Presses de l'Ecole Normale Supérieure, 1997, in-4 br. (21 x 27), 427 p., coll. "Etudes et Documents en Histoire de la langue française", un portrait de Vaugelas, bon état.
Pièce décisive pour comprendre l’histoire du bon usage, les Remarques de l’Académie française sur le Quinte-Curce sont l’un des rares témoignages directs que nous avons, à côté de son dictionnaire, sur la sensibilité linguistique de l’Académie à un moment important de son histoire : ces quelque 2600 remarques, élaborées en 1719 et 1720, ont été recueillies par Dacier, alors Secrétaire perpétuel, à partir d’une lecture méthodologique de la prestigieuse traduction et des délibérations tenues en séance par l’Illustre Compagnie. Par un accident encore mal expliqué, ce manuscrit était demeuré jusqu’à présent dans les Archives de l’Institut, quai de Conti à Paris. À la suite de Gaston Paris, de Ferdinand Brunot et d’Alexis François (qui avait projeté d’en faire l’édition critique), Wendy Ayres-Bennett et Philippe Caron ont jugé qu’il était temps de le sortir de l’ombre à l’occasion du tricentenaire de la première édition du dictionnaire, en 1994. Avec la bienveillante autorisation de l’Académie, ils donnent ici une version synoptique complète puisque chaque page contient en regard le texte bilingue du Quinte-Curce qui a servi de base à la relecture des académiciens et les remarques correspondantes. Ils y ont ajouté une préface nourrie qui montre que derrière ces remarques c’est une ascétique conception de la textualité qui est sous-jacente. Une postface apport enfin des précisions sur le rôle de la traduction et du Quinte Curce dans la formation de la langue française classique. Voir le sommaire sur photos jointes.