Paris, Michel Vascosan, 1533-1532. 2 parties en 1 volume in-12 de 101 pp., (1) f. bl., (32) ff. Veau fauve, triple filet à froid encadrant les plats, fer doré au centre des plats représentant un bras tenant une branche surmontée d’un oiseau, fleurons d’angle, dos à nerfs, pièce de titre bipartite manuscrite sur vélin. Reliure parisienne de l’époque. 161 x 100 mm. PREMIERES EDITIONS RARISSIMES DONNEES A PARIS PAR MICHEL DE VASCOSAN EN DECEMBRE 1532 POUR LA VERSION GRECQUE ET EN 1533 POUR LA TRADUCTION LATINE DE MARCILE FICIN. Alcinoos le Philosophe est un philosophe platonicien, actif vers 150, qui relève du moyen platonisme, contemporain de Lucien de Samosate. Jakob Freudenthal, philosophe allemand, identifie "Alcinous philosophus", Alcinoos le Philosophe, avec "Albinus Platonicus", Albinos le Platonicien. D'autre part, Joseph Whittaker penche à faire une seule et même personne d'Alcinoos le Philosophe, de tendance platonicienne, et Alcinoos le Stoïcien, car « depuis le 1er s. av. J.-C., le stoïcisme et le platonisme se sont à ce point rapprochés que, sans risquer la contradiction, on pourrait dire d'un philosophe qu'il est en même temps stoïcien et platonicien ». On lui doit un exposé scolaire de la pensée platonicienne : Didaskalikos, traduit par Pierre Louis sous le titre Épitomé puis par Enseignement des doctrines de Platon. Alcinoos est le premier à exposer les trois voies de connaissance de Dieu : voie négative, voie analogique, voie éminente. Alcinous florissait au Ier siècle après J. C. Formé à l’école d’Alexandrie et fidèle à l’esprit de cette école, il commença le premier à mêler à la doctrine de Platon les opinions d’Aristote et les idées orientales. (Dictionnaire des Sciences philosophiques, pp.48-49). Une des célèbres reliures parisiennes de La Renaissance réalisées pour Marcus Fugger (1529-1597). Élégant exemplaire relié à Paris pour Marcus Fugger (1529-1597). Issu d’une des plus riches familles européennes, Marcus Fugger, fils d’Anton Fugger, banquier attitré de Charles Quint, « fut lui même banquier de la ville d’Augsbourg et conseiller de Rodolphe II. Son goût pour les livres et les splendides reliures à décor en a fait le rival de Mahieu, de Grolier et de Battista Grimaldi. Quant aux reliures de sa bibliothèques, elles sont en veau fauve glacé, d’une exécution parfaite : dos à nerfs, et sobre décor sur les plats, rehaussés de fleurons d’angles, et d’un fer central caractéristique. Une partie de la collection passée dans la famille des princes d’Öttingen-Wallerstein, fut dispersé en vente publique à Munich dans les années 1930 (Catalogue IV, Munich, 1935, n° 185). Les exemplaires arborent en guise d’ex-libris, tantôt ses initiales, tantôt, comme c’est le cas ici, sa signature autographe au contreplat. En l’espèce il s’agit de l’ « association exceptionnelle d’un texte majeure de l’histoire européenne et de l’une des provenances les plus enviables de la Renaissance ». Edition très soigneusement imprimée par Michel Vascosan, illustrée de nombreuses initiales gravées sur bois. USTC n’en localise que 9 exemplaires institutionnels dont aucun aux États-Unis. Très bel exemplaire provenant de la bibliothèque de Marcus Fugger (1529-1597). On trouve sa signature monogrammée à l’encre brune sur le premier contre-plat.