1981, éditions Glénat, album in folio cartonné noir de 64 pages, couverture illustrée couleurs. cet album réunit des dessins peu connus ou tout à fait inédits faits par Hugo Pratt dans les années 50, et des souvenirs liés à cette période. Les dessins feront le contrepoint avec les histoires que le dessinateur a confiées à Vicenzo Mollica | Etat : Très bon état général mais coins écrasés (Ref.: G7817)
Glénat
Gallimard 1988 in4. 1988. Broché sous emboitage. 637 pages. C'est un tel classique qu'on a toujours l'impression de l'avoir déjà lu... ou vu: avec Michel Bouquet dans le rôle de Javert ou bien Depardieu. Relire donc Les Misérables publié par Victor Hugo en 1862 offre le plaisir de la reconnaissance et du recommencement. Toujours on sera emporté par la tension romanesque du livre ses figures inoubliables ses langues multiples -n'oublions pas que Hugo est le premier à introduire l'argot et la langue populaire dans le français écrit- ses histoires et son temps. De la récidive malheureuse de Jean Valjean frais libéré du bagne à sa progressive rédemption de l'enfance désastreuse de Cosette à son idylle avec Marius de la figure sacrificielle de Fantine aux personnages sinistres de Thénardier et de Javert le roman propose une belle leçon d'humanité vivante. "Je viens détruire la fatalité humaine écrit Hugo je condamne l'esclavage je chasse la misère j'enseigne l'ignorance je traite la maladie j'éclaire la nuit je hais la haine. Voilà ce que je suis et voilà pourquoi j'ai fait Les Misérables." --Céline Darner Très Bon Etat
In-4 cartonné. Ouvrage largement illustré de photos en couleurs; Signature des auteurs | Etat : TBE (Ref.: G10250)
Paris Musées, Maisons Hugo
Jean-Jacques Pauvert éditeur cartonnage d'éditeur avec rhodoïd 1963 In-4 (22,5 x 27,8 cm), cartonnage d'éditeur avec rhodoïd, tête dorée, 1747 pages, oeuvres dramatiques et critiques complètes de Victor Hugo, réunies et présentées par Francis Bouvet ; rhodoïd usé (pliure au dos, frottements aux plats, petite déchirure dans le coin supérieur du quatrième plat), décoloration suite à une mouillure au premier plat, état moyen. Livraison a domicile (La Poste) ou en Mondial Relay sur simple demande.
Alexandre Houssiaux, libraire-éditeur Relié 1856 "Quatre volumes in-8 (17 x 24 cm), reliure demi-toile, dos lisses, 500, 513, 449 et 390 pages, les 4 volumes ""Drame"" des oeuvres complètes de V. Hugo éditées par Houssiaux, contenant : Cromwell - Hernani - Marion Delorme - Le Roi s'amuse - Lucrèce Borgia - Marie Tudor - Angelo - Ruy Blas - Les Burgraves - La Esmeralda ; petites déchirures sans manque aux coiffes supérieures, frottements aux coupes, quelques rousseurs à l'intérieur, assez bon état. Livraison a domicile (La Poste) ou en Mondial Relay sur simple demande."
1981, éditions Glénat, album in folio cartonné noir de 62 pages, couverture illustrée couleurs. Les illustrations qui accompagnent, par intervalles, le récit de Pratt ne sont pas étroitement liés au texte, mais contribuent également à renforcer l'athmosphère créée par les mots | Etat : Très bon état général mais coins écrasés et nom de l'ancien propriétaire au stylo sur la garde (Ref.: G7818)
Glénat
Actes sud Dos carré collé 1983 In-8°(13,5 x 24 cm), dos carré collé avec couverture illustrée en noir et blanc, 512 pp., dessins de l'auteur en noir et blanc in-texte et cahier de 24 pages avec photographies en noir et blanc hors texte, Jean Hugo l'auteur est l'arrière petit-fils de Victor Hugo ; couverture légèrement salie, bon état. Livraison a domicile (La Poste) ou en Mondial Relay sur simple demande.
Hugues Eugène Reliure d'éditeur 1879 In-4, (28x19 cm), reliure d'éditeur, dorures sur le dos, plusieurs paginations, Histoire d'un crime, Napoléon le Petit, quelques illustrations en noir et blanc dont un portrait de Victor Hugo de 1879 en frontispice ; petits traces dans le texte, plats légèrement frottées, assez bon état général. Livraison a domicile (La Poste) ou en Mondial Relay sur simple demande.
Librairie du Vicror Hugo illustré Relié In-4, (28x19 cm), demi chagrin rouge, plats de percaline chagrinée, caissons dorés, titre et auteur à l'or, gravures dans le texte en noir et blanc ; intérieur jauni, bordures frottés,crayon à papier sur la dernière page, petites traces sur les plats, assez bon état par ailleurs. Livraison a domicile (La Poste) ou en Mondial Relay sur simple demande.
Maison de Victor Hugo Broché 1984 In-4 (21 x 24 cm), broché, non paginé, illustrations en coir ; excellent état. Livraison a domicile (La Poste) ou en Mondial Relay sur simple demande.
Bern Roland Hirter, Grafiker sd (1980?), Roland Hirter, Grafiker, in-4 carré cartonné de 167 pages, album de photographies couleurs de Hugo Lörtscher traitant du sport à l'école fédérale de gymnastique et de sport, introduction du Dr Kaspar Wolf. Texte en anglais, allemand, italien et français. Un rendez-vous de l'homme de la nature et du sport, un livre d'images. | Etat : Bon état général, écriture au stylo sur la page de titre (Ref.: g378)
Poulet-Malassis et de Broise, Paris 1859, 11,5x18cm, relié.
| Envois de Baudelaire & Hugo : la tempétueuse rencontre littéraire de l'Albatros et de l'Homme Océan | * Édition originale, dont il n'a été tiré que 500 exemplaires. Portrait de Théophile Gautier gravé à l'eau forte par Emile Thérond en frontisipice. Importante lettre préface de Victor Hugo. Reliure en plein maroquin rouge, dos à cinq nerfs sertis de filets noirs, date dorée en queue, gardes et contreplats de papier à la cuve, ex-libris baudelairien de Renée Cortot encollé sur la première garde, couvertures conservées, tête dorée. Pâles rousseurs affectant les premiers et derniers feuillets, bel exemplaire parfaitement établi. Rare envoi autographe signé de Charles Baudelaire?: «?à mon ami Paul Meurice. Ch. Baudelaire.?» Un billet d'ex-dono autographe de Victor Hugo adressé à Paul Meurice à été joint à cet exemplaire par nos soins et monté sur onglet. Ce billet, qui ne fut sans doute jamais utilisé, avait été cependant préparé, avec quelques autres, par Victor Hugo pour offrir à son ami un exemplaire de ses uvres publiées à Paris, pendant son exil. Si l'histoire ne permit pas à Hugo d'adresser cet ouvrage à Meurice, ce billet d'envoi, jusqu'à lors non utilisé, ne pouvait être, selon nous, plus justement associé. Cette exceptionnelle dédicace manuscrite de Charles Baudelaire à Paul Meurice, véritable frère de substitution de Victor Hugo, porte le témoignage d'une rencontre littéraire unique entre deux des plus importants poètes français, Hugo et Baudelaire. Paul Meurice fut en effet l'intermédiaire indispensable entre le poète condamné et son illustre pair exilé, car demander à Victor Hugo d'associer leurs noms à cette élégie de Théophile Gautier fut une des grandes audaces de Charles Baudelaire et n'aurait sans doute eu aucune chance de se réaliser sans le précieux concours de Paul Meurice. Nègre de Dumas, auteur de Fanfan la Tulipe et des adaptations théâtrales de Victor Hugo, George Sand, Alexandre Dumas ou Théophile Gautier, Paul Meurice fut un écrivain de talent qui se tint dans l'ombre des grands artistes de son temps. Sa relation unique avec Victor Hugo lui conféra cependant un rôle déterminant dans l'histoire littéraire. Plus qu'un ami, Paul se substitua, avec Auguste Vacquerie, aux frères décédés de Victor Hugo?: «?j'ai perdu mes deux frères ; lui et vous, vous et lui, vous les remplacez ; seulement j'étais le cadet ; je suis devenu l'aîné, voilà toute la différence.?» C'est à ce frère de cur (dont il fut le témoin de mariage au côté d'Ingres et Dumas) que le poète en exil confia ses intérêts littéraires et financiers et c'est lui qu'il désignera, avec Auguste Vacquerie, comme exécuteur testamentaire. Après la mort du poète, Meurice fondera la maison Victor Hugo qui est, aujourd'hui encore, une des plus célèbres demeures-musées d'écrivain. En 1859, la maison de Paul est devenue l'antichambre parisienne du rocher anglo-normand de Victor Hugo, et Baudelaire s'adresse donc naturellement à cet ambassadeur officiel. Les deux hommes se connaissent assez peu mais partagent un ami commun, Théophile Gautier, avec lequel Meurice travailla dès 1842 à une adaptation de Falstaff. Il est donc l'intermédiaire idéal pour s'assurer la bienveillance de l'inaccessible Hugo. Baudelaire avait pourtant déjà brièvement rencontré Victor Hugo. à dix-neuf ans, il sollicita une entrevue avec le plus grand poète moderne, auquel il vouait un culte depuis l'enfance?: «?Je vous aime comme on aime un héros, un livre, comme on aime purement et sans intérêt toute belle chose.?». Déjà, il se rêvait en digne successeur, comme il lui avoue à demi-mot?: «?à dix-neuf ans eussiez-vous hésité à en écrire autant à [...] Chateaubriand par exemple?». Pour le jeune apprenti poète, Victor Hugo appartient au passé, et Baudelaire souhaitera rapidement s'affranchir de ce pesant modèle. Dès son premier ouvrage, Le Salon de 1845, l'iconoclaste Baudelaire éreinte son ancienne idole en déclarant la fin du Romantisme dont Hugo est le représentant absolu?: «?Voilà les dernières ruines de l'ancien romantisme [...] C'est M. Victor Hugo qui a perdu Boulanger - après en avoir perdu tant d'autres - C'est le poète qui a fait tomber le peintre dans la fosse.?» Un an plus tard, dans le Salon de 1846 il réitère son attaque plus férocement encore, destituant le maître Romantique de son trône?: «?car si ma définition du romantisme (intimité, spiritualité, etc.) place Delacroix à la tête du romantisme, elle en exclut naturellement M. Victor Hugo. [...] M. Victor Hugo, dont je ne veux certainement pas diminuer la noblesse et la majesté, est un ouvrier beaucoup plus adroit qu'inventif, un travailleur bien plus correct que créateur. [...] Trop matériel, trop attentif aux superficies de la nature, M. Victor Hugo est devenu un peintre en poésie?». Ce meurtre du père ne pouvait se réaliser pleinement sans une figure de substitution. C'est Théophile Gautier qui servira de nouveau modèle à la jeune génération, tandis que Victor Hugo, bientôt exilé, ne devait plus publier d'autres écrits que politique pendant près de dix années. Ainsi, lorsque Baudelaire adresse un exemplaire de ses Fleurs du mal à Victor Hugo, il sait qu'il lui inflige cette terrible dédicace imprimée en tête «?Au poète impeccable au parfait magicien ès Lettres françaises à mon très cher et très vénéré maître et ami Théophile Gautier?». L'animosité du jeune poète ne pouvait échapper à Victor Hugo. Et sans doute, Baudelaire ne s'attendait-il pas à la lumineuse réponse d'Hugo?: «?Vos Fleurs du mal rayonnent et éblouissent comme des étoiles?». Avec son article sur Théophile Gautier paru dans L'Artiste du 13 mars 1859, Baudelaire poursuit toujours le même but?: refermer la page «?Victor Hugo?» de l'histoire de la littérature française. Plus adroite et plus respectueuse que ses écrits précédents?: «?Nos voisins disent Shakespeare et Gthe, nous pouvons leur répondre Victor Hugo et Théophile Gautier?!?», la prose de Baudelaire se veut pourtant claire et définitive?: Hugo est mort, vive Gautier, «?cet écrivain que l'univers nous enviera, comme il nous envie Chateaubriand, Victor Hugo et Balzac.?» Les critiques ne s'y trompèrent pas et l'accueil de l'article fut glacial. Baudelaire eut alors l'idée folle d'associer Victor Hugo lui-même à sa propre destitution et de faire ainsi publier sous leur deux noms l'avènement d'une nouvelle ère poétique dont ce fascicule est le manifeste. De son propre aveu, l'impertinent poète avait déjà «?commis cette prodigieuse inconvenance [d'envoyer son article à Victor Hugo sur] papier imprimé sans joindre une lettre, un hommage quelconque, un témoignage de respect et de fidélité.?» Nul doute que le désir de Baudelaire fut alors d'adresser un soufflet à son aîné. L'affaire en serait sans doute restée là sans l'intervention de Paul Meurice. Il informa le fougueux poète de l'appréciation bienveillante du maître qui se serait fendu d'une lettre sans aucun doute aimable mais définitivement perdue. Apprenant cela, Baudelaire rédige à son tour une lettre à Victor Hugo d'une incroyable audace et sincérité?: «?Monsieur, J'ai le plus grand besoin de vous, et j'invoque votre bonté. Il y a quelques mois, j'ai fait sur mon ami Théophile Gautier un assez long article qui a soulevé un tel éclat de rire parmi les imbéciles, que j'ai jugé bon d'en faire une petite brochure, ne fût-ce que pour prouver que je ne me repens jamais. J'avais prié les gens du journal de vous expédier un numéro. J'ignore si vous l'avez reçu ; mais j'ai appris par notre ami commun, M. Paul Meurice, que vous aviez eu la bonté de m'écrire une lettre, laquelle n'a pas encore pu être retrouvée?». Sans fard, il expose ses intentions, ne niant ni l'impertinence de son article, ni la raison profonde de sa demande?: «?J'ai voulu surtout ramener la pensée du lecteur vers cette merveilleuse époque littéraire dont vous fûtes le véritable roi et qui vit dans mon esprit comme un délicieux souvenir d'enfance. [...] J'ai besoin de vous. J'ai besoin d'une voix plus haute que la mienne et que celle de Théophile Gautier, de votre voix dictatoriale. Je veux être protégé. J'imprimerai humblement ce que vous daignerez m'écrire. Ne vous gênez pas, je vous en supplie. Si vous trouvez, dans ces épreuves, quelque chose à blâmer, sachez que je montrerai votre blâme docilement, mais sans trop de honte. Une critique de vous, n'est-ce pas encore une caresse, puisque c'est un honneur???» Il n'épargne pas même Gautier, «?dont le nom a servi de prétexte à mes considérations critiques, je puis vous avouer confidentiellement que je connais les lacunes de son étonnant esprit?». C'est naturellement à Paul Meurice qu'il confie sa «?lourde missive?». Ne doutant pas d'une réponse positive, «?la lettre de Hugo viendra sans doute mardi, et magnifique je le crois?» (lettre à Poulet-Malassis, le 25 septembre 1859), Baudelaire apporte un soin particulier à la mise en valeur du prestigieux préfacier dont le nom sera imprimé dans la même taille de police que le sien. Pourtant la lettre tarde à arriver et c'est encore auprès de Meurice que se plaint Baudelaire?: «?Il est évident que si une raison quelconque empêchait M. Hugo de répondre à mon désir, il me l'aurait fait savoir. Je dois donc supposer un accident.?» (Lettre à Paul Meurice du 5 octobre 1859). En effet, Victor Hugo a bien envoyé sa réponse-préface, elle arrive peu après et Baudelaire la fait intégralement imprimer en tête de son Théophile Gautier. Il ne s'agit pourtant pas d'une simple préface, mais d'une véritable riposte, rédigée avec toute l'élégance du maître. Hugo ne se contente pas des lourds attributs que lui prête Baudelaire qui, dans ce même ouvrage, qualifie ainsi le poète des Contemplations?: «?Victor Hugo, grand, terrible, immense comme une création mythique, cyclopéen, pour ainsi dire, représente les forces énormes de la nature et leur lutte harmonieuse.?» Au manifeste de Baudelaire?: «?Ainsi le principe de la poésie est, strictement et simplement, l'aspiration humaine vers une Beauté supérieure. [...] Si le poète a poursuivi un but moral, il a diminué sa force poétique (..) La poésie ne peut pas, sous peine de mort ou de déchéance, s'assimiler à la science ou à la morale ; elle n'a pas la Vérité pour objet, elle n'a qu'Elle-même.?» Hugo oppose ses propres préceptes?: «?Vous ne vous trompez pas en prévoyant quelque dissidence entre vous et moi. [...] Je n'ai jamais dit l'Art pour l'Art ; j'ai toujours dit l'Art pour le Progrès. [...] Le poète ne peut aller seul, il faut que l'homme aussi se déplace. Les pas de l'Humanité sont donc les pas même de l'Art.?» N'en déplaise à Baudelaire, l'écrivain qu'il rangeait dans les «?délicieux souvenirs d'enfance?» est loin d'avoir achevé son uvre immense. C'est dans ce petit fascicule de l'un de ses féroces adversaires, qu'il annonce la voie de son écriture à venir?: La Légende des siècles, qui doit paraître ce même mois, et surtout trois ans plus tard, Les Misérables, la plus importante fresque sociale et humaniste de la littérature mondiale. Baudelaire adressa des exemplaires dédicacés de son Gautier aux artistes qu'il admirait dont Flaubert, Manet ou Leconte de Lisle, preuve de l'importance qu'il accordait à cette profession de foi esthétique. Malgré sa si précieuse collaboration, Victor Hugo reçut une lettre de remerciements mais aucun exemplaire dédicacé de «?leur?» opuscule. Cependant, une récente étude à la lumière noire a permis de déceler un envoi à son intention «?en témoignage d'admiration?» gratté puis recouvert d'une dédicace palimpseste à M. Gélis. Ce repentir est symbolique de la relation d'amour-haine qu'entretiendront les deux poètes leurs vies durant. C'est donc à travers cet exemplaire offert à «?[s]on ami Paul Meurice» que Baudelaire choisit de remercier le clan Hugo de cette exceptionnelle rencontre littéraire. Le Théophile Gautier de Baudelaire et Hugo est donc, sous son apparente modestie, un double manifeste des deux grands courants de la poésie?: «?L'Albatros?» de Baudelaire, contre l'«?Ultima verba?» de Hugo. Tandis que «?les ailes de géants [du premier] l'empêchent de marcher?», le second «?reste proscrit, voulant rester debout?». Et s'il n'en reste que deux, ce seront ces deux-là?! Provenance?: Paul Meurice, puis Alfred et Renée Cortot. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Il Messaggero Coups de coeur de Bruno Portfolio 1990 In-folio (32 x 42 cm), portfolio créé dans les années 1990, complet des 12 signes avec nom des signes en italien + une planche signée par Hugo Pratt reprenant le dessin contrecollé sur le portfolio ; très bon état. Livraison a domicile (La Poste) ou en Mondial Relay sur simple demande.
NRF Gallimard La Pléiade Reliure d'éditeur avec jaquette et rhodoïd sous emboîtage 2 volumes in-12 (11 x 17,5 cm), reliure d'éditeur plein skyvertex sous rhodoïd demi-jaquette et emboîtage muet, Tome I (imprimé en 1967) : XXVIII-1805 pages, Tome II (1969) : 1932 pages, préface par Roland Purnal, notices et notes par J.-J Thierry et Josette Mélèze ; demi jaquette du tome 2 un peu jaunie, par ailleurs bel état. Livraison a domicile (La Poste) ou en Mondial Relay sur simple demande.
G. Charpentier et Cie, éditeurs Broché 1888 In-12 (12 x 19 cm), broché, 316 pages, édition originale ; dos restauré, déchirures avec manques sur les bords des plats, traces et rousseurs aux plats, en l'état. Livraison a domicile (La Poste) ou en Mondial Relay sur simple demande.
Francis Day Partition 1929 "In-4 (17,5 x 27 cm), partition en feuilles pour chant, 4 pages, ""Pals Forever (Amis, toujours !)"", thème du film sonore ""New Orleans"", contient les paroles anglaises de Ben Adam et l'adaptation française de Robert Valaire, sur la musique de Hugo Riesenfeld et Ted Shapiro ; bel état. Livraison a domicile (La Poste) ou en Mondial Relay sur simple demande."
1967, n°195 de la bibliothèques de la pléiade, in 12, demi jaquette, rhodoïd. | Etat : Très bon état général. (Ref.: Kh7334)
Gallimard
1968, n°171 de la bibliothèques de la pléiade, in 12, demi jaquette, rhodoïd, étui en carton. | Etat : Très bon état général. (Ref.: Kh7335)
Gallimard
Flammarion 1970 in8. 1970. Broché. 270 pages. Etat Correct exemplaire usagé
Editions Fürstner Broché In-12 (12 x 18 cm.), broché, 153 pages, comédie musicale en trois actes de Hugo von Hofmannsthal, traduction française de Jean Chantavoine, musique de Richard Strauss, sans date ; pliures au dos, couverture défraîchie, coins, mors et coiffes frottés, intérieure frais, assez bon état. Livraison a domicile (La Poste) ou en Mondial Relay sur simple demande.
1987, Humanoïdes associés, album in-4 broché non paginé, en N&B | Etat : Bon état général, mais traces d'humidité en bord de pages et 4ème de couverture (Ref.: Gaman2998)
Les Humanoïdes Associés
A. Lacroix, Verboeckhoven & Cie, Bruxelles 1862, 14,5x22cm, 10 volumes reliés.
Edition originale sans mention parue concomitamment avec l'édition de Paris chez Pagnerre. Reliures en demi basane bleu marine, dos à quatre fins nerfs sertis de doubles filets dorés et ornés de caissons dorés richement décorés, plats de cartonnage bleu marine, gardes et contreplats de papier caillouté, tranches mouchetées, reliures anglaises de l'époque. Rousseurs éparses,page de titre du troisième volume légèrement et marginalement salie, quelques épidermures sur certains plats et quelques accrocs sur certaines tranches, certains mors comportant des restaurations. Une correction à l'encre page 208 du volume 3. L'édition originale des Misérables fut légalement établie par trois éditeurs différents, Pagnerre en France, Lacroix en Belgique et Steinacker en Allemagne, mai cette dernière sous l'égide de l'éditeur officiel A. Lacroix, Verboeckhoven & Cie. La question de la prévalence d'une édition sur l'autre agite depuis longtemps le monde de la bibliophilie et les bibliographes sont restés divisés sur cette épineuse question. Carteret et Vicaire par exemple assuraient que l'édition parisienne devait être privilégiée, tandis que Vanderem et Clouzot donnaient la primeur à l'édition belge. Plus qu'une simple question de chronologie, cette dispute bibliographique révèle la complexité de la notion d'édition originale et l'importance symbolique qu'elle revêt pour l'histoire littéraire et en particulier pour cette uvre magistrale qui compte parmi les plus importantes de la littérature mondiale. Etrangement, sans que cette question ait été réellement tranchée, l'édition de Bruxelles est aujourd'hui communément décrite comme antérieure à celle de Paris, tandis que l'édition de Leipzig est tout simplement ignorée. Les Misérables seraient donc parus le 30 ou 31 mars chez Lacroix et le 3 avril chez Pagnerre. Les arguments de cette antériorité belge sont cependant tous réfutables, et dès 1936, Georges Blaizot en avait démontré la fragilité. Le premier argument s'appuie sur une lettre de Victor Hugo adressée à Lacroix de 1865 et dans laquelle, le poète qualifia lui-même l'édition belge de «princeps»: «Typographiquement, il faut se régler en tout sur l'édition belge princeps des Misérables, en dilatant plutôt qu'en resserrant» écrit-il au sujet des Travailleurs de la mer qui paraîtront en 1866. Or cette désignation de Hugo n'est en aucun cas une indication bibliographique, comme l'explique Georges Blaizot, dénonçant l'interprétation abusive de P. de Lacretelleet du Dr Michaux : «Le poète précise un point, un seul, très simple, très clair, très précis: l'édition belge princeps (c'est-à-dire la première parue des éditions belges) doit servir de type aux éditions futures. Il dit cela, il dit bien cela, il ne dit que cela.» (Georges Blaizot in Le Bulletin du bibliophile et du bibliothécaire, 1936). En effet à la fameuse édition in-8 succèdera une plus modeste édition in-12 en octobre de la même année. Le second argument est plus important. Il s'appuie sur une lettre d'Adèle Hugo à son mari relatant la rocambolesque aventure de la publication française quatre jours avant la date prévue. Cette lettre sera partiellement reproduite en 1904 dans les uvres complètes publiées par Meurice et Simon, avec la date supposée du «[31 mars 1862]». Adèle y raconte les motifs de la précipitation éditoriale française: «Auguste [Vacquerie] nous apprend que Les Misérables paraissent sous trois jours. Étonnement mêlé de satisfaction. Auguste me raconte qu'ils comptaient faire paraître Les Misérables le 7 avril; que le matin [Noël] Parfait était accouru effaré chez [Paul] Meurice lui dire qu'il sortait de voir aux mains de [Paul] Siraudin, un exemplaire des Misérables qu'il avait acheté la veille à Bruxelles.» Ce témoignage et la datation de la lettre dans ces notes de l'éditeur sont sans doute à l'origine de l'affirmation de l'antériorité de la publication belge. De fait, il est indéniable qu'à cette date, l'édition française n'a pas encore paru, puisque l'imprimeur Claye ne déposera les deux tomes parisiens aux Archives nationales que le lendemain, le 1er avril 1862. L'édition de Lacroix serait donc, en ce sens, véritablement «princeps». La lettre d'Adèle, n'est en fait pas du 31 mars mais a été écrite sur trois jours: «commencée dimanche (donc le 30 mars) et finie aujourd'hui [mardi] premier avril». Elle supposerait donc une existence de volumes brochés à Bruxelles dès le 29 mars (et sûrement pas le 30 qui était un dimanche). Or au même moment, Hugo et Lacroix étaient en pleine tractation épistolaire pour régler cette délicate question de la date de parution prochaine: «Mon cher maître, écrivait Lacroix le 30 mars, nous avons tout combiné pour le 4 avril, (...) il faut qu'à Paris l'ouvrage paraisse aussi cette semaine». De son côté Hugo, le 1er avril, avertissait son éditeur : «on prétend que le livre qui ne peut (...) paraître à Paris que le 7, paraîtra le 3 partout; de sorte que Paris, cur du succès, serait servi le dernier. Ce serait là une faute incalculable. Paris servi après tout le monde, c'est le succès attaqué à sa source». Tandis qu'à Paris, Meurice, Vacquerie et Pagnerre précipitent la parution française pour contrer les belges qui «ont tenté de jouer un tour» aux français, comme le rapporte Adèle à son mari, à Guernesey, Hugo hausse le ton auprès de son éditeur en martelant l'importance de l'édition française: «la simultanéité, bien; mais s'il devait y avoir une priorité, c'était pour Paris.» Quid de la parution bruxelloise en mars? Aucune autre mention que l'aventure de Siraudin (relatée par Adèle qui le tient de Vacquerie rapportant les propos de Parfait à Meurice) ne confirme sérieusement cette hypothèse. Les journaux belges, principale préoccupation du clan parisien: « les journaux de Paris ne se soucieraient pas d'annoncer ce livre (...) après les journaux belges et de devenir leur déversoir et leur succursale », ne font encore aucune relation de cette uvre très attendue, sinon l'Indépendance Belge qui annonce tour à tour le 30 mars: «En vente chez tous les libraires» et le 1er avril: «Demain paraît enfin la première partie des Misérables». Conformément à la stratégie éditoriale de Hugo, les premiers extraits de l'uvre ne seront publiés que le 2 avril, notamment dans Le Temps qui annonce depuis la veille une parution simultanée en France et en Belgique le 4 avril, et dans Le Journal des Débats, où l'article signé Jules Janin est en fait de la main de Meurice, en raison de l'urgence décrite par Adèle: «Je ne puis parler du livre ce soir puisque je ne le connais pas, dit Janin, faites vous-même la chose, Meurice.». Y a-t-il eu alors véritablement une publication belge en mars, ou les quelques exemplaires qui ont sans doute en effet circulé avant la parution officielle et simultanée en France et en Belgique ne sont qu'un accident isolé et sans signification? L'étude de la correspondance de Hugo montre qu'en fait de mauvais «tour» des Belges, il s'agit simplement d'une confusion de dates imputable à ... Victor Hugo lui-même. C'est en effet Hugo qui a transmis de fausses intentions de parution simultanée le 7 avril à Vacquerie et Meurice, alors qu'il avait pressé Lacroix pour que tout fut prêt le 4 avril. Il a ainsi semé le doute et l'incompréhension chez les deux éditeurs. (cf. Bernard Leuilliot, Victor Hugo publie les Misérables, p. 240) Les deux premiers tomes, intitulés Fantine, seront finalement mis en vente le 3 avril, en France, en Belgique, mais également en Allemagne et dans de nombreux autres pays ayant reçu les exemplaires imprimés par Lacroix. Sans doute est-ce un de ces exemplaires brochés en avance pour être expédiés jusqu'en Amérique Latine que s'est procuré Siraudin. Lacroix informait justement Hugo le 30 mars : «tout est tiré, tout était broché et les expéditions pour l'étranger en partie faites ». Il n'y a donc pas lieu de supposer une quelconque antériorité d'une édition sur l'autre. Et c'est en parfaite entente qu'Adèle, Charles, Paul de Saint-Victor, Vacquerie, Lacroix et Pagnerre fêteront le 3 avril au soir chez Meurice l'«éclatante victoire simultanée en tous pays, le jour même de la mise en vente à Paris, à Bruxelles, à Londres, à Milan, à Naples, à St. Pétersbourg» comme l'écrit Lacroix le soir même à l'écrivain qui vient de le faire entrer dans l'histoire de l'édition. Le succès est tel pour ces deux premiers volumes que, comme le craignait Victor Hugo, le tirage (6.000 exemplaires selon Hovasse et 7.000 selon L.C. Michel in la revue anecdotique du 15 avril 1862) de Pagnerre est épuisé très rapidement: «Le 6, on eût battu toutes les librairies de la rive gauche et de la rive droite, pour en trouver un exemplaire». On puise donc 1.000 exemplaires dans les 5.000 exemplaires de Bruxelles destinés au marché belge et étranger, pour créer une fausse «deuxième édition» française qui est en réalité l'édition originale belge avec une nouvelle page de titre. Mais dès le 10 avril, Pagnerre est obligé de réaliser un nouveau tirage, qui sera prêt le 17 grâce aux empreintes prudemment réalisées par l'imprimeur Claye lors du premier tirage. Seules les pages de titre sont réalisées «sur le mobile» en rouge et noir avec des capitales antiques «un des joyaux de son matériel typographique». En tout, si l'on en croit les chiffres sans doute trop optimistes (d'après Hovasse) de la Revue anecdotique et la correspondance des éditeurs, les différents tirages de cette première partie seront de près de 15.000 exemplaires à l'adresse parisienne et 12.000 à l'adresse bruxelloise, plus 3.000 exemplaires imprimés à Leipzig chez Steinacker. Cette dernière, parue en petit format, également dès le 3 avril, mériterait sans doute une plus grande attention, car en plus de participer des éditions originales, elle répond à une demande pressante de Hugo de proposer immédiatement une édition bon marché pour permettre à tous d'accéder à son uvre, comme celle qu'établira Lacroix, peu après. La seconde et troisième partie paraîtront en revanche avec un léger décalage, le 15 mai à Paris, et entre le 16 et le 19 mai à Bruxelles, à cause d'un fâcheux accident de machine à vapeur (cf. lettre de Lacroix à Hugo du 11 mai 1862). Heureusement, le 30 juin, Bruxelles et Paris seront parfaitement synchrones pour faire paraître les quatre derniers volumes. Toutefois, le concept d'édition originale n'est pas qu'une affaire de date. Les défenseurs de la thèse belge soulignent que c'est à Bruxelles que sont envoyées les corrections des épreuves et que, comme l'affirme paradoxalement Vicaire, Pagnerre n'est que le «dépositaire» du véritable et unique éditeur, Lacroix et Verboeckhoven & Cie. Dès 1936, Georges Blaizot rétorquait dans Le Bulletin du bibliophile que Pagnerre n'a aucunement pris l'ouvrage de Lacroix en dépôt, mais qu'il «a véritablement établi, imprimé et vendu une édition des Misérables». Réduire Pagnerre à un relais territorial consiste en fait à méconnaître la complexité de l'aventure éditoriale de cette uvre majeure, dont l'enjeu n'est pas, pour le poète exilé, une simple affaire financière. Avec Napoléon le Petit et Les Châtiments, Hugo a démontré au pouvoir impérial que le bannissement de l'homme n'entamait en rien la puissance de son verbe. Au contraire, cet exil insulaire ne pouvait que faire écho à celui d'un illustre prédécesseur. La seule arme de l'Etat est donc la censure. Et c'est cette épée de Damoclès qui va désormais commander les stratégies de publication de Hugo et de ses éditeurs. En 1856, la parution des Contemplations est ainsi la répétition générale des Misérables: Association d'éditeurs, publication simultanée en France et en Belgique, correction unique d'épreuves... Hugo songea même déjà à diviser la publication pour duper le censeur: «La 1ère livraison paraît; c'est le premier livre, Aurore, une géorgique, une bucolique, une églogue. On se jette dessus avec d'autant plus d'avidité qu'on craint que l'ouvrage ne soit interdit et que c'est presque du fruit défendu. Que fera le gouvernement? Arrêtera-t-il cela? quoi! ce livre, Aurore: cette poésie fleur de mauve et rose tendre? - il serait inouï, fabuleux, grotesque, ineffable de ridicule; et en même temps que les frais de la tentative du côté des éditeurs seraient six fois moindres, l'odieux de l'instruction serait pour l'empire dix fois plus grand.» Ces précautions, sans doute inutiles pour le sage recueil de poèmes que sont Les Contemplations, seront la matrice de la publication des Misérables, immense cri d'alarme contre les inégalités qui ne pouvait qu'attiser la colère de l'Institution impériale. Il fallait donc nécessairement que le grand uvre de Hugo déferle sur le monde en une seule et grande vague. Si la censure empêchait l'uvre de paraître à Paris, elle viendrait de partout ailleurs, et si on lui fermait les frontières, elle serait déjà dans la capitale. Impression multiple, synchronisation et division de l'uvre étaient la clé de la réussite de cet habile jeu du chat et de la souris. À cette menace s'ajoutait celle plus prosaïque de la contrefaçon qu'il fallait prendre de court. Un mois après la sortie de Fantine, les deux premiers volumes du roman, près de dix éditions pirates circulaient en Europe. Albert Lacroix aurait bien souhaité entreprendre seul cette épopée et diffuser en France ses exemplaires, comme il le fit pour le reste du monde. Hugo, malgré l'insistance de Hetzel - qui le courtisait depuis longtemps pour obtenir ce Graal - avait explicitement choisi ce jeune éditeur belge inconnu et inexpérimenté, au détriment de ses habituels partenaires. Lacroix et Verboeckhoven sont les seuls éditeurs et le font savoir sur chaque volume, belge ou français. Ainsi, en regard des pages de titre de l'édition parisienne est-il inscrit «éditeur: Lacroix et Verboeckhoven & Cie». Et La Revue Anecdotique de commenter: «L'édition française originale de Paris n'a été faite que pour éviter les formalités de douane.» La réalité est pourtant plus complexe et si Lacroix n'a pu imposer son adresse en pied des pages de titre de l'édition parisienne, c'est que Pagnerre n'est pas un simple relais de l'éditeur belge. Au contraire, Pagnerre est, de fait, le premier détenteur des droits de publication des Misérables. En effet, en 1832, Hugo signe avec l'éditeur de Notre-Dame de Paris, Gosselin, un premier traité promettant son prochain «roman en deux volumes in-8». Puis en 1848, ils précisent ensemble, par un nouveau contrat, le titre de ce roman: Les Misères «dont le rythme [d'écriture] est devenu celui d'une période d'achèvement» (Leuilliot, p.18). Mais la révolution de 1848 puis l'exil du poète mirent un terme au «livre des Misères» dont Charles Hugo annonçait l'imminente parution dansL'événement du 31 juillet 1848. Ainsi lorsque, douze ans plus tard, Hugo reprend son uvre par ces mots : «14 février (1848) (ici le pair de France s'est interrompu, et le proscrit a continué:) 30 décembre 1860 Guernesey.», il est encore lié à son ancien éditeur dont le successeur n'est autre que Laurent Pagnerre. L'hériter de la maison Gosselin-Renduel n'est d'ailleurs pas inconnu de Victor Hugo puisqu'il fut un des trois associés (avec Hetzel et Lévy) qui publièrent Les Contemplations et est toujours l'éditeur du fils de Hugo, François-Victor. Victor Hugo vend donc son roman à Lacroix, à charge pour lui de négocier avec Pagnerre le rachat des droits au successeur de Gosselin et Renduel. «J'ai vendu aujourd'hui Les Misérables à MM. A. Lacroix et Verboeckhoven et Cie, de Bruxelles, pour 12 années moyennant 240.000 fr. argent et 60.000 fr. éventuels. Ils acceptent le traité Gosselin-Renduel. Le contrat a été signé ce soir.». Mais plutôt que de vendre ses droits, Pagnerre préfère échanger avec Lacroix son traité de 1832-1848 contre un droit d'exclusivité de la diffusion en France. La valeur symbolique de l'édition de Pagnerre ne cède ainsi en rien à celle de Lacroix, et l'éditeur parisien est, par son histoire, lié aux origines même du roman. Quant aux épreuves, elles sont corrigées sur l'impression belge par la volonté de Lacroix en dépit de l'insistance de Hugo: «songez quel avantage il y aurait pour vous à m'envoyer les épreuves de l'édition de Paris» (Lettre à Lacroix du 12 janvier 1862). Même si Lacroix feint d'ignorer cette proposition, il n'en demeure pas moins que les bonnes feuilles doivent être envoyées à Meurice pour parfaire le travail: «Il importe que l'édition parisienne soit page à page et ligne à ligne identique à l'édition belge. La rapidité et la sûreté des corrections sont à ce prix, et de cette façon Meurice pourra donner les bons à tirer. Autrement, je serais obligé de demander la dernière épreuve de chaque feuille.» Enfin, une archive du fonds Victor Hugo nous apprend que l'auteur avait explicitement demandé à Lacroix sur l'épreuve de la page de titre que soient mises en regard les deux éditions bruxelloises et parisiennes sur une page de titre commune: «Je crois qu'il faudrait mettre sur deux colonnes en regard Paris Pagnerre | Bruxelles A. Lacroixen répétant cela sur la double édition de Paris ». Or, même si Lacroix n'a (volontairement?) pas retenu la proposition (bien qu'il ait pris en compte les autres corrections de la page), la signification de cette note est limpide: pour Hugo, il n'y a pas deux éditions, mais une seule, dont l'impression devait être divisée en deux lieux stratégiques pour des raisons tout à la fois politiques (le risque de censure de ce brûlot magistral), sociales (la diffusion internationale d'une uvre à portée universelle) et économiques (le risque de contrefaçon du plus grand romancier du XIXe). Georges Blaizot concluait en 1936, que les deux éditions étaient des surs jumelles. Il réfutait en cela l'ancienne rumeur prétendant que, dans l'édition parisienne, « un certain nombre de phrases ayant paru dangereuses pour la France, ont été modifiées» (Vicaire). Cette croyance est cependant imputable à une malheureuse erreur de Victor Hugo lui-même qui, le 24 décembre 1865, écrivait à Verboeckhoven:«Il va sans dire encore que si un mot ou une ligne semblait dangereuse pour Paris, il faudrait l'éliminer, comme on a fait pour Les Misérables, édition Claye». Or Georges Blaizot souligne qu'il s'agit là d'une mauvaise mémoire de Victor Hugo et que, grâce à la relecture attentive de Meurice et Vacquerie, qui «tenaient avant tout à ce que l'édition de Paris ne fût pas inférieure à l'autre», il n'y eut aucune coupe unilatérale.«Victor Hugo aura ignoré ou oublié ce détail.» (Dr Michaux cité par G. Blaizot). Pourtant, il y a bien des différences (échappées à l'attention de ces bibliographes) entre les deux éditions, mais ce ne fut pas au détriment de la version parisienne, bien au contraire. C'est en effet à son meilleur ami et factotum Paul Meurice, qui, durant les dix-huit années de l'exil, fut responsable de la publication, des relectures et des corrections des uvres de Victor Hugo en France et donc de l'édition Pagnerre des Misérables, que l'écrivain communiqua ses ultimes corrections, non de simple forme, mais de fond. Ces corrections seront transmises également à Lacroix, mais trop tard, et l'éditeur belge avertit Hugo que celles-ci n'apparaîtront que dans sa seconde édition. C'est ainsi que l'édition de Pagnerre se vit enrichie de deux modestes mais signifiantes réflexions qui font défaut à l'édition bruxelloise, dans l'important chapitre de Waterloo: «Le fond de ce prodigieux capitaine, c'était l'homme qui, dans le rapport au Directoire sur Aboukir, disait: Tel de nos boulets a tué six hommes.»; «Tel point du champ de bataille dévore plus de combattants que tel autre, comme ces sols plus ou moins spongieux qui boivent plus ou moins vite l'eau qu'on y jette. On est obligés de reverser là plus de soldats qu'on ne voudrait. Dépenses qui sont l'imprévu.». Plus que des surs jumelles, donc, les deux impressions sont une seule et même uvre éditoriale qui porte et incarne l'ubiquité de leur immense auteur. Seul sur son rocher, et pourtant omniprésent, Hugo envahit l'espace public, poétique et politique avec une tragédie romanesque universelle qui traverse les continents (pas moins de neuf traductions en cours dès avril 1862). Véritable soufflet à l'Empire de Napoléon III, l'uvre de Victor Hugo s'inscrit immédiatement et irrémédiablement comme un mythe laïc fondateur, illustrant la devise républicaine de 1848 puis de 1879 : Liberté - Egalité - Fraternité. Rare exemplaire de l'édition originale belge sans mention établie en reliure uniforme anglaise de l'époque. - Photos sur www.Edition-originale.com -
1978, nrf Gallimard, in-12 reliure éditeur cuir vert, 171ème volume de la collection bibliothèque de la Pléiade | Etat : bon état (Ref.: KH7002)
nrf Gallimard
[PRATT Hugo] - PRATT Hugo, STEVENSON Robert Louis
Reference : 9782845221459
(1980)
1980, Les humanoïdes associés, collection noire, in-folio cartonné de 78 pages, couverture noire illustrée en couleurs, dos rouge, édition originale | Etat : bon état (Ref.: Gaman2238)
Les Humanoïdes Associés
sd (1992?), les éditions du Bastion, in-4 broché de 106 pages, jaquette illustrée, gravures noir et blanc, exemplaire n°3681, édition en fac-similé. Département du Var par Hugo Abel, géographie illustrée de France par Jules Verne, Dictionnaire des communes du département du Var par Adolphe Joanne. | Etat : Bon état général (Ref.: KH3234)
Editions du Bastion