Paris Guilbert, Roux 1836 4 vol. relié 4 vol. in-8, demi-veau glacé, dos lisses ornés de filets dorés et à froid, tranches marbrées, XIII + (3) + 338 + (2) pp., (4) + 460 pp., (4)+ 382 et (4) + 422 pp. Edition originale bien complète des 4 planches lithographiées (ferrement des forçats et visages mortuaires de criminels célèbres), des 4 fac-similés dépliants et des 2 plans dépliants des prisons de Lausanne et de Genève. Benjamin Appert (1797-1873), cousin de Nicolas Appert, est une figure atypique de la philanthropie libérale du XIXe siècle. Proche de Stendhal, qui le mit en scène parmi la bonne société de Verrières dans Le Rouge et le noir, il se consacre d'abord à l'instruction des déshérités avant de s'intéresser au sort des prisonniers. Chargé de l'amélioration de l'organisation des prisons, puis secrétaire de la reine Marie-Amélie, il est disgrâcié suite à la parution de ces quatre volumes très critiques sur la politique pénitentiaire de l'orléanisme (cf "Le philanthrope Benjamin Appert..." de Jacques-Guy Petit, 1994). Ex-libris : baron Laurent Duval de Fraville (avec ses initiales dorées en pied des dos). Agréable reliure légèrement patinée, quelques rousseurs marginales sans gravité. Très bonne condition.
Bruxelles, Garcin et Beelaerts, 1848. 2 vol. in-8 de 239 pp. ; 328 pp., demi-toile gaufrée (reliure de l'époque).
Édition originale rare. Compte rendu des visites du philanthrope français dans les prisons, hôpitaux et établissements de bienfaisance de Belgique. Enseignant et homme de lettres, incarcéré en 1822, accusé d'avoir facilité l'évasion de deux prisonniers politiques, Benjamin Appert (1797-1873) est tellement impressionné par cette expérience qu'il consacre ensuite une grande partie de son temps à essayer de faire améliorer le régime carcéral. En 1830 il obtient la direction générale de toutes les prisons de France. En 1835 et 1837, les ministres Gasparin puis Montalivet, s'orientent vers des réformes pénitentiaires appuyées sur l'administration et l'inspection générale, où la philanthropie romantique d'Appert n'a plus de place. Celui-ci, constatant que le « pouvoir ministériel » s'oppose à ses projets, publie en 1836, Bagnes, prisons et criminels sans obtenir de souscription officielle. Malgré la Légion d'Honneur reçue en 1835 comme un dédommagement, il est bel et bien disgracié et démis de ses fonctions à la Cour. Après 1840, le philanthrope visite les prisons de nombreux pays d'Europe, observant leurs abus et faisant toujours preuve d'un intérêt bienveillant pour les prisonniers. Benjamin Appert eut le privilège d’être immortalisé par Stendhal dans Le Rouge et le Noir.Portrait et signature fac-similé de l'auteur en frontispice : L’emprisonnement cellulaire est une punition indigne de notre siècle et de l’humanité. Petit, Ces peines obscures, p. 196.
A Berlin, chez Asher, 1845. In-8 de (2)-XV-456-(2) pp., demi-chagrin vert à petits coins, dos à nerfs, tranches marbrées (reliure de l'époque).
Édition originale rare. Compte rendu des visites du philanthrope français dans les prisons, hôpitaux et établissements de bienfaisance de la Prusse. Enseignant et homme de lettres, incarcéré en 1822, accusé d'avoir facilité l'évasion de deux prisonniers politiques, Benjamin Appert (1797-1873) est tellement impressionné par cette expérience qu'il consacre ensuite une grande partie de son temps à essayer d'améliorer le régime carcéral. En 1830 il obtient la direction générale de toutes les prisons de France. En 1835 et 1837, les ministres Gasparin puis Montalivet, s'orientent vers des réformes pénitentiaires appuyées sur l'administration et l'inspection générale, où la philanthropie romantique d'Appert n'a plus de place. Celui-ci, constatant que le « pouvoir ministériel » s'oppose à ses projets, publie en 1836, Bagnes, prisons et criminels sans obtenir de souscription officielle. Malgré la Légion d'Honneur reçue en 1835 comme un dédommagement, il est bel et bien disgracié et démis de ses fonctions à la Cour. Après 1840, le philanthrope visite les prisons de nombreux pays d'Europe, observant leurs abus et faisant toujours preuve d'un intérêt bienveillant pour les prisonniers. Benjamin Appert eut le privilège d’être immortalisé par Stendhal dans Le Rouge et le Noir. Bel exemplaire. Petit, Ces peines obscures, p. 196.
Berlin, Voss et P., Renouard, 1846, 2 vol. in-8°, 328 et 347 pp, brochés, couv. imprimées, qqs rousseurs, bon état. Edition originale rare
Tomes 1 et 2 seuls (sur 3). Bertier, 27 : "Ses mémoires sont à lire avec beaucoup de circonspection, l'auteur cherchant toujours à se donner le beau rôle et à se présenter comme un philanthrope. Mais on y trouve cependant bien des indications intéressantes. Appert eu notamment Alexandre Dumas à son service comme secrétaire et connut bien Raoux, un des quatre "sergents" de La Rochelle". Egalement important pour la Monarchie de Juillet. Concernant l'Empire, Tulard, 29 : "Seuls les premiers chapitres du tome 1 intéressent la période impériale : le sacre, la Normandie sous l'Empire, une visite de l'Empereur à Choisy, le mariage avec Marie-Louise, le roi de Rome, le désastre de Russie, 1815..."