Paris, P. Mettayer, 1634 in-8, 14 pp., en feuilles.
Les Grands-Jours de Poitiers se déroulèrent du 1er septembre 1634 à 1635. Décidée en janvier 1634 par Louis XIII, qui voulait manifester l'efficacité de la puissance souveraine dans une région vaste et assez éloignée des grands Parlements, de surcroît très travaillée par la Réforme depuis le XVIe siècle, cette session extraordinaire de justice traita plus de 300 affaires, avec une particulière insistance sur les désordres intra-familiaux, les traditionnelles violences seigneuriales, les attaques contre les églises et les communautés. Moyen spectaculaire de "montrer" l'omniprésence de la justice royale, cette institution appartenait déjà au passé au début du XVIIe siècle. Ce seront d'ailleurs dans le domaine royal les derniers Grands Jours à se tenir avant ceux de Clermont en 1665-1666, immortalisés par Fléchier.Absent de SHF. Au CCF, exemplaires à la BnF, Poitiers et Grenoble. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
Paris, Imprimerie de J.-B. Kindelem, s.d. (1815) placard in-folio (53 x 40 cm), en feuille, dans cadre de bois moderne.
Précieux et rare placard, daté du 13 mars 1815, et transmettant aux Lyonnais les voeux de Napoléon en transit par la ville lors de l'équipée des Cent-Jours.C'est en effet le 10 mars que l'Empereur, venant de Grenoble, fit son entrée dans Lyon, dans un délire d'enthousiasme que n'aurait jamais permis de supputer le passé contre-révolutionnaire de la ville. Il y demeura trois jours, datant de son séjour un certain nombre de mesures immédiates, souvent à fort potentiel symbolique : rétablissement des trois couleurs sur les étendards, suppression des Ordres royaux, licenciement de la Maison du Roi, annulation de toutes les nominations faites tant dans l'armée que pour la Légion d'Honneur depuis avril 1814, bannissement des émigrés rentrés depuis janvier 1814. C'est également de Lyon que furent prises les mesures plus fondamentales supprimant les Chambres existantes et convoquant une assemblée des électeurs de France au Champ de la Fédération (le futur "Champ de mai"). Le 13, Napoléon quitta la ville sur une déclaration d'amour assez surprenante ("Lyonnais, je vous aime"), se rendit à Villefranche, pour joindre ensuite Tournus, au moment même où les puissances réunies au Congrès de Vienne déclaraient, à l'instigation de Talleyrand : "Napoléon Bonaparte a détruit le seul titre légal auquel son existence se trouvait attachée, il s'est placé hors des relations civiles et sociales, et, comme ennemi et perturbateur du monde, il s'est livré à la vindicte publique." - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
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Lille, Marlier, s.d. (1815) placard in-folio (53 x 42 cm), texte sur deux colonnes, sommé d'une aigle impériale, en feuille.
Arrivé à Lyon le 11 mars 1815, Napoléon y demeura deux jours, promulguant 11 décrets. Notre placard en donne cinq parmi les plus symboliques : 1. Abolition de la cocarde blanche, de la décoration du Lys et des Ordres restaurés. - 2. "Abolition" de la noblesse [qui n'avait au demeurant pas été rétablie par le régime de la Charte]. - 3. Dispositions contre les émigrés rentrés. - 4. Annulation de toutes les promotions faites dans l'Ordre de la Légion d'Honneur par Louis XVIII. - 5. Dissolution de la Chambre des Pairs, ainsi que de la Chambre des députés. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
[Marseille], Imprimerie de Réquier, s.d. (1815) in-8, 8 pp., en feuilles.
Du 8 avril 1815. Les droits qui pesaient sur les boissons figuraient parmi les impôts indirects les plus impopulaires ; il était de bonne politique d'y renoncer en partie pendant l'aventure des Cent-Jours. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
Marseille, Imprimerie de François Brébion, s.d. (novembre 1815) in-12, 8 pp., en feuilles.
Courageusement signée C.D. (pourtant, le 16 novembre 1815, l'auteur ne risquait plus rien), la pièce forme une critique sans originalité la prestation de serment pendant les Cent-Jours. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
Marseille, Antoine Ricard, s.d. (1815) in-12, 7 pp., en feuilles.
Vibrant appel des bons royalistes du midi (Avignon, Marseille, Basses-Alpes) à la vengeance, à la sévérité exemplaire, aux bourreaux et aux échafauds destinés à purger le sol français des "traîtres", des "pigmées révolutionnaires", de la "faction infernale", bref de ceux qui ont suivi l'Empereur pendant les Cent-Jours. Ces bons apôtres expriment un simple souhait : "Le Roi doit faire violence à sa magnanimité (...). Frappez, punissez les coupables, la Nation applaudira à la juste sévérité de son Roi".Comment s'étonner après cela des événements de la Terreur blanche ? - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
Paris, chez tous les marchands de nouveautés, s.d. (1815) estampe in-4 (24 x 18 cm), en feuille, sous verre, passepartout et baguettes de bois doré modernes (42 x 37 cm).
Gravure à l'eau-forte, coloriée, déposée le 10 avril 1815.Elle représente un chevalier de l'Ordre de l'Éteignoir, burlesque création du Nain jaune, ayant fixé ce merveilleux accessoire au bout de sa lance, court sus à l'usurpateur sur la route de Villejuif sur un char tiré par deux écrevisses, en s'écriant fort à propos : "Il ne viendra pas, courrons lui sus", la reprise de cette formulation des plus archaïques n'étant pas arbitraire, puisqu'elle se trouve dans l'ordonnance royale enjoignant à tout sujet la poursuite de Bonaparte.Collection De Vinck, 9423. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
Paris, s.d. (1815) estampe in-folio (30 x 20 cm), en feuille, sous verre, passepartout et baguettes de bois doré modernes (44 x 35 cm).
Gravure à l'eau-forte, coloriée.Comme Mr. de La Jobardière, M. de La Rodomontade est un défenseur du trône des lis : il est membre de la Maison militaire du Roi, dont il porte l'uniforme (4e Compagnie des Gardes du corps), et il agite en vain son épée au-dessus de sa tête dans un mouvement qu'il veut héroïque, mais qui n'apparaît que brownien.Collection De Vinck, 9453. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
S.l., s.d. (1815) estampe in-4 oblongue (22 x 29 cm), en feuille, sous verre, passepartout et baguettes de bois doré modernes (37 x 43 cm).
Gravure à l'eau forte, en couleurs.Elle représente une frise de neuf personnages, dont des "maîtres d'habit" et des militaires membres de la Maison du Roi obligés de se défaire de leurs pompeux uniformes après la dissolution de leurs corps par Napoléon de retour de l'Île d'Elbe. Rétablie par décret royal le 25 mai 1814, elle fut dissoute dès le 11 mars 1815 (décrets de Lyon).Chaque personnage porte un numéro, qui est légendé en bas par une brève phrase censée exprimer ses sentiments ; le mousquetaire, par exemple, soupire : "L'habit est tout neuf, et l'épée n'a jamais servi" ; les maîtres d'habit sont bien sûr intéressés à racheter au plus bas pris les nippes dont on se défait : "Cet habit ne peut servir que pour une livrée", réplique placée dans la bouche de l'un d'entre eux, exprime bien tout le mépris que pouvaient inspirer aux soldats de l'Empire cette garde somptueuse et inutile.Absent de la Collection De Vinck. Hennin, Estampes relatives à l'Histoire de France, 13711. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
[Marseille], Imprimerie de Guion, s.d. (1815) in-8, 8 pp., en feuilles.
Soutien apporté par les deux Chambres à la personne du Roi au début de la montée de Napoléon sur Paris. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
Paris, Le Normant, 1815 in-8, 48 pp., demi-percaline Bradel verte, dos orné de filets dorés (reliure de la fin du XIXe).
Édition originale de cette pièce curieuse. En ce qui concerne son origine, on peut lire dans l'Avis des éditeurs, qu'un officier au service du roi des Pays-Bas, le lieutenant Hendrik Van Uchelen (1790-1840), fut fait prisonnier et conduit à Charleroi le 17 juin 1815, où il trouva un grand portefeuille qui était celui du baron Fain, et que les pièces qu'il contenait donnaient une idée de l'état de la France en 1815. Ce sont ces pièces qui seraient publiées ici.Cf. Meulenaere, p. 311. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
[PLACARD - CENT-JOURS]. [DUPONT-DELPORTE (Henri-Jean-Pierre-Antoine)].
Reference : 226683
Lille, Imprimerie de L. Danel, s.d. (1815) placard in-folio (52 x 43 cm), texte sur deux colonnes surmonté de l'Aigle impérial. en feuille.
Du 23 juin 1815.Cette proclamation aux habitants du département du Nord a pour but de faire connaître l'abdication de l'Empereur et la formation d'un gouvernement provisoire : "Une grande destinée vient de s'accomplir. Le gouvernement a changé. L'Empereur abdique en faveur de son fils pour ôter tout prétexte à la guerre. Un gouvernement provisoire a été solennellement proclamé par les Chambres assemblées (...)."En regard, la dépêche télégraphique du ministre de la guerre (Davout) au général Frère, commandant la 16e Division militaire. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
S.l. [Marseille], s.d. (1815) placard grand in-folio (86 x 62 cm), texte sur 4 colonnes, sommé d'une aigle impériale, en deux feuilles collées par le milieu.
Placard destiné aux habitants du département des Bouches-du-Rhône et donnant le texte de l'acte constitutionnel rédigé par Benjamin Constant à la demande de Napoléon Ier lors de son retour de l'île d'Elbe, et intégrant certaines dispositions de la Charte de 1814.Beau document. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
[Paris], Baudouin, s.d. (1815) in-4, 4 pp., dérelié.
Occasionnel qui revient, d'un point de vue royaliste officiel, sur les événements de mars 1815, mais qui date de juillet, comme l'indiquent les deux nouvelles les plus récentes qui le terminent : soumission de la ville de Dijon (11 juillet 1815) ; occupation d'Orléans par les troupes des Alliés (12 juillet). - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
[Marseille], Imprimerie de Guion, s.d. (1815) in-8, 8 pp., en feuilles.
Dambray était aussi Président de la Chambre des Pairs, et c'est en cette qualité qu'il les exhorte à défendre le trône contre Napoléon. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
Marseille, Imprimerie d'Antoine Ricard, s.d. (1815) in-8, 8 pp., en feuilles.
Les deux chambres renouvellent leur soutien au Roi, tandis que Napoléon se rapproche de la capitale. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
Paris, Chaumerot [Imprimerie d'Ant. Beraud], 1815 in-8, 16 pp., broché sous couverture factice de papier bleu, étiquette de titre sur la première couverture.
En dépit de l'adresse respectueuse, l'opuscule est tout sauf complaisant : émanant d'un libéral convaincu, opposé aux Bourbons à cause du non-respect des principes inscrits dans la Charte, il rappelle à l'Empereur que son retour n'est pas tant le signe d'une adhésion renouvelée à sa personne que l'indication du désir de liberté manifesté par la nation. "Rappelez un moment les acclamations qui retentissaient sur votre passage : partout le nom de liberté, de patrie, précédait votre nom. Ce n'est donc point pour vous qu'on a favorisé votre retour, c'est pour renverser le pouvoir qui menaçait cette liberté, dont vous nous avez fait mieux que personne, sentir le prix et la nécessité". - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
[Marseille], Imprimerie de Guion, s.d. (1815) in-12, 4 pp., en feuille.
Très curieux rappel, le danger passé et plus que passé, d'une "ordonnance" donnée à Lille le 23 mars 1815, donc en pleine fuite de Sa Majesté vers les Pays-Bas, et interdisant à tout Français d'obéir à la conscription ... "Il est défendu à tout Français (...) d'obéir à aucune prétendue loi de conscription, de recrutement ou à tout autre ordre illégal quelconque qui émanerait de Napoléon Buonaparte (...)". Avec le succès que l'on sait. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
Marseille, Imprimerie d'Antoine Ricard, s.d. (1815) in-12, 4 pp., en feuille.
Relation très lacrimale de la séance extraordinaire du 16 mars, celle précédant immédiatement le déguerpissement de Louis XVIII (nuit du 19 au 20 mars 1815). Elle regorge de morceaux de bravoure et de bons sentiments loyalistes. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
[Paris], Imprimerie de L.-P. Setier fils, s.d. (1815) in-4, 4 pp., en feuille.
Très rare et curieux pamphlet, signé Brunot, dont l'objet est de répondre aux critiques assimilant le régime impérial restauré à une résurgence de la Terreur : "Des hommes pusillanimes ou prévenus comparent notre situation actuelle à celle de 1793. Ils ne voient dans les mesures énergiques prises par le gouvernement actuel, et exécutées par des hommes habitués à tenir d'une main également ferme et sage les rênes de l'Etat, que le retour des mesures révolutionnaires employées en 1793 et 1794". Suit un très long rappel de la situation intérieure et internationale de l'époque, qui se conclut brutalement par : "De bonne foi, peut-on comparer à ces tems déplorables les circonstances dans lesquelles on se trouve aujourd'hui, où le gouvernement se distingue par autant de modération que d'équité, par autant de justice que de patriotisme ?" C'est tout. Et c'est un peu court.Aucun exemplaire au CCF. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
[Paris], Imprimerie de Madame veuve Perronneau, s.d. (1815) in-4, 2 pp., en feuille.
Curieux pamphlet présentant une fausse séance du cabinet ministériel d'Alexandre, datée du 1er mai 1815, et qui, dans un langage contourné autant qu'apocryphe, tendait à faire croire à la neutralité ou du moins à la réserve de la Russie dans le conflit imminent.Un seul exemplaire au CCF (BnF). - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
[Paris], Delaguette, s.d. (1815) in-4, (2) pp. Mouillure.
Daté de façon manuscrite 26 mars 1815. Vignette à l'Aigle Impérial au recto.La question du titre sous entend "de rappeler l'Empereur". - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
[Paris], Delaguette, s.d. (1815) in-4, (2) pp. Mouillure en tête.
Vignette aus armes Impériales au recto.L'auteur qui signe Jarousseau s'en prend à l'Autriche qui plutôt que choisir la paix attaque la patrie de sa propre fille, Marie-Louise. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
[Paris], Charles, s.d. (1815) in-4, 4 pp., dérelié.
Daté de façon manuscrite 8 juin 1815. Vignette aux armes impériales au recto. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
Lille, Marlier, s.d. (1815) placard in-folio (52 x 42 cm), texte sur deux colonnes, sommé des armes royales, en feuille.
A la suite du Conseil des ministres exceptionnel du 6 mars, Louis XVIII demanda la convocation des deux Chambres, tout en édictant de premières mesures d'urgence :"Napoléon Bonaparte est déclaré traître et rebelle pour s'être introduit à main armée dans le département du Var. Il est enjoint à tous les gouverneurs, commandans de la force armée, gardes nationales, autorités civiles et même aux simples citoyens de lui courir sus, de l'arrêter et de le traduire incontinent devant un Conseil de guerre qui, après avoir reconnu l'identité, provoquera contre lui l'application des peines prononcées par la loi". C'est effectivement ce qu'on a pu constater .. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT