[Chez G. Owen] - Anonyme [ BARBE-MARBOIS, M. Le Marquis de ]
Reference : 42495
(1773)
Nouvelle édition, augmentée, 1 vol. in-12 reliure de l'époque pleine vélin vert, Chez G. Owen, Londres, 1773, 2 ff., 107-108 pp.
Etat satisfaisant (dos abîmé passé au vert).
[Chez T. Hookham ; De l'Imprimerie de Ph. D. Pierres ; ] - D-Z, M. ; [ DESAUBIEZ, Vatard ] ; LESSART ; [ VALDEC DE LESSART, Claude-Antoine ] ; ANONYME [ BARBE-MARBOIS, Marquis François de ] ; ANONYME [ PELLISSERY, Roch-Antoine de ]
Reference : 66676
(1780)
Le Bonheur Public ; ou Moyen d'Acquitter la Dette nationale de l'Angleterre ; De trouver une ressource constante pour les besoins du Gouvernement, sans Taxes ni Impositions ; & de rendre les Hommes heureux, autant qu'ils peuvent l'être par les richesses (2 Parties - Complet), Chez T. Hookham, Londres, 1780, 2 ff., 154, 1 f., 166 pp., 1 f. n. ch. (errata) [ Suivi de : ] Lettre de M. de Lessart à Madame N., s.l.n.d., 14 pp. et 1 f. blanc [ Suivi de : ] Lettres sur les Affaires Présentes, De l'Imprimerie de Ph. D. Pierres, A Paris, 1775, 1 f., 80 pp. et 1 f. n. ch. [ Suivi de : ] Erreur et Désavantage pour l'Etat de ses Emprunts du 7 Janvier & 7 Février 1777, Basle, 1777, 50 pp. avec un tableau dépliant [ Suivi de : ] Mémoire sur les Corvées, 1785, s.l.n.n., 52 pp.
Ce beau recueil réunit 5 ouvrages dont 3 titres rares et importants. Tout d'abord l'édition originale du "Bonheur Public" de Vatard Desaubiez, maître de forges, bien complète de ses deux tomes (INED, 1353). Ensuite l'édition originale des "Lettres sur les Affaires Présentes" publiées anonymement par le marquis François de Barbé-Marbois (1745-1837). Elle contient une première et unique lettre dans laquelle l'auteur expose ses réflexions sur la réforme fiscale et la répartition de l’impôt (Quérard, I, 173). Enfin, et surtout, on y trouve la très rare édition originale de "Erreur et Désavantage pour l'Etat de ses Emprunts du 7 Janvier & 7 Février 1777" est attribuée par Barbier à Roch Antoine de Pellissery. Négociant issu de la noblesse de robe, Pelissery (1727-1797) réagit ici à l'emprunt levé par Necker pour le financement du soutien à la guerre d'indépendance des Etats-Unis. Après avoir envoyé à Vergennes un exemplaire de son ouvrage, très offensant pour Necker, tous les exemplaires de la brochure présents chez lui sont saisis. Le surlendemain, Pelissery explique qu'il en reçut "de nouveaux, que par prudence j'envoyai sur le champ au lieutenant de police, pour qu'il ne me soupçonnât pas d'être le distributeur de ceux qui pourroient se trouver répandus dans Paris". Il n'en est pas moins vite embastillé. Le compte-rendu de son interrogatoire évoque avec précision son ouvrage "contenant 50 pages d'impression" ; on lui demande notamment pour quelles raisons "il s'est livré contre le sieur Necker à des déclamations injurieuses, notamment pag. 4, dans la note au pied de la pag. 15, dans la note pag. 41, & dans la seconde note au pied de la pag. 42". Il restera à la Bastille jusqu'en 1788, puis est transféré à Charenton. Libéré en septembre 1789, il racontera son histoire au public, puis l'on perd sa trace à Marseille en 1792 (Barbier, II, 170 ; INED, 3513). Etat très satisfaisant (le feuillet de titre et le feuillet de privilège des "Lettres sur les Affaires Présentes" sont débrochés, coupes un peu frottées, bon exemplaire par ailleurs).