Hazan Couverture souple Paris 1999
Reference : 43190
ISBN : 9782850256981
Très bon In-4. 163 pages. Édition facsimilée de l'édition illustrée par Matisse, originale parue en 1947.
Librairie Bonheur d'occasion
M. Mathieu Bertrand
librairie@bonheurdoccasion.com
514-522-8848
-----PAIEMENT : Nous nous servons du dollar canadien comme devise-clé. La TPS s'applique sur les achats (livre et port) effectués au Canada. La TVQ est applicable sur le port au Québec. Nous acceptons les paiements par Paypal et cartes de crédit Visa, Mastercard et American Express en dollars canadiens seulement. Nous encaissons uniquement les chèques émis par les banques canadiennes. Nous acceptons les virements bancaires pour les ventes de plus de $1000.------EXPÉDITION : Les frais de port pour un colis d'un kilo et moins sont approximativement pour le Canada $21.00, les États-Unis $28.00 et l'international $30.00. Si un paquet pèse plus d'un kilo, vous serez informé d'une majoration du prix de base. À contrario, les colis très légers peuvent, selon leur destination, bénéficier d'une réduction des frais de port ou d'un envoi postal accéléré. Nous expédions les livres de valeur par colis assuré et muni d'un numéro de repérage. Tous les frais afférents au transport sont à la charge du client.-----RETOUR : Les retours sont conditionnels à une entente préalable dans les dix jours suivant la réception de la commande.
<p>Durant l’été 1944, Matisse se décida à illustrer Les Fleurs du mal de Baudelaire, comme il en fit de même pour Mallarmé, Ronsard, Charles d’Orléans et bien d’autres. Il dessina 34 visages au crayon gras, compositions qui viendront orner l’édition de 1947, publiée par La Bibliothèque française. Les cent cinquante ans qui nous séparent de la première édition des Fleurs du mal n’ont fait qu’en confirmer la valeur inaugurale et l’impact sur les artistes. En 1857, il s’agissait pour le poète de se délester du vieux romantisme, trop idéaliste, de traduire l’esprit du temps, ce qu’il appelle « la modernité , et d’explorer la face sombre de sa propre conscience, condamnée aux limites et aux plaisirs d’une époque désenchantée. Personne n’osa se lancer dans l’illustration d’un tel livre, au sortir du procès qui le frappa à sa sortie. Mais la vraie raison du silence des artistes tient à la difficulté même de doubler une telle poésie, peu descriptive et impropre au pittoresque, par l’image. Il fallait des tempéraments tels que Rodin ou Rouault pour s’y atteler. Matisse avait connu le second alors qu’ils fréquentaient tous deux l’atelier de Gustave Moreau, à la fin des années 1890. Sans doute le désir d’associer son nom et son trait à l’univers de Baudelaire remonte-t-il assez haut. Il se réveille dans l’entre-deux-guerres et commence à se concrétiser sous l’Occupation, moment où Matisse se retourne sur sa vie, qui a failli lui échapper. D’où la coloration sensuelle et nostalgique de ces visages de femmes, alternativement graves, rieurs ou félins, selon la teneur des textes qu’ils accompagnent plus qu’ils ne les illustrent. Un rapport d’harmonie, et non de plate adéquation, règle dessins et purs effets graphiques. Le choix des poèmes qu’il retient, moins d’un tiers de l’édition de 1868, procède de l’érotisme et de la créolité que Matisse et Baudelaire partagent. Ils avaient en commun l’expérience du voyage exotique, l’île Bourbon pour le poète, Tahiti pour le peintre, et furent tous deux sensibles à la beauté noire. Ce livre, longtemps caressé, ouvre une fenêtre très féminine sur l’esthétique et la psyché de l’artiste lettré, parvenu au seuil des papiers découpés et de son ultime explosion orientaliste.Cette version luxueuse à petit prix du fac-similé de l’édition de 1947 est accompagnée d’un essai introductif rédigé par Stéphane Guégan éclairant les choix de Matisse et les liens qui unissent le poète et le peintre. </p> Paris, 2016 Hazan 200 p., 2 volumes sous emboîtage. 18,4 x 23,8
Neuf
Edité par Hazan, 1991. In-4 relié, pas de jaquette. 163pp. Fac-similé de l’édition originale de 1947. Intérieur très frais. Etat comme neuf.