1663 Paris - Guillaume de Luyne - 1663 - 1 volume in12 de 300 pages - Reliure plein maroquin bleu - Dos cinq nerfs orné - toutes tranches dorées - filet sur les coupes - Double filet doré d'encadrement sur les plats - Quelques rousseurs -
P., Guillaume de Luyne, 1663 ; petit in-12. 23ff.-528pp.-3ff. (erreur de pagniation). Veau brun de l'époque, dos à nerfs, filets dorés, pièces de titre en papier manuscrite (XIXe s. ?). Coiffes arassées, coins frottés, cuir craquelé, page de titre montée sur onglet. Note manuscrite ancienne sur le contreplat inf. vantant les mérites de la poésie de Me Adam.
Edition originale précédant celle en 295pp. publiée la même année. Elle présente la particularité d'avoir une numérotation erronnée après la page 240, la pagination reprend au numéro 351. Le texte est cependant parfaitement complet comme viennent le confirmer l'enchainement des vers, les signatures des cahiers (qui se suivent) et la réclame de fin de page qui renvoie bien au premier mot de la page suivante. Cette édition du second recueil de poésies d'Adam Billaut (après Les Chevilles, en 1644) a été établie par son ami Augustin François Berthier, prieur de Saincaize (Nièvre) qui aprend la mort du poète en 1662 au moment ou il rédige la préface du volume. Il préparait aussi la publication du "Rabot" qui ne sera finalement pas imprimée. Berthier a également laissé une oeuvre inédite qui ne sera publiée qu'au XIXe siècle. Celui qu'on surnoma ironiquement le "Virgile du rabot" était né à Nevers en 1602. De modeste extraction, il eut à lutter contre les préjuger de sa condition, même s'il fut loué de son vivant par de nombreux auteurs (Ménard, Scudéry, De Thou... et même Corneille), et parfois aidé financièrement par le Prince de Gonzague, Richelieu, ou l'abbé de Marolles, il dut retourner à son état de menuisier à Nevers après avoir tenté sa chance à Paris. Ce n'était pas, en effet, un poète de cour, et ses vers sont emprunt de simplicité, d'humour et d'une modernité qui les rendent si agréablement lisibles aujourd'hui.