La Table Ronde, 1989, in-8°, 382 pp, texte français de Galia Ackerman et Pierre Lorrain, broché, couv. illustrée, bon état
« Le mariage d'Adjoubei vaut de l'or », disaient les mauvaises langues en URSS. En épousant Rada, la fille de Khrouchtchev, Alexeï Adjoubei, fils d'une couturière, entrait dans la famille de celui qui, quatre ans plus tard, deviendrait le numéro un soviétique. Adjoubei monte avec son beau-père. Jeune journaliste chargé du courrier des lecteurs, il devient en quelques années rédacteur en chef d'un prestigieux journal, les “Izvestia” et « ministre des Affaires étrangères bénévole », comme on le raillait à Moscou. Il nous raconte cette étonnante décennie post-stalinienne, la dénonciation des purges, le premier dégel et la première perestroïka, l'ouverture vers l'étranger. Il présente un puissant portrait de Khrouchtchev, homme peu cultivé, idéaliste, despote, mais réformateur audacieux. Adjoubei parle aussi de sa propre enfance et du travail de journaliste soviétique, de ses rencontres avec les célébrités de son époque, les frères Kennedy, de Gaulle, Jean XXIII, Nasser. Il raconte les dernières années de Khrouchtchev limogé et sa mort solitaire. Il inclut aussi les témoignages des autres, dont Nina Patrovna, la compagne de toute une vie de Khrouchtchev que, pourtant, il n'épousa jamais. Et en filigrane apparaît constamment la figure dominante et sinistre de Joseph Staline qui hanta son successeur... Un livre riche, passionné et passionnant, précieux souvenir de la grande époque de l'après-guerre.
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