Flammarion ,1981, format poche de 150 pages ,illustrations in-texte et hors-texte ,broché ,Très bon état , .Isbn : 2605000095.(3 photos du livre sur mon site https://www.vieuxlivre.fr) .Les frais de port pour la France sont offerts à partir de 25 euros d'achat (Mondial relay,lettre suivie)et 30 d'achat (colissimo suivi ). Pour l'étranger : tarif livre et brochure, colissimo international, DHL express
Club Diderot ,, 15 vol. in-8 xxx pages ,reliés pleine toile éditeur, Rhodoïd ,Très bon état , .Les frais de port pour la France sont offerts à partir de 25 euros d'achat (Mondial relay,lettre suivie)et 30 d'achat (colissimo suivi ). Pour l'étranger : tarif livre et brochure, colissimo international, DHL express
Houdaille 1837 470+469+478+460 pages in4. 1837. Relié. 470+469+478+460 pages. illustrations en noir et blanc portrait des auteurs en frontispice
Etat Correct tampon ex libris bords très frottés couverture défraîchie intérieur propre
Gallimard ,1953, in-8 de 630 pages ,broché ,Etat correct , .(5 photos du livre sur mon site https://www.vieuxlivre.fr) .Les frais de port pour la France sont offerts à partir de 25 euros d'achat (Mondial relay,lettre suivie)et 30 d'achat (colissimo suivi ). Pour l'étranger : tarif livre et brochure, colissimo international, DHL express
s.d. (1944-1945), 19,8x26,5cm, une feuille sous étui-chemise.
Rarissime poème satirique autographe de Louis Aragon, intitulé «?Distiques pour une Carmagnole de la Honte?», écrit entre septembre 1944 et février 1945. 26 vers sur un feuillet rédigé à l'encre noire, avec une note de l'auteur à l'encre bleue en bas de page. Notre manuscrit fait partie d'un ensemble de treize poèmes rédigé au premier semestre de l'année 1945 et destiné à paraître dans une anthologie poétique (Aragon, chez Pierre Seghers éditeur à Paris, Collection «?Poètes d'aujourd'hui?» n°2, 20 juillet 1945). Il fut adressé par Aragon comme copie de travail à son directeur de publication et ami Claude Roy. Ce poème autographe constitue le seul manuscrit connu des Distiques, le large fonds d'archives Triolet-Aragon de la Bibliothèque nationale de France n'en conservant ni manuscrit ni jeu d'épreuves. Le poème autographe est présenté sous une chemise en demi maroquin bleu nuit, plats de papier à motif stylisé, contreplats doublés d'agneau beige, étui bordé du même maroquin, ensemble signé Thomas Boichot. Véritable témoignage historique et réquisitoire contre les collaborateurs réfugiés à Sigmaringen, les Distiques d'Aragon ont été composés pendant l'hiver 1944-1945 à la suite de la publication du Musée Grévin. Exemple typique de la poésie de combat aragonienne, cette mélodie en octosyllabes et dizains condamne sans appel les chefs du gouvernement vichyiste et leurs plus fervents sympathisants. Le sarcasme, l'injure, l'invective, sont au service d'une poésie vengeresse, non sans rappeler la fureur de Front Rouge, qui signait son divorce du mouvement surréaliste. Pour autant, le ton du poème se veut alerte et enjoué?: les hôtes du château de Sigmaringen y jouent, chantent et dansent, et Aragon finit le poème par un quatrain entraînant «?Ah ça ira ça ira Les Pétain Laval tous à la lanterne, Ah ça ira ça ira ça ira, Les Pétain Laval tous on les pendra?», qu'il emprunte à l'hymne révolutionnaire «?Ah ça ira, ça ira, ça ira, Les aristocrates à la lanterne. Ah?! ça ira, ça ira, ça ira?! Les aristocrates on les pendra.?» Refusant de quitter la France à l'annonce de la guerre malgré les nombreuses sollicitations, Aragon entre en clandestinité avec Elsa Triolet après avoir vaillamment combattu pendant l'offensive allemande. Ces années d'Occupation marquent une période d'intense activité pour l'écrivain, qui publie clandestinement ses recueils de poésie résistante (Le Crève-cur, 1941, Les Yeux d'Elsa, 1942, Le Musée Grévin, 1943, La Diane française, 1944) et sous divers pseudonymes des poèmes et réponses aux collaborationnistes dans les Lettres Françaises. Par ailleurs mandaté par le parti communiste pour rassembler les écrivains et intellectuels en zone Sud, il y crée une antenne du Comité National des Ecrivains, qui réunit Stanislas Fumet, Auguste Anglès, Henry Malherbe et Jean Prévost. L'exemple d'Aragon a prouvé que, dans les circonstances de la guerre, l'écriture poétique était en soi un acte de résistance, un refus de céder. Comme le remarque Claude Roy, destinataire du manuscrit qu'il publie à la fin de la guerre?: «?La parole d'Aragon s'élevait avec une violence et une aisance qui se répercutaient d'un bout de la France à l'autre.?» «?Ça doit avoir de la dégaine/Le château de Siegmaringen/On s'y retrouve entre félons/Sous les lustres du grand salon?» Aragon écrivit deux poèmes sur Sigmaringen, l'ancien château des Hohenzollern de Souabe, qui accueillit Pétain et son entourage après leur fuite de Vichy et de Belfort. Devant l'avancée des alliés et sur l'ordre du Reich, le maréchal et ses partisans y installèrent un gouvernement fantoche en septembre 1944, qui sera remplacé durant les derniers mois de guerre par une «?Délégation gouvernementale pour la défense des intérêt français en Allemagne?». Aragon dédie un distique à Laval, écarté du pouvoir par cette nouvelle organisation?: «?Laval a l'air bien embêté / D'être en disponibilité?». On notera par ailleurs que l'auteur ajoute un «?e?» au nom de Sigmaringen, sans doute par jeu ironique avec le salut nazi «?Sieg Heil?». Presque huit mois durant, jusqu'en avril 1945, cette petite parcelle d'extra-territorialité a hébergé entre ses murs plus d'un millier de collaborateurs fuyant les représailles de la Libération. S'y retrouvèrent des intellectuels et des écrivains en disgrâce comme Céline ou Lucien Rebatet, parmi des miliciens, gestapistes et hommes politiques exilés. Les journalistes germanophiles sont dans le poème les cibles d'une satire très virulente?: Paul Ferdonnet, responsable de l'appel à la capitulation sur les ondes de Radio-Stuttgart («?Pétain tous les soirs joue aux cartes / Avec le traître de Stuttgart?»), Hérold-Paquis, adhérent d'honneur des Waffen SS («?Mon cher monsieur Hérold Paquis / Parlez nous un peu du maquis?»). L'anathème se poursuit avec les têtes de cette délégation, qui fut désavouée par Pétain dès sa création - elle était composée de Joseph Darnand, secrétaire d'État à l'Intérieur, de Marcel Déat, ministre du Travail et de la solidarité nationale, et de l'acteur Jean Luchaire, commissaire à l'Information?: «?Darnand se plaint à Jean Luchaire/Des déménagements si chers / José Laval cette idée a / De séduire Marcel Déat.?» Les ennemis y sont clairement nommés, les bourreaux et les traîtres exposés par de courts vers saccadés. Une note d'Aragon en partie inférieure du manuscrit nous éclaire davantage sur le dessein du poème, qui doit être déclamé sur l'air du chant révolutionnaire?: «?(1) note pour une lecture?: les distiques se disent en coupant l'octosyllabe par la moitié sans égard au sens. Le quatrain terminal se chante sur l'air connu avec une voix de basse, funèbre et éraillée?». Aragon exhume la carmagnole, hymne des sans-culotte à partir de 1792, et témoigne du même esprit d'insoumission qui régnait plus d'un siècle auparavant. Égrenant les grands noms du collaborationnisme français tels qu'on chantait les condamnés à mort de la Terreur, il use à loisir des caricatures d'antan?: «?Jamais dit Fernand de Brinon/ Beau nez n'a déparé beau nom?» La pique est destinée à l'ambassadeur de Vichy auprès des autorités allemandes, aussi célèbre pour son nez proéminent que pour sa noble extraction. La sentence symbolique des deux chantres de la collaboration Pétain et Laval est prononcée par Corinne Luchaire, l'actrice et égérie des vichyistes, réfugiée avec son père à Sigmaringen?: «?Et Corinne se lève et chante / D'une voix plaintive et touchante. Ah ça ira ça ira ça ira / Les Pétain Laval tous à la lanterne / Ah ça ira ça ira ça ira / Les Pétain Laval tous on les pendra?» Magnifique poème empreint de fièvre révolutionnaire et d'aspiration humaniste, ce précieux manuscrit de poésie résistante est une des rares uvres autographes d'Aragon encore en main privée. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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s.d. (circa 1950), 21x30cm, une page sur un feuillet.
| Il faut le dire, nous publions ici ce chef-d'uvre, volontairement ignoré de ceux qui écrivent l'histoire littéraire et qui fait grincer les dents existentialistes, ou tout simplement les dents gâtées, comme un exemple, sûrs que ce ne sera pas en vain. | *** Manuscritautographe de Louis Aragon, une page à l'encre bleue sur un feuillet.De nombreuses ratures et réécritures. Infimes décharges de rouille dûes à un trombone, légères ombres d'un transfert d'encre d'une autre page. Publié dansLes Lettres Françaises,épisode 16, 23 février 1950. Précieuse étude manuscritede Louis Aragon, accompagnant la publicationen feuilletondans Les Lettres Françaises duromande Marceline Desbordes-ValmoreL'Atelier d'un peintre(1833). Il opère une réhabilitation de la poétesse-romancière snobbée par l'histoire de la littérature et les existentialistes, et la place dans latradition du réalisme socialiste. En 1949, Aragon choisit de publier L'Atelier d'un peintre en livraisons avec ses commentaires. Laguerre froideimpose la mise en avant d'unréalisme socialiste comme référence officielle de la politique culturelle communiste :"pour Aragon lire Marceline Desbordes-Valmore c'est avant tout lire l'histoire d'une génération, d'un peuple. Plus précisément, il fait de Marceline une incarnation de la République inachevée, d'un monde encore en construction, et qui tend vers la liberté. Pour comprendre Marceline, Aragon nous invite à 'dater ses écrits', et à ne pas se contenter de la cantonner à une seule époque de sa vie, mais à essayer de trouver une explication à ses prises de position aussi différentes que l'étaient les régimes durant la gestation de la République au XIXesiècle." (Aghbarian, Lina,«Aragon éditeur de Marceline Desbordes-Valmore», Recherches croisées Aragon - Elsa Triolet, n°14). Detous ses commentaires accompagnant L'Atelier d'un peintre,il s'agit de l'un de sesplus polémiques : Aragon s'oppose aux surréalistes en contestant le désamour de Lautréamont pour le romantisme auquel Desbordes-Valmore était associée, et fustige le rejet hâtif de cette oeuvre qui a pourtant des pendants dans la littérature moderne :"L'Atelierqu'Aragon rouvre avec la publication de ce roman, pour le retravailler, le révéler, lui donner une deuxième vie plus proche de ses propres préoccupations, après l'avoir désancré de son temps, et vidé de sa religiosité romantique, pour mettre à nu sa richesse qui réside dans la cause féministe défendue par Marceline Desbordes-Valmore [...] Ondine, le personnage littéraire, est pour elle une transposition de l'enfant disparu, son garçon, fils de Henri de Latouche, son amant. Ondine est donc trois fois hybride, androgyne, réelle et imaginaire, fille et mère à la fois, et Léonard, son double inversé, celui qu'elle aurait aimé être pour réussir dans l'univers pictural à l'accès interdit. Aragon double l'androgynie par l'homosexualité lue, entre autres, dans cette phrase de Yorick «Talma double mon existence».Parmi d'autres allusions, il fait référence àSexusde Henri Miller [allusion présente dans ce manuscrit]Aragon cultive la thématique de la dualité sur laquelle tout le roman est bâti. Sans délaisser le monde imaginaire du roman, il cherche à mettre en exergue de ce roman romantique la part réaliste cachée dans l'ombre du roman lyrique. En un mot, Aragon inverse l'ordre du premier et du second plan: le romantisme du roman de Marceline Desbordes-Valmore devient secondaire, et l'arrière-plan historique prioritaire" (ibid.) "Nous voici arrivés à la scène nocturne de la Place Vendôme, qui est une des plus intenses, des plus belles minutes du roman de l'autre siècle... Je le sais, tout le monde ne tombera pas d'accord. Il est arrivé à mes oreilles qu'il y a des gens qui se détournent superbement deL'Atelier d'un peintre,et trouvent mauvais que nous publiions une histoire où il n'y a strictement rien de ce que EUX, cherchent dans les romans, possible que ceux qui ne savent lire ne voient que bluette, de la littérature pour jeunes filles. Quand cela serait, cela vaut bien la littérature pour vieux messieurs! Mais , enfin, il faut le dire, nous publions ici ce chef-d'uvre, volontairement ignoré de ceux qui écrivent l'histoire littéraire et qui fait grincer les dents existentialistes, ou tout simplement les dents gâtées, comme un exemple, sûrs que ce ne sera pas en vain. Isidore Ducasse, comte de Lautréamont, dont les gens à la page aujourd'hui n'oseraient contester l'autorité, a condamné voilà près de quatre-vingt-ans ceux qu'il appelait "les Grandes Têtes Molles" du romantisme, ceux qui écrivaientau mal.Mais jusqu'à aujourd'hui, toute la littérature écriteau bienest jugée avec mépris par cette Méduse, l'élite prétendue, formée de très petites têtes molles. La révision des valeurs annoncée par Ducasse, ne lui en déplaise, est commencée. Et ici même. La scène de la place Vendôme - vous qui lisez simplement, sans penser si elle tient le coup à côté duSexusd'Henry Miller -, pour mieux l'imaginer, si nous vous donnions de Yorick Angelmann, son protagoniste, une image nouvelle ? Que dites-vous de ce portrait d'inconnu [illustration choisie pour cet article], dû à Géricault, et que pour des raisons analogues sans doute on a prétendu être ce portrait de Lord Byron ?ce qui est fort loin d'être prouvé." - Photos sur www.Edition-originale.com -
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s.d. (avril 1948), 21x30cm, 4 pages sur 4 feuillets.
| "Le nez en l'air, les bras volants, avec désinvolture, de la joie, comme dit Willy Ronis... des souliers noirs, un grand chapeau, une taille de guêpe, la jupe au vent, et pas la moindre idée d'à quoi tout ça peut servir, mais tout le soleil de la fin d'avril dans la voilette... et comme Paris, absurdement inimitable." | * Exceptionnel manuscrit autographe complet de Louis Aragon. 4 pagesau crayon sur 4 feuillets numérotés de sa main. Discrètre trace de décharge de rouille sur le premier feuillet et au verso du dernier. Pli horizontal sur l'ensemble des feuillets. L'article sera publié sous le titre "L'Art de prendre une photo pour Les Lettres Françaises" (Regards, 14 mai 1948). Aragon accompagne le grand Willy Ronis, le temps d'une séance photographique d'un portrait de mode pour LesLettres Françaises. Sur les pas de Ronis faisant virevolter son modèle, l'écrivainnous entraîne pendant quatre pages à travers un Paris enchanteuroù se mêlent vie populaire et élégance mondaine. "Il s'agissait d'illustrer Le Nez au vent, de Louis Chéronnet. La chronique avait pour thème : L'Elégance de Paris se déplace vers l'ouest, et plus précisément portait sur l'avenue Montaigne" commence Aragon dans sa chronique. Le temps d'une journée, l'écrivain documente avec fascination le travail du photographe dans l'un de ses décors de prédilection : les rues de Paris. Plusieurs tableaux se succèdent, dans le quartier Montorgueil,chez la chapelière, au studio de Ronis, dans l'avenue Montaigne,au théâtre des Champs-Elysées. Le maître mot, chez Aragon comme chez Ronis, est le mouvement. La photographien'a rien de statique, les impressions d'Aragon non plus. On saute, comme la modèle sur les clichés du photographe, d'un endroit à l'autre. Le portrait de l'élégante s'élargit, sous la plume de l'écrivain, à ses alentours, à la bouillonante vie de Paris qui s'arrête un instant le temps de contempler la silhouette de la mannequin animée par les instructions du photographe. Soixante ans plus tard, Ronis se souviendra de cette mémorable journée : "[Aragon] avait un très beau regard sur la photo. Il savait ce que c'était que l'image. Elsa aussi. Lui m'a fait travaillé quand il a fondé et dirigé les Lettres françaises. J'ai fait plusieurs reportages pour lui. Le premier petit reportage, c'était en 1947 ou 48, un reportage sur la mode avenue Montaigne. Aragon est venu avec moi, on avait choisi un mannequin. J'étais un peu intimidé par Aragon, c'était mon premier contact avec lui. Je voulais tirer le maximum de mon mannequin, je me démenais beaucoup car j'avais le trac. Me voir, ça l'a tellement amusé qu'il n'a pas fait le reportage écrit sur le mannequin mais sur moi travaillant. Je l'avais ensuite revu d'assez nombreuses fois, on se tutoyait." (Willy Ronis, entretien dansLibération,14 septembre 2009) Leurs chemins militants se croisèrent à de nombreuses reprises - Ronis contribua par ses clichés à témoigner des révoltes sociales qui secouent les années 1930 tandis qu'Aragon y consacra de nombreux articles. En 1949,le photographe suivra la journée commémorative de la tragédie d'Oradour-sur-Glane, à laquelle participent près de 400 artistes à l'initiative d'Aragon. Il sera également l'auteur de beaux portraits du couple Aragon-Triolet. Extraits du manuscrit : Willy Ronis m'avait donné rendez-vous à 10 h. 30, au coin de la rue Tiquetonne et de la rue Montorgueil. Paraît qu'il y photographiait des sportifs. Ah ! c'était ce restaurant où, jadis, on allait manger avec Vaillant-Couturier, et il y avait des types de l'AF [Action Française] qui nous fusillaient du regard... En fait de sportifs, Willy était là, dans son veston de velours, avec ses bésicles, qui prenait de droite et de gauche, au comptoir, un couple d'amoureux. Gentils, les amoureux... La petite, surtout... C'est peut-être un sport. [...] Il n'y a rien de plus solennel que Caroline Reboux. C'est le temple des chapeaux. S'il vivait de nos jours, c'est ici qu'Aristote écrirait. Caroline Reboux, elle, a fait les bibis de Nana et d'Eugénie de Montijo ; chez elle, Bel-Ami se tortillait la moustache en regardant dans les glaces les dames essayer leurs coiffures... La cour d'Angleterre n'a été, pendant trois règnes, chapeautée que de ces mains-là...Enfin, un photographe ici, c'est un scandale. J'ai laissé le mien dans l'antichambre. Mlle Paule, Dieu merci, était là ! Ah ! si je pouvais vous décrire Mlle Paule ! C'est la magie, Mlle Paule... Un jour, les Sardou de l'avenir mettront en scène Caroline Reboux, et Mlle Lucienne, et Mlle Paule... En attendant, que ne puis-je vous montrer les vitrines avec les chapeaux d'avant le déluge, c'est-à-dire ceux de 1900 ou de 1910, le chapeau de Réjane pour la première d'Alsace, ou si ce n'est pas lui... Elle m'a tout de suite compris. [...] Merveille du printemps, avenue Montaigne. Cette avenue qui va des fontaines de Lalique à une statue de Bourdelle. Le beau temps de Paris s'accroche aux lourdes fleurs blanches des marronniers. Le bitume est propre comme un sou neuf, et devant les maisons, consulats, ministères, commerces de luxe, hôtels, et cette porte cochère d'où s'échappent des soldats britanniques, il y a des petits jardins en banquettes, grilles et fusains, ici lilas, là magasins de luxe... Par quel bout la prendre, cette avenue du diable, pour ne faire de réclame gratuite à personne, ni à cette lingère, ni à ce couturier, ni à Kodak, ni aux ballets espagnols de cette gitane qui vient d'arriver ? Willy Ronis met Mlle X... en scène. Devant une porte, entre deux plates-bandes de fusains. Allez, tournez sur vous-même, que la robe s'envole et que je vous prenne en mouvement. Un drôle de demi-tour à droite, pas très militaire. Il s'agit d'atterrir devant l'objectif. Mais non, Mademoiselle, avec plus de laisser-aller... Je vous prends en mouvement... De la gaîté, Mademoiselle, de la joie... Willy Ronis montre comment faire, il pivote des omoplates dans son veston de velours. Et les gens s'arrêtent, un facteur sort de la porte cochère, la concierge, dans l'entrebâillement, secoue un chiffon... Une Antillaise regarde Mlle X..., elle est de toutes les couleurs, elle, pas de drame pour les chaussures... [...] Tandis que Mlle X... pirouette et que sa robe fait fleur, si vous voyiez l'air de fantôme de l'égoutier, pas du tout classique, qui descend dans la trappe : un fantôme rouquin qui ressemble à mon ami le peintre Pignon, avec un chandail à raies transversales jaunes et vertes, du dernier Sing-Sing... Mais Willy Ronis est insatiable. On revient devant le théâtre des Champs-Elysées, avec ses bas reliefs, on demande à un jeune homme habillé en battle-dress de ficher le camp du seul banc ensoleillé, et ici c'en est d'une autre. Mlle X... doit grimper sur le banc et en sauter, tandis que Willy accroupi la prend d'en bas. Voyons, voyonsmoiselle, de la joie, du dégagement... Il faut voirWilly Ronis, ses verres sur le nez, mimer l'affaire en lançant ses bras de tous les côtés... [...] J'ai été rechercher le cliché vers les 15 h. 30 chez Willy, à Sèvres-Lecourbe, une petite maison dont l'escalier est décoré de filets de pêcheurs. L'embarras du choix. Devant les contacts mouillés, Willy Ronis préfère cette épreuve-çi à cause du mouvement. [...]Et c'est au marbre que je retrouve Morgan, Daix et Marcenac. La photo où Mlle X... saute du banc a failli l'emporter ça fait plus Giraudoux, c'est vrai. Mais il s'agit de l'article de Chéronnet, et à la fin des fins c'est le choix du photographe qui triomphe : l'élégance se déplace vers l'ouest... A vrai dire, Mlle X... quittait le trottoir ouest de l'avenue Montaigne, entre une Buick et une Cadillac, toutes voiles vers l'est... Mais tout de même, la démonstration est faite : et du Palais Royal où rêvait Restif de la Bretonne, le chic de Paris s'est esbigné rue Montaigne [...] Dans le Paris de l'après-guerre, Aragon livre un superbe portrait d'un portraitiste de génie : Willy Ronis. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Toulouse Comité National des Ecrivains ,1944, in-16 de 16 pages ,broché ,Très bon état , .(1 photo sur mon site https://www.vieuxlivre.fr .Les frais de port pour la France sont offerts à partir de 25 euros d'achat (Mondial relay,lettre suivie)et 30 d'achat (colissimo suivi ). Pour l'étranger : tarif livre et brochure, colissimo international, DHL express
Librairie d'Honoré st.-Martori 1859 in8. 1859. Broché.
ancienne réparation au scotch couverture défraîchie tranches fatiguées présence de rousseurs tenue correct
la baconniere ,1942, in-8 de 153 pages ,ill. in-t., , br. ,Bon état , .Les frais de port pour la France sont offerts à partir de 25 euros d'achat (Mondial relay,lettre suivie)et 30 d'achat (colissimo suivi ). Pour l'étranger : tarif livre et brochure, colissimo international, DHL express
Jaspar polus et cie 1963 340 pages in4. 1963. Relié. 340 pages.
Bon Etat
Jaspard polus et cie 1963 375 pages in4. 1963. Relié. 375 pages.
Très Bon Etat
Jaspard polus et cie 1964 325 pages in4. 1964. Relié. 325 pages.
Bon Etat
Jaspard polus et cie 1963 415 pages in4. 1963. Relié. 415 pages.
Bon Etat
Presses de la Cité 1962 in8. 1962. Cartonné jaquette. 4 volume(s). Histoire parallèles U.R.S.S. 1917-1960 (TOME I et II) + U.S.A. 1917-1960 (Histoire des Etats-Unis) + TOME IV: conversations avec quelques américains éminents; aperçus donnés par quelques soviétiques éminents
Bon état de conservation jaquettes défraîchies intérieur propre
Lyon, Armand Henneuse, ,1959, in-16 de 57 pages ,broché ,Très bon état , .(2 photos du livre sur mon site https://www.vieuxlivre.fr) .Les frais de port pour la France sont offerts à partir de 25 euros d'achat (Mondial relay,lettre suivie)et 30 d'achat (colissimo suivi ). Pour l'étranger : tarif livre et brochure, colissimo international, DHL express
Gallimard 1946 in12. 1946. Broché.
couverture défraîchie ternie bords frottés sous papier de soie non coupé à partir de la page 65
S. l. (Paris), Librairie Gallimard, 1958 ; in-8 (142 x 202 mm), 600 pp., reliure d'éditeur pleine percaline, coloris pourpre, dos lisse, plats estampés et texte doré, sous Rhodoïd, d'après la maquette de Massin. Collection «Soleil», N° 016. Exemplaire numéroté 9481/13100.
Paris, Éditions Gallimard, 1965 ; in-8, 430 pp., broché. Roman dont l'action se déroule entre les deux guerres, dans l'actualité qui a constitué la vie de son auteur. Bon état.
Paris, Éditions Gallimard, 1959 ; in-4 (187 x 236 mm), 128 pp., broché (en partie coupé). 2ème édition. Ex libris Alfred Neher.
Gallimard 1948 in12. 1948. Broché.
Bon Etat de conservation sous papier de soie couverture défraîchie intérieur propre
s.l. s. d. (circa 1967), 21x26,9cm, une feuille.
Lettre autographe signée de Louis Aragon, 11 lignes et 2 lignes de post-scriptum à l'encre bleue, adressée à un critique vers 1967. Traces de pliures inhérentes à la mise sous pli de la lettre. Emouvante lettre du poète qui, au détour d'une question d'un biographe, offre à cet impertinent interlocuteur une réponse désabusée sur le droit du poète à contrôler les exégèses : "Que vous dire ? Je ne puis vous conseiller dans le détail, ni m'amuser à rectifier ceci ou cela. Je me considère pour ce qui est de ce que j'écris, comme dépourvu de droit d'orienter ce qui s'écrit de moi, ce qui n'est que de peu précéder l'époque où on ne me demandera même plus on avis." Le poète, cependant s'insurge contre cette institutionalisation qui semble précipiter l'achèvement de sa carrière en soulignant l'importance de son oeuvre poétique des dernières années : "puisque vous voulez compléter votre livre, n'oubliez pas que dans le temps qui s'est passé depuis que l'avez écrit, il n'y a pas eu que Le Fou[d'Elsa],La M.à.m.[La mise à mort]et Blanche [ou l'oubli]. Mais aussi Le voyage de Hollande (augmentée de quelques poèmes dans la seconde édition) et l'Elégie à Pablo Neruda." Le destinataire de la lettre pourrait être Hubert Juin qui a publié en 1960 un essai sur Aragon chez Gallimard, mais le ton employé semble un peu expéditif envers un critique aussi important. Une autre oeuvre consacrée à Aragon fut publiée durant la même période : Georges Sadoul,Aragon, collectionPoètes d'aujourd'hui, numéro 159, Seghers, en 1967, mais aucun titre mentionné ne manque et il n'avait écrit aucun livre sur Aragon auparavant. A moins qu'il ne s'agisse de Roland Desné, auteur de l'article mentionné par Aragon en post-scriptum ("La Semaine sainted'Aragon",Le Français dans le monde, no21, décembre 1963, pp. 41-48.). - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Pont royal 1963 in4. 1963. Reliure editeur. abondante iconographie noir et blanc Les Deux Géants Histoire des États-Unis et de l'U.R.S.S : De 1917 à nos jours - 2 tomes Etats-Unis + 2 tomes U.R.S.S. + Conversations et aperçus
Bon Etat de conservation dos insolés pour les tomes rouges qq marques sur les couvertures des tomes bleus intérieurs propre
Livre Club Diderot 1974 in8. 1974. Cartonné. 3 volume(s). illustration noir et blanc et en couleur
couvertures défraîchies qq ternissures et tâches intérieurs frais bonne tenue par ailleurs
Bourgeault Guy D'aragon Jean-louis Harvey Julien Langevin Gilles Pelland Gilles
Reference : 115036
(1974)
Bellarmin 1974 160 pages in8. 1974. broché. 160 pages.
Très Bon Etat