1901 Paris, Chez Labbé, Editeur, 1901; In-8° de XII - 320pp. - (1)f. Vignette sur bois au titre, bandeaux et culs-de-lampe, portrait photographique de l'auteur en frontispice et 4 vignettes hors texte, tirées sur papier crème, d'après Célestin Nanteuil, Donjean et Meyer. Reliure de demi-basane marbrée , dos lisse orné en long de petits fers et filets pointillés dorés inscrit dans un rectangle doré, titre et auteur doré sur étiquette de maroquin vert, tête dorée. Envoi autographe signé de l'auteur.
Cette édition contient notamment la chason " La religieuse"Eugène Baillet, pseudonyme de Joseph Sébastien Baillet, était chansonnier. "Fils d’un artisan parisien, il fréquente l’école jusqu’à l’âge de 10 ans et devient apprenti à 12 ans chez un bijoutier. Très tôt il participe aux goguettes, notamment les Enfants du temple que préside Victor Rabineau où il se lie avec les principaux chansonniers de la monarchie de Juillet… Tout de suite après les journées de février il affirme son identité de chansonnier engagé en écrivant Le Cri des Français, Au citoyen Guizot, Ventôse et en fondant à Ménilmontant la goguette les « Ménestrels républicains ». En mars il devient délégué central aux ateliers nationaux. Lors des journées de juin, surpris en train d’apporter du pain aux combattants des barricades, il manque d’être fusillé…On retrouve aussi sa signature dans le Républicain lyrique où il écrit notamment des chansons à la gloire des héros de la gauche républicaine et socialiste : « Raspail », « Proudhon », « Au Serge nt Boichot » (numéros de mai, juin et juillet 1849). A cette date, la plupart de ses chansons témoignent d’une très grande déception vis-à-vis de l’évolution de la situation depuis la chute de Louis-Philippe. Dans Le Vrai républicain, tout en rejetant le communisme, il appelle le peuple parisien à se préparer à de nouveaux affrontements avec « la réaction », et dans Veillons il s’inquiète : « Le sang versé sur le pavé des rues/ Menace encor d’être du sang perdu ». Vers 1850 il fréquente l’arrière-salle de la librairie d’Henri Piaud où de nombreux goguettiers se retrouvent pour chanter… En 1853 il entre à la Lice chansonnière dont il devient président cinq ans plus tard. C’est là qu’il se lie d’amitié avec Eugène Pottier. L’auteur de l’Internationale lui dédie, en 1857, son chant La Guerre…" ( Cf. le long article que lui consacre Philippe Darriulat dans Le Maitron). Rares rousseurs, bon exemplaire. (Reu-CH1)