AUVITY (Mgr François, vicaire général de Bourges).
Reference : 119322
(2005)
ISBN : 2-9511905-0-6
Association des Amis de l'église de Germigny l'Exempt, 2005, in-8°, 450 pp, 26 planches hors texte, broché, couv. illustrée d'un dessin en noir représentant le portail roman de l'église de Germigny, bon état. Ouvrage couronné par l'Académie française (Saffroy II, 18004). Réimpression de l'édition de Paris, 1932
"Une importance politique déchue, une richesse économique accrue, voici comment peut se résumer l'histoire de la modeste commune rurale à laquelle Mgr Auvity a consacré une volumineuse monographie. Habité dès l'époque romaine, Germigny, dès le haut Moyen Age, se présente comme une petite ville érigée en châtellenie, défendue par un puissant donjon carré et une enceinte de remparts, possédant son châtelain, ses officiers municipaux et de juridiction, sa bourgeoisie jouissant d'anciennes franchises, sa coutume locale, ses juridictions : l'un de ses seigneurs, Aymon Vaire Vache, de la maison de Bourbon qui avait succédé à celle de Nevers dans la possession de Germigny, eut l'audace de tenir tête au souverain, en sorte que Louis le Gros dut se rendre sous ses murailles pour le réduire à l'obéissance ! (...) Confisqué avec les autres possessions du connétable de Bourbon après sa trahison, Germigny descend, dans l'histoire locale, du rang de ville à celui de village. La seigneurie est aliénée à des particuliers non résidants, au nombre desquels figurent les Babou, sortis d'une étude de notaire de Bourges et destinés à figurer parmi les ascendants des derniers Bourbons : Louis XV en plaisantait volontiers. La Révolution y est marquée, à la fin de 1793, par un mouvement de protestation qui s'élèvera dans toute la région contre la suppression du culte. Il y aurait peu à dire de Germigny dans les temps modernes si les progrès de la culture n'avaient transformé ses marécages en magnifiques pâturages : l'opulence des éleveurs contrebalancera facilement l'éclat honorifique des charges qui faisaient l'orgueil de leurs devanciers, bourgeois d'une ville murée. L'illustration, due au crayon de M. Hass, elle reproduit avec un art consommé les aspects pittoresques du village et de l'église." (P. Des Chaumes, Revue d'histoire de l'Église de France, 1932)