Salon du livre, papiers anciens et toutes collections
14 au 16 Février 2025
Réfectoire des Cordeliers 15 rue de l’Ecole de Médecine 75006 Paris
11h - 19h vendredi / samedi - Dimanche 16 février 11h - 18h
Entrée Gratuite.
http://www.bibliomania.paris/
THÈME L’Obsession
“L'obsession de l'ailleurs c'est l'impossibilité de l'instant ; et cette impossibilité est la nostalgie même.” Emil Michel Cioran
Pour sa dix-septième édition de février 2025, le salon BiblioMania met à l’honneur le thème de l’obsession, ce dérèglement émotionnel qui transforme l’individu en proie à un délire mystique qui se fait écraser par les pensées les plus excessives et de manière répétée. Dans la littérature, elle se traduit davantage par la souffrance, que par le plaisir.
L’homme volant tel Icare, c'est sans doute la plus folle invention de Léonard de Vinci, une véritable obsession, observant sans relâche le vol des oiseaux et des chauves-souris.
On peut citer de nombreux exemple comme l’argent, l’obsession du siècle de Balzac, qui provoque le suicide d’Emma Bovary, les infortunes de Jean Valjean, mais aussi Rastignac, figure d’ascension sociale, de pouvoir et de fortune (Le père Goriot, 1835) …
Zola lui va s’attacher à des personnages qui ont soif de jouir, comme l’évolution du commerce, la spéculation (La fortune des Rougon, 1871),
Pour Balzac, c’est Gobseck, « un fier drôle, capable de faire des dominos avec les os de son père », dit de lui Vautrin et chez Zola, Busch, cet homme qui « professait que toute créance, même la plus compromise, peut redevenir bonne », capable de laisser pendant des années « mûrir un homme, pour l’étrangler au premier succès » (L’argent 1891).
Plusieurs écrivains sont habités par l'obsession : obsession de l'être, de soi et des autres qu’on retrouve dans l'œuvre d'André Gide (Images de soi et le rapport aux autres). Chez Sartre on retrouve l’idéal de l'intellectuel engagé. L’obsession sexuelle, le plaisir et le libertinage chez Sade. L’obsession de l'ailleurs (chez Gérard de Nerval pour un espace-temps différent dans Sylvie, ou encore l’obsession du style, des mots et du langage chez Flaubert ou Baudelaire.
L’obsession du crime dans la littérature. E. Sue, Les mystères de Paris; P. Féval, Les Habits noirs,. Les mémoires de Vidocq, 1828. E. Gaboriau, L’affaire Lerouge; E. Gaboriau, Le Crime d’Orcival.
Au cinéma, à l’ère du cinéma muet, Griffith, avec Intolérance (1916), M le Maudit (1931) de Fritz Lang,
Vertigo (1958) d’Alfred Hitchcock.
Dans l’amour qui tue c’est le désir des sens, celui qui rend méchant, haineux, violent comme un lien étroit qui rattache la volupté à la cruauté, le crime passionnel. Le nerveux est à la merci de ses impressions, il devient la proie de l’idée fixe, à tout instant il peut céder à l’impulsion immédiate et sombrer dans le nervosisme, la brutalité ou l’impressionnabilité maladive.
Dans le mot obsession, on retrouve l’addiction, la phobie, l’angoisse, l’idée fixe…
A BiblioMania, nous avons pléthore d’ouvrages à ce sujet. Ce thème sera décliné sur les stands du salon, à travers une multitude de documents anciens.
Laissez-vous envahir et venez nous voir au salon BiblioMania.
Erica CEBE
contact@eka-organisation.com
From Friday, February 14, 2025 to Sunday, February 16, 2025