Paris, Typographie Georges Chamerot, 1889. Un volume broché (22,5 x 33,5 cm) de 28 pages. Couverture rempliée légèrement salie, légers manques au dos, exemplaire en partie débroché sinon bon exemplaire. Édition originale, tirée à très petit nombre. Exemplaire sur vélin fort. Envoi autographe signé de l'auteur à Stéphane Mallarmé. Dès la deuxième édition, en 1894, ce poème portera une dédicace à Mallarmé et le poète remerciera lauteur pour cette place dhonneur (Correspondance, IX, p. 97). Rarissime d'autant plus avec un envoi à Mallarmé.
André Jules Ferdinand Hérold est un écrivain français, né à Paris le 24 février 1865 et mort à Lamastre (Ardèche) le 23 octobre 1940. En 1884, il est parmi les fondateurs de l'Association générale des étudiants de Paris. André-Ferdinand entre à lÉcole des chartes en 1885. Mais alors quil avait été admis à soutenir sa thèse en 1888, il ne le fait pas et nest donc jamais diplômé, bien quil ait suivi en même temps les cours de lÉcole pratique des hautes études. Il se consacre alors tout entier à la littérature. Passionné par les civilisations de lInde, il publie en 1888 LExil de Harini, poème inspiré du sanscrit. Il fréquente les mardis de Mallarmé et les cercles symbolistes, où il rencontre bon nombre de ceux qui resteront toute sa vie ses amis. Henri de Régnier le compare alors à un « jeune Allemand érudit et songeur ». Il publie des recueils de poèmes dans le goût symboliste (Les Paeans et les Thrènes (1890)). À lété de 1891, il fait le pèlerinage wagnérien de Bayreuth avec celui qui est devenu lun de ses plus proches amis, Pierre Louÿs, et poursuit ses travaux littéraires (Chevaleries sentimentales en 1893). Il part encore avec Pierre Louÿs et Henri de Régnier à Bruxelles en février 1894. Symbole de leur intimité et de lhumour qui règne parmi ces jeunes gens, par un après-midi pluvieux, ils samusent tous trois à y rédiger une neuvaine de sonnets, qui en comporte en fait quinze (« chiffre exceptionnel pour une neuvaine », selon P. Louÿs). Le chartiste ressort quand, après avoir vu une adaptation de La Walkyrie pour marionnettes chez Judith Gautier, il décide de monter Paphnutius de Hrotsvitha, joué chez lui en présence de Stéphane Mallarmé, Claude Debussy, Camille Mauclair, Paul Valéry, José-Maria de Heredia, Henri de Régnier et toujours Pierre Louÿs. Ce nest pas là sa première pièce de théâtre car Hérold, parallèlement à ses recueils de poèmes (Intermède pastoral en 1896, Images tendres et merveilleuses en 1897), a entrepris de traduire certaines uvres et de les porter à la scène, souvent au théâtre de l'uvre de son ami Lugné-Poe : LAnneau de Çakuntalâ (1895) daprès Kâlidâsa ; Les Perses (1896), traduction dEschyle ; La Cloche engloutie (1897), traduction du conte de Hauptmann. Paphnutius est, lui, monté au théâtre des Pantins en 1897.Les deux amis, Hérold et Louÿs, repartent pendant lété 1894, cette fois en Algérie, à la découverte de Meryem Bent Ali, jeune femme de la tribu des Ouled-Naïl, qui a joué un grand rôle quelques mois plus tôt dans la vie dAndré Gide. Les deux hommes découvrent le pays, sa population, mais se livrent également à des jeux de potaches. André Gide ayant demandé par télégramme la barbe de Hérold, Meryem la lui coupe pendant son sommeil et Louÿs lexpédie en France accompagné de ces deux vers : Les grands parnassiens étaient si désirables Que les Ouled-Naïl coupaient leur barbe dor. Ils comptent bientôt traduire ensemble en vers dipe à Colone de Sophocle, que Debussy mettrait en musique. Mais Pierre Louÿs mène rarement ses projets à bien, alors que Hérold, comme on la vu, ne cesse décrire des poésies et de traduire du théâtre. Cest dailleurs au sujet de ladaptation théâtrale dAphrodite du même Louÿs que les deux amis finissent par ses brouiller. Il faut cependant ajouter que des raisons politiques ont également leur importance : lors de lAffaire Dreyfus, Hérold prend vigoureusement parti pour le capitaine, alors que Louÿs est anti-dreyfusard.
Paris, Édition du Centaure, 1896. Un volume broché (19 x 25 cm) de xxx pages. Exemplaire en bel état. Édition originale, un des 150 exemplaires sur hollande. Envoi autographe signé de l'auteur à Stéphane Mallarmé. Rare d'autant plus avec un envoi à Mallarmé.
André Jules Ferdinand Hérold est un écrivain français, né à Paris le 24 février 1865 et mort à Lamastre (Ardèche) le 23 octobre 1940. En 1884, il est parmi les fondateurs de l'Association générale des étudiants de Paris. André-Ferdinand entre à lÉcole des chartes en 1885. Mais alors quil avait été admis à soutenir sa thèse en 1888, il ne le fait pas et nest donc jamais diplômé, bien quil ait suivi en même temps les cours de lÉcole pratique des hautes études. Il se consacre alors tout entier à la littérature. Passionné par les civilisations de lInde, il publie en 1888 LExil de Harini, poème inspiré du sanscrit. Il fréquente les mardis de Mallarmé et les cercles symbolistes, où il rencontre bon nombre de ceux qui resteront toute sa vie ses amis. Henri de Régnier le compare alors à un « jeune Allemand érudit et songeur ». Il publie des recueils de poèmes dans le goût symboliste (Les Paeans et les Thrènes (1890)). À lété de 1891, il fait le pèlerinage wagnérien de Bayreuth avec celui qui est devenu lun de ses plus proches amis, Pierre Louÿs, et poursuit ses travaux littéraires (Chevaleries sentimentales en 1893). Il part encore avec Pierre Louÿs et Henri de Régnier à Bruxelles en février 1894. Symbole de leur intimité et de lhumour qui règne parmi ces jeunes gens, par un après-midi pluvieux, ils samusent tous trois à y rédiger une neuvaine de sonnets, qui en comporte en fait quinze (« chiffre exceptionnel pour une neuvaine », selon P. Louÿs). Le chartiste ressort quand, après avoir vu une adaptation de La Walkyrie pour marionnettes chez Judith Gautier, il décide de monter Paphnutius de Hrotsvitha, joué chez lui en présence de Stéphane Mallarmé, Claude Debussy, Camille Mauclair, Paul Valéry, José-Maria de Heredia, Henri de Régnier et toujours Pierre Louÿs. Ce nest pas là sa première pièce de théâtre car Hérold, parallèlement à ses recueils de poèmes (Intermède pastoral en 1896, Images tendres et merveilleuses en 1897), a entrepris de traduire certaines uvres et de les porter à la scène, souvent au théâtre de l'uvre de son ami Lugné-Poe : LAnneau de Çakuntalâ (1895) daprès Kâlidâsa ; Les Perses (1896), traduction dEschyle ; La Cloche engloutie (1897), traduction du conte de Hauptmann. Paphnutius est, lui, monté au théâtre des Pantins en 1897.Les deux amis, Hérold et Louÿs, repartent pendant lété 1894, cette fois en Algérie, à la découverte de Meryem Bent Ali, jeune femme de la tribu des Ouled-Naïl, qui a joué un grand rôle quelques mois plus tôt dans la vie dAndré Gide. Les deux hommes découvrent le pays, sa population, mais se livrent également à des jeux de potaches. André Gide ayant demandé par télégramme la barbe de Hérold, Meryem la lui coupe pendant son sommeil et Louÿs lexpédie en France accompagné de ces deux vers : Les grands parnassiens étaient si désirables Que les Ouled-Naïl coupaient leur barbe dor. Ils comptent bientôt traduire ensemble en vers dipe à Colone de Sophocle, que Debussy mettrait en musique. Mais Pierre Louÿs mène rarement ses projets à bien, alors que Hérold, comme on la vu, ne cesse décrire des poésies et de traduire du théâtre. Cest dailleurs au sujet de ladaptation théâtrale dAphrodite du même Louÿs que les deux amis finissent par ses brouiller. Il faut cependant ajouter que des raisons politiques ont également leur importance : lors de lAffaire Dreyfus, Hérold prend vigoureusement parti pour le capitaine, alors que Louÿs est anti-dreyfusard.