Attribué à Traviès de Villers, Charles Joseph (dit C. J. Traviès) (Winterthour ou Winterthur, 21–02–1804 - Paris, 13–08–1859), dessinateur - BENARD
Reference : 26361
Planche HT parue dans La Caricature politique, morale, littéraire et scénique, volume 7, 27 mars 1834 (Planche n°374)- Hauteur: 35.5cmx Largeur: 27cm - Image: Hauteur: 23.5cmx Largeur: 18.5cm - Titre en ht au centre : « Le Renard et les Masques » ; légende en bas au centre : « « Belle tête, dit-il ; mais de cervelle point. » // (Lafontaine [La Fontaine].) » ; indications : en ht à gauche : « La Caricature (Journal) N°177. », en ht à dte : « Pl. 374. »Inscription - Dans la lettre : « Chez Aubert, galerie véro dodat. » [éditeur], « L. de Benard. » [imprimeur]Inscription - A côté du masque de Thiers, un livre dont le titre est en partie illisible. Il s’agit sans doute de la représentation d’un vol. de l’ « histoire [de la révolution française] » que Thiers écrivit entre 1823 et 1827. Derrière le masque de Lobau semble se trouver une seringue à clystère, son attribut caricatural traditionnel.
La pl. est une référence à la fable d’Esope Le renard et le masque : « Un renard s’étant glissé dans la maison d’un acteur, fouilla successivement toutes ses hardes, et trouva, entre autres objets, une tête de masque artistement travaillée. Il la prit dans ses pattes et dit : « Oh ! quelle tête ! mais elle n’a pas de cervelle. » ». Mais c’est la fable Le renard et le buste écrite par Jean de Lafontaine (14e fable du livre IV, 1668), inspirée de celle d’Esope, que La Caricature reproduit en explication, en changeant le terme « seigneurs » du dernier vers en « saigneurs » pour dénoncer la violence que fait subir le gouvernement aux Français. Tandis que la plupart des hommes peuvent se laisser facilement tromper par la belle apparence des choses et des personnes, le renard examine les choses plus profondément. Dans la pl., le renard représente les contributeurs de "La Caricature" et, plus largement, les hommes cherchant à décrypter la politique de la monarchie de Juillet. Le renard est malin et s’aperçoit que derrière les belles apparences trompeuses des masques des membres du gouvernement, il n’y a pas de cervelle, et donc aucune réflexion. Chez le fripier de la pl., ce sont des masques de Louis-Philippe, de Soult, de Lobau, de d’Argout et de Thiers que le renard analyse. Au mur du fond sont accrochés un costume de Pierrot et un costume de bergère, entre autres… A la fenêtre pendent des masques sur des fils.
Planche HT parue dans La Caricature politique, morale, littéraire et scénique, volume 8, 25 décembre 1834 (Planche n°451) :Lithographie - Oeuvre: Hauteur: 27cmx Largeur: 35.5cm - Image: Hauteur: 21cmx Largeur: 27cm- Titre en bas au centre : « Caligula fit son cheval président du Sénat. » ; indications : en ht à gche : « La Caricature (Journal) N°216. », en ht à dte : « Pl. 451. »- Inscription - Dans la lettre : « Chez Aubert, Galerie Vero-Dodat » [éditeur], « Litho. Delaunais, r. du Bouloi, 19. » [imprimeur]
La passion de l'empereur Caligula pour son cheval Incitatus est rapporté par Suetone (Vie de Caligula, LV) : "La veille des jeux du cirque, il ordonnait à des soldats d'imposer silence à tout le voisinage pour que rien ne troublât le repos de son cheval Incitatus. Il lui fit faire une écurie de marbre, une crèche d'ivoire, des housses de pourpre et des licous garnis de pierres précieuses. Il lui donna un palais, des esclaves et un mobilier, afin que les personnes invitées en son nom fussent reçues plus magnifiquement. On dit même qu'il voulait le faire consul." Bien que l'explication s'en défende ("Nous ne croyons pas que l'auteur de cette planche ait voulu faire allusion à quelque moderne présidence"), l'allusion à Louis-Philippe dans le rôle de Caligula et au maréchal Mortier dans celui d'Incitatus ne fait aucun doute. Dans une écurie, où l'on distingue en arrière-fond d'autres chevaux à visage humain, Louis-Philippe, vêtu à l'antique, désigne d'un geste de la main Mortier en cheval, tenant entre les dents la bride royale, portant autour du cou la croix de la légion d'honneur, une couverture marquée "PRESIDENCE" sur le dos. Le passé de Mortier sous l'Empire est rappelé par le "N" napoléonien sur sa croupe. Entre les le roi-Claigula et son ministre chevalin, on aperçoit, débordant d'une mangeoire, une croix de la légion d'honneur, un portefeuille et une bourse pleine d'argent. La planche donne à voir la "bêtise" du nouveau président du conseil.
Planche HT parue dans La Caricature politique, morale, littéraire et scénique, volume 6, 19 septembre 1833 (Planche n°313)Lithographie- Hauteur: 27.3cmx Largeur: 35.8cm - Image: Hauteur: 19cmx Largeur: 26.5cm - Titre en bas au centre : « Décidément ! // l’arbre est pourri, il n’y a pas une branche de bonne. » ; indications : en ht à gche : « La Caricature (Journal) N°150. », en ht à dte : « Pl. 313. »Inscription - Dans la lettre : « Chez Aubert, galerie véro dodat. » [éditeur], « L. de Becquet, rue Furstemberg 6. » [imprimeur]
Dans un bois ou un jardin, deux bûcherons républicains portant le bonnet phrygien à cocarde tricolore sont occupés à couper le tronc d’un arbre. L’homme de gche s’apprête à porter un grand coup de hache, tandis que la figure de dte appuie sa hache par terre et s’adresse au spectateur en désignant le tronc. Ce tronc, dont les racines ne sont presque plus raccrochées au sol, porte des médaillons à motifs. La pl. peut être lue selon deux sens, d’après l’explication. D’abord, ce pourrait être un conseil donné aux Portugais qui hésitent à prendre comme roi Miguel et Pedro : la pl. est sans appel, l’un ne vaut pas mieux que l’autre. Ensuite, « la seconde allégorie consiste à voir dans le tronc de l’arbre, le principe monarchique, principe décrépit et qui tombe en poussière sous la hache de l’opinion ». Deux branches sont représentées sur cet arbre : la première, brisée déjà, représente la monarchie absolue, laquelle fut balayée par la révolution. Elle porte sur elle les profils des rois, à la manière de camées. La seconde, encore attachée à l’arbre, mais que le bûcheron s’apprête à couper, est celle de la monarchie de Juillet. Elle porte des macarons à motif de poires, symbole caricatural de Louis-Philippe, et plus largement des Orléans.
Planche HT parue dans La Caricature politique, morale, littéraire et scénique, volume 6, 5 septembre 1833 (Planche n°310) - Dimensions - Œuvre : Hauteur: 27.3cmx Largeur: 35.8cm - Image Hauteur: 22.5cm x Largeur: 33cm - Titre en bas au centre : « Orgue-Viennet. » ; légendes sous la partition de musique sur laquelle se trouvent des notes : « Hi han ! hi han ! hi han ! hi han ! hi han ! hi han ! hi han ! »; indications: en ht à gauche: « La Caricature (Journal) N°148. », en ht à dte : « Pl. 310. »Inscription - Dans la lettre: « Chez Aubert, galerie véro dodat. » [éditeur], « L. de Becquet, rue Furstemberg 6. » [imprimeur]Inscription - Sur la joue de chaque âne, notes de musique, de gauche à droite : « MI », « SOL », « LA », « SI », « UT ». « UT » marque également l’arrière train du premier âne
La pl. se moque des talents artistiques de Viennet, en faisant référence à son "Epître aux mules de Don Miguel" (1829). Cf. séjour, effectué par Viennet en août 1833 à Estagel (commune des Pyrénées-Orientales où il possèdait une forge ; l’explication de la pl. précise que la principale fabrique des « orgues-Viennet » se trouve justement dans la commune d’Estagel), largement critiqué et tourné en dérision par "La Caricature" dans des articles. La pl. présente Viennet, à gauche, tapant sur les touches d’un orgue. Le son des notes jouées sortent de la gueule de plusieurs ânes. Chaque âne représente une note de musique. Tandis que les mains du musicien activent des notes qui sortent des tubes de l’orgue, ses pieds activent un éperon qui vient toucher le ventre des ânes, lesquels braient. L’air joué est Où peut-on être mieux qu’au sein de sa famille ?: hymne national non officiel du Royaume de France durant la Première Restauration et la Seconde Restauration entre 1815 et 1830, cette chanson était principalement jouée lors de la présence de la famille royale. Le titre de la chanson a été souvent considéré comme faisant référence à l'Ancien Régime. Ainsi, dans ses Etats Français sur l'insurrection de Paris de 1832, Heinrich Heine cite la ligne, la plaçant en relation avec le Roi des Français Louis-Philippe : « Le Roi des Français est entouré des canons des Français : où peut-on être mieux qu'au sein de sa famille »Personnage représenté:Viennet, Jean Pons Guillaume