ARMÉE EXPÉDITIONNAIRE DE SAINT-DOMINGUE - Jean-Baptiste FLANDRIN, intendant militaire, commissaire des guerres adjoint. (1777-1853)
Reference : 3C30
Très longue et intéressante lettre relative aux opérations administratives, commerciales et financières de tous les agents militaires et civils qui ont été près du gouvernement Espagnol à Caracas, et « envoyés pour la perception de l’Emprunt des 400 000 gourdes son employ en mules, chevaux, bœufs et civils et la manutention de ces animaux car la fuite du citoyen Laroche premier agent civil, dont la gestion est plus majeure qu’aucune autre, m’a ôté tout moyen de vous satisfaire sur différents points et de remonter aux relations, qui sont les clefs de celles qui les ont suivies : J’ai donc été obligé de me borner à établir d’une manière claire, précise et basée sur tous les renseignements que je me suis procurés, tant auprès de Mr Pons, agent du gouvernement français dans la province de Caracas, instruit de toutes le manutentions en général, que dans les bureaux Royaux des trésorerie espagnoles...». Il profite de la Goélette « Cazimira appartenant au Gouvernement français », pour lui faire part de la situation à Caracas, « par le fait de l’acquisition qui fut faite par le citoyen Laroche, dont le principe de son activité en qualité d’agent civil du gouvernement employé pour suivre les opérations relatives à l’extraction des mules. Je n’entrerai ici dans aucuns détails que je vous dois dans la négociation de ce bâtiment et sur l’utilité à laquelle aurait dû le mettre cet agent et celui qui lui a succédé… ». Il lui assure que l’irrégularité qui règne dans toutes les opérations de ces deux agents rend son travail long et pénible « et me prive de la satisfaction que j’aurai eue en vous l’adressant. J’espère que sous peu de jours, il sera terminé et la première voie qui se présentera pour St. Domingue vous portera toute la comptabilité qui a reçu mes soins… ». Il pense que son retour est bien incertain et hasardeux, « et d’ailleurs Saint Domingue a peu besoin de commissaire des guerres […] Si je ne puis réussir à retourner à St Domingue, je ferai tous mes efforts pour me rendre en France : veuillez approuver ma résolution et si j’ai mérité dans mon exercice à Caracas les témoignages de votre satisfaction, veuillez aussi m’en donner la preuve en me recommandant aux bureaux du ministre de la guerre… ».