Denoël & Steele , Paris 1934, 14,5x19,5cm, relié.
| "Exemplaire de luxe, envoi d'exception et manuscrit historique : La couronne, l'hermine et le sceptre de l'Anarchiste Héliogabale" |<br>* Édition originale, un des 100 exemplaires numérotés sur alfa, seuls grands papiers après 5 pur fil. Reliure en demi maroquin vert à coins, dos lisse, plats de papier à la colle, gardes et contreplats de papier marbré, couvertures et dos conservés, tête dorée, reliure de l'époque signée Lucie Weill. Habile et discrète restauration en tête d'un mors. Ouvrage illustré de 6 vignettes d'André Derain. Bel envoi autographe signé d'Antonin Artaud?: «?à Alice & à Carlo Rim que j'aime beaucoup parce que j'aime dans la vie tout ce qui est nature, franc et sans fard et la vie d'Héliogabale aussi est franche et sans fard et dans la ligne de la grande Nature. Antonin Artaud leur ami.?» Carlo Rim, l'un des plus vieux amis d'Antonin Artaud, fut un compagnon des débuts poétiques et un frère de sang marseillais, la «?Chicago française?» qui nourrit leurs uvres et leur imaginaire. Si l'on ne sait exactement comment est née la complicité entre Antonin et le jeune protégé de Pagnol, Jean Marius Richard, alias Carlo Rim, on connait le creuset dans lequel s'est formée leur indéfectible amitié?: Marseille. Plus précisément encore, «?entre cinq avenues et Vieux Port?», au cur de ce qui fut la ville de l'enfance et des prémices littéraires d'Artaud. C'est d'ailleurs dans la revue Fortunio, fondée par deux jeunes bacheliers, Marcel Pagnol et Marcel Palnas, le cousin d'Antonin, qu'Artaud publia quelques-uns de ses premiers poèmes au côté du tout jeune caricaturiste, Carlo Rim. Peu après il intitulera sa propre revue - dont ne parurent que deux numéros - d'après le bilboquet qui trônait dans les bureaux de Fortunio et qui, déjà, avait scellé l'amitié de Rim et Pagnol, lors d'une épique révision de baccalauréat. Lorsque paraissent, le même jour et chez le même Denoël, Héliogabale et le premier ouvrage de Carlo Rim, Ma belle Marseille, les deux complices partent fêter ensemble cette sortie simultanée, avec le «?Tout-Marseille littéraire?»?: Kisling, Lhote, Raimu, Dabit, Dyssord... Carlo Rim racontera dans Le Grenier d'Arlequin, cette soirée mémorable «?chez Titin?», lors de laquelle «?Artaud, surchauffé par quatre mominettes, exalte pour sa voisine de table, le culte du phallus et la Fête du Sperme institués par Héliogabale le Sodomite, le César empaffé?». C'est sans doute lors de celle-ci, que les deux amis s'offrirent respectivement un des rares exemplaires de luxe de leurs pavés latrinaires dans la mare littéraire. Les deux ouvrages partagent en effet plus que leur contingente parution. L'ode baudelairienne aux «?débauches sans soif et amours sans âme?» de Ma belle Marseille s'accorde en sur avec «?le fond de notre littérature sauvage?» qu'est, selon Le Clézio, Héliogabale. L'ouvrage de Rim aura un retentissement considérable sur Artaud qui, dans une célèbre lettre à Jean Paulhan, en fera un des trois livres consacrant la légende de son double mystique, Saint-Artaud. C'est surtout à la lecture de ce portrait sans fard de l'aristocratie et de la pègre phocéenne, qu'Artaud décidera de l'avenir de Carlo Rim en le persuadant d'en tirer son premier film, Justin de Marseille, comme le racontera le cinéaste dans ses Mémoires d'une vieille vague?: «? Je veux jouer un fada dans ton film, un fada qui serait, comme les vrais fous, un déchiffreur d'énigmes, un fondé de pouvoir du destin, un Héliogabale à casquette et en espadrilles?! Tu connais Étienne, le fada du Vieux-Port?? C'est mon sosie, et j'accuserai encore cette ressemblance en imitant sa voix et ses gestes. Et Antonin Artaud démantibulait subitement sa maigre carcasse en dandinements simiesques, son beau visage en grimaces convulsives et il se mettait à chevroter comme un disque usé?: Elle avait une jambe de bois Et pour que ça ne se voie pas... à la dernière minute, Antonin Artaud tomba malade et nous dûmes le remplacer par Aimos dans ce rôle du "fada" qui avait été écrit pour lui.?». Artaud satisfera son désir de jeu l'année suivante en ouvrant, avec l'aide précieuse d'Alice Rim, alias Caro Canaille, son Théâtre de la Cruauté, et en y interprétant le rôle principal de son adaptation des Cenci. Amis discrets mais toujours présents, Carlo et Alice Rim furent pour Artaud, ce qu'il en écrit dans cette somptueuse dédicace, manifeste intimiste d'une littérature «?franche et sans fard et dans la ligne de leur grande nature?». On joint le menu ronéotypé du restaurant «?Chez Titin?», édité à l'occasion du fameux dîner de célébration de Rim et d'Artaud, comportant au verso les dédicaces des convives rédigées à l'initiative d'Alice Rim qui a inscrit en tête?: «?Souvenir du 26 mars 1934, pour Ma belle Marseille?». Alice Carlo Rim. Antonin Artaud, Kisling, Denoël et de nombreux invités ont immortalisé leur amitié pour Carlo Rim au revers de ce menu du célèbre restaurant marseillais?: «?Cordialement à Carlo Rim - Raimu?»; «?Pour le courage / pour le talent / [puis avec une longue flèche vers le mot d'Alice] Pour l'amour / pour le bonheur. C.[ésar] Campinchi?»; «?Carlo-Rim Kif-Kif Elohim Dr J.-C. Mardrus?», «?Marseille Carlo Rim tout Paris?» [signature inconnue], «?Ah mon Carlo parle-nous du Paris d'après la Guerre?! Alain Laubreaux?»; «?à Carlo Rim mon affection, mon dévouement, mon amitié - André Frank?»; «?Ma Bell'Rim?! Pierre Bost?»; un dessin surréaliste de Michel Georges-Michel représentant un personnage cubique à un il tenant une rose et un haut de forme; une signature de Beckers; «?De tout cur après comme avant (30 ans) [Louis] Cheronnet?»; «?Et voilà?! - Les éditeurs, quand même - Bernard Steele?»; «?Bon à tirer R. Denoël?»; signature de Cécile Denoël; «?à toi mon frère?! Kisling?»; «?[à toi] pour la vie - Georges Charensol?»; «?Les hommes du Midi sont les plus forts, Esther Metayer-Raimu?»; «?Jacques Dyssord collaborateur ami complice?»... Et enfin, en pied, la déclaration d'Artaud?: «?à mon cher Carlo Rim que j'aime bien qu'il ne s'en doute pas et pour des raisons qui n'ont à voir avec la littérature. Antonin Artaud.?» L'un des plus signifiants exemplaires du roman fondateur de l'oeuvre d'Artaud, que Jean-Marie Le Clézio résumera parfaitement : «?Héliogabale annonce à la fois le rite solaire des Tarahumaras, et le sacrifice de Van Gogh le Suicidé de la société, puis la descente aux Enfers d'Artaud le Mômo. Ce livre envoûtant, le plus construit et le plus documenté des écrits d'Antonin Artaud, est aussi le plus imaginaire. Qui n'a pas lu Héliogabale n'a pas touché le fond même de notre littérature sauvage.?» - Photos sur www.Edition-originale.com -
0 Reliure Dédicacé par l'auteur
Edition originale de cette traduction française établie par Antonin Artaud, qui en signe l'avertissement liminaire. Exemplaire du tirage courant portant un ENVOI autographe signé d'Artaud « à Mr Marius Boisson hommage sympathique ». Reliure récente : bradel demi-chagrin noir, lettre or au dos lisse, couverture illustrée et dos conservés.>>>>Les exemplaires des tirages suivants sont habillés d'une couverture imprimée. Pour cette première émission, elle est illustrée d'une photographie montrant Cécile Brusson poignardant une femme maintenue par Antonin Artaud habillé en moine. Cette image fait partie d'une série de tableaux vivants imaginée par l'écrivain avec un double projet : celui d'une édition illustrée du MOINE et également une ébauche d'un film fantastique. Cette séance fut réalisée au studio Forest de Montmartre en compagnie de Cécile Brusson, femme de l'éditeur Robert Denoël et probablement maîtresse d'Artaud. Il dédicace ici le volume à ?Marius Boisson (1881-1959), qui fut l'ami et le secrétaire d'Hugues Rebell. Ecrivain protéiforme, il publie aussi bien des recueils de poésie que des ouvrages licencieux, fit tous les petits métiers, fut journaliste et fréquenta les bibliothèques. Il rencontra avant la Première guerre Guillaume Apollinaire, et fréquente ensuite la Bohème de Montmartre et de Montparnasse, où il dut croiser Artaud. Bon 0
Paris A l' Enseigne des Trois Magots Robert Denoël 1929 Reliure Dédicacé par l'auteur
EDITION ORIGINALE imprimée par François Bernouard. Frontispice de Jean de Bosschère. Tirage à 800 exemplaires numérotés. Un des 750 sur pur fil Lafuma Navarre. ENVOI AUTOGRAPHE signé d'Artaud « à Cassilda dont les dons de voyance sont une des manifestations poétiques les plus rares de ce temps ». La destinataire n'est autre que le peintre Cassilda Miracovici, femme d'André Rolland de Renéville. Exemplaire bien relié par B. BICHON : demi-box à bandes gris bronze, lettre au palladium au dos lisse, couvertures conservées. >>>>>> A bien des égards Artaud fut proche du Grand Jeu. Il envisagea même d'écrire avec Daumal un manifeste théâtral, suivait les conférences données par le groupe et se lia d'amitié à partir de novembre 1931 avec André Rolland de Renéville. Déjà en 1925 ce dernier lui avait demandé une préface pour son livre LES TENEBRES PEINTES, projet qu'Artaud finalement abandonna. Les deux hommes se croisaient régulièrement, comme à La Coupole ou au Select ou tous se retrouvaient. En 1932 Rolland de Renéville fait la connaissance de Cassilda Miracovici, née en Roumanie en 1902, qu'il épouse. Elle devient alors également une proche d'Artaud avec qui elle partage le même intérêt pour la voyance, elle-même étant médium. C'est probablement peu après leur rencontre qu'Artaud lui offre son livre L'ART ET LA MORT, dont la dédicace semble un prolongement du chapitre" Lettre à la voyante". Bon 0
Paris, Éditions de la Galerie Simon, 1923. In-8 broché, couverture imprimée. Chemise en demi-box noir, étui (Honegger).
Illustré de 4 gravures sur bois par Élie Lascaux. Édition originale. Tirage à 112 exemplaires, un des X exemplaires de chapelle sur vergé d’Arches, signé par l’auteur et l’illustrateur. Enrichi d’un envoi autographe d’Artaud à Charles Dullin: « À mon cher maître, à mon premier directeur, ce grand et profond acteur, Antonin Artaud ». Premier livre d’Antonin Artaud. Élie Lascaux, tout comme Antonin Artaud, est présenté à Daniel-Henry Kahnweiler par Max Jacob. Dans la galerie, il occupe une place à part, sa peinture ne se rattachant à aucun courant, une peinture « chargée de rêveries et lestée d'un humour indéfectible ». En 1922, une exposition est organisée et l'année suivante Kahnweiler demande à Élie Lascaux d'illustrer des poèmes d'Antonin Artaud. Lascaux choisit la gravure sur bois et ce choix s'avéra judicieux: la facture contrastée des bois exprime bien l'écriture heurtée du poète. C'est le premier livre édité d'Artaud, il n'a pas trente ans. On discerne déjà dans ses premiers poèmes, son déséquilibre mental, ses douleurs intimes et son esprit créateur. Artaud n'est pas de tout repos mais Kahnweiler a de l'affection pour lui et l'aide à réunir de l’argent pour monter ses spectacles. À la publication du livre, Artaud en est ravi et Lascaux lui trouve « une gueule intense ». Le livre que nous présentons ici appartenu à Charles Dullin, acteur et homme de théâtre, qui dirigea le Théâtre de l’Atelier, qualifié de « laboratoire d’essais dramatiques ». Antonin Artaud est admis en 1921 dans la petite troupe recrutée par le Maître et joua longtemps dans cette compagnie. Skira 178; Hugues 14; Pompidou p. 183; Chapon p. 284; Galland p. 897.
Imp. nouvelle. 1959. In-8. Broché. Etat passable, Couv. légèrement passée, Dos plié, Papier jauni. 226 pages. Quelques rousseurs. Quelques illustrations en noir et blanc, in texte et planches hors texte.. . . . Classification Dewey : 70.49-Presse illustrée, magazines, revues
Sommaire: Breton parle d'Artaud pour la Tour de Feu par André Breton- Trois lettres inédites au Docteur Ferdière par Antonin Artaud- Chant pour antonin Artaud par Jean Laurent- Naissance de l'image par Jean Dequeker- J'ai soigné Antonin Artaud par Garston Ferdière- etc. Classification Dewey : 70.49-Presse illustrée, magazines, revues
P., Union Générale d'Editions, 1973, in-12, 306 pp, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. 10/18)
L’expérience d’Artaud marque, dans la poésie et l’écriture du XXe siècle, une coupure définitive. Dans la langue, dans la pensée. On comprend que des tentatives intéressées s’attachent à limiter la portée de cette intervention-irruption. Le sens de ce débat sur Artaud est clair : réactiver, laisser libre, tranchante, efficace son aventure. « Le fait, écrit Artaud, n’est pas réductible à un élément simple et arrêté. Il doit être considéré en mouvement, car c’est en mouvement qu’il est vécu et n’existe pas hors le mouvement. » Et encore : « Je ne crois pas au sublime ni à la poésie mais à la nécessité. » — Table : Pourquoi Artaud, pourquoi Bataille (Philippe Sollers) – I. L'état Artaud (Philippe Sollers) – II. Le sujet en procès (Julia Kristeva) – III. La matière pense (Marcelin Pleynet) – IV. Langage du corps (Pierre Gutotat) – V. Héliogabale, travestissement (Xavière Gauthier) – VI. Trou-Matière (Georges Kutukdjian) – VII. Artaud travaillé par la Chine (Jacques Henric) – VIII. La dialectique change de matière (Guy Scarpetta) – Discussions.
Paris 27 Avril 1934, 21x27cm, une feuille.
| "lapeinture de Balthus est d'une actualité suffisante pour se passer de l'actualité" | Lettre autographe datée et signée d'Antonin Artaud, à en-tête de la brasserie Le Dôme, adressée à Maurice Martin du Gard, fondateur et directeur des Nouvelles Littéraires,29 lignes à l'encre bleue d'une écriture nerveuse. Traces de pliures et petites déchirures marginales inhérentes à l'envoi postal et à la manipulation. Petites taches au début de la lettre. Antonin Artaud se bat pour publier son article sur la peinture de Balthus, exposée pour la première fois en France. Il défend avec férocité celui qu'il considère comme son «double», tant ils étaient semblables physiquement et intellectuellement. Lors de cette première exposition de Balthus en galerie en 1934, ses représentations de jeunes femmes pubères tendant vers un voyeurisme empreint de rêves excitants ont scandalisé le public parisien. Artaud, justement, se retrouve dans l'atmosphère étrange des toiles balthusiennes et compte parmi les premiers écrivains à reconnaître l'importance de son uvre. Les deux hommes s'étaient rencontrés (ou retrouvés, peut-on dire) par hasard au café de Flore deux ans auparavant. «Un lien étrange les unissait, croyait Balthus, d'autant qu'il lui devait d'être encore en vie. C'est en juillet 34, que le poète sauva de justesse le peintre du suicide qu'il venait de mettre à exécution, victime d'une intense dépression. 'Curieusement, il est arrivé ce jour-là en courant dans mon atelier au moment où j'allais déjà très mal, et il s'est précipité sur moi et comme il avait lui-même pris beaucoup de drogues dans sa vie, il a tout de suite compris' »(Zoé Balthus, citant Balthus lui-même). Quelques mois avant cette grave crise du peintre, Artaud réclame son manuscrit écrit à l'occasion de la première exposition individuelle de son ami à La Galerie Pierre, ouverte le 13 Avril 1934 au 6 de la rue des Beaux-Arts. L'auteur d'Héliogabale ou l'anarchiste couronné (qui paraît la même année)se montre surpris et un brin courroucé du peu d'intérêt que témoigne la revue : «Je vous ai adressé il y a quinze jours un article sur l'exposition Balthus dont tout le monde parle. Il me semblait que les Nouvelles littéraires se devaient d'en parler.» Sa prose poétique et sibylline chantera souvent les louanges de Balthus, cet alter ego qui refusera également les dogmes du Surréalisme. La rédaction des Nouvelles Littéraires semble même négliger le travail de l'écrivain ce qui l'irrite au plus haut point : «Bien que les manuscrits non insérés ne soient pas rendus, on me rend toujours mes manuscrits, et en général après les avoir publiés.» Il insiste donc pour récupérer son bien et s'insurge encore contre l'incompréhensible et aveugle silence de la revue pour l'uvre du grand peintre : «Je vous serai donc reconnaissant de me dire ce que vous comptez en faire car lapeinture de Balthus est d'une actualité suffisante pour se passer de l'actualité. Un article sur lui peut donc paraître en tout temps. Si vous pensiez ne pas devoir le publier je vous demande de vouloir bien me le renvoyer...» Cet article est probablement le même qu'Artaud publiera finalement dans le quotidien mexicain El Nacional deux ans plus tard, célébrant une nouvelle fois la peinture de son ami. Belle lettre manuscrite du fougueux et irascible Antonin Artaud, découvreur de la peinture de Balthus. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Les cahiers du Cap , Paris 1928, 14x18,5cm, broché.
Edition originale du premier numéro-manifeste de la nouvelle série de cette revue dirigée par Marcel Hiver, sous-titré «Message à nos amis au sujet de notre situation, de nos projets et des buts de notre action» et qui entend fustiger et faire la guerre "aux trafiquants de l'art et de la critique". Dos et plats marginalement décolorés, léger accroc sur le premier plat, déchirure en pied et tête du dos. Précieux envoi autographe signé de Marcel Hiver : "A Antonin Artaud dont j'ai lu avec le plus vif intérêt la rayonnante réponse aux surréalistes. En signe de très sincère estime intellectuelle." En juin, Artaud avait en effet publié À la grande nuit ou le bluff surréaliste en réponse Au Grand jour, dans lequel, Breton et ses amis l'excluaient du groupe et le conspuaient violemment après son refus d'adhérer au Parti Communiste. Nous joignons également une carte de visite imprimée de Marcel Hiver sur laquelle il a ajouté à l'attention d'Antonin Artaud ces quelques mots autographes : "Il faudrait un "Marat" de la critique, n'est-ce pas ?" en référence au rôle de Jean-Paul Marat créé par Antonin Artaud dans le film de 1927 d'Abel Gance "Napoléon". Fascinante dédicace d'un des plus grands contempteurs de la modernité artistique à celui qui, à lui seul, manifesta la rupture la plus radicale avec les fondements de la société et de l'art traditionnel. Véritable manifeste contre «la mafia des marchands et des critiques, petite conspiration internationale des fripons», ce premier numéro, entièrement rédigé par Marcel Hiver, est une étonnante synthèse des scléroses intellectuelles héritées du XIXe siècle et d'une idéologie totalitariste émergente. Le «Bulletin mensuel d'art et de littérature» de Marcel Hiver n'est pas à l'origine un organe purement réactionnaire. La Revue s'enorgueillit, au contreplat de la couverture, d'avoir accueilli, depuis sa fondation en 1924, de prestigieux rédacteurs comme Antonin Artaud, Robert Desnos, les communistes Georges Altman et Lucien Scheler, les surréalistes Claire et Yvan Goll et le futur fondateur du Musée National D'Art Moderne, Jean Cassou. La revue défendit également quelques grands précurseurs de l'art Moderne comme Van Gogh et Gauguin, mais aussi des artistes contemporains dont Foujita et Modigliani. Or, en 1927, cette revue d'actualité artistique se veut entièrement consacrée à la dénonciation de cette effervescence de la création, non par une prise de position en faveur d'une autre école - aucun artiste n'est mentionné positivement dans ce numéro - mais par une surprenante assimilation de ce bouleversement esthétique insufflé par Picasso et Apollinaire à toutes les grandes évolutions politiques postrévolutionnaires, du suffrage universel au libéralisme économique, et à leurs alternatives, l'Anarchie et le communisme. Cependant la violence de Marcel Hiver contre le bouleversement esthétique insufflé par Picasso et Apollinaire, prend ici une tournure très différente de la position réactionnaire et traditionnaliste des habituels contempteurs de la Modernité. Comme le souligne la petite note adressée à Antonin Artaud: «il faudrait un Marat de la Critique», Hiver n'est pas un conservateur, nostalgique de l'Ancien Régime, mais se veut un révolutionnaire sanglant, fasciné par Robespierre et son régime de la Terreur. Il n'hésitera pas dans ses tracts de propagande à utiliser l'expression «Thermidor des trafiquants», en référence à la chute du Comité de Salut Public. L'ensemble de ces dénonciations est surtout porté par un antisémitisme et une xénophobie jamais déclarés mais révélés par des associations telles que «les cubistes et les métèques», la mise en exergue des noms hébraïques ou des origines d'Europe centrale, la référence implicite aux marchands du temple dans toutes les critiques du mercantilisme, et surtout par l'impressionnant logotype de la revue, au revers du second plat de couverture: un Saint-Georges contre le dragon, transformé en critique terrassant de sa plume-lance un peintre répondant à tous les stéréotypes de la carricature antisémite. Apologie du régime de la Terreur, refus du libéralisme, haine antisémite, diatribe contre l'«art dégénéré» et propagande diffamatoire, le manifeste de Marcel Hiver ne se veut pas un témoignage nostalgique d'un monde disparu, mais l'avant-garde française d'un totalitarisme qui, outre-Rhin, fourbit ses armes. Cette surprenante mais significative dédicace lie ainsi deux figures opposées, le chantre d'une idéologie de l'ordre et le maître de l'esthétique du chaos, unies toutefois par une commune violence, symptomatique d'une Europe en marche vers l'Apocalypse. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Décines, L'arbalète, 1989., 106 pp. In-8 broché, couverture illustrée d'un autoportrait d'Artaud. Non coupé.
Edition tirée à 500 ex. (l'un des 400 sur arches). Sur le conseil du Dr Ferdière, Artaud entreprend à partir de l'été 1943 une série de traductions très personnelles de textes anglais, dont certaines oeuvres de Lewis Carroll. Il adapte donc le VIe chapitre de ""Through the looking glass"". En 1947, Marc Barbezat, directeur de la revue L'Arbalète, veut publier des inédits d'Artaud : ""L'Arve et l'aume"" paraît dans le n°12 de la revue (printemps 1947). Dans notre édition sont réunis pour la première fois le texte d'Artaud et sa correspondance avec le directeur de la revue sur Lewis Carroll. Sont reproduites les épreuves de L'Arve et l'aume avec les correction d'Artaud.
K éditeur, Paris 1947, 13,5x17,5cm, broché.
Édition originale sur papier courant. Minuscules et très discrètes restaurations au verso du premier feuillet blanc. Important et bel envoi autographe signé d'Antonin Artaud: «?à M. Fernand Pouey qui a voulu comprendre mon aride effort. Antonin Artaud. 13 décembre 1947.?» Ce reconnaissant hommage est adressé au journaliste libertaire et engagé Fernand Pouey, alors directeur des émissions dramatiques et littéraires à la Radiodiffusion française et à l'instigation duquel Artaud écrivit Pour en finir avec le jugement de Dieu, enregistrée pour l'émission La Voix des poètes. Les deux hommes entretinrent une longue correspondance au sujet de ce projet qui fut entièrement réalisé mais censuré la veille de sa diffusion, le 1er février 1948. Fernand Pouey qui, quelques mois auparavant, avait déjà subi la même censure pour L'Enfant criminel qu'il avait commandé à Jean Genet, eut le courage de démissionner immédiatement. Cependant, la reconnaissance d'Artaud pour la compréhension de son «?aride effort?» est plus précoce et se réfère à la première journée d'enregistrement pour laquelle le poète s'inquiéta que «?le réalisateur [...] et [...] tous ceux à qui [il a] eu a faire [sic] comprennent quelles furent [ses] intentions et volontés?» (lettre à Fernand Pouey, 11 décembre 1947). La correspondance avec Pouey, comme cette dédicace éloquente, témoigne de la complicité intellectuelle entre les deux hommes. Ensemble, ils vécurent intensément cette ultime aventure radiophonique, sabordée par le directeur de la Radiodiffusion Française - pourtant lui-même fils de poète -Wladimir Porché. Les envois autographes d'Antonin Artaud sont très rares sur ce texte. - Photos sur www.Edition-originale.com -
S.l., Gallimard, (1961). Un vol. au format in-12 (188 x 123 mm) de 331 pp., broché.
Edition originale collective. Antonin artaud pensait que " de la bonne utilisation des rêves pouvait naître une nouvelle manière de conduire sa pensée ". C'est en application de ce principe qu'il a cherché à faire du cinéma, art encore jeune et suscitant toutes les audaces. Il ne s'agissait nullement, pour lui, de donner une traduction visuelle d'un quelconque rêve, de le raconter en images de manière banale tout comme on aurait pu le noter au réveil avec des mots. Il fallait, après avoir étudié de près la systématique et la symbolique du rêve, tâcher d'en découvrir les lois, d'en reconstituer la " mécanique ". Ainsi, le cinéma retrouverait la violence et l'indépendance du rêve, il pourrait libérer " toutes les forces sombres de la pensée ". car le rêve a son langage qui a ses règles propres. Transposées dans le domaine de l'image, elles seraient capables " d'introduire dans la pensée une rupture logique ", elles permettraient de " réaliser cette idée de cinéma visuel oú la psychologie même est dévorée par les actes ". C'est dans ce sens qu'ont été conçus plusieurs scenarii d'Antonin Artaud, tout spécialement la coquille et le clergyman et la révolte du boucher. Seul, le premier a été réalisé ; qu'il ne l'ait pas été par lui nous a sûrement privés d'une oeuvre forte et originale. Aussi bien a-t-il désavoué la plate transcription onirique qui en avait été donnée. Les différents textes qu'Artaud a écrits à propos du cinéma ont été réunis ici. On s'apercevra à les lire qu'ils demeurent toujours d'actualité. On trouvera aussi dans ce tome III la correspondance concernant ses activités d'homme de théâtre (à l'exception des lettres relatives au théâtre et son double et au théâtre de la cruauté qui ont été rassemblées dans le tome V), d'acteur de cinéma et de critique. Elle témoigne d'une ouverture d'esprit et d'une ardeur jamais lassées. On y revit les efforts répétés faits par Artaud pour trouver une place qui lui permette de manifester ses dons ou tout simplement de subsister dans la société de son époque. On y voit déjà s'inscrire son rejet par celle-ci...'' Dos légèrement jauni. Du reste, très belle condition.
S.l., Gallimard, (1967). Un vol. au format in-12 (203 x 141 mm) de 426 pp., broché, sous couverture à rabats rempliés.
'Antonin Artaud n'aurait-t-il écrit que le Théâtre et son Double, ce livre, d'aucuns le pensent, eût suffi à sa gloire. Pourtant, il paraît en février 1938 dans une indifférence presque totale ; l'auteur, il est vrai, s'est comme tue. A l'issue d'un périple qui l'a mené au Mexique, puis en Irlande, il a été interné d'office. Il le restera neuf ans pendant lesquels ce livre qui compte à peine plus de cent cinquante pages, tiré seulement à quatre cents exemplaires, prêté passé de main en main, surtout parmi les gens de théâtre, va trouver ses fervents. Ils ne sont pas foule encore quand Henri Thomas, en 1945, salue sa réédition par le Théâtre mort et vivant, étude où l'un des premiers il sait dire que ce livre n'est pas uniquement une méthode et un programme à l'usage des acteurs et metteurs en scène mais qu'Antonin Artaud y pose " une conception absolue de la vie ". Dix ans après Maurice Blanchot y verra " l'exigence de la poésie telle qu'elle ne peut s'accomplir qu'en refusant les genres limités et en affirmant un langage plus originel ". Vingt ans après, Jacques Derrida tentera de cerner les implications philosophiques de ce texte à propos duquel il écrira que " penser la clôture de la représentation, c'est penser le tragique ". Tous ont contribué à faire comprendre que Le Théâtre et son Double n'est pas affaire des seuls théâtrologues. Il n'en aura cependant pas moins influencé le théâtre contemporain dans la mesure où il aura conduit metteurs en scène et acteurs à modifier l'espace de la scène et le jeu vocal et corporel. Tout cela concourt à faire du Théâtre et son Double l'œuvre d'Antonin Arthaud la plus lue, la plus traduite, la plus commentée. Les quelques quatre cents lecteurs du début se chiffrent maintenant par centaines de milliers et leur nombre ne cesse de croître. Les Cenci, tragédie d'après Shelley et Stendhal, ont été écrits par Antonin Artaud en 1935 afin de mettre en application les principes qu'il avait énoncés dans ses textes théoriques sur le théâtre. Ce fut le premier spectacle du Théâtre de la Cruauté, c'en fut aussi le seul. Il tint l'affiche dix-sept jours, et commercialement ce fut un échec. Mais Antonin Artaud n'a pas tort de constater le " succès dans l'Absolu des Cenci ". A lire les critiques de l'époque, on se rend compte que tout ce qui alors était blâme et s'exprimait comme tel pourrait aujourd'hui être tenu pour éloge. A ce renversement de la conception théâtrale, les représentations des Cenci, tout comme le Théâtre et son Double, ont sûrement participé.'' Passages surlignés en début de volume. Du reste, très belle condition.
K Editeur, 1948. N° 1-2 de la revue K. In-12 br. Numéro consacré à A. Artaud : textes, documents, témoignages. Sommaire : Adamov, Char, R. Blin, H. Pichette, Audiberti, H. Parisot, M. Nadeau, C. Bryen, P. Thévenin, B. Gheerbrant, A. Pieyre de Mandiargues, etc. Textes d'Antonin Artaud. Photos, etc. E.O. sur papier d'édition. Traces de scotch sur les plats.
N°5-6, 1948. In-8 agrafé. Couverture illustrée par A. Artaud. N° spécial Antonin Artaud. Sommaire : Textes d'Artaud, témoignages d'A. Adamov, H. Thomas, P. Thévenin, P. Minet, P. Loeb, J. Paulhan, etc. E.O.
Héliogabale ou l’anarchiste couronné. Paris, Denoël et Steele, 1934, in-8, broché, 191 p. Édition originale. Très bel envoi autographe signé : à M. Percheron qui sait de science certaine quelques-unes des choses que j’essaie d’atteindre si éperdument, fraternellement Antonin Artaud.Maurice Percheron (1891-1963) eut des relations étroites avec l’éditeur et ami d’Artaud, Robert Denoël, dont il fut l’un des écrivains maison. À la fois ingénieur en aéronautique, médecin, chimiste, pilote de ligne et ethnographe, il publiera un nombre impressionnant d’ouvrages, d’abord consacrés à l’aviation (il est l’un des pionniers dans la recherche sur les avions sans pilote, les drones), puis, après plusieurs voyages en Asie, il devint auteur de récits et de reportages dont il se fit une spécialité – certains titres, beaucoup lus, traduits en plusieurs langues, furent souvent réédités. Nul doute que ce personnage rencontré chez Denoël – ce dernier le décrira comme un homme « bizarre, inquiétant et à la fois plein de séduction» – ait fasciné Artaud et peut-être orienté ou même encouragé son goût, dès cette époque, pour les voyages lointains. C’est à partir de juillet 1935 que l’on trouve traces des efforts déployés par Artaud pour organiser son voyage au Mexique…
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Galerie Pierre, 1946. Dépliant à deux volets 21 x 13,5 cm. annonçant l'hommage à Antonin Artaud organisé à la Galerie Pierre du 6 au 13 juin 1946, par A. Adamov, Balthus, J.-L. Barrault, J. Dubuffet, A. Gide, P. Loeb, Picasso, etc. sous la présidence de Jean Paulhan. Cet hommage se termine le 13 juin par une vente aux enchères dirigée par J.-L. Barrault au bénéfice d'Antonin Artaud, sorti de l'hôpital psychiatrique de Rodez le 26 mai. En parallèle à cette exposition et cette vente, est organisée une matinée poétique au Théâtre Sarah Bernhardt le 7 juin où André Breton prononce une allocution. E.O.
Paris, Denoël et Steele, 1931. In-8, 345 pp., demi-chagrin à bandes gris, plats de papiers gris et noir, dos à deux faux-nerfs, auteur et titre dorés au dos, tête dorée, couverture conservée (mouillures des derniers ff., quelques rousseurs
Édition originale de l'adaptation de ce roman par Antonin Artaud. Un des 25 exemplaires sur papier de Hollande teinté. Dans son avertissement, Artaud définit son objectif qui n'est pas de faire une nouvelle traduction servile de l'oeuvre. Il souhaite en faire "une sorte de 'copie' en français du texte anglais original. Comme un peintre qui copierait le chef d'oeuvre d'un maître ancien" tout en conservant sa subjectivité. Il admet même avoir supprimé le douzième chapitre qui lui paraissait "inadaptable sous peine de perdre tout le savoureux humour de son satanisme de pacotille". Artaud envisageait de faire de cette adaptation un film dans laquelle il aurait pu mettre en action ses théories du Théâtre de la cruauté. C'est d'ailleurs lui-même qui incarne le moine représenté sur la couverture de l'ouvrage. Voir photographie(s) / See picture(s) * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.
...M. Comère, au nom de M. Bonnier, est en instance auprès du Conseil d'état, pour obtenir l'autorisation d'étudier une fabrique de toile cirée dans les environs de Lille... informe Artaud. Cette demande doit être soumise prochainement au Conseil d'état, aussi Artaud se tourne vers Monsieur Girod ...L'intérêt éclairé que vous portez à l'industrie, m'encourage à recommander la demande de MM. Bonnier et Comère à votre justice bienveillante. Une prompte décision importe au succès de leur entreprise...Antoine François Marie ARTAUD fut notamment Inspecteur du Conservatoire des Arts ainsi que Directeur de l'Ecole des Beaux-Arts de Lyon.
Paris Bordas, coll. "Documents de la Revue Théâtrale" 1952 1 vol. broché in-8, broché, couverture rempliée illustrée, 182 pp. Edition originale illustrée d'un autoportrait en frontispice, d'un dessin hors-texte d'Artaud et de deux fac-similés. Correspondance de 10 lettres, assortie d'un important appareil critique sur le théâtre d'Artaud. "Evidemment, ces deux-là devaient se comprendre. Artaud trouvait en Barrault l'inventeur du 'langage théâtral pur' qu'il souhaitait" (Adrienne Monnier, Jean-Louis Barrault, juillet 1939). Bon état.
Préface de Paul Arnold, l'univers théâtral d'Antonin Artaud. Notes d'André Frank. Paris : Editions Bordas (Collection "documents de la revue théâtrale", 1952. Un volume broché (14x19,3 cm), 182 pages. Illustré d'un portrait et d'un dessin inédit d'Antonin Artaud. Edition originale sur papier courant. Bon état.
Paris Bordas 1952
in-8 illustré d'un frontispice (portrait d'Artaud) et d'un fac-similé, 181p. Couverture grise rempliée, illustrée (Artaud). :: Collection : Documents de la Revue théâtrale. :: Broché, accroc au dos. Bon état.
Editions du Lyon mais à Paris 10.1950. Broché 25 x 19, couverture imprimée rempliée. Édition originale. L'un des 48 exemplaires numérotés sur vélin , outre 1 Japon, 1 madagascar et 50 pur fil avec le même frontispice, en sus de 100 autres de mêmes papiers avec un portrait de l'auteur par Artaud et 700 ordinaires défrontispicés. Dessin donc d'Antonin Artaud.
Ce recueil s'ouvre sur un long poème d'Artaud en hommage à l'auteur. > En cas de problème de commande, veuillez nous contacter par notre page d'accueil / If you have any problems with your order please contact us via our homepage <
Paris, Adrien Le Clère et Cie, 1837 in-8, XVI-542-[1] pp. et 644 pp., 3 frontispices (portraits du pape, des cardinaux Consalvi et Pacca), demi-veau vert, dos à nerfs orné (reliure de l'époque). Dos passés, début de fente au mors supérieur du tome I, qqs rousseurs. Envoi.
Rédigé à partir d'une importante documentation réunie pendant vingt-cinq ans, cet ouvrage, qui s'appuie sur une quantité considérable de pièces officielles, eut beaucoup de succès et fut traduit en plusieurs langues étrangères. Depuis un premier séjour à Rome, l'auteur (1772-1849) se prit de passion pour l'Italie et plus particulièrement pour la Ville éternelle. Du fait de ses fonctions successives —il participa aux négociations du Concordat comme secrétaire du diplomate Cacault — il ne fit que parfaire ses connaissances italiennes et c'est tout naturellement qu'il s'intéressa à l'histoire de la papauté. Il donna, respectivement en 1843 et 1844, une Histoire du pape Léon XII et une Histoire du pape Pie VIII.Plusieurs pièces reliées à la fin du tome I :- RAYNOUARD. Histoire du pape Pie VII, par M. le chevalier Artaud. S. l., Imprimerie Royale, octobre 1836, 16 pp.Extrait du Journal des Savants, septembre 1836.- Honorables et précieux témoignages du Saint-Siége en faveur de l'Histoire du pape Pie VII. Paris, Le Clere, s.d., 2 pp.- NETTEMENT. Etudes historiques. Histoire de Pie VII, par M. le chevalier Artaud (Deuxième édition). Paris, Imprimerie de Sapia, s.d. (1837-1838).Il s'agit de 4 articles (8 pp. chaque) parus dans la Gazette de France des 22, 29 décembre 1837, 6 janvier et 10 mars 1838.- ARTAUD DE MONTOR. Arioste. [Paris], Imprimerie de Sapia, s.d., 14 pp.Extrait de la Gazette de France du 5 avril. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
P., A l' Enseigne des Trois Magots, Robert Denoël, 1929, grand in-8, br., 87 p. Edition originale. Frontispice par Jean de Bosschère. Tirage à 800 exemplaires, 1/750 num. sur pur fil Lafuma. Ouvrage imprimé par François Bernouard. Envoi autographe signé sur la page de garde: “Pour Édith Jeanne avec mon plus sincère souvenir, Antonin Artaud”. Il s’agit d’Edith Jéhanne, l’actrice principale du film de Raymond Bernard, Tarakanova, elle est la princesse usurpatrice. Artaud joue le rôle d’un jeune tzigane amoureux d’elle. Le film est tourné en 1929 au Studio de la Victorine et dans les environs de Nice. Artaud est au générique de deux autres films du cinéaste: Faubourg Montmartre (1931) et Les croix de bois (1932). Le titre de l’ouvrage est inscrit au dos.
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ARTAUD Antonin / GENET Jean / JOUHANDEAU Marcel / TARDIEU Jean / VIAN Boris
Reference : 116046
(1947)
Marc Barbezat 1947 Lyon, Marc Barbezat, 1947, 184 p., broché, environ 28x19 cm, édition originale tiré sur papier Johannot à un nombre limité. Des frottements et des déchirures sans manque sur la couverture. Bon état pour le reste et intérieur bien propre.
Sommaire : Antonin Artaud, Le rite du peyotl chez les tarahumaras - Jean Genet, Les bonnes - Marcel Jouhandeau, Portraits de famille - Jean Tardieu, Qui est là ? - Boris Vian, Les poissons morts - Antonin Artaud, L'arve et l'aume. Merci de nous contacter à l'avance si vous souhaitez consulter une référence au sein de notre librairie.