier l’authenticité » ; son livre n’est pas une œuvre de science mais « un ramassis de statistiques réunies ou fabriquées en faveur de la cause qu’elles veulent soutenir. (…) Œuvre d’un jeune étourdi, mal conseillé mais ambitieux : « il débute : or, les chemins sont difficiles, surtout quand on débute à Montmorency [en italique dans le texte]». In fine, résumé des positions de l’auteur, martelées et assénées en vingt-deux « Maximes et Aphorismes » (pp. 151-155), dont : VIII- « La petite-vérole n’est pas une maladie, c’est une crise physiologique ». IX- « La vaccine est un délit commis contre la nature ». X- La vaccine amoindrit chez l’homme, les avantages dont le Créateur l’a doué en naissant (…) ». XIII- « L’homme contracte dans les vingt premières années de sa vie, une dette envers la société qui le nourrit et l’élève gratuitement ; s’il meurt au moment d’acquitter sa dette, son existence n’a été qu’une charge pour son pays (…) ». XV- « (…) l’homme [est] le chef-d’œuvre de la création.(…) celui qui a eu la malencontreuse idée de le perfectionner en greffant sur lui le virus d’un cheval (*) ou d’une vache (*), ne ressemble-t-il pas à un barbouilleur qui voudrait corriger un tableau de Raphaël ». [(*) en italique dans le texte. Centaure et Minotaure, même combat]. XVII- « La vaccine a plus fait de borgnes que la petite vérole n’a fait d’aveugles », qu’on peut immédiatement lui renvoyer : « L’optimisme est dangereux lorsqu’il touche à l’aveuglement » (maxime XXII et dernière). (*) faire note avec dessin de SERRE MED 085-3 WARLOMONT (Dr Évariste) : De la vaccination animale et de l’utilité des revaccinations à tous les âges de la vie. Bruxelles, Librairie de H. Manceaux, 1865. Sans faux-titre, (1) f.[titre]-22pp. Communication faite à l’Académie royale de médecine de Belgique le 24 juin 1865. (Extrait du Bulletin de l’Académie (etc.), deuxième série, tome VIII, n°6). E. Warlomont (Aubel, Pays-Bas)- 1820-Bruxelles, 1899), était membre de l’Académie de Médecine de Bruxelles. Titre inconnu à la BNF. Premier jet ( ?) d’un important « Traité de la vaccine et de la vaccination humaine et animale » (Paris, J.-B. Baillière et Bruxelles, Veuve Manceaux, 1883).
Reference : MED085
MED 085-8 HAMEL (Louis) : Du rash variolique (Variolous rash des anglais) [éruption variolique). Paris, Adrien Delahaye, 1870. (2) ff. [faux-titre, titre]-100pp.-(1) f. [table]. Retirage de la thèse de l’auteur, parue la même année (Paris, Pillet. Thèse n° 126). Ouvrage construit à partir de trente-deux observations, la plupart de l’auteur. Sont passés en revue, différents types de « rash » (= exanthème = éruption cutanée) : d’origine bactérienne (érysipèle, scarlatine) ou virale (variole, varioloïde, roséole, rougeole, rubéole, varicelle), maladies parfois bénignes, parfois mortelles ; presque toutes les combinaisons sont possibles… Sur le titre, EAS de l’auteur « A mon excellent Maître le professeur Depaul. Dr Hamel (à Nogent [-le-] Rotrou 8 juin 1870 ». MED 085-9- [CALZA (Dottore, relatore)] : Le prime prove della vaccinazione animale [ajout manuscrit à l’encre : in Venezia]. Comunicazione del Comitto promotore al Comitato medico veneziano. Venezia, 1870—Tip. Ripa monti-Ottolini [au verso du titre]. In-12 (cm 11x16), sans faux-titre, 23[dont le titre]-(1) pp. Absent dans les bibliothèques publiques françaises (BNF, CCfr), B.N.Italie. ( ?). In Google.play, un titre numérisé, avec le même ajout manuscrit. Conclusions (traduction Google) : «1.° La vaccination animale a été créée à Venise par le comité de promotion, et avec des résultats satisfaisants 2.° Il est hautement souhaitable que non seulement la classe de médecins, mais aussi la représentation communale, [doit] accompagner et favoriser l'extension en coopérant pour améliorer la pratique, afin que, une fois les difficultés écartées, elles accroissent nos succès favorables ». E.A.S. « A M. Depaul ». Paru sans couverture : sur la dernière page, restes d’un cachet postal « Italia ». MED 085-10- [ROSE (Charles)] : A safe, speedy, and certain cure for Small-pox : with cases illustrative of its efficay in every stage of the disease, in preventing disfigurement, &c. &c. [Un remède sûr, rapide et certain pour la variole : avec des cas illustrant son efficacité à chaque stade de la maladie, pour prévenir la défiguration]. « Facts are stubborn things » [Les faits sont des choses têtues). Hertford, John Rose, London, Kent & Co, 1863. Sans faux-titre, 16pp.[ dont le titre]. Attribution à Charles ROSE, signataire de la préface, est confirmée par l’ Université of Glasgow, Library et la Library of Congress (« www.loc.gov ») .
MED 085-11 DE SOUZA UCHÔA (João Raulino ) : Vaccinaçāo animal modo de obte-la e de applica-la. Paris, Typographia de A. Parent, 1870. Sans faux-titre, 16 pp. [dont le titre]. Dédicace imprimée « A M. le Dr Depaul ». Petit exposé qui s’appuie essentiellement sur les publications du Docteur Depaul MED 085-12 BLANC(Henry) : Compulsory vaccination. An Inquiry into the present unsatisfactory condition of vaccine lymph, and a remedy proposed. (Vaccination obligatoire. Une enquête sur l'état actuel insatisfaisant de la lymphe vaccinale, et un remède proposé) [traduction Google]. London, John Churchill & Sons, 1869. Sans faux-titre, 32pp. [dont IV (titre et préface)]. Henri-Jules BLANC [de BELMONT] (Londres, 1831-Paris, 1911), Docteur en Médecine à Montpellier eut une carrière chaotique ; assistant-chirurgien à Bombay en 1859, participe à la guerre de Chine en 1860 ; en 1867 il prend part à l’expédition d’Abyssinie : présent au siège de Magdala. Prisonnier durant deux années, il fut libéré, moyennant une rançon de 2000 £ ; puis il retournera à Bombay ; enfin, vers 1887, on le retrouve médecin –consultant… à Cannes. Il était partisan de la vaccination obligatoire, que l’on doit (p.32) « améliorer, et non abandonner, achever le grand travail de Jenner et redonner à son immortelle découverte toute son utilité, sa gloire et son prestige d’antan » (traduction Google). Sur le titre, E.A.S. « avec les compliments de l’auteur », au Docteur De Paul. MED 085-13 GINTRAC (Henri) : Épidémie de variole arrêtée dans sa marche par des vaccinations et des revaccinations générales. Bordeaux, A. Gounouilhou, Imprimeur de l’Ecole de Médecine, 1857. Sans faux-titre, 17[dont le titre]-(1) pp. « Extrait d’un Mémoire auquel l’Académie impériale de Médecine de Paris a décerné une médaille d’or dans sa séance publique du 16 décembre 1856 ». Il s’agit de « la commune de Gujan, canton de La Teste [Gironde], qui devint le théâtre d’une épidémie sérieuse de variole » (p.4). Précision in fine : « Extrait du Journal de Médecine de Bordeaux ». Henri Gintrac (Bordeaux, 1820-1878), lauréat de l’Acad. Impér. de Méd. de Paris (1850-1856) était prof.-adjoint à l’École de Méd. de Bx. Pour lui, la vaccine a une vertu préservatrice souvent absolue ; néanmoins, la revaccination doit lui prêter son appui, puisque, « même en temps d’épidémie, elle jouit d’une complète innocuité » (p.17). MED 085-14 JALABERT: Rapport présenté à MM. Les membres du Comité central de Vaccine le 16 mars 1870 par M. le Dr Jalabert, secrétaire, sur les vaccinations pratiquées dans le département de l’Aude pendant l’année 1869. Sans lieu, sans nom d’éditeur, sans nom d’imprimeur, sans date. 16 pp., sans faux-titre ni titre. Travaux et statistiques de l’année, se terminant … par une demande de subvention. POUR LES GÉNÉRALITÉS ET LES PROVENANCES, merci de consulter la fiche « MED999 »
DEPAUL (Jean-Anne-Henri) : Académie impériale de Médecine. Sur la vaccination animale. Discours prononcé à l’Académie impériale de Médecine dans la séance du 3 septembre 1867. Paris, J.-B. Baillière et fils, 1867. Sans faux-titre, (1) f. [titre]-78pp. (rousseurs). In « Thèses » (titre factice au dos), recueil de onze textes [(note **) liste succincte in fine] au format petit in-8, totalisant environ 880 pp., relié demi-basane vieux-rouge, dos lisse à faux-nerfs, palette et titre dorés (reliure de l’époque ; dos passé, fente à un mors ; à l’intérieur, parfois quelques rousseurs, suivant les textes).
Reference : MED206
(1867)
[note *] Jules René GUÉRIN (Boussu (Belgique), 1801-Hyères, 1886), médecin belge, formé à l’Université de Louvain, Directeur de la « Gazette médicale de Paris », était membre de l’Académie (royale puis impériale) de Médecine, depuis 1842 ; il y restera jusqu’à sa mort. Ce spécialiste en Orthopédie avait « une forte personnalité, originale et peu orthodoxe ». Sa controverse avec le Dr Joseph-François MALGAIGNE (Charmes [Vosges], 1806-Saint-Gratien [Seine-et-Oise], 1865) est restée célèbre » (source : C.T.H.S.), sombre affaire de plaintes réciproques en diffamation au travers de leurs journaux respectifs : la Gazette médicale de Guérin contre la Revue médico-chirurgicale de son adversaire… Enfin, et pour le plaisir, si l’on peut dire, citons le Dr Démétrius ZEMBACO (in « Onanisme avec troubles nerveux », 1882) : le Dr Guérin « affirma qu’il avait guéri des jeunes filles affectées du vice de l’onanisme, lorsque tout traitement avait échoué, en brûlant le clitoris au fer rouge » (p. 267). Emballé, Zambaco précise immédiatement : « De retour à Constantinople, je n’ai pas eu de mal à faire accepter par la famille le conseil du savant académicien »… Au vu des détails narrés plus loin, on constate que l’élève a dépassé le Maître ! Pour clore cette digression : on sait que la masturbation rend sourd. Pas que. Z. (p.272) cite un cas, que lui rapporta un autre confrère parisien, d’une « demoiselle de 27 ans qui [lui] fit la confession de se toucher (…), il arriva progressivement une amaurosie [note a] presque complète » : la masturbation rend aveugle. La suite va de soit : « Plus tard, mes conseils ayant été suivis, cette demoiselle renonçait à Onan et recouvrait aussi l’intégrité de la vue ». [note a] perte progressive de la vue
[note**] Ensemble hétérogène, dont thermalisme : [1] TILLOT (Emile): De l'action des eaux ferro-cuivreuses de Saint-Christau (Basses-Pyrénées) dans quelques affections de la peau et des yeux. 2° édition , P., Coccoz, 1867 et [9] CHABANNES (Léon) : Etudes sur les eaux minérales de Vals (Ardèche), Privas, Roure et fils, 1866 - Varia : [2] THÉVENY Constant): De l'inflammation aigüe des gaines des fléchisseurs des doigts, P. Parent, 1868. Thèse. [4] FORT (Joseph Auguste) : Réflexions sur la névralgie lombo-abdominale, etc. , P., Martinet, 1863. [5] RACLE (Victor Alexandre) : La glycosurie, P., J.-B. Baillière et fils, etc., 1863.Thèse. [6] AUZOUY (Théodore) : Des troubles fonctionnels de la peau et l’action de l’électricité sur les Aliénés, Nancy, Dard, 1859. [7] DESPRÉS (Armand) : Des tumeurs des muscles, P. Delahaye, 1866. [8] PANAS (Photinos) : Des cicatrices vicieuses et des moyens d'y remédier. P., Delahaye, 1863. Thèse. [10] LANNELONGUE (Odilon Marc) : Circulation veineuse des parois auriculaires du coeur. P. Asselin et autres, 1867. Thèse. [11] LASKOWSKI (Sigismond) : Etude sur l' hydropisie enkystée de l’ovaire et son traitement chirurgical. P., Delehaye, 1867. Thèse. FIN ! POUR LES GÉNÉRALITÉS ET LES PROVENANCES, merci de consulter la fiche « MED999 »
BERNARD (Claude) : Leçons sur les propriétés physiologiques et les altérations pathologiques des liquides de l’organisme. Paris, J.-B. Baillière et fils, Londres, Hipp. Baillière, New-York, le même, Madrid, C. Bailly-Baillière, 1859.
Reference : MED242
(1959)
« Cours de Médecine du Collège de France » ; « Ces leçons ont été recueillies et rédigées par mon élève et ami M. le docteur A. Tripier. Novembre 1858 » (p.XVI). Le premier volume propose vingt-cinq leçons (du 9 décembre 1857 au 26 mars 1858), presque exclusivement consacrées au fluide sanguin. Le second en comporte dix-sept : urine et « annexes », sueur, bile, lait maternel, salive, sucs, pancréatique, gastrique (du 21 avril au 23 juin 1858) ; in fine, un « Appendice », en vingt-quatre rubriques, donne un avant-goût, si l’on peut dire, du programme expérimental : à titre d’échantillons, on peut citer : 3° Effets de l’extirpation des ganglions cervicaux supérieurs, 7° État de la pupille dans l’asphyxie, 8° Action du curare , 10° Empoisonnement par transfusion 12° et 13°, Injections… d’albumine,… du sérum, dans le sang, 19° Respiration dans l’oxyde de carbone, 20° Injection du gaz sous la peau ; ces diverses gâteries faisant l’objet d’au moins deux cent-soixante « expériences » in vivo. Décompte approximatif (en raison du flou artistique dans la présentation des « expériences » (référencées « Exp. » - avec date ou sans date, ou noyées dans le corps du texte), le comptage exact ne pourrait se faire qu’en lisant soigneusement les neuf cents pages de cet ouvrage. Sujets : de nombreux chiens, quelques chevaux (tome II, p.184), moutons (I1, 121-126), de rares cochons d’Inde (II, 131), très peu d’oiseaux. Excep-tionnellement, le cadavre encore chaud d’un homme diabétique (II,67), un fœtus tout frais issu d’un avortement (II, 131). Conditions d’expérimentation : il semble bien que les expériences furent, en grande ma-jorité, effectuées sans anesthésie, ou sans que cela soit précisé dans le « pro-tocole » ; le chloroforme était parfois utilisé, avant opération (II, 167,191), rarement pendant (I, 88-89) l’expérience, durant laquelle, l’animal était for-tement maintenu (I,77), poussait quelques cris après ligature de la carotide (II, 286); parfois, on lui bouchait les narines (I, 99, II, 40, 142, 169)… Cer-tains survivaient : ils pouvaient être réutilisés. Maintes fois, on ne saura pas ce que devient l’animal après l’expérience. La mort est fréquente (II, 67, des suites de l’opération) et peut être provoquée, soit par empoisonnement, au curare (I, 93, II, 67), à l’acide prussique [NOTE 1] (II, 213), soit par hémor-ragie (II, 168), soit par section du bulbe rachidien (I, 130), soit « mort de chaud », dans une étuve (II, 131), ou « sacrifié » (II, 168, 213), sans autre précision (liste non exhaustive ). Tout ce qui précède est assez édifiant ; mais, il y a mieux : « On enleva les deux reins à un chien dogue de forte taille, bien portant et encore jeune.(…) Le lendemain (…) le chien paraît triste (…) sa respiration est gênée (…) ; il paraît souffrir et crie parfois. Pour que les cris n’incommodent pas les voi-sins, on lui attache une muselière serrée. [en gras, par moi](voir Appendice, 2). On revient au laboratoire dans la journée, et on trouve le chien étendu mort, le museau baigne dans un liquide fétide qu’il a vomi. La muselière ayant empêché l’expulsion facile des matières, le vomissement avait fait pé-rir l’animal par suffocation » (II, 40-41). Ce n’est pas tout : autre chien, même opération ; « Le quatrième jour, apparence de tristesse et d’abattement (…) la respiration paraît suspirieuse; [par un élan de grande bonté], craignant que l’animal ne passe pas la nuit [on va abréger ses souf-frances… Non !) on le sacrifie par hémorrhagie » (I, 40). Expériences iden-tiques en suivant (I, 42, 43 et 44). Un cinquième subit le même traitement, non sans avoir, le second jour, été saigné et on « lui avait retiré par la jugu-laire 120 grammes de sang » (II, 47). [NOTE 1] terme viellot ; aujourd’hui : acide cyanhydrique , ou cyanure d’hydrogène, poison violent , de formule H-C N , constituant bien connu d’un pesticide servant , en priorité, « à gazer les poux »...
L’analyse des fanatiques de «laterredabord.fr » relative à l’ouvrage suivant (H351, « Leçons sur la chaleur animale ») qui paraîtront trois lustres plus tard, semble ici tout aussi pertinente : la froideur du scientifique, insensible aux réactions de ses cobayes, qui, au nom d’une Science mythiquement déifiée, immole de malheureux animaux, êtres « sensibles » sacrifiés sur l’autel de la Connaissance. Néanmoins, Claude Bernard n’était pas un « boucher », plutôt un charcutier - étymologiquement celui qui charcute - , qui confia la rédaction de ses Leçons à un tripier : Auguste Tripier, l’un des créateurs de l’électrothérapie. Celui-ci tentera de soigner l’hystérie féminine, par l’utilisation de vibromasseurs électriques Oh my gode ! Guérison de l’hystérie par l’orgasme… Le progrès semble évident ; mais, de la même manière que, pour « laterredabord.fr », les méthodes de Bernard conduisirent inéluctablement à celles du sinistre Dr Mengele, l’électrothérapie devait tout aussi inéluctablement aboutir à l’utilisation de la « gégène » , génératrice de plaisir exclusif pour le manipulateur…. Appendice : 1- dans le second volume, un oubli … la liqueur séminale que Claude Bernard et son acolyte auraient pu fournir sans bourse délier ; ou encore, à l’occasion d’un voyage d’étude outre Atlantique , attraper quelque Séminole errant dans l’immensité de l’Oklahoma… mais voilà, nos deux médecins étaient des gens très sérieux, consciencieux : ce n’étaient point des branleurs. 2– expérience personnelle : en 1962, se pratiquaient encore , à la Sorbonne [annexe Jussieu], des expériences in vivo. Je me souviens très bien, en T.P. de Biologie (propédeutique S.P.C.N.), avoir manipulé des grenouilles que l’on devait préalablement décérébrer, pour mettre au jour le système circulatoire sanguin, sans faire souffrir l’animal. Dans notre section (A), il y avait environ quatre cents étudiants, répartis en groupes d’une soixantaine d’individus. Un jour, j’ai vu près de moi, une étudiante, qui avait raté la décérébration, clouer les quatre pattes de la grenouille sur la planchette utilisée : l’animal s’est mis à crier ! la manipulatrice, pour la faire taire, lui a planté une dernière pointe dans la tête… Le tollé fut général et un enseignant a viré la cruelle illico. Soixante ans après, je n’ai pas oublié.