Important ensemble de documents fort intéressants sur la chouannerie de 1815, dite, « La petite Chouannerie », la plupart adressés au comte de Coislin (1769-1837). [Pierre Louis du Combout de Coislin, 4ème marquis de Coislin, général et homme politique français qui prit la tête des Chouans de Loire-Inférieure, en commandant une armée de plusieurs milliers d’hommes]. Cette armée composée de plusieurs divisions était sous les ordres du général français et chef Chouan, Louis d’Andigné (1765-1857). Pendant la Révolution française, il commandait les Chouans de la Mayenne et prit part pendant les Cent-jours, à « la petite chouannerie », en, participant notamment à la bataille de Cossé, le 27 mai 1815. Cette bataille, victoire des chouans, figure dans ses mémoires, pleinement commentée]. Parmi ces documents, on trouve de nombreux états nominatifs établissant des listes de soldats, d’officiers et sous-officiers avec leurs grades, composant cette armée royale de la division Coislin. Il est aussi question de l’organisation des compagnies et bataillons pour l’infanterie, l’artillerie, la cavalerie et pour les canonniers qui la compose. Les lieux concernés d’intervention et les lieux d’enrôlement sont précisés. On recense plusieurs documents signés, parfois autographe signés, par le comte de Chevigné*, colonel commandant en second cette division, le chevalier Alexandre Jean-Baptiste Berthou de la Violaye, Jean-Marie de Carheil, chef de bataillon, de Quehillac, Charles-Jacques-Toussaint Hersart, capitaine d’un corps de volontaires royaux, Auguste de Chevigné fils, Jean-Marie de Courson, natif de Saint-Domingue, capitaine commandant à Guérande, Henri Louis Stanislas Xavier Jehannot de Penquer, Martin, capitaine commandant la compagnie, « qui de bonne volontés se sont offert et servir le Roi », etc…. On constate que certains de ces volontaires royaux demandent à être employés « d’une manière quelconque », d’autres à être « plassé » (sic) dans les douanes Royales, ou dans la gendarmerie, à pieds et à cheval. Des listes sont annotées afin de pouvoir déterminer les possesseurs des fusils français. * [Louis Marie, comte de Chevigné est né en 1758, mort en 1838, colonel de la division royaliste de la Loire-Inférieure en 1815, et suivra Louis XVIII à Gand pendant les Cent-jours, faisant partie de l’escorte royale lors du retour du roi en France].