Roma, Vincentium Accoltum e nelle case del popolo., 1577. Couverture souple. État : Très bon. Roma, Nelle case del Popolo Romano, 1578. Suivi de : SCAINO, Antonio. Sei discorsi sopra diverse materie civili. Roma, Nelle case del Popolo Romano, 1578. Suivi de : SCAINO, Antonio. In octo Artist. Libros qui extant de repub. Quaestiones. Roma, Vincentium Accoltum, 1577. In-4 de (22) ff., 232 ff., 67 ff., (2) ff. bl., (3) ff., 70 pp., (1) f. Plein vélin ivoire, double filet doré encadrant les plats, armoiries frappées or au centre, dos lisse orné de double filets et chiffre dorés, tranches dorées, restes de lacets. Reliure de l’époque. 228 X 165 mm. ÉDITION ORIGINALE DE LA VERSION DE LA POLITIQUE D’ARISTOTE DONNEE EN ITALIEN PAR ANTONIO SCAINO. Adams, A-1926 ; Ascarelli, p. 255 ; BM-STC Italian, p. 53 ; Graesse, I, 218. LE SUPERBE EXEMPLAIRE AYANT APPARTENU AU GRAND BIBLIOPHILE JACQUES-AUGUSTE DE THOU, CONSERVE DANS SON VELIN DORE DU TEMPS, A SES ARMES. « L’ordre actuel des huit livres de la Politique d’Aristote est-il régulier ? Et s’il ne l’est pas, quel autre ordre conviendrait-il de lui substituer ? Il est à peine nécessaire de faire remarquer l’importance de cette recherche. Les questions d’ordre et d’arrangement dans les ouvrages que le passé nous a légués sont les plus graves sanas contredit que la philologie puisse soulever parce qu’elles tendent à modifier les textes d’une manière étendue et complexe. Elles peuvent rétablir ou bouleverser la logique d’une pensée ; elles peuvent refaire ou détruire un système d’idées tout entier. Deux seuls philologues, jusqu’à ce jour, se sont occupés sérieusement de l’ordre des livres de la Politique d’Aristote: c’est Scaino da Salo à la fin du XVIe siècle et Conring d’Hemlstadt, soixante ans après. En 1577, Scaino da Salo tira formellement la conclusion que les septième et huitième livres devaient logiquement âtre placés après le troisième et avant le quatrième. La discussion de Scaino est remplie de bon sens et de clarté. » (J. Barthélemy Saint-Hilaire). Dans le premier livre de la Politique, Aristote examine et décrit les éléments constitutifs de l’Etat : les individus et les choses. C’est là que se trouve sa théorie de l’esclavage naturel et sa théorie de l’acquisition et de la richesse, qui est un des premiers essais d’économie politique que la science puisse citer. Dans le second livre Aristote analyse les différents systèmes politiques ; dans le troisième, il pose qu’il ne peut exister que trois grandes espèces de gouvernement : monarchie, aristocratie et république. Dans le quatrième livre se trouve la théorie des trois pouvoirs, législatif, exécutif et judiciaire. Le cinquième livre est consacré à la théorie des révolutions ; c’est là que se trouve ce portrait fameux du tyran qui est sans contredit le morceau de style le plus brillant et le plus remarquable de la Politique. Dans le sixième livre, Aristote revient aux discussions sur l’oligarchie et la démocratie. Le septième est rempli par l’étude du gouvernement parfait. Le huitième renferme quelques principes sur l’éducation, la gymnastique et la musique. “Aristotle is not only one of the great classical philosophers, the master of every branch of ancient knowledge : his method still underlies all modern thinking.” (PMM) Aristote a fondé la science politique proprement dite sous sa forme, comme il a fondé la science logique, la science métaphysique, la science morale, la science de l’histoire naturelle, la science de la physique, la science de la rhétorique, de la poétique, de la météorologie Aristote a été l’organisateur de la science dans l’antiquité. Il étudie les Etats comme il a étudié les autres êtres. Aristote passa une grande partie de sa vie dans les cours et put voir de très près la pratique des affaires. Pour bien comprendre l’Etat, Aristote étudie d’abord la société et proclame que la société est un fait de nature et que l’homme est un être éminemment sociable. TRES BEL EXEMPLAIRE CONSERVE DANS SON SEDUISANT VELIN.