adressée à L'abbé Louis Gabriel Taillefer(t) (1767-1852) Inspecteur de l'Académie de Paris, rue d'Enfer.
Présumant que la carte que j'ai trouvée chez mon portier en arrivant de la campagne avait pour objet de me rappeler le désir que vous aviez bien voulu m'exprimer, je m'empresse de vous informer que vous serrez certain de me trouver chez moi demain jeudi................ (les autographes de Du Sommerard sont peu communs)
DU SOMMERARD (Alexandre) grand amateur et collectionneur d’œuvres d’art, fondateur du musée de Cluny (1779-1842)
Reference : 2C27
Très belle lettre. Il se livre à un travail « consciencieux » et cela nécessite beaucoup de questions à propos du « pied de croix ». Il lui précise que le dessin qu’il lui a envoyé de l’Hôtel de ville s’apprête bien au projet de gravure. « j’aurai soin de faire exécuter de manière à ce que vous n’ayez pas à rougir de voir accolé votre nom à celui de l’artiste qui en fait la gravure ou la lithographie, car j’employe ces deux moyens. Je vous ai je crois, donné les dimensions auxquelles je m’efforce en général de ramener le cadre graphique de mes planches (16 pouces sur dix et demi) disposition pour laquelle le beau dessin du pied de croix est très favorable à ce sujet ». A ce propos, il lui demande des précisons. « les quatre évangéliste du bas (en cuivre entièrement doré sans doute) sont bien du même temps que les émaux, ce dont je doute. Il pourrait se faire que ce fut un remontage du temps de Louis XIV dans lequel on aurait cherché à conserver le caractère. C’est que si quelques renseignements locaux appuyaient ma présomption, j’aurai à cœur d’exprimer mon doute dans le texte concernant cette planche. Sans doute aussi les plaques d’émaux ajustées entre les évangélistes...comme l’indique votre dessin exécuté sans doute dans la proportion exacte de l’objet reproduit... ».
DU SOMMERARD (Alexandre) grand amateur et collectionneur d’œuvres d’art, fondateur du musée de Cluny (1779-1842)
Reference : 3C27
Belle lettre à propos de l’Abbaye de St Bertin. (à St. Omer). Bien qu’il soit bien avancé pour la publication des planches, il lui demande un complément d’information, concernant la description de celle qui représente « le pied de croix ». N’ayant pas à disposition le dessin colorié qu’il lui a déjà envoyé, il voudrait savoir, « si les têtes et les mains des figures des divers sujets émaillés autre que les 4 évangélistes sont toutes indistinctement à fond d’or ou si l’on y remarque quelques nuances de carnation, caractère spécial des émaux du XIème et XIIème siècle... ».