1 vol. in-4 reliure de l'époque plein veau moucheté, dos à 5 nerfs orné, Chez Charles Osmont, 1744, 4 ff., XXIV-635 pp. (imprimé 535 et correction ancienne à la plume) avec 4 portraits gravés hors texte, deux bandeaux gravés, vignette en titre
Reçu maître en chirurgie en 1718, c'est sa réfutation de l'ouvrage alors le plus fameux de l'époque, le traité de Silva sur la saignée, qui attira en 1730 l'attention du public sur François Quesnay (1694-1774). Quesnay fut alors appelé par Lapeyronie comme secrétaire perpétuel de l'Académie royale de Chirurgie qu'il venait de faire créer. Fameux comme "Physiocrate" pour ses principes d'économie politique, Quesnay fut d'abord un médecin important, qui suivit Louis XV dans la campagne de 1744. Il écrit ici un livre important, défense de l'indépendance du corps des chirurgiens face à la tutelle des médecins. Notre exemplaire, dans la grand format in-4, est bien complet des 4 portraits de chirurgiens (Lanfranc, Jean Pitard, Guillaume Vavasseur et Ambroise Paré) et propose la liste complète des chirurgiens parisiens de 1315 à 1729. Bon état (petites rayures au second plat, qq. petits trous de vers marginaux et rares trous dans le texte aux 3 derniers ff. affectant lég. qq. lettres, bon exemplaire en très bon état par ailleurs). Dezeimeris, IV, 770-771
[anonyme] - [MIRABEAU Victor RIQUETTI, Comte de) & QUESNAY (François)].
Reference : 30466
(1760)
A Hambourg, chez Chrétien Hérold, 1760 - S.l., s.é., 1761. 8 parties reliées en 7 vol. au format in-12 (168 x 102 mm) de 2 ff. n.fol., 308 pp. et 1 f. n.fol. ; 2 ff. n.fol., 426 pp. et 1 f. n.fol. ; 422 pp. et 1 f. n.fol. ; 2 ff. n.fol. et 336 pp. ; 2 ff. n.fol., vi - 281 pp., 2 ff. n.fol. et 1 f. bl. ; 2 ff. n.fol. et 205 pp. ; 2 ff. n.fol., 192 pp. et 2 ff. n.fol. ; 2 ff. n.fol. et 104 pp. ; viii - 422 pp. Reliures uniformes de l'époque de pleine basane glacée et marbrée blonde, filet gras vertical à froid porté sur chacun des plats, dos à nerfs ornés de filets gras à froid, caissons d'encadrement dorés, important décor fleuronné doré, pièces de titre de maroquin vieux-rouge, titre doré, tomaison dorée, palette dorée en tête et queue, jeu de petits filets obliques dorés sur les coupes, tranches saumon.
Ensemble complet de ses 8 parties ; ici reliées en 7 volumes. A la fin du dernier, a été relié - sans page de titre - La Théorie de l'impôt de Mirabeau. Ouvrage en outre complet de ses 6 tableaux dépliants. Primitivement paru en un volume à Avignon en 1759, les dernières cinq autres parties qui composent cet ensemble parurent de 1758 à 1760. En effet, lorsque Mirabeau publia le présent ouvrage, il ne connaissait pas encore Quesnay. Ce dernier fut vivement impressionné par L'Ami des hommes, et très rapidement, de leur rencontre naquit l'école Physiocratique, et les trois autres parties de l'Ami des Hommes seront le résultat de la collaboration des deux hommes. Principal propagateur des doctrines économiques en France, Riquetti propose ici un traité fondamental pour la physiocratie alors naissante, en partie inspiré de François Quesnay. On y trouve ici énoncés des principes comme le primat de l’agriculture, et la condamnation de la finance, du luxe et de la « cupidité », dans un monde sous la conduite de propriétaires et d’un «roi pasteur». Aussi, d'après l'auteur, ''la vraie richesse ne consiste que dans la population. Or la population dépend de sa subsistance, et la subsistance ne se tire que de l'agriculture. Ainsi pour ce physiocrate convaincu, tout dépend de l'agriculture : elle reste le premier des arts. Mirabeau se rangera derrière l'idée que « Plus vous faites rapporter à la terre et plus vous la peuplez »''. Riquetti comprit avec quelques autres la véritable nature du paysan français, sa dévotion à la terre, et sa persévérance à endurer un travail dur et éreintant pour en obtenir une parcelle. Le paysan n’était pas pauvre par paresse mais parce que le découragement de ne jamais rien obtenir le conduisait à baisser les bras au milieu de beaucoup de contraintes. Il travaillerait toujours dur pour son propre intérêt. Il fallait donc lui faciliter l’accès à la propriété rurale en supprimant les causes de son découragement. En outre, Mirabeau souligna le besoin d’un traitement rural de l’assistance publique, convaincu qu’il était de la supériorité de l’agriculture sur toutes les autres formes de richesse. Les villes lui paraissaient comme des excroissances économiques, sources de luxe qui répandait son pouvoir de corruption sur les campagnes environnantes. Barbier I, Dictionnaire des ouvrages anonymes, 133 - Brunet III, Manuel du libraire et de l'amateur de livres, 1739 - Cioranescu II, Bibliographie de la littérature française du XVIIIème siècle, 45626 - Tchémerzine VIII, Bibliographie d'éditions d'auteurs français, 283 - Quérard VI, La France littéraire, p. 154. Angles élimés. Quelques abrasions ou petits manques superficiels affectant les plats. Quelques coiffes arasées. Dos présentant un éclat légèrement altéré. Quelques rousseurs et feuillets parfois oxydés. Petite déchirure en marge d'une page de titre. Du reste, bonne condition.