Lyon : Claude Morillon, 1619 [i. e. 1618] In-4, (32)-925 (i. e. 907, sans manque)-(88) pages. Vélin de l'époque. Exemplaire largement souligné et annoté.
Marque typographique au titre. Ex-libris manuscrit : "Comte de la Lippe" (probablement Simon-Aguste, 1727-1782). Manques de vélin dans la partie supérieure des deux plats ; mouillures et petite galerie de ver marginale. Première édition française. L'ouvrage parut pour la première fois en italien, sous le titre : Discorsi del signor Scipione Ammirato sopra Cornelio Tacito, à Florence en 1594.Le titre porte la date de 1619, mais une mention au bas du privilège indique : "Achevé d'imprimer le 15. Septembre, mil six cents dixhuict".Né à Lecce, Scipione Ammirato (1531-1601), après avoir servi la République de Venise puis le pape Pie IV, trouva un accueil favorable auprès de Cosme Ier de Médicis, et s'installa à Florence en 1569. Ce grand commentaire des Histoires et Annales de Tacite est délibérément orienté non vers l'interprétation de l'histoire romaine, mais vers la politique du présent : il s'agit d'adapter les maximes et les exemples trouvés dans l'historien latin pour fonder un code du gouvernement adapté aux Etats du Secento. Ainsi est-ce dans Ammirato que se trouve la première définition moderne de la raison d'Etat. T. Bozza, Scrittori politici italiani dal 1550 al 1650, 1980.
Padova, Pauolo Frambotto, Padova, Pauolo Frambotto1642 ; in-4, veau blond, encadr. fil. dor., dos orné de caissons dor. (Reliure de l’époque). 24 ff. non chiffrés, 486 pp.Ce furent sans doute les discours de Machiavel sur Tite-Live qui donnèrent à Scipion Ammirato l’idée d’en faire sur Tacite. L’édition originale est de Florence 1594.La vie d’Ammirato (Lecce 1531 - Florence 1601) fut mouvementée. Après avoir obtenu un canonicat à Venise, il dut fuir la Sérénissime à cause d’un puissant mari jaloux ; à peine installé à Rome près de Brianna Carraffa, nièce du pape, il fut remercié et menacé d’assassinat par sa protectrice pour avoir aussi “servi” sa soeur ; à Naples il se querella avec le futur évêque de Calvi et fut blessé d’un coup de surin entre les épaules ; sauvé il retourna à Lecce où son père voulait le marier, mais le mariage fut manqué. Après de nombreuses tentatives infructueuses d’installation à Naples et Rome, il se fixa à Florence où les Médicis lui offrirent enfin confort et travail. Ammirato est surtout connu pour son histoire de Florence.En mourant il fit don de sa fortune au jeune Del Bianco, un fils de maçon qui lui avait servi de secrétaire, en le priant de porter son nom. Del Bianco remplit fidèlement cette condition en se faisant appeler Scipion Ammirato le Jeune. Il s’attacha au prince Laurent de Médicis et publia plusieurs inédits de son papa adoptif.De la bibliothèque P. Guiraudi (ex-libris) ; une charnière en partie fendue, sinon bel exemplaire.
Firenze, Stamperia d'Amadore Massi, et Lorenzo Landi, 1640-1637-1642. 4to. Bound in 3 cont. full vellum (Italian bindings). Title- and tomelabels in leather gilt on backs. Some wormholes to top and bottom of backs. All 3 volumes have loss of vellum on one cover. 3 nice engraved titlepages in baroquestyle and 3 halftitles. (4),748(22),687,(10)(6),544 pp. Printed on good paper. Lower right corners in vol. 2 and 3 faintly dampstained.
First edition.