Nîmes, Gaude fils, Paris, Le Normand, Michaud, Delaunay, J.G. Dentu, 1818; in-8, 64 pp., dérelié.
Très rare édition originale de cette relation suscitée par le décès de Corréard, alors encore le seul en mesure de contredire les affirmations de l'auteur. A vrai dire, on ne sait pas grand chose sur cet Anglas de Praviel (1793-1872), en-dehors de ce qu'il affirme dans notre opuscule : ancien Garde du corps du Roi, qui aurait suivi Louis XVIII à Gand, lieutenant au bataillon du Sénégal, il aurait été le dernier survivant du drame de la Méduse, et prétend corriger les assertions de Savigny et Corréard, dont le texte, paru en septembre 1816, est infiniment plus connu. Sa crédibilité a été mise en doute par les contemporains, notamment Corréard, et l'on comprend pourquoi si l'on suit son propre récit.En effet, Anglas n'aurait pas embarqué sur le radeau lors du naufrage, mais se trouvait dans la chaloupe chargée en vain de le remorquer jusqu'à la côte. Ses détracteurs l'accuseront d'avoir tranché le câble et d'avoir laissé par conséquent partir le radeau à la dérive. Il est du nombre des 52 militaires débarqués le 6 juillet près des Mottes d'Angel pour soulager la chaloupe surchargée. Ils rejoindront Saint-Louis du Sénégal à pied le 22 juillet, au terme d'une marche d'environ 400km dans le désert sans vivres ni eau.Polak, 97. - Seulement deux exemplaires au CCF (Bibliothèque Thiers et Strasbourg). - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT