, ARLEA 2007, 2007 Softcover, 288 pages, Texte en Francais, 280 x 210 x 22 mm, Nouveau !, illustrations en couleur / n/b ISBN 9782869597945.
Dès le commencement de leur histoire commune, les Européens, comme les autres peuples du monde, ont traité l'éléphant avec un curieux mélange de respect, d'affection, de haine et de cruauté. Les éléphants étaient entraînés pour le combat ; on leur apprenait à piétiner à mort traîtres et prisonniers ; on les faisait se battre entre eux, affronter d'autres animaux ou combattre contre des hommes armés ; on les chassait aussi sans merci pour leur ivoire. Mais ils étaient par ailleurs fêtés et admirés ; ils marchaient en tête des triomphes des généraux romains ; leur image figurait sur les monnaies, les assiettes, les mosaïques et les fresques. L'histoire de l'Europe nous enseigne que les princes s'offraient des éléphants, considérés comme des présents d'une très grande valeur. C'est le calife Haroun al-Rachid qui, le premier, inaugura cette pratique en faisant don d'un éléphant à Charlemagne. Plus tard encore, lors d'intrigues diplomatiques complexes visant au contrôle de la moitié inexplorée du monde, un éléphant indien, blanc, surnommé Annon, fut expédié de Cochin à Rome, présent du roi Manuel du Portugal au pape Léon X. Depuis, peuplant les zoos et les cirques, représentés à l'opéra, dans les romans et à l'écran, les éléphants sont devenus familiers aux yeux des Européens