Lyon, imprimerie Léon Delaroche et Cie, 1890 ; in-8°, broché, 16 pp. + 1 feuillet manuscrit signé "Marius Audin" du 19 mars 1941, couverture grise illustrée d'un corbeau perché sur une branche avec des grenouilles au sol dont l'une se gonfle.a- Une notice, imprimée sur la page de garde, nous apprend que "La mort de l'auteur de la brochure intitulée "Encore Lugdunum" étant survenue au moment de l'impression de ces notes, on a renoncé à en faire une publication, et le tirage en a été restreint à douze exemplaires, non mis en librairie." A sa suite, une longue notice manuscrite signée de Marius Audin, du 1er mars 1941, nous raconte l'histoire de cette polémique d'Allmer contre Raverat. Quand Allmer décéda ensuite en 1899, son collaborateur affirma que sa brochure n'existait qu'à un seul exemplaire, le sien ; mais Marius Audin avait pu acquérir un autre exemplaire, sur "japon", présent ici.b- Exemplaire de la brochure : "Le Baron Raverat : Encore Lugdunum, Lyon, Waltener, 1890", dont il est question ci-dessus ; 39 pp. et couverture ocre.c- "Auguste Allmer 1805-1899", élève de Henry Marius-Pons, à l'Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Lyon le 5 décembre 1899, 4 pp., photographie, sous couverture grise.Ces trois documents sont reliés ensemble, sous étui cartonné de toile de jute, coins de velin ivoire, étiquette de titre et gros cordon de soie torsadée vieil or, gardes constituées d'une feuille de papier de chine jaune bouton d'or décorée de personnages et idéogrammes imprimés en rouge avec "Made in china", ancien.
Ensemble rare. Edition originale de cette controverse ; en 1890, le baron Achille Raverat, érudit local du Lyonnais, du Forez et de l'Ain, voyageait beaucoup et a publié plusieurs recueils intéressants d'histoire locale ; pour une fois, il est allé sur un terrain peu solide pour lui, la linguistique, pour expliquer l'étymologie de Lugdunum, nom latin de Lyon. Mal lui en prit, car l'épigraphiste éminant Auguste Allmer fit imprimer une cinglante réponse aux travaux hasardeux de Raverat qui, malheureusement, mourut au moment même où sa brochure sortait des presses de Delaroche. Celui-ci, du coup, fit détruire le tirage de sa réponse par respect pour le disparu et sa famille, Delaroche lui remit seulement une douzaine d'exemplaires et celui-ci, sur japon, est probablement le seul sur ce papier, il appartenait au prote qui l'offrit à Mathieu Varille !
Phone number : 06 60 22 21 35